Réduire de 40 % d’émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030, tel est l’objectif adopté par le Conseil européen qui reste dramatiquement insuffisant pour ATTAC France.
"Il contredit les recommandations des scientifiques pour ne pas dépasser les 2°C de réchauffement climatique d’ici la fin du siècle. L’Union européenne (UE) abandonne ainsi toute prétention de leadership en matière de lutte contre les dérèglements climatiques."
Le Conseil européen a adopté la proposition de la Commission pour les réductions d’émission d’ici 2030. "Il entérine ainsi la perte de plusieurs années décisives dans la lutte contre les dérèglements climatiques."
Adopter un objectif de 40 % de réductions d’émissions d’ici 2030 revient à repousser à l’après 2030 l’essentiel des efforts.
"Rappelons en effet que l’objectif officiel pour 2050, cohérent avec les recommandations unanimes des scientifiques, est une baisse de 80 % des émissions, soit -2,5 % par an. Or l’objectif de -40 % en 2030 permet de se contenter d’une baisse de 1,3 % par an : deux fois moins que le nécessaire. Du fait du retard ainsi pris, il faudra ensuite une baisse de 5 % par an pour atteindre l’objectif en 2050 ! C’est à se demander si l’UE ne vient tout simplement pas d’abandonner l’objectif de ne pas dépasser les 2 °C d’augmentation maximale de la température moyenne mondiale d’ici à la fin du siècle."
Quant à l’objectif de 27 % d’énergies renouvelables d’ici 2030, il peut sembler un premier pas : "mais en s’abstenant de fixer des objectifs par pays, l’UE laisse les mains libres aux États-membres qui préfèrent le charbon, les hydrocarbures de schiste ou le nucléaire. Les lobbies industriels des énergies fossiles et du nucléaire ont été entendus, qui plaident de plus en plus ouvertement pour freiner le développement des énergies renouvelables."
Le marché du carbone européen est en faillite mais contribue quand même à subventionner les pays et les industries les plus polluants.
"Sans objectifs de réduction d’émission cohérents avec les recommandations scientifiques, l’Union européenne ne peut plus prétendre au rôle de « leadership climatique » auquel elle prétendait il y a encore quelques années. Quant à la France, après avoir abandonné l’écotaxe, après avoir adopté une loi sur la transition énergétique sans financements, son gouvernement veut maintenant libéraliser le transport d’autocars concurrents du train, toujours bien sûr au nom de la sacro-sainte croissance."
« C’est à se demander si l’UE ne vient tout simplement pas d’abandonner l’objectif de ne pas dépasser les 2 °C d’augmentation maximale de la température moyenne mondiale d’ici à la fin du siècle » –> Hélas, c’est déjà trop tard, l’Homme n’y arrivera pas. Pour limiter le réchauffement climatique à 2°C, il faudrait une réduction globale des émissions de GES dès à présent. C’est pas la voie engagée. Il faut donc se préparer à un réchauffement beaucoup plus important. Mais les politiques ont bien compris le message « si on fait pas ce qui faut pour limiter le réchauffement climatiques à 2°C, ça va poser beaucoup de problème dans les décennies à venir ». c’est pour ça qu’ils se fixent l’objectifs des 2°C. Mais on est très très mal partit pour y arriver.
L’ojectif des +2°C est uniquement politique. Aucune étude scientifique ne (dé)montre que c’est un seuil « dangereux ». Par ailleurs, on en est à +0,84°C (admirer la précision des décimales), selon le GIEC, dont environ +0,50°C jusqu’à 1940, et +/- 0°C depuis 17 ans, alors que, et les émissions, et la concentration de CO2 ne cessent d’augmenter. Y’a un truc qui s’appelle « variabilité naturelle » que, même les plus grands écologistes ou scientifiques (qui sont très rarement les mêmes personnes) ne sont capables d’interférer, et ça en énerve plus d’un ! Un peu de modestie de l’Homme face à la Nature ! L’Europe peut diviser par 20 ses émissions de CO2 si ça lui chante (lol), tout ça pour gagner/perdre (peut être) au niveau mondial un ou 2 centièmes de degrés (soit largement dans la marge d’erreur des mesures)
En lisant ce dernier commentaire, on mesure vraiment l’inconscience de la majorité des gens. On ne sait pas si c’est par esprit de contradiction ou pour se rassurer que l’on nie l’évidence ! La « variabilité naturelle » quand on regarde les courbes de T° moyenne depuis 150 ans, et surtout la tendance exponentielle , c’est inquietant
De toute façon, ça ne sert pas a grand chose, comme le fait remarquer Pierre ernest ici
les fondamentalistes du climat ne veulent pas entendre les climatologues qui déclarent qu’il y a eu surestimation de la sensibilité du climat aux gaz à effet de serre. Cela nous laisse plus de temps pour diminuer nos émissions de GES. La politique de transition énergétique décidée est un bon début.
… mais en le faisant avec une excellente tartuferie, histoire d’endormir les éco-totalitaires. Comme d’habitude les politiques roulent tout le monde dans la farine. Excellent signal de fin de récréation donné aux investissuers privés.