Honeywell et Safran ont décidé de collaborer avec Air France dans le développement du nouveau système EGTS (Electric Green Taxiing system), un dispositif électrique permettant à l’avion de rouler sur les pistes sans avoir recours aux carburants.
En effet, comme les avions d’Air France desservent de très nombreux aéroports à fort trafic, parmi les plus encombrés, l’EGTS devrait apporter un avantage économique déterminant en même temps qu’un facteur de réduction des émissions et du bruit autour des aéroports. Sur la base des premières analyses, Air France prévoit un gain équivalent à quelques pourcents du coût carburant par cycle de vol sur la base de ses opérations actuelles pour sa flotte de plus de 120 avions court et moyen-courriers.
Grâce à ces économies de carburant substantielles, un avion monocouloir équipé du système EGTS pourra réduire ses émissions de monoxyde d’azote (NOx) d’environ 50% et ses émissions de carbone d’environ 75% durant les phases de taxiage.
Honeywell et Safran ont pour objectif d’introduire le système EGTS à compter de 2016 sur les avions neufs, puis très rapidement sur les avions en service.
Le système EGTS utilise le générateur électrique de l’APU (Auxiliary Power Unit) pour alimenter des moteurs dans les roues principales, permettant aux avions de se déplacer sur les pistes sans utiliser leurs moteurs. Chacune des roues motrices est équipée d’un actionneur électro-mécanique, tandis que l’électronique de puissance et l’électronique de commande donnent au pilote la maîtrise complète de la vitesse, de l’orientation et du freinage de l’avion au sol. Le système permettra en outre de réduire l’utilisation des équipements nécessaires au déplacement des avions au sol.
Consommation réduite – alors que le taxiage sur les aéroports consomme un volume important de carburant – de l’ordre de 5 millions de tonnes par an pour un court-courrier – le système de taxiage électrique peut générer des économies jusqu’à 4 % du carburant embarqué.
Performance améliorée – les avions équipés du système de taxiage électrique pourront quitter la zone d’embarquement de façon autonome et plus rapide, réduisant l’encombrement des aires de stationnement et des voies de taxiage : départs à l’heure et réduction du temps au sol.
Exploitation plus écologique – Le système de taxiage électrique permet de réduire les émissions et le coût des taxes carbone.
Valeur ajoutée – Le système élimine le recours au tracteur et aux équipements associés pour le « push-back », réduit l’usure des freins carbone à froid, augmente la durée de vie des moteurs, améliore la sécurité des personnels au sol, et réduit le bruit sur les aéroports.
"Air France est particulièrement soucieux de sa performance énergétique. Avec l’electric green taxiing system, nous souhaitons réduire l’empreinte carbone de nos appareils sur les aéroports tout en réduisant le bruit et les consommations de carburant inutiles" a déclaré Bruno Delile, Directeur de la flotte du Groupe Air France.
"Pouvoir compter sur des compagnies aériennes majeures comme Air France est très important pour porter la solution EGTS à maturité, car leur retour d’expérience joue un rôle primordial dans le processus de développement de notre produit. Lorsque notre système arrivera sur le marché, nous sommes ainsi certains que les clients le considéreront d’emblée comme un système viable et crédible de réduction drastique de la consommation de carburant et des coûts d’exploitation" a ajouté Brian Wenig, Directeur du programme EGTS pour Honeywell Aerospace.
Au lieu de chercher des solutions de taxiage électrique ,il faudrait dèjà ne pas monopoliser tous les départs et arrivées sur Roissy , c’est de l’orgueil mal placé. Bordeaux par exemple : une multitude de vols AR pour Paris , mais aucun départ pour des lignes longs courriers , une aberration de plus pour faire fonctionner les TGV et moyens courriers à grands frais ,et embouteiller aéroports routes et autoroutes et augmenter l’empreinte carbone , la référence actuelle de nos « élites « Ils sont au summum de la connerie , ça c’est une évidence.
j’ai toujours trouvé ridicule de faire rouler des avions avec les turbines
« …un dispositif électrique permettant à l’avion de rouler sur les pistes sans avoir recours aux carburants…. » Même si les avantages de ce système sont bien decrites, et des économies et avantages réeles, on a rien pour rien…car les APU (Auxiliary Power Unit) fonctionne en utilisant le kérosene du bord. Moins que le moteurs à fond, certes mais ce n’est pas sans avoir recours aux carburants…. » ! Qu’on le dise ! Chaque fois, et quelque soit le domaine, ou on fait un ‘transfert d’usage’ énergetique d’un source à un autre (plus propre, môins carboné etc), la nouvelle source énergétique ne tombe pas gratuitement du ciel ! Il y a quand même un ‘carburant’ derrière ! trimtab
D’accord avec Trimtab mais tout de même la mobilité de l’avion par les APU sont tout de même bien plus rentables. Autre très grand avantage non évoqué, l’appareil peut faire marche arrière et croyez-le dans des aérogares encombrés, c’est déterminant. Plus besoin d’attendre un tracteur et une tow-bar !
Quel serait le taux de remplissage d’un vol long courrier au départ de Bordeaux ? à mon avis il ne serait pas tres élevé, à moins que cet aéroport devienne un hub mais je doute qu’il ait l’infrastructure pour.
@ Scud Sans parler des régions limitrophes, L’aquitaine c’est plus de 3.500.000 habitants , qui sont dans l’obligation de partir de Bordeaux via Paris pour voyager longs courriers .Les grands mots , transition énergétique , développement durable , etc.. doivent aussi servir à se poser les bonnes questions sur les transports , dont le développement des « aérodromes » comme celui de Mérignac .
Scud a raison : Actuellement, la majorité du trafic long courrier est concentré en région parisienne car cette région regroupe dix millions d’habitants et la quasi totalité des sièges sociaux d’entreprises. Une ligne long-courrier ne doit donc pas avoir plus de 50% de voyageurs partant de province. La majorité d’entre eux ont donc à prendre le TGV (un des moyens de transport les moins carbonnés qui soit) pour rejoindre un aéroport à Paris. Répartir les vols long-courrier entre aéroports de province impliquerait donc : -soit des avions au 2/3 vides en permanence. Pas top pour l’environnement et la rentabilité des compagnies. -soit des lignes avec pas plus d’un vol par jour. Pas pratique pour quiconque. -soit des lignes avec un seul point de départ en France. Genre tous les vols vers l’Asie pour Bordeaux, tous les vols vers les US pour Lyon, etc. Alors, au lieu d’avoir 50% des passagers qui devraient faire province-paris (sachant que Paris est le point le mieux désservi du pays par les transports) pour prendre leur avion, on aurait 90% des passagers qui devraient faire chez eux-Paris, puis Paris-Bordeaux. Une solution un peu stupide… La situation actuelle n’a donc rien à voir avec la « connerie » de nos élites, elle a ses raisons d’être. Après, on pourrait regretter que l’activité économique de notre pays soit autant concentrée sur Paris, mais c’est un autre sujet, qui a lui aussi ses raisons pratiques.
@ Bachoubouzouc, C’est ta manière de voir les choses , mais ta dernière phrase en dit long sur ce que Paris peut empiéter sur le pays , sans pour cela détenir la bonne solution .J’ai un vieille license de pilote privé , je vais surément m’en resservir pour mon bien être personnel !.
Bien sûr on pourrait décentraliser l’aviation commerciale en transférant un partie du trafic parisien vers des aéroports de province. Par exemple, on pourrait soulager Paris en transférant du trafic international vers… Nantes. il suffirait de créer un aéroport un peu plus grand. Euh, j’ai dit une c…rie ?
Notre Dame est mourante… Et tant mieux! Nantes et bordeaux pourraient déjà envoyer des avions plus loin. Nantes le fait déjà un peu en moyen courrier et même quelques longs courriers? Nantes peut aussi absorber tout le trafic de la région sans avoir à créer un « machin » au milieu de nul part dont le principal bénéficiaire serait Vinci. Enfin, je ne trouve pas aberrant de prendre le TGV pour aller à Orly ou Roissy, encore faudrait il que cela soit effectivement possible… Les TGV s’arrêtent en centre ville à Paris! Il y a bien une gare à Roisssy je crois mais elle n’interesse que peut de trains (en provenance du Nord?). Dès lors, il faut presque autant de temps pour aller à Paris que pour traverser Paris! Les investissements prévus à ND ne serraient ils pas mieux utilisés à ces jonctions courtes mais délaissées? Pour finir sur Notre Dame, il y a une berration que personne ne soulève. Cela deviendrait une annexe d’aéroport parisien et non un aéroport provinciale, puisque les interconnexions avec les grandes villes serraient tout simplement impossibles, ou impraticables au choix, à part Nantes et Rennes qui sont chacune déjà à une portée de fusils du dit marais. Quelle foutaise… A moins que les trains (d’aterrissage) électriques ne prennent le rail ;-))
« Enfin, je ne trouve pas aberrant de prendre le TGV pour aller à Orly ou Roissy, encore faudrait il que cela soit effectivement possible… Les TGV s’arrêtent en centre ville à Paris! Il y a bien une gare à Roisssy je crois mais elle n’interesse que peut de trains (en provenance du Nord?) » Non les TGV venant de Roissy vers le sud ne s’arrêtent pas à Notre Dame (l’autre). En débarquant de l’avion, il est tout de même facile de se rendre dans le sud de la France sans passer par la gare de Lyon et vice versa. D’ailleurs à Lyon il y a aussi une gare TGV dans l’aéroport. Evidemment pour Orly c’est plus compliqué car ça n’a pas été très biee conçu au départ et après coup le Orlyval arrive bien directement dans l’aéroport mais le terminus est à Anthony alors qu’il serait plus utile dans Paris centre ou mieux deeervir les gares. Sinon, il y a les bus. De même, il y a des TGV qui vont du sud vers l’ouest sans passer par la gare de Lyon (donc pas de changement de train) mais via Massy.