Avec 21 400 TWh, la production mondiale d’électricité qui a été multipliée par 2,5 en 30 ans, reste essentiellement d’origine thermique, c’est-à-dire effectuée à partir de charbon, de gaz naturel et de produits pétroliers, à hauteur de 65 %.
Toutefois, depuis 1980, le gaz naturel s’est largement substitué aux produits pétroliers.
Les énergies renouvelables représentent un cinquième du mix électrique en 2010, avec une prépondérance de l’énergie hydraulique (83 % de l’électricité renouvelable en 2010) par rapport aux nouvelles énergies renouvelables, éolien et solaire (9 % en 2010). Enfin, l’énergie nucléaire représente en 2010, 13 % de la production mondiale d’électricité, chiffre en hausse de 4 points par rapport à 1980, mais en recul de 5 points par rapport à son maximum de 1996.
[ Part des différentes filières dans le mix électrique en 1980 et 2010 ]
Depuis 2000, on assiste à une forte progression des nouvelles filières dans le mix électrique d’origine renouvelable au sein de l’UE. L’éolien en représente 22 % en 2010, en hausse de 17 points par rapport à 2000 ; le solaire, quasi inexistant en 2000, représente aujourd’hui 3,5 % de ce mix. La biomasse est également en forte hausse : + 10 points, à 18 %. En contrepartie, l’hydraulique recule de 85 % en 2000 à 55 % en 2010, malgré une production d’électricité hydraulique en hausse légère sur cette période. Enfin, la géothermie recule de 1,2 % à 0,8 %.
L’hydraulique recule en proportion, mais progresse de 4 % en niveau entre 2000 et 2010 et demeure la principale source d’électricité renouvelable. Dans les quatre pays où les énergies renouvelables représentent plus de la moitié du mix électrique, l’hydraulique domine.
Elle représente 97 % du mix renouvelable en Lettonie, plus de 80 % en Autriche et en Suède, et encore 57 % au Portugal. Inversement, dans tous les pays où l’hydraulique représente moins de 1 % du mix électrique, les énergies renouvelables dans leur ensemble représentent moins de 10 % de ce mix, excepté au Danemark.
[ Les énergies renouvelables dans le mix électrique au niveau mondial ]
Le Danemark en avance pour l’éolien, l’Espagne pour le solaire
Les filières renouvelables sont mobilisées avec des intensités variables selon les pays. L’éolien représente en moyenne 4,5 % du mix électrique en Europe mais atteint 20 % au Danemark et est compris entre 10 % et 20 % au Portugal, en Espagne et en Irlande. À l’inverse, sa part est inférieure à 1 % dans sept pays, essentiellement des pays d’Europe centrale et orientale. Le solaire représente 2,4 % du mix électrique en Espagne et 1,9 % en Allemagne, mais moins de 0,1 % dans seize pays, pour une moyenne européenne de 0,7 %.
L’ensoleillement est moins déterminant que les politiques nationales de soutien : en Grèce, le solaire représente 0,3 % du mix électrique, un taux très inférieur à celui de l’Allemagne, qui bénéficie pourtant d’un ensoleillement moindre. L’Allemagne est devenue le premier producteur mondial d’électricité solaire, grâce à la construction de parcs photovoltaïques de grande puissance.
La Hongrie, l’Estonie, la Belgique, les Pays-Bas et la Pologne utilisent en majorité de la biomasse dans leur mix électrique renouvelable.
Cela ne tient pas à un développement particulier de cette ressource, mais plutôt à la faiblesse des énergies renouvelables dans le mix électrique : toujours moins de 10 %, et moins de 4 % pour les énergies renouvelables autres que la biomasse. C’est en fait dans les pays du Nord de l’Europe que la biomasse participe le plus à la production. Ainsi, en Finlande et en Suède, les deux pays les plus boisés d’Europe, la biomasse participe à la production d’électricité à hauteur respectivement de 14 % et 8 %.
Enfin, l’Italie utilise la géothermie à 1,8 % dans son mix électrique. C’est le seul pays de l’UE où cette énergie représente en 2010 plus de 0,4 % de ce mix. Cette production est fortement concentrée en Toscane, où la géothermie fournit plus de 25 % de l’électricité. Les deux principales zones de production sont situées à Larderello-Travale (754 MW) et Monte Amiata (88 MW).
Les énergies renouvelables représentent 19,4 % du mix électrique dans le monde en 2010, soit une progression de 1 point seulement par rapport à 2000. Sans l’UE, les énergies renouvelables seraient même en léger recul, exprimé en part de la production totale d’électricité : 19,3 % contre 19,6 % en 2000.
Dans le « mix renouvelables », les nouvelles filières sont en forte progression par rapport à 2000 : 8 % pour l’éolien, contre 1 % en 2000, et 0,8 % pour le solaire, contre 0,05 % en 2000. La biomasse progresse également : + 2 points, à 7 %. En contrepartie, l’hydraulique recule de 92 % en 2000 à 83 % en 2010 et la géothermie de 1,8 % à 1,6 % malgré une production d’électricité en hausse de 31 % pour chacune de ces deux sources.
Les niveaux atteints par les nouvelles énergies renouvelables sont plus faibles en dehors de l’UE. L’éolien dépasse quand même 2 % du mix électrique en 2010 en Australie, aux États-Unis et en Inde, contre 4,5 % dans l’UE et le solaire atteint 0,3 % de ce mix au Japon, contre 0,7 % dans l’UE.
En Islande, la géothermie représente 26 % du mix électrique. Le reste provenant de l’hydroélectricité, l’électricité y est donc entièrement renouvelable.
Une avalanche de X%, Y% qui s’ajoute à l’utilisation abusive du mot « mix ». De quoi parle-t-on dans cet article ? de capacité ? de capacité installée dans l’année ? de production primaire, secondaire ?! Un peu de tout justement dirait-on…. Un article donc le titre est alléchant mais qui est finalement décevant.
A la lecture de quelques chiffres on s’aperçoit que cette étude n’est pas du tout à jour, beaucoup de données ont été publiées depuis. Ainsi le Danemark est à 29% d’éolien et pas 20%, l’Allemagne à 4,5% de solaire et pas 1,9% pour ne citer que ces 2 exemples. Bizarre que cette étude soit publiée sur la base de chiffres qui ont fait l’objet d’actualisations depuis quelques mois.
A la lecture de quelques chiffres on s’aperçoit que cette étude n’est pas du tout à jour, beaucoup de données ont été publiées depuis. Ainsi le Danemark est à 29% d’éolien et pas 20%, l’Allemagne à 4,5% de solaire et pas 1,9% pour ne citer que ces 2 exemples. Bizarre que cette étude soit publiée sur la base de chiffres qui ont pourtant fait l’objet d’actualisations depuis quelques mois.
Cet article n’est pas signé. Il utilise des données de 2010 qui ne sont pas à jour. Les données 2011 sont extensivement disponibles. Faut travailler un peu messieurs !!! Par ailleurs, la comparaison se fait avec 2000. Pourquoi titrer évolution sur 30 ans. Bref, un peu nul non ?
¤ Les dernières statistiques officielles le montrent, la production d’électricité éolienne dépasse celle du nucléaire. Le thermique fossile marque le pas, alors que l’éolien progresse davantage (+26TWh) que le thermique (+12 TWh) et le nucléaire (+11 TWh). Et c’est en Chine, alors qu’on ne cesse de nous parler des réacteurs nucléaires en construction ou du charbon dans ce pays. Chine : production d’électricité 2012 (brut) : thermique : 3.910,8 TWh (+12 TWh : +0,3%) hydraulique : 864,1 TWh (+196 TWh : +29,3%) éolien : 100,4 TWh (+26 TWh : +35,5%) nucléaire : 98,2 TWh (+11 TWh :+12,6%) solaire : 3,5 TWh (+2.82 TWh : +414% = x 5,14) total : 4.977,4 TWh (+246 TWh : +5,2%) La stagnation du thermique classique annonce le prochain « peak coal » en Chine.
¤ Chine : capacité de production d’électricité en 2012 : thermique : 819,17 GW (+50,65 GW : +6,6%) hydraulique : 248,90 GW (+15,51 GW : +6,8%) nucléaire : 12,57 GW (stable) éolien : 60,83 GW (+12,85 GW : +26,8%)) photovoltaïque : 3,28 GW (+1,19 GW : +56,9%) total : 1.144,91 GW (+80,20 GW : +7,8%) Voir le tableau (diviser les nombres par 100 pour des GW)
3910TWh d’électricité d’origine fossile ( disons charbon pour simplifier)… Bah dites donc, faudrait quand même le dire à Mme Rivasi et a plein d’autres qui s’inquiétent des +/- 60TWh/an d’électricité fossile en France….dont il est bien connu qu’ils sont attribuables au chauffage electrique. Ca ferait en plus des vacances à Dan1 et l’Ademe devrait pouvoir réduire ses frais de consultants .
Tiens le titrea été subrepticement changé sans note d’édition… Intitialement c’était « Quelle évolution du mix électrique dans le monde en 30 ans ? » Et on ne sait toujours pas qui en est l’auteur. Curieux… Cdlt
Tiens, le titre a été subreptissement changé : Initialement » Quelle évolution du mix électrique dans le monde en 30 ans ? » Et toujour auteur inconnu.
Vous avez des suggestions à faire ? merci de vous servir des formulaires adéquates… Le modérateur
L’électricité dans le monde en 2011. En 2011, l’éolien a fourni 460 TWh et le solaire 61,1 TWh pour une production totale de 21 964 TWh.
¤ On voit bien les ordres de grandeur et les évolutions contrastées dans le tableau indiqué. A noter (ce sont des TWh en brut, pas en net) : – le nucléaire est retombé à un niveau plus bas que dix ans plus tôt – les fossiles continuent de progresser, mais cela va se ralentir (peak oil, peak coal, peak gas) – l’hydraulique continue de progresser, sans ralentissement prévisible – l’éolien et le solaire progressent fortement, la biomasse aussi dans une moindre mesure, et cela n’est pas près de s’arrêter. De son côté, l’agence internationale de l’énergie prévoit que les renouvelables dépasseront le charbon vers 2035, mais en s’imaginant que le charbon continuera d’augmenter jusqu’à cette date, comme si de rien n’était. En fait, le charbon sera dépassé dix ans plus tôt, selon les prospectives les plus crédibles.
Allez, les chiffres sont bons ( Climax, source SVP) Chacun voit midi à sa porte, et commente ce type de chiffres en fonction de ce qui lui plait…Moins de nucléaire, plus de fossile « mais cela va se ralentir » ( vous êtes devin?), etc…. On peut par exemple remarquer qu’en 10 ans, le pourcentage de renouvelables (dans la production d’électricité) est passé de 18,4% à 20,2%…..Moins de 2 % en 10 ans, et on ne parle que d’électricité, pas d’énergie. La route est longue, et la pente est rude…. Pour ceux qui sont très sensibles au CO2, ça devrait les faire réfléchir sur l’urgence à ne pas se passer du nucléaire, qui constitue au moins temporairement une solution vu qu’on nous dit par ailleurs qu’il faut agir maintenant, qu’après ce sera trop tard. C’est pas avec 2% tous les 10 ans qu’on va résoudre cette urgence. En 2100, il sera bien temps d’y repenser.
¤ A votre avis, quelle source d’énergie a la progression la plus rapide pour produire de l’électricité sans émissions de CO2 (ou très peu) ? Ce n’est sûrement pas le nucléaire dont la production d’électricité n’a guère augmenté en neuf ans, avant de diminuer en 2011 et davantage en 2012. Le nucléaire est passé en dix ans de 17,0% à 11,7% de la production totale d’électricité, lorsque les renouvelables passaient de 18,4% à 20,2%. Au cours des prochaines années, l’écart se creusera encore entre le nucléaire et les renouvelables, lesquels en seront bientôt à produire deux fois plus d’électricité que le nucléaire. Alors, pour ceux qui se préoccupent du CO2, le bon cheval sur lequel miser (investir), ce sont les divers renouvelables.
Vous êtes à nouveau sur des pourcentages….qui ne sont qu’un indicateur, souvent trompeur. Passé de 17,0 à 11,7% dites vous? OK, mais vous aurez remarqué que la valeur absolue ( les TWh) a peu bougé. C’est le dénominateur qui augmente, il faut juste comprendre ça! Il n’y a pas forcément de bon ou de mauvais cheval, c’est un attelage….Mais de toutes façons pour l’instant, le cheval « nouveaux renouvelables » est un poney…Capacité mondiale annuelle de panneaux PV, 35GW environ, je vous laisse calculer l’impact. Et si le CO2 est le problème, ce n’est pas en Europe que le problème va être résolu.