Projet emblématique de la mutation énergétique engagée par la ville de Maromme implantée en Seine-Maritime, le réseau de chaleur urbain qui vient d’être inauguré alimente désormais 65 % des logements de la Ville, les bâtiments communaux ainsi que les établissements scolaires.
Pour rendre accessible le service au plus grand nombre, près de 200 particuliers résidant à proximité du réseau y sont également raccordés.
Le réseau de chaleur biomasse est considéré comme un véritable outil d’aménagement urbain durable.
Tout d’abord, il permet de mieux maîtriser la facture énergétique, les prix du bois-énergie étant plus stables dans la durée que ceux d’une énergie fossile. Ensuite, il est possible de pérenniser des emplois dans la filière bois locale, les plaquettes forestières provenant de sites situés dans un rayon de 50 km autour de Maromme. Et enfin, le réseau de chaleur réduit l’empreinte environnementale de la ville en évitant l’émission de 10 000 tonnes de CO2 par an.
D’une puissance totale de 20 MW, la chaufferie comprend 2 chaudières biomasse, qui consommeront 18.000 tonnes de bois-énergie par an.
Autre atout de l’installation : Cofely Services y a mis en place un système de stockage de la chaleur, sous forme d’eau. Lorsque les besoins du réseau seront inférieurs à la production, Cofely Services pourra stocker le « surplus » produit et disposer d’une réserve de chaleur « verte ».
Cofely Services a porté l’investissement de près de 25 millions d’euros, en partie subventionné par l’ADEME à hauteur de 7,2 millions d’euros – soit une des subventions majeures de l’ADEME au niveau national pour l’année 2011. La Région Haute-Normandie a également contribué au financement du projet.
L’installation a été mise en service cette année
Quel intérêt de stocker la chaleur quand on utilise une chaufferie bois ??
L’intérêt est d’éviter de faire des cycles de marche-arrêt avec la chaudière bois, de pouvoir rapidement répondre aux demandes du réseau en cas d’abaissement important de la température et enfin d’éviter de surdimensionner la puissance de la chaudière. Des serres sont équipés de ce système : en cours de journée avec le soleil, il n’est pas nécessaire d’apporter du chauffage. La nuit par contre, les besoins peuvent être énormes. L’énergie contenue dans le ballon permet de compenser la pointe en fin de nuit quand la température est la plus basse. Concernant ce site de Maromme, je m’interroge sur la pertinence économique de raccorder des pavillons : quelques kW à peine pour du chauffage et de l’ECS pour combien de mètres de réseaux ?