"Le coût de production de l’électricité générée à partir de sources d’énergie renouvelables a atteint la parité ou reste situé en dessous du coût des combustibles fossiles pour de nombreuses technologies dans beaucoup de parties du monde", a affirmé l’Agence internationale de l’énergie renouvelable (IRENA) dans son nouveau rapport publié le 17 janvier.
Le rapport intitulé "Renewable Power Generation Costs in 2014**", conclut que la biomasse, l’hydroélectricité, la géothermie et l’éolien terrestre sont tous en concurrence avec le charbon, le pétrole et les centrales électriques au gaz, même sans soutien financier et malgré la baisse des prix du pétrole.
Le solaire photovoltaïque (PV) fait la course en tête au palmarès des baisses de coûts, avec une chute notable de 75% dans la fabrication des modules solaires PV depuis la fin de 2009 et avec un coût de l’électricité solaire photovoltaïque qui a diminué de moitié depuis 2010.
"Les projets d’énergie renouvelable à travers le monde arrivent à la hauteur voirent surpassent les combustibles fossiles, en particulier pour la comptabilisation des externalités comme la pollution locale, les dommages environnementaux et les problèmes de santé", a déclaré Adnan Z. Amin, Directeur général de l’IRENA. "Le jeu a changé ; l’effondrement des coûts des énergies renouvelables a crée une occasion historique de construire un système d’énergie propre, durable à un prix abordable et d’éviter un changement climatique catastrophique".
Pour 1,3 milliard de personnes à travers le monde qui sont sans électricité, les énergies renouvelables demeurent la source d’énergie la moins chère. Celles-ci offrent également des gains importants en termes de coûts et de sécurité pour les îles et autres régions isolées qui dépendent souvent de générateur d’électricité diesel.
Grâce en grande partie à des objectifs clairs et rentables, un niveau record de 120 gigawatts d’énergies renouvelables a été ajouté au mix énergétique mondial en 2013, avec des prévisions similaires pour 2014. Toujours en 2013, les énergies renouvelables représentaient 22% de la production mondiale d’électricité et 19% de la consommation totale d’énergie finale.
"Le temps est venu d’un changement radical dans le déploiement des énergies renouvelables", a déclaré M. Amin. "Cela n’a jamais été aussi avantageux afin d’éviter un changement climatique dangereux, de créer des emplois, de réduire la facture d’importation de carburants et de mettre à l’épreuve notre système énergétique. Cela passe par l’acceptation du public envers les énergies renouvelables à bas coûts, la fin des subventions aux combustibles fossiles, ainsi qu’une réglementation et des infrastructures adéquates pour soutenir la transition énergétique mondiale".
Le rapport se poursuit en expliquant que les améliorations du prix des énergies renouvelables ne sont pas universelles, et que les coûts varient beaucoup en fonction des ressources et de la disponibilité des financements. L’éolien offshore et l’énergie solaire à concentration (CSP) sont des technologies encore balbutiantes dont les coûts de déploiement restent plus élevés que ceux des combustibles fossiles. Ces technologies devraient toutefois devenir plus concurrentielles à l’avenir, en particulier lorsque le financement à faible coût deviendra disponible.
Quelques indicateurs clés
Dans de nombreux pays, y compris l’Europe, l’éolien terrestre reste l’une des sources les plus compétitives dans les nouvelles capacités électriques disponibles. Les projets éoliens individuels offrent de l’électricité à 0,05 dollars du kilowatt-heure (kWh) sans soutien financier, par rapport à une fourchette de 0,045 à 0,14 / kWh pour les centrales à combustibles fossiles.
Le coût moyen de l’énergie éolienne varie de 0,06 dollar du kWh en Chine et en Asie à 0,09 dollar du kWh en Afrique. L’Amérique du Nord possède également des projets éoliens compétitifs, avec un coût moyen de 0,07 dollar du kWh.
Les systèmes solaires photovoltaïques résidentiels sont maintenant 70% moins chers qu’en 2008.
Entre 2010 et 2014, les coûts globaux d’installation des systèmes solaires photovoltaïques de tailles industrielles ont chuté de près de 65%. Les projets photovoltaïques solaires les plus compétitifs produisent de l’électricité à 0,08 dollar du kWh sans soutien financier. Et une baisse des prix reste encore possible à travers des financements à faibles coûts.
Le prix de l’électricité solaire est en baisse dans le Moyen-Orient, tombant à 0,06 dollar du kWh, grâce notamment à un récent appel d’offres à Dubaï dans les Émirats Arabes Unis.
Lorsque les dommages sur la santé humaine via les combustibles fossiles sont pris en compte dans la production d’électricité en termes économiques, en plus du coût des émissions de CO2, le prix de production des centrales électriques thermiques se situe entre 0,07 et 0,19 dollars du kWh.
** Coûts de la production d’électricité d’origine renouvelable en 2014
Le rapport est disponible en téléchargement : ici (.pdf)
Petit rappel : Le PV et l’éolien, du fait de leur intermittence, ne peuvent être construits qu’en plus, et non en remplacement, de moyens de production classiques. Et vu que le parc de production français (nucléaire, hydraulique) est essentiellement composé de coûts fixes, le PV et l’éolien ne permettent pas d’économiser tellement sur les coûts variables du combustible. Autrement dit, les lobbyistes peuvent raconter tout ce qu’ils veulent sur la « chute libre » des coûts des ENR, elles renchérirons toujours notre facture d’électricité.
Bonjour Déjà là chouchou ? toujours en forme, c’est bien. C’est vrai quoi ! Ca va nous coûter un bras, ces saloperies d’ENR ! Alors que si on met 55 Milliards d’euros dans le grand carénage, et quelques dizaines de milliards dans de nouveaux réacteurs (comme le souhaite cette très chere Ségo !) ça va faire baisser notre facture, promis juré ! Ca ne nous mettra pas à l’abri d’un accident, au contraire ! Prix d’un accident ? de deux ? Et par les temps qui courent, un attentat c’est pas envisageable ?Le fait que des drones se balladent tranquillles au dessus des transfos, ça vous fait pas peur ? A moi si ! Nucléaire= énergie du désespoir ! Au secours !
… Le solaire thermique se stocke, le photovoltaïque se stocke aussi sous forme d’hydrogène, d’air comprimé, de reservoirs d’eau… Ce qu’il serait très interressant de faire, c’est un tableau comparatif de l’augmentation des coûts du nucléaire en parallèle de la baisse des coûts du PV depuis 25 ans. Ceci donnerait une idée de l’évolution de la tendance des prix sur les 25 prochaines années, rappelons que les nucléopathes veulent planifier sur 60 ans, sans apparemment tenir compte de la concurrence, mais comme c’est facile ici avec nos impôts, en revanche cela ne fonctionne pas pour le reste du monde… Petit mot pour les politiciens accrocs au nucléaire, si demain l’électricité est trop cher, il n’y aura pas d’industries robotiques en France, et donc plus du tout d’industries, tant les robots vont devenir incontournables, ne serait-ce que pour produire des panneaux photovoltaïques qui feront de l’électricité solaire la moins coûteuse du marché !
on se réjoiura que 1/ plein de personnes du « sud » vont pouvoir, enfin accéder à l’énergie pas chère et « décarbonée » (enfin, soit quand il y aura du vent, soit du soleil), surtout quand il faudra, malgré tout, payer les investissements en matériel tout en maintenant, voire en développant les centrales de back-up. 2/ que ce rapport ait été écrit en 2014 avec un prix du pétrole deux fois supérieur à maintenant( certes, ça ne va peut être pas durer) 3/ que le prix de l’électricité solaire est en baisse au Moyen Orient, c’est vrai, les pauvres, ils n’avaient pas accès aux hydrocarbures bon marché, et leur climat est globalement très ensoleillé 4/ que l’éolien terrestre est très compétitif y compris en Europe. Au fait, saviez-vous que ce n’est pas parce que les pâles d’une éolienne tourne qu’elle produit de l’électricité ? (Il faut pour cela une vitesse du vent d’environ 10m/s, soit 36 km/h) 5/ que l’Allemagne a rejoint le Danemarl dans l’émission de CO2 par tête de pipe, deux pays merveilleusement verts, et enr, spécialement éolien ? 6/ que les chiffres cités enr 22% de la prodcution électrique s’expliquent en majeure partie grâce à l’hydroélectricité (vigoureusement combattue par les « vrais » écolos), et que le rapport 22% électricité en production = 19% de l’énergie totale en consommation est tout simplement impossible, compte tenu de la place du pétrole, gaz et charbon dans « l’énergie totale ». Mais bon, puisque c’est écrit, ç doit être vrai.
A l’heure où les scientifiques viennent d’annoncer que 4 sur 9 des limites de viabilité de la planète ont été atteintes, vous venez pleurer sur votre facture d’électricité? Sérieusement, vous avez le moindre sens des priorités?
Le dernier graphique est intéressant, il donne un prix de # 5200$/4000€/kW installé en PV réidentiel en France, contre # 2300/ 1700 € en Allemagne. Quant au stockage, les solutions se développent mais un réseau interconnecté sur de nombreuses zones horaires pourrait rendre le même service. Nucléaire out? il y aura bien des impacts environnementaux des éoliennes et du PV: réduction de vitesse du vent, augmentation de l’absorbtivité du sol.
Le dernier graphique est intéressant, il donne un prix de # 5200$/4000€/kW installé en PV réidentiel en France, contre # 2300/ 1700 € en Allemagne. Quant au stockage, les solutions se développent mais un réseau interconnecté sur de nombreuses zones horaires pourrait rendre le même service. Nucléaire out? il y aura bien des impacts environnementaux des éoliennes et du PV: réduction de vitesse du vent, augmentation de l’absorbtivité du sol.
Monsieur Bachabouzouc, vous répétez les mêmes arguments périmés comme une litanie pour vous protéger d’une vérité qui vous effraie : que les EnR sont en passe de devenir les moyens de production économiquement les plus avantageux. Je ne vais pas vous refaire le contre-argumentaire complet à vos propos, je suis certain que vous l’avez déjà eu de nombreuses fois : foisonnement de la production, prévision de production, maîtrise dynamique de la demande, power-to-gas, stockage, production thermique flexible, etc .. les solutions existent.
Recherchez « intermi » dans le doc. Uniquement 2 occurences !! … … bref, pipo, tout ça. Car toujours à comparer des choux et des carottes … et oui, ce même problème de raisonner uniquement en énergie (kwh) Résumé du rapport: nous on sait raisonner en kwh, qui va couter de moins en moins cher à produire, nous rassurons nos financiers et tous les actionnaires qui sucent ceux qui nous subventionnent (tous les français via la CPSE), après pour l’intégration au réseau, vous vous démerdez, c’est pas notre problème : nous on injecte de l’énergie « fatale » sur vos réseaux, et on prend l’oseille Vive le monde lobotomisé ! La seule petite allusion d’une ‘estimation’ du surcout du à l’intermittence, un grand pipo ! (However, estimated values are in the range of USD 0.035 to USD 0.05/kWh with variable renewable penetration of around 40%. While these figures must be treated with caution and are not a substitute for detailed system modelling)
@ pastille verte: Une éolienne produit dés que les pâles tournent , certes pas à sa valeur nominale qui suivant le modéle et sa technologie va commencer de produire à partir de 4 m/s soit 14.4 km/h et suivant le nombre d’heures de production (2000h/an) nous arriverons vite à plus d’un million de Kwh /an pour une petite machine de 600 kW. Alors à 10 m/s c’est royal, très peu de sites peuvent se targuer d’avoir ce chiffre. Par contre quand une éolienne est arrêté pour par exemple faire de la maintenance, il y a obligation pendant quelques minutes de ce servir du réseau pour lancer la génératrice en mode moteur pour arriver à prendre la puissance du vent et ensuite en mode génératrice.
Oui, il a raison de dire que le choix du tout nucléaire est incompatible avec les énergies renouvelables. Une fois qu’on a ces centrales, cela n’a aucun sens d’investir dans d’autres énergies. Maintenant un autre choix est possible : se passer du nucléaire, et passer aux énergies renouvelables. Les progrès du stockage (NB nous développons des volants qui stockeront pour 0,02 €/kWh) vont permettre d’atteindre l’autonomie une grande partie du temps avec juste le vent et le soleil. Et pour le reste du temps, il y a les énergies renouvelables stockées comme la biomasse et les biocarburants. Ce scénario n’est pas pour demain en France métropolitaine, mais il est d’actualité dans nos autres territoires (Corse, îles et DOM-TOM) ainsi que dans une grande partie du monde.
« A l’heure où les scientifiques viennent d’annoncer que 4 sur 9 des limites de viabilité de la planète ont été atteintes, vous venez pleurer sur votre facture d’électricité? Sérieusement, vous avez le moindre sens des priorités? » Notre électricité (française) est déjà quasi totalement décarbonnée. Le PV et l’éolien n’y changent donc rien. En matière de viabilité de notre planète, il faudrait donc mieux utiliser l’argent des ENR à acheter des voitures électriques, histoire de se passer autant que possible du pétrole, qui est le vrai problème. Avez vous le moindre sens des priorités ?
« Quant au stockage, les solutions se développent mais un réseau interconnecté sur de nombreuses zones horaires pourrait rendre le même service. » Non. Comme déjà montré par JMJ, le foisonnement en Europe est globalement un mythe : Le parc éolien de l’ensemble de l’Union Européenne a un taux de charge minimal de 4%. Autrement dit, le foisonnement n’apporte quasiment aucune sécurité.
« Je ne vais pas vous refaire le contre-argumentaire complet à vos propos, je suis certain que vous l’avez déjà eu de nombreuses fois : foisonnement de la production, prévision de production, maîtrise dynamique de la demande, power-to-gas, stockage, production thermique flexible, etc .. les solutions existent. » Votre contre-argumentaire, je le connais en effet bien, et puisqu’on en a déjà discuté de nombreuses fois sur Enerzine, vous savez bien qu’il ne tient pas : – Foisonnement : Voir mon post précédent. 4%. – prévision de production : Elle est quasi nulle. On a une vague idée de ce que cela va donner 2j avant, on a encore de grosses surprises en temps réel. A titre de comparaison, les dates d’arrêt de tranche pour le nucléaire commencent à être calées 5 ans avant… – Maitrise dynamique de la demande : Aujourd’hui en France, elle n’existe quasiment pas. Et même quand on aura Linky, on pourra manoeuvrer à la marge mais on ne pourra pas faire des miracles. On ne pourra rien contre un parc éolien à 4% sans du back-up. Ce back-up a un coût, donc les ENR ont un coût, c’était l’objet de mon post initial. – power to gas, stockage : Il n’existe aujourd’hui et à moyen terme aucune solution technologique pertinente. Trop cher, ne stockant pas assez. Vous remarquerez que l’Espagne et l’Allemagne, pourtant très volontaires dans le domaine, n’ont rien d’autre que quelques trucs expérimentaux. Les surcapacités sont aujourd’hui traitées dans ces pays par du curtailment. – production thermique flexible : Le back-up, l’objet de mon propos. Soit vous faites un mix nucléaire+ENR, qui sera plus cher qu’un mix sans ENR. Soit vous faites un mix fossiles+ENR, qui sera largement plus polluant qu’un mix sans ENR. Donc les « solutions » ne sont pour l’instant des jouets de laboratoires, qui ne parviennent pas à percer. Je constate que, en une dizaine de commentaires, personne ne me contredit vraiment… Il semblerait donc que j’ai raison.
« Alors que si on met 55 Milliards d’euros dans le grand carénage, et quelques dizaines de milliards dans de nouveaux réacteurs (comme le souhaite cette très chere Ségo !) ça va faire baisser notre facture, promis juré ! » Bah oui. Pour 55G€, on prolonge le parc de 20 à 30ans. Sachant que jusqu’à présent, notre parc nous a coûté environ 180G€, pour environ 40 ans de service, et nous a apporté une des électricités les moins chères du continent. Le grand carénage est donc sans hésitation le meilleur deal qu’on puisse obtenir.
Correction : Soit vous faites un mix fossiles+ENR, qui sera largement plus polluant que notre mix actuel.
« Il semblerait donc que j’ai raison. » Eh bien oui … je n’aurais dit que la même chose et sans doute en beaucoup moins bien !
Votre graphique date de d’il y a un moment, aujourd’hui l’ensemble de ces pays a plus de 90GW d’éolien, et un foisonnement amélioré. Il reste encore beaucoup de progrès à faire, en France en particulier ou l’éolien est encore trop concentré (70%) dans le nord et l’est, ce qui correspond au même régime de vent que le dominant en Allemagne, avec 2 à 4h de décalage. La solution à votre graph, c’est plus d’éolien et plus de foisonnement encore, un peu de curtailment et un peu de stockage.
Voilà une excellente nouvelle! Mais alors, pourquoi , puisque l’éolien et le solaire sont devenues presque gratuits, continue-t-on à les suventionner et pour cela à grever les budgets des ménages par un impôt qui ne veut pas dire son nom, la CSPE, qui leur coûtera 300 milliards d’euros d’ici 2025 sur la base des contrats actuels si nous nous équipons comme l’Allemagne l’est actuellement. Serait-ce parce que le SER compte bien que tout cet argent ira encore grossir la fortune déjà considérable arrachée aux ménages par ses adhérents avec ces contrats?
Un truc qui est bien : année après année, le bilan et les perspectives des ENR s’améliorent, très, très rapidement. Année après année, des arguments anti-ENR autrefois très utilisés tombent ou se nuancent, s’atténuent. Et ça, ça fait plaisir, tout va dans le même sens! Mais c’est toujours aussi incroyable de voir le déchaînement quasi-religieux de ceux qui cherchent tout pour éviter que l’on puisse faire de l’électricité propre et renouvelable. En attendant, que de chemin parcouru par les ENR en 10ans! Passées du statut d’utopie pour bobogauchoécolo (pour reprendre tout le mérpis mis par ses détracteurs) à réalité économique indisuctable, avenir industriel indiscutable, pourvoyeur d’emplois, croissance chaque année réaffirmée, etc… N’est-ce pas les grincheux du « c’était mieux avant »?
il est temps que nous comprenions que l’électricité ne est pas un droit mais un privilège. Il est temps que nous prenons nos responsabilités dans ce domaine et changer nos habitudes. consommer moins, et être prêt à payer le prix pour une énergie verte. C’est le prix pour l’avenir de nos enfants sans déchets nucléaires. Ce est une obligation morale. L’électricité nucléaire se payera longtemps après qu’elle se sera éteinte.
Le modèle économique des enr n’a pas changé d’un iota. Cette abération a été mise en place dès le début par le monde financier, et il y a toujours des naïfs comme vous qui prêchent leur bonne parole. On est vraiment mal barrés … Quand je dis « on », c’est bien évidemment les millions de contribuables qui ne « profitent » pas de cette manne financière.
« Votre graphique date de d’il y a un moment, aujourd’hui l’ensemble de ces pays a plus de 90GW d’éolien, et un foisonnement amélioré. » Mon graphique date de novembre 2011. Et depuis, vous en conviendrez, il n’a pas eu d’éolien installé dans de nouveaux territoires inconnus et miraculeux… Il y en avait déjà un peu partout en 2011, juste un peu moins qu’aujourd’hui. Cela veut dire que les « régimes de vent complémentaires », dont les pro-éoliens nous ont bassiné les oreilles pendant des années, c’était du pipeau. Et qu’aujourd’hui la situation n’a pas changé. C’est juste 4% d’une puissance installée plus grande. « un peu de curtailment et un peu de stockage » Ca doit être un peu plus qu' »un peu »… puisque les espagnols nous réclament à grands cris plus d’interconnexions, afin de pouvoir déverser plus de leur éolien chez nous :
« Eh bien oui … je n’aurais dit que la même chose et sans doute en beaucoup moins bien ! » C’est très gentil de votre part… mais ça ne semble pas suffisant pour convaincre tout le monde
« Mais c’est toujours aussi incroyable de voir le déchaînement quasi-religieux de ceux qui cherchent tout pour éviter que l’on puisse faire de l’électricité propre et renouvelable. » Vous me faites marrer : Mon premier commentaires a reçu une bonne dizaine de réponses du clan antinucléaire… dont pas un seul ne m’a vraiment contredit sur le fond (que les ENR enchérisse dans tous les cas le mix français). « En attendant, que de chemin parcouru par les ENR en 10ans! » En effet, elles ont fait d’énormes progrès. Mais on ne les paye pas pour faire joli. On ne les paye pas pour se donner bonne conscience. On les paye pour rendre service, ce qu’elles ne font pas. Ca n’est pas une expérience amusante de laboratoire, c’est un truc qui coûte aujourd’hui l’équivalent d’un demi EPR chaque année… Ca n’apporte rien d’un point de vue environnemental (autrement dit ça ne sert à rien) et ça met en danger la stabilité du système électrique. Bref, dans n’importe quel autre domaine on aurait appelé ça une aberration. Mais à cause du dogmatisme d’associations militantes et de l’incurie de politiciens sans idées, c’est une affaire qui dure toujours !
Quel plaisir de vous lire. Toujours droit dans vos bottes ! Mais vos commentaires (toujours les mêmes) ne font que s’effriter au cours du temps. Chaque année qui passe ne fait que vous éloigner de la réalité : les EnR sont l’avenir que vous le vouliez ou non. Le nucléaire continuera certainement encore mais deviendra de plus en plus marginal (et je vous raconte pas ce qui se passerait si on se prenait encore un accident)
Bonne tranche de rire avec vous! 2011! pourquoi pas 1980 tant que vous y êtes?? Vous oubliez que ce n’est pas parce que votre secteur nucléaire est en décroissance annuelle constante et forte que c’est le cas de toutes les autres énergies. L’éolien c’est 20% par an en moyenne… L’Allemagne installe autour de 3GW par an, en France c’est 1GW cette année, aux UK pareil, etc… Donc oui cela fait de nouvelles région, plus de foisonnement, et surtout de nouveaux modèles bien plus performants! Les éoliennes installées en 2014 en France ont une production proche des 3000heures, là ou celles de 2010 étaient plus proches de 2200heures. Intéressez-vous un peu plus à l’éolien, vous verrez c’est une technologie en constant et très rapide progrès, toujours moins chère. L’exact opposé des énergies conventionnelles… Et ça n’apporte rien d’un point de vue environnemental? ha ha ha ha ha ha ha 🙂 Quel blagueur. Le Danemark produit 39% de son électricité avec de l’éolien. Il y a 10 ans ces 39% étaient produits avec quoi? Du charbon. Ce n’est pas un progrès ça? L’Espagne produit 21% de son électricité avec de l’éolien? Il y a 10ans c’était produit avec du charbon. L’Allemagne produit 12% de son électricité avec de l’éolien, avant c’était du charbon et du nucléaire. Le royaume-uni produit 10% de son électricité avec de l’éolien, il y a 5ans c’était tout autant de charbon. On peut continuer ainsi pour CHAQUE pays, Chine, Chili, Ethiopie, Egypte, Roumanie, Ukraine, Etats-Unis, Vietnam, Australie, etc, etc, etc, etc, etc… Vous vous foutez du monde? Ou alors en plus d’être un nucléocrate borné vous êtes aussi un fan absolu du charbon? C’est quoi votre crédo? Des déchets nucléaires et du CO2 pour tous? Non au propre et renouvelable, oui au sale et dangereux? Ok why not.
Je donne raison à Bachoubouzouc sur deux points : nucléaire ou EnR, cela ne change rien ou presque pour les émissions de GES et effectivement EnR et nucléaire ne sont pas compatibles : les deux ont besoin en complèment de moyens de production flexibles. Par contre, sur l’histoire du coût, arrêtez de nous faire rire de votre mauvaise foi : oui, le parc nucléaire français historique produit à pas cher parce qu’il a déjà été amorti, mais non les centrales nucléaires neuves ne produisent pas à moins cher que les EnR. Il suffit de regarder les coûts annoncés pour toutes les nouvelles centrales EPR.
« Chaque année qui passe ne fait que vous éloigner de la réalité : les EnR sont l’avenir que vous le vouliez ou non. » Ca dépend. Pour l’Espagne, par exemple, les ENR c’est le passé. Ils n’en installeront plus avant longtemps, ils n’en ont plus les moyens : « Le nucléaire continuera certainement encore mais deviendra de plus en plus marginal (et je vous raconte pas ce qui se passerait si on se prenait encore un accident). » C’est possible. Mais malheureusement, si aujourd’hui le nucléaire devait se marginaliser, ça serait au profit du charbon… Et cela reste à voir : En dehors de l’Allemagne, plus personne ne pense à sortir du nucléaire. Tout le monde prolonge son parc actuel (y compris la Belgique, l’Espagne et la Suisse), beaucoup développent leur parc (Chine, Russie, Afrique du Sud, Brésil, etc), et des petits nouveaux y pensent (Pologne, Australie, Turquie). Votre idéologie antinucléaire n’est simplement plus à la mode, désolé.
Le problème de ce genre de débat est qu’il ne prend qu’un petit bout de la lorgnette. L’article parle bien du prix de l’électricité EnR à l’échelle mondiale.70 % de l’électricité est produite par des énergie fossiles. La France fait figure d’exception mondiale avec son parc nucléaire, mais ne reflète pas la tendance. Ces débats pro anti-nuke sont stériles, car là où on arrive enfin à un point, où les EnR vont pouvoir faire de la substitution à du fossile (qui à l’échelle mondiale est lui aussi largement subventionné), tout le monde devrait se réjouir. Au sujet des backup, il ne faudrait pas complètement oublier que le nucléaire a également besoin de backup. Certes en moindre puissance, mais RTE doit également prendre des dispositions avec des réserve en cas de défaillances sur un réacteur ou un brin du réseau.L’analyse économique des EnR évalue mal des adaptation de réseau nécessaire, de la même manière que le coût des autres moyens de productions ne prends pas ou mal les externalités (carbone, déchets nucléaires, assurances…) La question qui se pose est également la nature de ce backup qui n’est pas nécessairement fossile (les groupes de cogé bois sont de plus en plus nombreux à émerger) Enfin sur le foisonnement il faut souligner l’importance du foisonnement avec l’ensemble des sources de production (solaire compris). Enfin, ce débat manque clairement de vision globale, on oppose nucléaire à l’éolien comme si elle pouvaient à elle seules résoudre tous les maux du monde. Le travail fournit par l’association négawatt le montre bien, que seule une combinaison d’abaissement des appels de puissances par de la MDE, le développement d’ici 2035 d’un peu de capacité de stockage via électrolyse ou méthanation, et la diversification des sources renouvelables, en particulier le développement de la biomasse (solide+gaz), avec un permet d’équilibrer l’offre demande, notamment sur le plan électrique :
Vous auriez pu dire aussi qu’une 2 CV, c’est moins cher qu’un paquebot ! Comparez au moins des choses comparables: D’abord, une filière qui produit du courant en permanence et quand on en a besoin, ce n’est pas le même service qu’une filière qui produit les jours où il y a du vent (ou du soleil) et qui doit être complémentée par une puissance de secours de même capacité ! Et ensuite, (je répète un commentaire vu plus haut), si c’est vraiment moins cher, supprimons la CSPE ENR !
« Bonne tranche de rire avec vous! 2011! pourquoi pas 1980 tant que vous y êtes?? » Pourtant j’ai raison. C’est la raison pour laquelle vous préférez rire plutôt que d’argumenter… « Vous oubliez que ce n’est pas parce que votre secteur nucléaire est en décroissance annuelle constante et forte que c’est le cas de toutes les autres énergies. » On s’en fout : Ca n’est pas parce que tout le monde suit la mode des ENR que c’est forcément la meilleure solution pour chacun. Et certains en reviennent, comme par exemple l’Espagne. Pour l’électricité en France, c’est clairement une lubbie inutile et coûteuse. J’ai argumenté en ce sens dans mes commentaires précédents, et vous ne trouvez au fond rien à y répondre. « Donc oui cela fait de nouvelles région » Il est drôle de vous voir nier l’évidence : Comme si, de fin 2011 à aujourd’hui, les choses avaient tellement changé que les 4% s’étaient transformées comme par magie en 90%… « Le Danemark produit 39% de son électricité avec de l’éolien. Il y a 10 ans ces 39% étaient produits avec quoi? Du charbon. Ce n’est pas un progrès ça? » Oh oui ils ont bien progressé. Néanmoins ils polluent toujours dix fois plus que nous pour produire leur électricité… Tout en la payant deux fois plus chère que la nôtre. L’idéologie passe, les chiffres restent. « Non au propre et renouvelable, oui au sale et dangereux? » Vous considérez vraiment le mix danois, allemand ou espagnol comme étant « propre » ? Encore une fois, il est drôle de vous voir nier l’évidence.
« oui, le parc nucléaire français historique produit à pas cher parce qu’il a déjà été amorti, mais non les centrales nucléaires neuves ne produisent pas à moins cher que les EnR. Il suffit de regarder les coûts annoncés pour toutes les nouvelles centrales EPR. » Vous ne faites que répéter le discours antinucléaire, qui est biaisé : Le nucléaire est une énergie pilotable, on peut compter sur elle. Tandis que le PV et l’éolien sont intermittents, on ne peut pas compter sur eux. La construction d’un nouvel EPR peut permettre de fermer une unitié de production de taille équivalent, elle la remplace. Son coût vient se subtituer au coût de la capacité précédente. La construction d’un parc éolien ou photovoltaïque ne remplace rien du tout, il vient se rajouter au reste. Son coût vient s’ajouter à celui de tout le reste. Comparer les deux n’a donc aucun sens, et construire du PV et de l’éolien en France est un pur gâchis d’argent.
« Au sujet des backup, il ne faudrait pas complètement oublier que le nucléaire a également besoin de backup. Certes en moindre puissance, mais RTE doit également prendre des dispositions avec des réserve en cas de défaillances sur un réacteur ou un brin du réseau. » Oui, et à ce compte là tout le monde a besoin de back-up. Mais dans le cas du mix essentiellement nucléaire qu’on a connu jusqu’à présent, cette réserve était de l’ordre de 4 à 6 GW. Par rapport à un parc nucléaire+hydraulique+fossile d’environ 120GW. Autrement dit, ce à quoi vous faites référence était négligeable dans le mix passé, et devient prédominant quand on parle du PV et de l’éolien. C’est la raison pour laquelle le PV et l’éolien sont, dans le cas de la France, des investissements aberrants. « La question qui se pose est également la nature de ce backup qui n’est pas nécessairement fossile (les groupes de cogé bois sont de plus en plus nombreux à émerger) » Si vous construisez des moyens de production « écologiques » et pilotables tels que des cogé bois, qui font le travail, alors pourquoi construire en parallèle du PV et de l’éolien qui ne seront pas plus écologiques et qui renchériront la facture ? C’est tout le problème des énergies intermittentes… Par ailleurs, la biomasse bois, sur laquelle repose quasi entièrement le scénario Negawatt est une énergie à l’écologie contestée : Emissions polluantes, bilan carbone de la tronçonneuse à la chaudière, en passant par le camion et le bateau : ’energie-tiree-des-forets-pollue-plus-que-le-charbon/ Enfin, il n’est absolument pas évident qu’il y ait assez de bois même dans un pays agricole comme la France pour alimenter en énergie à grande échelle une économie moderne. D’ailleurs, toutes les nouvelles grosses chaufferies au bois se heurtent à la difficulté de trouver des sources d’approvisionnement locales. Bref, cela ne semble à nouveau pas la solution miracle.
Il y a un peu de vrai dans le quasi-mensonge de bachoubouzouk. Il y a une question de disponibilité qui pourrait devenir prégnante assez rapidement si on mise tout sur les interconnections et rien sur le stockage. En outre le réseau electrique n’est pas un modèle de sécurité. Les pannes sont trop conséquentes et trop rapides, pas de plan B.. Seul l’hydrogène fera vraiment pencher la balance vers les EnR et certes , il faudra ajouter leur coût au coût des éoliennes/PV , je ne conteste pas cela en bloc. Par contre , il n’est pas nécessaire de prévoir un kW de stockage pour un kW d’éolien , il en faut moins en puissance. En MWh par contre , le plus on en aura, le mieux on se portera. Reste le problème du poids politique du monopole. Ce poids est vraiment énorme, trop gros pour l’affronter sur le terrain du réseau. En revanche , les transports ne sont pas soumis à monopole et ne risque pas de le devenir dans un avenir prévisible. Laissons donc l’hydrogène se développer dans les transports… Il y a aussi le marché de la haute disponibilité, (datacenters, militaires, ..) hélas ce marché reste sous monopole et on sait que celui-ci est pret à mettre des sommes illimitées plutôt que laisser passer une technologie capable de lui échapper. Moralité : le monopole fera barrage mais on s’en fiche car l’hydrogène-transports est un sur-ensemble de l’hydrogène réseau (il fait la même chose en mieux) . L’hydrogène finira donc par gagner cette bataille via les transports et plutôt dans le haut de gamme (cuves transportables, electrolyseurs modulaires, ..) puis prendra lentement sa place sur sites isolés puis dans les réseaux , mais au final quelle différence ? Moins de brevets pour la france, moins d’expertise, plus de problèmes administratifs mais du matériel de haute qualité L’hydrogène prendra la place des centrales commandées avec brio
Petit rappel d’Histoire : L’humanité a toujours évolué vers des sources d’énergie de plus forte intensité. On a commencé par utiliser l’énergie animale (nos muscles, ceux du bétail et des esclaves). Puis les « énergies renouvelables » (moulins à eau, à vent). Puis « la biomasse » (chaudières à vapeur alimentées au bois). Puis le charbon (toujours des chaudières à vapeur). Puis le pétrole. Et enfin le nucléaire. En ayant accès à de plus en plus d’énergie, nous avons eu droit à de plus en plus de pouvoir d’achat. C’est la raison pour laquelle la maitrise de la fusion nucléaire et un nouveau bond dans le développement de l’humanité me semble une idée plus crédible que celle de la décroissance, en vogue dans les milieux écologistes.
Ne serait-ce pas de l’arrogance que de croire que nos infimes personnes, poussières d’étoiles qui ne représentent rien par rapport à notre Terre (ni en masse, ni en nombre de molécules, ni encore en énergie) auraient changé le climat; Voir le site de Werner Munter et le dernier FUTURA-SCIENCE sur l’histoire de notre planète (cycle de précession, cycles divers de variation de notre distance au Soleil,…)
Chaque fois qu’un exemple scientifique d’opposition aux ENR est posté il est supprimé
Je ne suis pas contre les ENR, je dis seulement qu’elles sont fortement subventionnées, ce qui fausse leur coût, comme est faussé d’ailleurs celui du nucléaire. Je dis aussi que leur vogue est dû à un lobby écologiste qui peut se justifier dans la ceinture tropicale désertique pour les PV mais qui se justifie beaucoup moins partout ailleurs, et en particulier dans les pays qui ont des industries gourmandes en électricité.
« Il y a un peu de vrai dans le quasi-mensonge de bachoubouzouk » Prouvez donc qu’il y a un peu de mensonge dans ce que je dis, au lieu de persifler. Et par pitié, on n’est plus dans les années 70. EDF a été privatisé depuis bientôt 10 ans, vivez avec votre temps ! Et épargniez nous cette vieille scie qu’est votre discours sur le monopole, on l’a déjà entendue cent fois !
Mais alors, si le coût au kWh des EnR s’effondre et devient plus compétitif que le nucléaire (à service identique cela m’étonnerait beaucoup), les centaines de milliers d’emplois que l’on nous promet vont fondre comme neige au soleil. Car il demeure toujours cette question lancinante, surtout à propos du photovoltaïque : Pour ceux qui n’ont pas suivi, je reprends in extenso la question : Question : Comment fait-on pour obtenir des dizaines de milliers d’emplois durables dans le photovoltaïque en France si on installe très vite un parc de 30 GW ? Une fois les installations terminées que fait-on des employés ? Vont-ils pointer à pôle emploi ? Car si le photovoltaïque est si fiable et si peu cher, c’est qu’il nécessite peu d’emplois sur la durée de vie ? En bref, avec les nouvelles EnR électrogènes qu’est-ce qui attend nos enfants : Gros pôles d’emplois durables ou direct chez Pôle Emploi durablement ? Remarquez que si le prix du kWh PV baisse énormément on peut quand même maintenir l’emploi massivement en diminuant les salaires voire en rétablissant l’esclavage.
Rassurez vous, je ne pense pas que le monopole de l’electricité soit en danger en France actuellement, le montage financier actuel continuera Je vais vous étonner, je vous lis souvent avec beaucoup d’intéret, sans persiflance systématique. Là où le désaccord commence, il devient vite total. Pour autant, je vous considère comme un bon professionnel qui donne une image positive de sa société. A votre parallèle historique sur la puissance, j’emets une objection sérieuse : en fait la puissance a guidé les chercheurs dans bien des domaines, notamment militaires, mais force est de constater que la course à la puissance s’est arrètée sur deux critères : 1. le nombre d’unités (bien que la puissance totale reste en hausse) 2. la précision : un engin mille fois plus précis, peut être mille fois moins puissant pour un résultat identique 3. critère subsidiaire car très récent mais extrèment porteur : Lorsque on a développé la précision et que les usines produisent des millions d’unités sans trop de déchet , c’est la consommation d’énergie qui devient le critère numero 1 (microprocesseurs, éclairage..) L’humanité n’a jamais été confrontée à une généralisation des objets intelligents, le bouleversement dans l’évolution consécutif à l’intelligence numérique est si énorme qu’il est impossible de le quantifier à ce moment Cela dit on peut toujours revenir à la seule puissance et traduire les autres critères pour « matcher » votre modèle. Hubert Reeves , en décrivant l’histoire de l’univers à mis en avant le critère unique de sophistication : ainsi l’évolution consisterait en une tendance des choses simples à s’agencer entre elles pour former un tout plus sophistiqué que ses sous-ensembles Votre logique ne fait pas mention des effets collatéraux (pollution, déchets, accidents, guerres, dépendance, vulnérabilité, ..) J’en oublie et d’ailleurs , il faudrait citer aussi les avantages et noter chaque technologie sur chaque critère.. La puissance ne fait pas tout, surtout lorsqu’elle est centralisée, le modèle central a d’ailleurs été mis au placard par les technologies de réseau mais le changement de paradigme est beaucoup plus profond et touche chaque entité logicielle et matérielle des systèmes numériques depuis plus de 15 ans Lorsqu’une ville comme L.A. se met en tête de supprimer tout ce qui ressemble à un centre ville alors que des vieilles villes comme Paris n’en finissent pas de se ramifier à l’approche de leur centre, on peut se poser la question de la culture de celui qui décrit l’évolution En densité de puissance, la fusion dépasse la fission et l’anti-matière dépasse tout ce qu’on connait Mais l’hydrogène est lui aussi au top du rapport masse/puissance dans l’intéraction faible (chimie), bref l’hydrogène et l’anti-matière sont tous deux au sommet d’un modèle. Concernant l’énergie, le réseau électrique a quand même connu un concurrent historique : le gaz Pourquoi du gaz alors que le réseau électrique est tellement généralisé, pourquoi diable a-t- on ressenti le besoin de le doubler d’un réseau de combustible fossile, par nature contraint et limité ? A-t-on secondé le réseau d’égouts ? d’eau ? pas vraiment puisque le réseau routier est suffisament versatile pour sauver la situation en cas de pannes Pourtant la fée électricité n’a jamais semblé suffisante .. un peu « fragile » peut-être…
Je remarque une fois de plus qu’il ne s’agit pas d’un débat sur l’avenir de l’énergie mais sur le maintien ou la prise de parts de marché dans l’électricité. C’est donc un débat outrageusement électrocentré pour des raisons dogmatiques et mercantiles. L’éolien et le photovoltaïque ne sachant produire que de l’électricité, il faut prendre à tout prix la place des moyens déjà en place, quand bien même cela n’apporte pas la même garantie de service. Sauf que l’avenir c’est l’énergie et que l’électricité en France, c’est seulement un quart du problème et une partie de la solution. Les « POUSSE TOI DE LA QUE JE M’Y METTE » ne jouent au mieux que sur 25 % du problème de l’énergie. Et si on discutait un peu plus souvent des 75% restants.
Force de répéter, il faut arreter de tirer a boulets rouges sur les choix électrogènes de chaque pays, prise à differents moments, pour des raisons technologiques, économique, politique etc, est revenir à une réalité absolue, en regardant un peu plus loin que le bout de son jardin: Que nous mangons tous un peu dans la même marmite: Et il y 340 interconnections qui le prouve…! Et par ‘vases communicants’, On mange tous un peu de nuke tricolore, du éolien danois, espagnol ou britannique, du PV allemand ou italien, du charbon ‘made in Drax’, ou du lignite outre Rhin…….. Et il va falloir coordonné tous ça dans un genre de nouveau CEE (Consortium Electric European) dans laquelle des differents ENR, dans les bons endroits les plus propices, auront une place non négligable…… Ca ne va pas être simple….! Mais ça se fera….contrainte ou forcé…. trimtab
Les « Pousse toi de là que je m’y mette »… J’aime beaucoup 🙂
Bel article ! Qss graphes exemplaires ! 42 messages de 8:00 du mat à 19:00 ce soir ! Pas mal ! Le moins qu’on puisse dire c’est que le sujet des EnR motive, sensibilise et fait bouger les réactions ! Coûts en forte décroissance sur les 7 ans passés, donc a contrario, avec le vent en poupe (et le soleil et autres ressources EnR aussi, pardi! Et Ségolène qui veut dynamiser les entreprises et les foules ! YA+KA ! A+ Salutations Guydegif(91)
A Bachoubouzouc Bon, ben vous pouvez reprendre autant que vous voulez cette expression… gratuite car elle est libre de droits.
les pronuke fan de datas parle de ENR avec des diagrammes de 2011 en disant que rien a changé !! alors que l’article dit tout le contraire! les prix baissent régulièrement, pour le nuke c’est l’inverse! et depuis 2011 de nouvelle zones &oliennes sont couvertes, sans parler de l’éolien en mer qui va arriver. donc tout le monde peut constater les évolutions positives de ENR sauf les pronuke qui se raccrochent à leurs arguments de moins en moins crédibles! et à chaque fois ils divisent pour mieux régner en essayant de comparer indépendamment le PV au nuke, l’éolien au nuke, l’hydrolique au reste, la biomasse sans le PV ni l’éolien ni l’hydro, etc,,etc,etc il n’arrive pas à comprendre que les ENR c’est un Mix et que oui il faut une gestion du réseau différente, qui incluera de plus en plus de stockage pilotable. l’identification a une société en france c’est assez fort, EDF leur a bien lavé le cerveau
Je prends le train en marche àprès qu’il ait pris pas mal de vitesse aujourd’hui comme le souligne GuydeGif, aussi je m’arrête à la première phrase de la news: « Le coût de production de l’électricité générée à partir de sources d’énergie renouvelables a atteint la parité ou reste situé en dessous du coût des combustibles fossiles pour de nombreuses technologies dans beaucoup de parties du monde » Ca dépend de la technologie et de la partie du monde envisagée, et aussi du fait qu’on a besoin ou non d’élecctricité supplémentaire.Ca parait trivial, mais c’est quand même du bon sens, et ça permet de prioriser plutôt que de généraliser en disant « les ENR y’a que ça de vrai ». De toutes façons aujourd’hui il n’y en a pas pour tout le monde ( env. 50GW/an de PV et à peu près autant d’éolien), l’important c’est de les mettre prioritairement là où ils sont le plus utiles.
« Mitho » ? Je suppose que par là vous voulez nous traiter de menteurs. Mais que, comme tous les autres antinucléaires, une force surnaturelle vous empêche de prouver vos assertions avec des faits, des raisonnements, des données… « alors que l’article dit tout le contraire! les prix baissent régulièrement, pour le nuke c’est l’inverse! » Pauvre Tech, il prend lui aussi le train en marche. Je vous invite à relire le tout début de la conversation : La synthèse : Du fait de la structure essentiellement fixe des coûts de notre mix électrique, du fait de l’intermittence des ENR, leur coût – aussi peu cher soit-il – vient se rajouter à celui du reste du mix tel que celui de la France, tandis que celui du nouveau nucléaire vient se substituer à celui de l’unité qu’il remplace. Donc quelle que soit la baisse du coût des ENR en France, elles renchériront notre facture d’électricité. Et vu le mix électrique déjà largement décarbonné de la France, elles ne servent strictement à rien. Enfin, comme le faisaient remarquer quelques intervenants : Si les ENR sont « si peu chères », pourquoi continuer à les subventionner ?
Bel article ! Qss graphes exemplaires ! 42 messages de 8:00 du mat à 19:00 ce soir ! Pas mal ! Le moins qu’on puisse dire c’est que le sujet des EnR motive, sensibilise et fait bouger les réactions ! Coûts en forte décroissance sur les 7 ans passés, donc a contrario, avec le vent en poupe (et le soleil et autres ressources EnR aussi, pardi! Et Ségolène qui veut dynamiser les entreprises et les foules ! YA+KA ! A+ Salutations Guydegif(91)
D’accord sur le court terme, car une fois de plus il n’y a globalement ( hors problème de la pointe hivernale qui peut rester un exercice délicat dans certaines circonstances) pas besoin de nouveaux moyens de production d’électricité en France, les statistiques d’export le prouvent largement. Dans ces conditions, subventionner des moyens qui n’amènent pas grand chose ni en terme de sécurité d’approvisionnement ni de réduction des importations de fossiles et d’émissions carbonnées n’est pas une priorité ou du moins doit se faire à coût minimal. Ensuite il y a le moyen et long terme. Le parc nucléaire existant n’aura dans tous les cas pas une durée de vie infinie, se poser la question de la meilleure façon de remplacer 1000MW de nucléaire en fn de vie me parait être une vraie question. On peut quasiment tout imaginer, depuis la réponse la plus basique qui serait 1000MW de PV, 1000MW d’éolien et 1000MW de cycle combiné gaz. Mais ça peut être aussi 2000MW d’éolien, 2000MW de PV, 500MW de CCG et 500MW de TAC… Et on peut broder à l’infini. Est-ce que le premier mix très basique je le reconnais serait plus cher pour le client final qu’une « tranche » de 1000MW d’EPR, ça reste à démontrer à l’échéance de la question, disons pas avant 2020.
« Mais ça peut être aussi 2000MW d’éolien, 2000MW de PV, 500MW de CCG et 500MW de TAC… Et on peut broder à l’infini. » Sans parler des coûts, les mix de remplacement que vous décrivez, du fait du taux de charge du PV et de l’éolien qu’on connait tous, seraient donc basés sur le gaz à grosso modo 60-70%… Du point de vue de notre balance commerciale, de notre politique industrielle, de nos émissions polluantes et de notre indépendance énergétique, ça serait un retour en arrière. On peut en effet tout imaginer. Mais les solutions acceptables ne sont pas si nombreuses…
Vous oubliez dans tous cela que la France a 25 gw de turbines hydraulique installée (mais pas forcement en fonctionement continu) en partie sur des barrages ils sont là pour pallier au manque de production des autres énergies que se soit nucléaire solaire ou éolien, Le fonctionement en STEP de ces barrages pourrait être dévelloppé et pourrait régler le problème de l’intermitence du renouvelable
Avant de parler de difficultés stockage (ce qui se gère très bien maintenant pour contribuer à l’effacement réseau), avec du management de l’énergie intelligent (Smart Grid), pensez à prendre en compte le cout de démantelement et stockage des centrales nucéaires que bien sur vous n’incluez pas dans votre prix de revient du kWh actuel (donc beaucoup moins compétitif que cela)!! Le nucléaire ne gère pas non plus les pics de consommation puisqu’il n’est pas régulable (c’est pourquoi entre autre on nous incite depuis 40 ans à consommer la nuit. Repousser le démantelement et l’arrêt des centrales nucléaires …c’est reculer pour mieux sauter. Aujourd’hui nous avons mis tout nos oeufs dans le même panier car cette part du mix a été favorable au nucléaire. Malheuresement pour certains on a pas pu faire du 100% nucléaire car c’est impossible de gerer la pointe. Précisions: la France était leader il y a 40ans (PV et Solaire thermodynamique). On a bien vite tout mis dans des cartons. Pour information la création du CEA a été à l’époque largement subventionnée comme à pu l’être les ENR pendant ses premières années de redécollage. Ne me sortez d’argument sur le recyclage des panneaux puisqu’il est est déja inclus dans leurs prix de vente. Une centrale PV au sol se recycle actuellement à hauteur de 95%…Quid des centrales nucléaires. Entre un mix 80% nucléaire et 0% nucléaire… il y l’intelligence.
Le problème des pro-nuk, c’est leur manque d’imagination. Ils sont scotchés sur un vieux modèle et n’arrivent pas à aller de l’avant. J’aimerais complèter la maxime de Dan1 : POUSSE TOI DE LA QUE JE M’Y METTE … de la même façon que les vieux doivent laisser la place aux jeunes ! Les EnR bouscullent le système et obligent à repenser le couple production/consommation en introduisant de la souplesse. C’est marrant, c’est comme dans la société qui a fait évolué la notion de « couple » !
Ne vous inquiétez pas, l’hydraulique n’est pas oubliée : Sur les 25GW d’hydraulique, un tiers sont des centrales au fil de l’eau. Leur production dépend du flux de la rivière, et leur capacité à faire du suivi de charge est faible sinon nulle. Restent les deux tiers (18GW) qui peuvent faire du suivi de charge, mais dépendent de leur réserve d’eau. En France, ces capacités sont utilisées en pointe, car très réactives. Mais leur capacité d’évolution est faible, du fait de contraintes géographiques comme de la résistance acharnée des écologistes locaux. Autrement dit, non, les 18GW d’hydroélectricité française ne pourront pas à eux seuls faire office de backup dans un mix essentiellement à base de PV et d’éolien. On a juste pas assez de barrages. Et le modèle économique des STEP est un problème tout sauf évident.
Fred, quelques éléments : 1) Le stockage d’électricité n’est économiquement pas possible à très grande échelle. Ainsi, on en parle souvent, mais on ne le voit jamais. Quant aux smart grids, qui n’existent pas encore à grande échelle, ils permettront d’optimiser le système à la marge : Ils ne permettront pas de faire des miracles. 2) Le démantèlement des centrales nucléaires et le stockage des déchets est inclu dans le prix du kWh nucléaire. P188 du rapport de la cours des comptes de janvier 2012, vous verrez ainsi que EDF avait provisionné au 31/12/10 18 milliards d’euros. Le CEA avait provisionné à cette même date 5 milliards, et Areva de même. Ces coûts sont donc bien inclus. 3) Sur la place de la France dans l’industrie PV : Quelles qu’aient été les tribulations de la France dans ce domaine, il faut bien constater que, malgré toutes les promesses d’emplois verts en échange des subventions, l’industrie française de production de panneaux est bien morte et enterrée. Dernier en date, Soitec jette l’éponge. L’industrie PV peut maintenant rejetter en bloc la faute sur l’Etat, qui l’a fait vivre, ou bien se remettre en question. Dommage qu’elle choisisse toujours la première voie.
En effet, c’est vieux comme le monde : Les jeunes qui grandissent, qui s’émancipent, et qui sont impatients de prendre la place des vieux. Ce qui l’est moins, c’est les jeunes qui veulent prendre la place de leurs parents… tout en vivant encore à leur crochet ! Car l’industrie PV et éolienne survit bien à 100% grâce aux subventions. Elle est ainsi la première à hurler lorsque l’Etat parle de les réduire. Et lorsqu’on lui réproche le coût de ces subventions, elle répond sobrement que c’est la faute de l’Etat, qui aurait « mal géré ». Bref… Alors Tanguy, on le coupe ce cordon ombilical ? 😉
Je ne pense pas avoir des postions arrêtées et d’arrière garde plutôt ouvert à une transition en douceur. Je pense qu’il faut apprendre à vivre avec son temps et prendre en considération les conflits mondiaux, le cout humain, social et environemental du choix énergétique. Ne soyons pas autains, il faut parfois évoluer les oeuillères et l’auto conviction sont à mettre de côté. La décentralisation de la production d’énergie a du bon. Allez mon droit de réponse en 1/2/3/ comme vous le faites : 1/ Le Stockage arretez de pensez à « la française »…décentralisons et produisons localement ce que nous consommons localement. le stockage à court terme voire l’autoconsommation à du bon. les Smarts Grid se mettent très vite en place outre Rhin entre autre. 2/ La provision du cout du démantelement…ça fait bien longtemps qu’elle est utilisée à d’autres fins que le démantelement et les premiers résultats se voient en Allemegne (ex RDA) où depuis 15 ans les opérateurs ne savent pas ou et comment stocker les déchets. Le cout initial a été multiplié par 3 comparé aux provisions initiales CQFD le prix de revient du fameux kWh à lui aussi été très impacté. C’est sur plus on repousse l’arrêt des centrales, plus le prix de revient est faible MAIS A QUEL PRIX fuites à répétitions, accidents niveau 1, 2 ou..à répétitions mises en garde régulières de l’ASN. intervenants sur sites sous sou sou traitants de EDF exposés. ne pouvons aussi évoquer les nombreux conflits mondiaux a peine déguisés par des arguments faussement religieux liés à l’énergie Pétrole et Uranium et bientôt à l’eau. 3/ SOITEC ok ils ont tenté en France et vite décidé de partir en Californie à San Diego et en Allemagne Freiburg depuis longtemps. Je ne pense pas que ce soit le meilleur exemple mais passons. Je vois que dans votre argumentation vous ne dites mot sur le CEA donc Moi aussi « j’ai raison car personne ne me contredit » 🙂
Non, ils ne sont pas tous morts: »…l’industrie française de production de panneaux est bien morte et enterrée. Dernier en date, Soitec jette l’éponge… » -> je déplore aussi que Soitec le fleuron français du CPV, soit entrain de jeter l’éponde. Quel gâchis ! Dommage !…serait-ce une vision court-termiste d’avides actionnaires qui dictent la conduite à tenir au Manager? —> par contre, il existe tj et encore qqs Astérix: Voltec solar en Alsace (67), qui n’est pas mort car ils livrent tj du panneau…Info de hier ! —> par contre, il existe tj et encore qqs Astérix: FranceWatts en Seine maritime (76), qui n’est pas mort ! L’1 de leur solution est très similaire à l’1 de StGobain-Solar… —> et peut-être d’autres gaulois que j’oublie, mais qui résistent….!!! Donc, POSITIVONS ! YAPA que du chinois sur notre territoire ! mais il faut y penser au moment des choix et des achats ! A+ Salutations Guydegif(91)
Argument éculé : tout le monde sait que le nucléaire n’a jamais été aidé ! Donc, je dis la même chose : les EnR n’ont jamais été aidé. Sur le coût du démantellement, 18 milliards de provisionné. Tu parles d’une somme, c’est ridicule, probablement même pas le dizième de ce qu’il faudra. Lire : Un peu comme le coût de l’EPR qui poursuit son petit bonhomme de chemin. On pourrait également se marrer sur les « investissements » foireux d’Areva (3 milliards, une paille).
Désolé mais Soitec était simplement trop français ! Comme la France a complètement raté son coup dans le hardware électronique, ni le silicium, ni l’économie déflationiste ne sont compatibles avec le système français. Quand on gagne en productivité d’un facteur 10, le seul moyen de vendre moins cher est de supprimer des postes… Le droit français ne s’y prète absolument pas et je ne parle pas des syndicats.. Il n’y avait pas un fifrelin de marché pour un pays qui ne fait pas 1% du marché du silicium. C’était foutu avant même de commencer… Je rappelle que le silicium va encore chuter d’un facteur 7 alors qu’il a déjà divisé son prix par 12 … Expliquez moi en quoi une industrie qui va compresser sa masse salariale à ce point peut vous paraitre « enviable » à vous français gavés de JT et de grèves théatrales.. Laissez les pays compétents en économie du silicium faire leur boulot. Lorsque la baisse sera stabilisée , on en reparlera mais actuellement je ne mettrais pas un euro dans un tel projet en France. Dumpé ou non, le PV chinois est à 0.45euro/wc prix de gros 12/2014 alors que vos entreprises françaises le vendent pose comprise 7 fois plus cher Ce manège est loin d’être terminé, ce n’est certainement pas un forum internet qui changera le marché PV mondial qui se porte très bien merci pour lui
Et Siilla, Une aventure commencée en Bretagne à Lannion….et maintenant, après l’achat de l’usine Bosch……no un in France..! trimtab
@Fred De Mars « Le nucléaire ne gère pas non plus les pics de consommation puisqu’il n’est pas régulable (c’est pourquoi entre autre on nous incite depuis 40 ans à consommer la nuit. » C’est une raison plus financière que technique: En ajoutant 60 tranches supplementaires, le pic maximal de conso serait couvert sans véritables problèmes. Techniquement il n’y a pas de souci majeur, les réacteurs se modulent assez bien (il suffit de regarder la production tranche par tranche sur rte pour le constater). L’ennui c’est que le taux de charge se casserait la figure, et que mecaniquement le coût (tout compris) du Kwh doublerait pour atteindre 0.08€ (techno actuelle de réacteurs) contre 0.05 actuellement. Beaucoup beaucoup trop cher… Il est aussi à noter que l’option stockage, pourtant elle aussi nécessaire pour le nucléaire n’a pas eu grand succés. Il a été construit quelque steps (les premières construites sont les plus utiles). Pour le reste, le complément Thermique s’avère moins couteux que d’étendre les capacitées de stockage (technologies actuelles).
Votre argumentaire n’est pas inexact, mais je pense qu’une industrie Française du PV pourrait exister, car il y a des besoins spécifiques, concernant l’intégration dans les paysages qui necessitent des produits adaptés aux divers types de toitures que compte notre pays et pour lesquelles seuls des concepteurs locaux peuvent proposer des solutions adaptées. Reste toujours la problématique du financement… Mais la aussi, il y aurait fort a dire…
L’antienne du nucléaire non régulable est la signature type de l’antinucléaire qui récite son catéchisme. Si, le nucléaire est techniquement « régulable » et il le serait encore plus avec des réacteurs de nouvelles génération : Sauf que économiquement ce n’est pas très rentable (le coût de combustible étant faible). Les Finlandais, les Coréens et d’autres exploitent donc les tranches en base à puissance nominale en continu. C’est ainsi que certaines années, certains réacteurs nucléaires affichent des facteurs de charge de 100% en tournant 8 760 à pleine puissance. Au-delà, ça devient difficile… sauf les années bissextiles ! Mais en France, avec 63 GW, on a pas le choix, le nucléaire doit moduler sa puissance, et il module… chaque jour, chaque week-end, entre les saisons… Et ça se passe plutôt bien cet hiver : Cliquez sur la couleur du nucléaire dans le camenbert et vous pouvez sélectionner la période qui vous intéresse pour apprécier le niveau de modulation. Pas de problème, des solutions… éprouvées depuis des années. Et 12 000 milliards de kWh produits en modulant. Il est probable que le nucléaire historique produira encore au moins 12 000 milliards de kWh en modulant autant sinon plus. Au-delà du catéchisme, il y a des faits vérifiables à tout moment par le citoyen « lambda ». Le travail des gourous est peut être plus difficile au 21ième siècle notamment à cause de Tim Berners-Lee. Mais il n’est pas interdit d’évoluer avec son temps.
« Sans parler des coûts, les mix de remplacement que vous décrivez, du fait du taux de charge du PV et de l’éolien qu’on connait tous, seraient donc basés sur le gaz à grosso modo 60-70%… Du point de vue de notre balance commerciale, de notre politique industrielle, de nos émissions polluantes et de notre indépendance énergétique, ça serait un retour en arrière. » Vous avez raison, dans le cas francais il est peu probable que l’on puisse faire mieux dans le futur sous les aspects que vous évoquez (sauf si quelqu’un invente le stockage de masse gratuit…). Mais prenons deux hypothèses ( il en faut bien): – la consommation francaise d’électricité reste à partir de maintenant relativement stable ( les économies d’énergies compensent globalement les nouveaux usages). – EDF obtient une autorisation de durée de vie de 50 ans pour la première vague des 900MW, mise en service fin 70/ début 80, ce qui emmène à une fermeture massive vers 2030 (j’oublie les éventuels deux « sacrifices » sur l’autel des promesses de bistrot). C’est donc bien vers 2020 qu’il faut se décider sur le remplacement de ces tranches, ça va venir vite. D’ici 2020 et certainement encore plus entre 2020 et 2030, il y aura forcément du nouveau renouvelable intermittent, et le renouvelable intermittent ça plombe le coefficient d’utilisation du nucléaire. Par ailleurs on ne va certainement pas construire du nucléaire pour exporter de l’électricité, du moins dans l’organisation de marché actuelle. Enfin je doute de la capacité industrielle de la France et de la capacité financière d’EDF à pouvoir refaire un programme de même ampleur. Donc oui, de mon point de vue on ne remplacera pas 1 pour 1 en nucléaire, et il faudra faire de la production à partir de gaz (CCG, turbines à gaz) car c’est le complément naturel de l’intermittence. On peut le regretter, mais ça me parait inéluctable.
Pas mal votre post, j’appécie le coté inéluctable et fatal, je l’invoque souvent à propos du PV qu’on compare un peu vite à d’autres sources alors qu’il a des qualités uniques (et quelques défauts) Selon vous en 2030 commence le domino des démantèlements, je suis assez d’accord avec ça.. sauf méchant accident bien sûr En fait, un plan de l’ampleur post choc pétrolier 73 Giscard-driven est d’autant moins possible que l’état de la dette française et les alternatives techniques n’ont rien à voir .. Pour la dette, c’est franchement la cata et le nuke-nouveau s’annonce quasi impossible à financer sans parler des coûts de démantèlement En revanche les nouvelles technos sont nettement plus sexies que celles de l’époque. Selon l’AIE, le parc auto full-électrique pèsera 6 à 9% du total roulant selon l’évolution du pétrole. Ca fait quelques dizaines de GWh de batteries en ligne … Je vais m’abstenir de prévision boule de cristal sur le parc hydrogène, d’autant que je n’en ai vu aucune, pourtant ça ne me choquerait pas qu’on le situe également entre 6 et 9% Associé à un smart-grid d’ampleur nationale comme Linky semble l’annoncer , ce me semble suffisant pour faire passer le parc nuke à 50% du mix , cela dit je déteste compter en pourcentage de mix , surtout quand le mix inclut les transports, c’est vraiment une base de comparaison catastrophique , m’enfin vue le taux d’erreur sur une telle prévision , une mauvaise unité n’est pas pire qu’un gros calcul scribouillard
Si vous voulez souligner par là qu’il est compréhensible, basé sur des faits et des extrapolations + ou – raisonnables, très bien. Il est vrai que c’est bien loin de la plupart de vos élucubrations parfois quasi philosophiques qui sont souvent incompréhensibles et ne doivent satisfaire que vous ( s’auto satisfaire n’est pas interdit au demeurant…..). Ah, juste un point: si mon diagnostic est exact, l’H2, no way avant 2040/50 en Europe, sauf projet de démonstration…..
Vous avez raison, je ne vous ai pas répondu sur le CEA. Corrigeons vite cela ! Pour avoir des chiffres, et éviter d’affirmer des trucs sans savoir s’ils sont vrais ou non, il faut aller voir dans la première partie du rapport de la CdC de 2012 : Il est ainsi marqué p37 que le CEA a dépensé 10,9G€ de 2010 entre 1957 et 1969 pour la recherche électronucléaire civile. A un rythme moyen de 0,85G€ par an. On parle donc là de 0,85G€ de subventions par an, en partant du principe que le CEA est financé à 100% par l’Etat. Le CEA a ensuite dépensé 14G€ de 1970 à 1989 (voir p39), soit 0,74G€/an. Soit un total d’environ 25G€. Ce qui représente 12 à 15 ans de dividendes versés par EDF à l’Etat au rythme actuel (je ne compte pas les impôts et taxes, qui s’ajoutent à cela dans ce que paye EDF à l’Etat). Le nucléaire est donc un business ultra rentable pour la France. Il a été subventionné à hauteur de 800 millions d’€ par an à ses débuts, et ces subventions ont permis de créer la troisième plus grosse industrie du pays. Le PV, quant à lui, est un business ultra rentable pour la Chine. Il est subventionné aujourd’hui en France à hauteur de 2,15 milliards d’euros par an (soit 2,7 fois plus que le nucléaire à ses débuts, en monnaie constante), ne crée pas d’industrie en France et ne sert qu’à développer des entreprises qui ne payent pas de dividendes à l’Etat, qui ne sont même pas françaises et qui produisent évidemment rien en France. Par ailleurs, tout ce PV assemblé en Chine génère une électricité 10 fois plus carbonnée que celle du nucléaire :
« Argument éculé : tout le monde sait que le nucléaire n’a jamais été aidé ! » Je n’ai jamais dit ça. Je disais simplement qu’il est paradoxal de vouloir rouler des mécaniques quand qu’on est encore nourri exclusivement aux mamelles de l’Etat… « Sur le coût du démantèlement, 18 milliards de provisionné. Tu parles d’une somme, c’est ridicule, probablement même pas le dixième de ce qu’il faudra. » Vous n’en savez strictement rien. Là encore, je vous renvois à la lecture du rapport de la Cours des Comptes de 2012, très complet.
« Donc oui, de mon point de vue on ne remplacera pas 1 pour 1 en nucléaire, et il faudra faire de la production à partir de gaz (CCG, turbines à gaz) car c’est le complément naturel de l’intermittence. On peut le regretter, mais ça me parait inéluctable. » Je comprend tout à fait votre raisonnement, mais ça serait quand même dramatique de se diriger en toute connaissance de cause vers un mix moins bon à tout point de vue !
L’hydraulique en france c’est quasiment saturé et la biomasse son usage le plus efficient là aussi en france c’est la substitution au gaz et au pétrole dans des usages de type chauffage, certainement pas en production d’électricité. Nous ne sommes pas en Allemagne ou au Danemark gros productaurs de CO2 electrogène devant l’eternel, mon cher Chelya. Chacun ses problèmes ou priorités, chacun ses solutions.
Sur la capacité de la France à soutenir un programme de remplacement nucléaire comparable à la construction du parc, je ne partage pas complètement votre pessimisme. Nous bénéficions en effet de quelques facteurs favorables : 1) Contrairement à nos parents, notre conso électrique est à peu près stable. Nous ne subissons pas la pression de l’augmentation de la demande qu’il y avait dans les années 70, nous pouvons essayer d’étaler sans cette contrainte. 2) Nous pouvons étaler les nouvelles constructions car nous pouvons étaler les démantèlements. Nous pouvons arrêter les premiers réacteurs à 40 ans, et les derniers à 60 ans. Notre parc ayant été construit en 30 ans, nous pourrions étaler l’effort de remplacement sur 50 ans. 3) A l’heure de l’Europe et des interconnexions, nous pouvons aussi étaler le problème géographiquement : EDF compte pas mal de clients pro et particuliers ailleurs en Europe, et dans des pays volontaires pour construire du nucléaire (R-U, Pologne). L’effort industriel pourrait donc être partagé par le tissu économique de ces pays, de même que le parc nucléaire d’EDF pourra être étalé géographiquement. 4) Au vaste problème du financement compétitif d’actifs aussi lourds sur des périodes aussi longues, EDF commence à trouver des solutions, notamment via les obligations :
j’en ai déjà parlé dans plusieus posts, ‘les fameux emprunts charbonnages de France d’il y a environ 50 ans! ce n’est pas l’argent qui manque, et une impulsion financière donnée sur l’isolation, le stockage, le grid et l’intégration des ENR de tous types pourrait relancer l’emploi partout en france mais voir qu’edf propose de 4 à 6% d’intérêts sur ses obligations aux USA alors que le malheureux livret de caisse d’épargne peine à donner du 1% c’est lamentable. au passage j’espère qu leur système de couverure de change est bon car si les oblis ont été payées en dollars quand il va falloir rembourser, et vu la baise de l’euro, cela va sérieusement augmenter les intérêts qu’ils devront servir!!! (sauf si la majorité de leur revenus sont en zone dollar!)
Toujours la même discours biaisé : on annonce fièrement que les énergies renouvelables (EnR) atteignent 20% de la consommaton d’énergie, en laissant croire que éolien et solaire sont rentables. On oublie de dire que ces EnR sont de l’hydraulique, énergie qui n’a que des avantages.. sauf que les sites aménageables sont pratiquement tous saturés. Et que éolien et solaire ne se développent qu’à coup (coût) de subventions massives fiancées « à l’insu de leur plein gré » par les consommateurs d’électricité via des taxes : en France la taxe CSPE majore nos factures de +15%, en Allmagne qui préfigure ce qui nous attend, c’est carrément 100% ! Si ces énergies ont atteint la parité, c’est à dire peuvent se passer de subventions, alors pourquoi ne les supprime-t-on pas ???? En France, qui produit de l’énergie décarbonée à 90% grâce au nucléaire et à l’hydraulique, et surtout sans l’intermittence de l’éolien et du solaire et à des prix 2 à 10 fois plus bas, ces dernières énergies sont totalement inutiles, sauf peut-être dans les îles où il n’y a que des diesels. Toutes ces vérités, parfaitement vérifiables, sont rarement rappelées par les médias qui préfèrent véhiculer le message séduisant mais parfaitement erroné d’une énergie gratuite fournie par le vent le le soleil.
Si ce sont les plus avantageux (ou presque), alors pourquoi les subventionne-t-on honteusement ? Comparons la taxe CSPE payée par les consommateurs d’électricité « à l’insu de leur plein gré » au coût du nucléaire : la CSPE est de 20 €/MWh aujourd’hui, et les projections officielles est qu’elle va croître jusqu’à 43 € dans 10 ans. Et ce n’est qu’un surcoût, c’est à dire ce que cela coûte à EDF EN PLUS DU PRIX DU MARCHE ! (une taxe, quoi). Pour quel bénéfice ? Aucun, puisque nucléaire et hydraulique français n’émettent pas un gramme de CO2. Quant au ncléaire : il produit REELLEMENT (ce n’est pas une taxe !) 75% de notre électricité à environ 50 €/MWh c’est à dire à peine plus que la taxe de 2025 !! Cherchez l’erreur….. Si nos polititiens persistent (il semble que Ségolène commence à comprendre), ils seront responsable devant la nation sinistrée des dégâts que leur utopie aura occasionnés.
Le démarrage des véhicules hydrogène est foudroyant au japon malgré le prix élevé. Le fait que Toyota réponde aussi rapidement indique clairement qu’il ne fait pas de dumping.
« Si nos polititiens persistent (il semble que Ségolène commence à comprendre), ils seront responsable devant la nation sinistrée des dégâts que leur utopie aura occasionnés. » Oui, entièrement d’accord, et encore si le désastre ne se limitait qu’au secteur de l’energie, ce serait un moindre mal. Il serait temps qu’ils se remettent en cause, et ce dans tous les domaines!
1) Si les énergies renouvelables aléatoires sont tellement bon marché, pourquoi la CSPE actuelle consacre plus de 4 mds € en 2014 (et il est prévu environ 10 Mds € en 2025) pour le surcoût des achats obligés d’énergie éolienne et photovoltaïque; Donc de deux choses l’une : 1) soit la diminution des coûts annoncée n’est pas réelle 2) soit les lobbyistes qui se font racheter leur électricité au prix fort vont accroître encoe leurs rentes de situations sur le dos des consommateurs. Ety puis il existe plusieurs manières de diminuer l’impact de la production d’énergie. Par exemple, les chaufe-eau solaires qui économisent en moyennepour chaque ménage de 1 500 à 2 000 kWh/an. Pourquoi nos ardents écologistes font un silence médiaytique assourdissant sur ce dispositif ? Parce qu’il ne remplis pas les poches des lobbyistes de l’ADEME Et l’hydraulique ? les protection des espèces est à dimension inversement propotionnelle au prix de rachat de l’électricité. A moins de 7c/kWh, l’éventuel dérangement du crapaud à poil vert qui n’a pas pu donner son opinion sur le barrage rend la construction de celui-ci impossible. Mais à 40 c/kWh les batteries chimiques pour stocker l’électricité des panneaux PV sont installées par dizaines à la Réunion sans que les tonnes de produits chimiques nocifs (sodium souffe, lithium etc…) ne puissent être recyclés (aucune instalaltion n’a été prévue) et tout cela à deux pas du parc naturel Régional.je renoir ceux qui doutent de cette infotrmation au site officiel dela société AKUO, conctructeur et heureux bénéiciaire de ces installations dont le triopalisme « bien-pensant » omet ??? !!! de traiter cet aspect du problème. Au fait, pour les éoliennes, pourquoi les oiseaux migrateurs ne sont-ils pas l’objet de la même sollicitude que les espèces aquatiques ? mais entre 10 et 20 (23 dans les DOM) c/ kWh, il faut savoir faire quelques sacrifices Encore un peu d’efforts et la majorité des français sera en précarité énergétique lorsque le nucléaire aura été baissé à 50 %, l’hydrulique réuit à la portion congrue au niom de la protection des espèces et que les contrats bien juteux des écolos tourneront à pleine puissance. il faut regarfder les projections de la CRE Mais au fait, par quel dispositif est subventionné laprécarité énergétique ? par la CSPE naturellement!
Ben on peut pas supprimer les subventions aux EnR, puisqu’on leur a promis 73 milliards d’ici 2025. UNe suppression risquerait de déstabiliser ce secteur sous perfusion dans le cadre d’une économie adlministrée. Mais il semble bien que de plus en plus d’élus prennent conscience que c’est difficilement tenable : Et en direct :
Ca change quoi de dire tout ça ? Vous vous lâchez ici mais quelle véritable conséquence ? Y-aura-t-il un réacteur nuke en plus ? une éolienne de moins ? Le nuke et les barrages sont beaux, les EnR, le smart grid et le stockage hydrogène sont pas beaux ? C’est ça qui nous rend vieux ? L’usage des superlatifs chez un contributeur trahit une émotion plus qu’elle n’ajoute quelque éloquence à un chiffrage.. disons « incomplet » (truqué) Il y a quand même un problème dans tout ça, le programme EPR était dimensionné au départ pour de fortes ventes à l’export : comprendre : plusieurs dizaines de réacteurs. Or, ça a foiré en Corée, en Inde, en Afrique du sud, c’est moins bien que prévu en angleterre et la finlande nous fait la tronche.. Peut être était ce la meilleure technologie du monde mais c’est aussi celle qui se vend beaucoup moins bien que prévu.. Alors quoi, il reste les bons vieux français… on va leur faire miroiter le spectre de la faillite et de la misère … Pourtant il semble clair que le plan français ne prévoit pas un remplacement de toutes les centrales , ou en tous cas très étalé dans les temps comme dit bachou, appréciez la nuance Mais voila : le temps s’écoule aussi vite pour les concurrents que pour vous. Etaler , c’est laisser les autres prendre des parts de marché, et à la fin, les besoins seront déjà pourvus .. sans parler de la R&D qui n’a jamais autant abouti qu’en ce moment et ça accélère encore Donc étaler , c’est renoncer un peu C’est pas comme pour le Rafale, je vois mal la défense commander des F35 ou des Mig .. Lui il peut étaler, personne ne va lui piquer son marché. Ah ! si seulement vous travailliez dans l’industrie de défense, là, le marché est garanti par contrat sur des siècles Mais dans l’énergie non ! (dans l’informatique non plus, je vous assure que c’est nettement pire par chez moi)
On en reparlera lorsque le Rafale saura faire du vol stationnaire.. Pour les autres points que vous citez , vous devriez approfondir vos connaissances. Mais ce n’est pas le sujet ici. Personnellement, je travaille très peu avec les états, même si ça m’est arrivé pendant de longues périodes plutôt prospères il faut le reconnaitre. Tout ça pour dire que je connais les deux cotés de la ligne… Les états sécurisent leurs acquis et les font durer très longtemps. Le privé voit ses paradigmes sans cesse bouleversés, on ne peut jamais se reposer sur ses acquis, c’est comme ça , ça ne changera peut-être jamais.. Mais ce n’est pas parce que les états ont les moyens d’imposer leur point de vue qu’ils ont raison. En fait , l’histoire démontre souvent le contraire. Parfois , un état a tort et souvent, les contre-pouvoirs sont totalement ineficaces pour le leur faire comprendre à temps. Dans le privé, on est blackboulé dans tous les sens qu’on ait raison ou tort n’y change rien. On en prend pour son grade à chaque nouveau projet et les projets qui survivent ont été modifiés mille fois pour s’adapter à des contextes imprévisibles C’est un peu le problème : l’état a tellement de moyens pour s’assurer d’avoir raison pendant la phase de développement, qu’il peut se permettre d’ignorer les remarques, y compris celles de ses meilleurs « clients ». Seulement voilà, le jour où le client doit signer le contrat, les syndicats ne sont pas là pour lui forcer la main ou le menacer… Et s’il ne marche pas dans la combine, ben il faut alors admettre qu’on n’a pas réussi son coup. Que faire d’autre ?
Le problème c’est que le temps passe. Vous évoquez un étalement avec des premières fermetures à 40 ans et d’autres jusqu’à 60, mais des premières fermetures à 40 ans (en dehors encore une fois des deux éventuels « sacrifiés), ça fait environ 2020, EDF est déjà en retard dans votre scénario. (c’est pour ça que j’évoquais plutôt une prolongation jusqu’à 50 ans de la première vague). Par ailleurs, si on oublie Flamanville dont la décision a été prise pré-crise, pour lequel le coup est tiré et maintenant il faut aller au bout, je n’imagine pas EDF s’engager dans un nouveau projet en France compte-tenu de l’état actuel des marchés, sauf à mettre en place un montage complexe style Hinckley Point qui, quelque soit la façon dont on tourne autour du pot, ressemble quand même pour ce qui concerne sa rémunération furieusement à un tarif d’achat type éolien ou solaire. J’ai suffisament ralé sur Enerzine non sur les renouvelables en tant que tels (car j’aime beaucoup malgré tous leurs défauts techniques maintes fois évoqués) mais sur leur coût pour la collectivité via la CSPE pour ne pas me mettre à soutenir le même schéma pour un nouveau projet nucléaire. Pendant ce temps là, les années passent et effectivement des places seront prises par le renouvelable. Positivons, ça rendra l’immense problème industriel et financier du remplacement du nucléaire existant plus réduit en volume. Et on paira notre facture principalement via des taxes….
« ça fait environ 2020, EDF est déjà en retard dans votre scénario. » Vous avez raison. Du fait de la volonté des décideurs politiques de contrôler la programmation énergétique, un sujet auquel ils ne connaissent rien et pour lequel leur vision est à bien trop court terme, les décisions n’ont pas été prises à temps. Cela va nous obliger à accélerer. « sauf à mettre en place un montage complexe style Hinckley Point qui, quelque soit la façon dont on tourne autour du pot, ressemble quand même pour ce qui concerne sa rémunération furieusement à un tarif d’achat type éolien ou solaire. » Rappel : Ce pseudo « tarif d’achat » n’a été rendu nécessaire qu’à cause des distorsions de marché engendrées par l’obligation d’achat ENR. Mais le marché de l’électricité est jeune, ses règles évoluent encore beaucoup, au fur et à mesure où on se rend compte qu’elles ne respectent pas les contraintes physiques. Les conditions de marché peuvent donc encore fortement évoluer. Avec le marché de capacité, les opérateurs ont maintenant l’obligation de disposer de capacités de production « garanties ». Du fossile, de la biomasse,… ou du nucléaire. Par ailleurs, l’obligation d’achat pour le PV et l’éolien devient de plus en plus difficile à justifier. Elle pourrait/devrait bien disparaitre un jour. Ce qui changerait complètement la donne. Par ailleurs, le gaz comme le pétrole ne pourront pas rester éternellement à leur prix actuel (la production américaine va repartir à la baisse d’ici deux ans, dixit les américains eux-mêmes).
Sur Hinkley Point au RU, ce ne sont pas les distortions de marché qui ont permis de fixer le tarif, mais le coût de l’EPR. Le tarif fixé vise bien à obtenir une rentabilité garantie de l’investissement quelques soient les conditions de marché (aujourd’hui autour de 50€/MWh au RU). Si le prix de l’électricité explosait au RU dans 20 ans, EDF serait toujours gagnant, mais à un niveau constant, et les consommateurs anglais aussi.On est bien dans une logique de tarif d’achat type éolien ou PV. Sur le marché de capacité l’idée fait son bonhomme de chemin mais est peu concrétisée (sauf au RU depuis Décembre). Les allemands notamment n’y semblent pas prêts. Et la réponse naturelle à un marché de capacité ce sont des moyens de production à faible coût d’investissement ( gaz). Sur le prix du gaz et du pétrole, je pense comme vous.
C’est la distribution qui évoluera vers un « forfait », car ça correspond à sa structure de coûts, qui est principalement basée sur des coûts fixes (hors pertes). Et l’energie distribuée qui évoluera de plus en plus vers des coûts variables en fonction ce qui se passe coté production ( notamment renouvelables) et consommation. Mais la CSPE ou équivalent augmentera, c’est certain.
Je n’ai pas d’idée très précise sur un « bon » niveau de nucléaire en France à l’horizon 2030 ,2040, 2050. Mais compte-tenu des coûts d’investissement du nouveau nucléaire, qui n’ont il faut le reconnaitre plus grand chose à voir avec ceux du programme initial des années 70/80, le bon niveau a minima est celui qui permet que le nucléaire soit appelé à environ 100% de la puissance disponible (en tenant compte des périodes d’arrêt pour maintenance et de la saisonnalité de la consommation) en permanence ou presque. Aujourd’hui (en 2015), ce serait de mon point de vue dans ce qu’on appelle un « parc adapté » ( c’est-à-dire un parc techniquement « idéal » bati à partir de 0 sauf le fatal hydraulique, éolien, PV, incinération,.. qu’on garde) plutôt 55GW que 63GW si on regarde le niveau moyen annuel du solde des imports/exports, qui n’a pas de raison d’être significativement positif ou négatif dans un parc adapté.On ne construit pas des ouvrages dont le coût global de production est aux environs ou supérieur à 100€/MWh, que ce soit du PV, de l’éolien, du nouveau nucléaire, de la biomasse… pour l’exporter à environ 40€/MWh. En Europe, les imports/exports devraient dans l’avenir devenir de plus en plus variables et conjoncturels (production intermittente) et de moins en moins structurels.En tous les cas, je n’imagine pas la France rester eternellement largement exportatrice quasiment 24/24. Que ce soit pour les mal-comprenants bien clair, ce que je dis ne signifie en aucun cas qu’il faut réduire aujourd’hui la puissance du parc nucléaire. C’est juste une interrogation théorique sur « si dans la nuit il fallait remplacer le parc nucléaire existant par du nouveau nucléaire, à quel niveau de puissance il serait judicieux de se caler pour être à un certain optimum tecnico-économique l’année qui suit ». Bien entendu et toujours en 2015, il faudrait compenser partiellement par a priori du gaz pour l’ajustement journalier et notamment l’hiver.En ce moment le nucléaire tourne à fond avec des exports limités dans la journée, il faudrait donc environ 8GW de production d’électricité à partir de gaz en plus, utilisés durant cette période de forte consommation.Bon, que dirait Mme Rivasi? Pour la suite et pour en revenir au début ( 2030, 2040, 2050), ca devient forcément plus compliqué.Sauf que par exemple et à la louche 2GW de nouvel éolien accompagné ou non d’environ 1 GW de nouveau PV, ça rend totalement non rentable 1GW de nouveau nucléaire. Bon , on va attendre la PPE de Ségolène pour voir….
Raisonnement juste, mais il faut aussi y inclure d’autres paramétres. Si vous faites votre backup avec du gaz, il faut importer ce gaz, ça plombe la balance commerciale qu’on aura de plus en plus de mal à maintenir à flot a l’avenir (sachant qu’actuellement elle est loin de l’être, on est en train de couler). Pour le long terme de votre économie, il vaut mieux des fois payer un peu plus cher du local que moins cher du produit importé. D’autre part, j’ai du mal a trouver des justifications quant à la différence de cout entre l’EPR et la G2 existante. la conception des gros élements est relativement proche des dernier paliers G2. L’EPR coute finallement aussi cher que SPX… Je ne serais pas surpris que la conception de l’EPR se soit faite dans un contexte « open bar » sur les dépenses. J’avais cru comprendre qu’on avait forcé la main à proglio d’acheter ces réacteurs qu’il ne voulait pas. Avant d’être viré, il avait émis le souhait de reconcevoir l’EPR pour le rendre plus économique.
Finallement, l’avenir du mix se joue principalement sur une innovation majeure dans le domaine du stockage: S’il s’ameliore nettement, on pourra envisager un mix avec une part ENR significativement augmentée. L’éolien terreste développé dans un cadre rigoureux et massif associé à un peu de solaire sera compétitif. Tout repose sur les perf d’un éventuel stockage massif et trés bon marché qui n’existe pas pour le moment.
j’ai du mal a trouver des justifications quant à la différence de cout entre l’EPR et la G2 existante. la conception des gros élements est relativement proche des dernier paliers G2 C’est vrai qu’il faudrait peut-être revoir sérieusement la conception et la réalisation de nos réacteurs 3G,quitte à les faire moins puissants.La différence de cout est vraiment trop importante.Et le temps de construction et de mise en service est beaucoup trop long,par rapport à la 2G des années 80.
Si l’EPR ou un nouveau modèle revient à 60-70€/MWh (en France, je ne parle ici que de ce contexte), bien entendu ça se rediscute. Mais dans ce domaine, j’ai rarement constaté une évolution à la baisse des coûts, sauf par l’effet de série. mais pour avoir un effet de série, encore faut-il avoir une vraie série. Ce n’est pas avec une commande d’un réacteur tous les 2 ou 3 ans que vous pouvez espérer quoique ce soit. Pour le gaz, je suis d’accord. J’espère que vous avez compris que j’essaye simplement d’être réaliste, même si ça ne me réjouit pas particulièrement. Et pour le stockage bien entendu aussi, je l’ai dit un peu plus haut: »dans le cas francais il est peu probable que l’on puisse faire mieux dans le futur sous les aspects que vous évoquez (sauf si quelqu’un invente le stockage de masse gratuit…). «
…que l’EPR ne va pas rater son arrivée(mise en service) en 2017 ou 2018,car aprés 9-10 ans de construction(et de couts onéreux),ça la foutrait mal . J’espère aussi que les futures 3 années de retour d’expérience de l’EPR Flamanville entre 2017-2018 et 2020-2021,se dérouleront le mieux possible,car là aussi ça la foutrait mal si ça déconnait de trop.
Bon, bah mes remarques n’ont aucun sens. Du moment que c’est vous qui le dites, ça me rassure plutôt sur leur pertinence! Maintenant, sui quelqu’un a compris ce que vous racontez et est capable de traduire, pourquoi pas l’écouter…
Je pense que vous avez tous tort et raison à la fois : Comme le dit Hervé, le seul arbitre de l’histoire est le stockage mais : Lorsque le stockage commencera à marcher sur les pieds des professionnels que va-t-il se passer ? Laissez moi hasarder une hypothèse hautement crédible. Quel qu’il soit , le stockage sera trop cher. D’abord il sera de technologie récente et pas encore optimisée, ensuite même s’il coûtait des ronds de carotte, il sera toujours trop cher puisqu’il s’installera dans un dispositif énergétique qui aura fonctionné sans lui. Le résultat sera que vous aurez exactement la même conversation concernant le stockage que celle que vous avez eue à propos des nouvelles EnR. Vous compterez les milliards en disant « c’est cher » alors que ça coutait moins dans les bonnes vieilles seventies ! Mieux, le stockage mettra des décennies à se généraliser et vous n’en finirez pas de douter de sa pertinence. A l’instar des fans d’Elvis sexagénaires , vous resterez fans de vos jeunes années parce que vous resterez marqués par l’enthousiasme juvénil ressenti lorsque vos systèmes endocriniens produisaient des décharges de testostérone amplifaient vos capacité à vous enthousiasmer. C’est le phénomène que j’appelle « flasher son bios » , les gens en reviennent systématiquement à leurs émotions adolescentes gravées en mémoire par les décharges hormonales Pourtant en dépit du caractère émotif des jugements portés, le système énergétique aura gagné un nouvel acteur majeur : le stockage (et probablement le transport associé) Et celui ci va profondément modifier le schema mondial, pourtant il nous paraitra moins marquant que les ruptures de nos jeunes années Je parie que d’ici là , nos vieux yeux ne pourront plus lire la petite boite du forum enerzine et une nouvelle génération prendra le relais s’extasiant sur les bouleversements en cours , tandis que ceux d’entre nous qui auront « tenu le coup » les traiteront de charlots et de guignols La roue tourne
Pas trop fatigué? Parce que concernant le stockage (d’électricité) ce n’est pas un rêve qui vient d’émerger avec les new techs, c’est un rêve depuis plusieurs decennies. Figurez vous même que dans les années 70/80 il y avait de la recherche sur l’hydrogène en France. Il y a même eu au siècle dernier ( car c’était plus facile et plus abordable qu’aujourd’hui) un certain nombre de STEP qui ont été construites en Europe, et même certaines (peu) au début de ce 21eme siècle. La seule chose que certains n’arrivent pas à intégrer, c’est que le stockage ne crée pas d’energie et même en consomme. C’est un moyen d’optimisation, mais ça crée difficilement de la valeur, comme on dit aujourd’hui, au moins dans un marché de masse. Mais contrairement à ce que vous pourriez laisser penser, je ne suis pas pessimiste et j’espère bien voir des choses concrètes emerger et qu’Enerzine nous en parle avant de ne plus être capable de lire la page!
En relisant, je m’apercois que peut-être ces échanges ne sont motivés que par une interprétation différente du mot stockage. Il y a de nouveaux usages, véhicule electrique, production d’H2 pour véhicule ou autre, augmentation de la production d’eau chaude sanitaire par electricité,…. Et il y a du stockage, c’est-à-dire de l’électricité qui est stockée sous une forme quelconque mais qui revient sous forme d’électricité sur le réseau ou chez le consommateur. C’est très facile de les différencier: toutes choses égales par ailleurs, un nouvel usage ça entraine une augmentation de la consommation finale d’électricité, le stockage non. Maintenant, on est bien d’accord sur le fait que certains « nouveaux usages » peuvent permettre d’optimiser le fonctionnement d’un système electrique notamment s’il incorpore beaucoup d’intermittents, mais ne confondons pas « nouveaux usages » même s’ils incorporent des batteries comme le VE et « stockage ». L’économie du « stockage », c’est pas évident (et encore moins si de « nouveaux usages » se développent!)
Je ne ferais qu’une remarque sur votre super scénario. Il part d’un postulat (faux) que les EnR ne vont pas encore évoluer et donc que le nucléaire sera toujours aussi « rentable » qu’au siècle passé (je mets de coté tous les désagréments de cette technologie). Donc, vous souhaitez nous embarquer dans un truc qui nous pourrira la vie pendant encore au moins 50 ans. Or, suffit de regarder en l’espace d’une dizaine d’année l’évolution des EnR pour se dire qu’il est urgent d’attendre en matière de nucléaire. Je préfère encore prolonger la vie des réacteurs existants d’une dizaine d’années plutôt que de jeter de l’argent à fond perdu dans un EPR.
Je pense que vous m’avez très mal lu (ça commence le 20/01 à 21:11) et je ne vois pas à quel scénario vous faites référence. Je ne souhaite rien en particulier, je m’interroge au contraire sur les conditions qui pourraient permettre que du nouveau nucléaire soit mis en oeuvre et ça ne me parait pas évident.
A lr83 « Je préfère encore prolonger la vie des réacteurs existants d’une dizaine d’années plutôt que de jeter de l’argent à fond perdu dans un EPR » Et ben non, c’est pas vrai, car prolongation 2G = gain et EPR = gain Le parc 2G a déjà produit plus de 12 000 milliards de kWh en 30 ans d’âge moyen (un peu moins si on tient compte des différences de puissance des réacteurs). Donc avec 30 ans supplémentaire, on aura au moins 12 000 milliards de kWh en plus. Au total 24 000 milliards de kWh pour un parc amorti c’est la poule aux oeufs d’or. Si on vend en moyenne le milliard de kWh (le TWh) à 50 million d’€ (50 € le MWh), ça fait tout de même 1 200 000 millions d’Euros de recette en 60 ans soit 1 200 milliards d’Euros dez recette (moyenne de 20 milliards par an). Là c’est clairement gagnant. Et si on fait un EPR pour 60 ans qui produit en base 12 milliards de kWh par an, ça fera 720 milliards de kWh sur 60 ans. Vendu à 50 € le MWh, ça fera 36 milliards de recette. Je ne vois pas franchement comment on pourrait perdre de l’argent avec un EPR. Parce qu’il est une constante depuis 1946 : EDF n’a jamais fait cadeau de ses kWh.
Vous dites : « Et si on fait un EPR pour 60 ans qui produit en base 12 milliards de kWh par an, ça fera 720 milliards de kWh sur 60 ans. Vendu à 50 € le MWh, ça fera 36 milliards de recette. » Y a que vous pour croire à ces chiffres !!!
Vous n’allez quand même pas vous mettre à calculer « comme ma grand-mère » en additionnant des € 2025 et des €2085? Et un EPR a comme tous les autres des coûts variables, de l’ordre de 10 à 15€/MWh, il faut a minima raisonner en marge brute et non en chiffre d’affaire. En admettant que vous raisonnez en € constants et non courants, c’est donc plutôt 35 à 40€/MWh que 50 aux conditions actuelles qu’il est possible d’additionner.. Très largement insuffisant pour envisager une décision d’investissement dans un nouvel EPR en France. Donc soit le prix de marché de l’électricité remonte ( sous quel phénomène au moins à court terme?), soit les mécanismes de marché sont profondément modifiés (en fait abrogés, on revient à des tarifs reglementés, je ne l’imagine pas non plus à court terme), soit on fait un tarif d’achat spécial EPR style Hinckley Point. Mais bon Ségolène veut faire de nouvelles centrales nucléaires, elle va nous expliquer comment…
Décidémment le lobby électro-nucléaire met le paquet : l’officine de communication, sous couvert d’un pseudo unique, nous innonde de posts fumeux qui nient l’évidence : le nucléaire c’est dangereux ! le nucléaire cela coûte trop cher -et les EPR confirment cette tyriste réalité- ! les démocraties n’en veulent plus ! (sauf les retraités de Framatome of course).
Certes, raisonner en prix de vente 2014, n’est pas rigoureux du point de vue économique, mais il n’existe aucune rigueur absolue quand on raisonne sur l’avenir. Avec l’avenir on ne fait que de la spéculation et des hypothèses, on prend des paris, parfois risqués et franchement mauvais, mais il en a toujours été ainsi. Car personne ne sait ce que sera l’économie, l’inflation, les taux d’intérêt, l’évolution des salaires, voire les méthodes de financement, les parités monétaires, le prix de l’électricité… en 2085. On peut bien sûr faire des calculs plus détaillés avec le coût d’investissement, le coût d’exploitation, les coûts de maintenance, le loyer de l’argent, la géopolitique des ressources naturelles et les projectioins démographiques et de niveau de vie d’une population. Mais il reste que cela sera toujours de la spéculation s’agissant de l’avenir. Là, je raisonne en Euro 2015 et uniquement sur les recettes. 36 milliards de recettes en Euros 2015, c’est à mon avis le minimum, mais ça peut être beaucoup plus en Euros courants en fonction de l’inflation et de l’évolution du prix de l’électricité. A seulement 1%/an d’augmentation du prix de l’électricité, le MWh passerait de 50 € en 2017 (mise en service de Flamanville 3) à 90 € en 2076 (60 ans d’exploitation). A 2%, ce serait 161 €/MWh en 2076. Où est la vérité ? Dans cette hypothèse, nous aurions une augmentation des recettes (en Euros courants) et une augmentation des dépenses d’exploitation et de maintenance due à l’inflation et au coût de l’argent (emprunts). Si quelqu’un possède des calculs plus détaillés et plus fiable sur l’avenir, qu’il les expose.
Bien évidemment non, je n’ai pas de calculs plus fiables, sauf sur le très proche avenir où visiblement les prix de gros de l’électricité en Europe devraient encore baisser ou rester très bas. On est aujourd’hui plus proche de 40€/MWh que de 50. Un signe, plus personne ou presque ne veut d’ARENH à 42€/MWh (volumes souscrits au premier semestre divisés par environ 3 par rapport à la même période l’année dernière). Comme personne n’en sait plus, le résultat c’est simplement le gel de tout investissement dans de nouveaux moyens de production, sauf dans les domaines avec tarif d’achat qui assurent un retour garanti sur 15 ou 20 ans. D’où mon interrogation sur un éventuel nouvel EPR en France. Tarif d’achat?
« En admettant que vous raisonnez en € constants et non courants, c’est donc plutôt 35 à 40€/MWh que 50 aux conditions actuelles qu’il est possible d’additionner.. » Attention : Les 35 à 40€/MWh dont vous parlez, cela concerne plutôt le marché spot, qui est un marché de MWh marginaux. L’essentiel (98,5%) des MWh produits par le parc nucléaire français ne passent pas par ce marché. Ces MWh sont pour la plupart directement vendus par EDF à ses clients professionnels et particuliers. Et la part Production sur la plupart des contrats tourne autour de 50€/MWh. Et cette part (parmi d’autres) est en augmentation pour les contrats au tarif réglementé.
Ah,eh bien au moins,avec votre dernier post(de 16:57:34),je comprends mieux pourquoi on ne construit plus en France,en 2015, de nouveaux moyens de production conventionnels(fossilles ou nucléaires).Mais ce « très proche avenir » dont vous parlez,est-ce,selon vous: 5 ans? 10 ans? 15 ans? Merci d’éclairer notre lanterne!
Si je savais et si j’étais spéculateur, je serais riche! Plus sérieusement, en parlant de l’Europe, il y aura de mon point de vue deux facteurs décisifs: – le prix du gaz, car du charbon et du nucléaire va être retiré d’exploitation un peu partout dans les dix ans qui viennent simplement pour cause de fin de vie (ou de décision politique dans le cas du nucléaire allemand) et c’est la production à partir de gaz qui sera de plus en plus souvent celle qui fixera les prix de marché. – le prix du CO2, et là c’est purement politique. Si vous êtes capable d’avoir une bonne estimation de ces deux prix à l’horizon 5 ans, 10 ans, 15 ans, vous êtes le roi du pétrole!
Bien entendu! Une situation de black-out pour manque de production ( je ne parle pas d’un incident réseau dont on n’est jamais complètement à l’abri) serait tout-à-fait insupportable en Europe. Donc il faut ou il faudra bien accepter de payer pour ça. La différence par rapport à il y a 15 ou 20 ans, c’est que les producteurs « traditionnels » sont devenus privés et qu’on voudrait qu’ils assurent toujours la même garantie de service sans en payer le prix, qui était dans la période des monopoles ( francais ou autres) couvertes par les tarifs réglementés. Les anglais, premiers concernés, l’ont bien compris et ont mis en place un marché de capacité dont on peut eternellement discuter des défauts, mais au moins qui a le mérite d’être clair. J’ai écrit un post là-dessus récemment (Décembre) mais je ne retrouve pas.Je vous passe le lien si je retrouve.
Je ne suis pas devin, mais en 60 ans, les choses peuvent grandement changer en Europe et dans le monde. Les années de dérégulation de Reagan-Tatcher ne représentent pas toute l’histoire loin s’en faut. L’histoire est longue et parfois imprévisible. D’ailleurs, il paraît qu’en Europe, c’est en train de bouger. Allez un petit come-back sur un article d’un ancien directeur d’EDF : Pour l’instant, personne ne sait si EDF aura été en avance sur son temps… puisque l’avenir n’est pas écrit. En revanche nous avons la certitude que le modèle EDF a réussi à faire tourner la France pendant plus de 60 ans. C’est un fait pas une prédiction. Mais, peut être que de en plus de gens vont comprendre que le marché n’est pas une fin mais juste un moyen (souvent efficace mais jamais parfait) qu’il faut maîtriser et surveiller. Les dogmatiques ne sont pas toujours là où l’on veut nous faire croire qu’ils sont. Et il ne faut donc pas se tromper de terme entre le court et le long.
Mes « interrogations » portent justement sur la capacité d’un EDF d’aujourd’hui , soumis d’une part à la traite goulue de son actionnaire majoritaire en terme de dividendes et d’impot sur les sociétés et d’autre part à la surveillance de ses ratios financiers par les agences de rating, à envisager des investissements qui à l’évidence ne peuvent pas être rentables à court terme, sauf bouleversement des tendances actuelles. A l’époque de Marcel Boiteux, certes l’Etat n’était pas un actionnaire exemplaire en termes de dotations en capital, mais il était en même temps peu exigeant en termes de dividendes, et il amenait explicitement ou pas sa garantie aux emprunts d’EDF. Ce temps là a bien changé, sauf pour les dotations en capital!
Encore une fois ne vous méprenez pas…. Mais admettons que vous soyez aujourd’hui patron d’EDF ( la place est prise par un nouveau, donc ce n’est bien qu’une hypothèse, il vous faudra a priori attendre 5 ans, je déconne!). Alors si vous avez du pognon disponible, vous faites quoi? Prolonger le parc nucléaire existant semble une évidence. Mais s’il vous en reste ( en admettant que ce soit le cas)? Vous le donnez à EDF En qui va faire son business à base de tarifs d’achat et de rentabilité garantie sur 15 ou 20 ans, en France et plutôt ailleurs, ou vous l’investissez dans un projet EPR dont les coûts et les délais ne semblent pas réellement sous contrôle, et qui de toutes façons à court terme (sauf bouleversement des marchés) ne peut être rentable? C’est vous le Président…..
Je parlais de marge brute ( les 50€/MWh évoqués par Dan1 moins 10 à 15 €/MWh de charges variables). Sur les 50€/MWh de part production dans les tarifs réglementés que vous évoquez , la CRE ne donne pas ces éléments, c’est plutôt 40 à 42. Et fin 2015, il n’y aura plus que le tarif « bleu » qui sera réglementé.
Le marché de l’électricité est à la fois artificiel et suréactif. Artificiel car les obligations d’achats des énergies renouvelables faussent le fonctionnement du « merit order » seul dispositif capable de donner les signaux cohérents aux investisseurs. Suréactif car le stockage étant quasi-inexistant, un excès de demande ou d’offre se traduit par des surenchères à la hausse ou à la baisse. Enfin on constate un marché de gros dont les prix moyens sont à la baisse depuis 2008 et l’abandon de moyens de production notamment en Allemagne. D’autre part, en France du moins, la part « production » dans une facture d’un particulier représente à peu près 40 % , la CSPE 15 (bientôt 20) %, et le TURPE environ 40 %. Or la CSPE et le TURPE sont fondamentalement réglementés. La différence étant que le TURPE s’applique à tous alors que la CSPE frappe surtout les particuliers, le tertiaire et les PME. Alors baisse des coûts de production ? Quel impact réel compte tenu des rentes de situations accumulées par les producteurs d’énergies renouvelalbles ? La rémunération des puissances garanties peut être un encouragement soit à prolonger des TAC soit, ce qui serait le plus souhaitable, financer l’entretien et/ou le rééquipement des ouvrages hydauliques les plus anciens. Mais les bien-pensants laisseront-ils faire ?
@ lionel Pourtant la fée électricité n’a jamais semblé suffisante .. un peu « fragile » peut-être… Ce n’est pas tant la fragilité du réseau électrique qui à sans doute conduit au doublement du réseau mais la possibilité de pouvoir s’en affranchir en cas d’accident ?… Nucléaire par exemple ?…. Ce doublement avait aussi comme avantage de pouvoir combattre un monople qui aurait pu avoir une politique tarifaire contraire au développemnt du pays. L’énergie électrique ne semblera suffisante à tout un chacun que justement tout un chacun pourra la produire et la stocker en fonction de ses besoins et sans intermédaires. Et pour ça, je suis d’accord avec ce que dit nous dit Bachmouc, que ce n’est pas l’hydrogène dont vous vous faites le « chantre »- qui peut trouver une place dans l’industrie – produit à partir de la surcapacité électrique que nous sauverons notre économie. Car pour ça il faudrait que les gens comprennent que c’est le travail qui apporte la richesse .Qu’en diminuant le temps de travail et en mettant les entreprises en concurence directe avec des pays en développement nos produits ne seront jamais assez compétitifs pour proposer des prix qui font abstraction de toutes notion de protection.
Soit Verdarie, mais quand le réseau continental peut s’effondrer comme des dominos, on conseille aux gens d’avoir une radio à piles pour suivre les instructions.. Peu importent les opinions ici puisque les réseaux cohabitent et qu’on voit bien qu’ils évitent de se concurrencer. Voici une brève du Figaro du jour, qui prend à rebrousse poil toutes vos vérités sur l’hydrogène. J’insiste.. C’est bien pour seconder le réseau électrique que l’hydrogène va faire un carton. Matériel plus fiable, volumes astronomiques, technologie largement éprouvée depuis un siècle (pipes, ..) Auto : une-station-service-d-hydrogene-lancee
A Sicetaitsimple Bon, je vais faire un effort de science fiction : je suis patron d’EDF (une minute à la place de JBL). Effectivement, je me pose la question d’un investissement massif dans le renouvellement du parc historique à base d’EPR (plusieurs dizaines). De toute façon, le prolongement du parc historique (dans le respect des presciptions de l’ASN) est la meilleure affaire pour l’instant. N’oublions pas que les USA ont autorisé 72 réacteurs sur 100 pour une exploitation de 60 ans. Après il faut voir s’il faut prolonger le parc 2G majoritairement par de la 3G ou bien basculer plus vite vers la 4G. Fin de la minute JBL. En qualité de Dan1 (simple consommateur d’EDF), je n’ai jamais pensé que l’EPR devait à tout prix et massivement être installé en France. En revanche, si on en installe quelques uns et qu’on les fait fonctionner en base avec des facteurs de charge de plus de 90%, je ne vois toujours pas comment EDF pourrait perdre de l’argent avec des réacteurs certes cher en investissement, mais qui rapporteront au minimum 600 millions d’Euros par an. Je ne vois pas quelle hypothèse économique permet de conclure que ces réacteurs feraient perdre de l’argent.
Bon, on ne va pas se lancer dans un compte de résultat de l’EPR, encore qu’avec quelques chiffres publics on serait capable d’estimer quelques grandes masses mais ça ne serait pas exhaustif. Par contre, au risque d’être cruel, on peu rappeler qu’en Décembre 2008, au moment de l’annonce du passage du budget de Flamanville à 4Md€, EDF estimait le LCOE de l’EPR (levelised cost of elelctricity) à 54€/MWh. Ca n’a pas dû s’arranger depuis, même en imaginant un nouvel EPR tirant partie du retour d’expérience de Flamanville ( construit dans les temps,….). Désolé, je ne trouve pas le communiqué d’EDF, mais l’article du Monde reprend visiblement le communiqué.
Le vrai problème de la rentabilité de l’EPR n’est pas, loin s’en faut, le problème unique du coût initial de l’investissement. En d’autres termes, le coût final moyen de long terme du kWh ne dépend pas seulement du coût de l’investissement initial pris à l’instant « t » de la construction. Que l’EPR coûte 5, 6 ou 8 milliards à la construction ne détermine pas instantanément et directement le coût puis le prix du kWh. L’un des paramètres principaux est le coût de l’argent tout au long de la vie du réacteur depuis le premier coup de pioche jusqu’au démantèlement. C’est pourquoi il est vain d’extrapoler un coût de kWh moyen de long terme en ne présentant qu’un coût initial d’investissement, car on sait déjà que dans le parc 2G, l’investissement initial n’est pas la composante majoritaire des coût sur la durée d’exploitation (voir rapport Charpin-Dessus-Pellat de juillet 2000). Mais on sait aussi que le parc 2G a été largement financé par l’emprunt dont les taux sont devenus négatifs dans les années 80 : A la lumière du passé, je ne vois toujours comment on peut affirmer qu’un EPR (fût-il à 8 milliards) fera perdre de l’argent sur 60 ans. Nota : il m’étonnerait que le MWh reste à 50 € pendant 60 ans.
mais il faut bien des hypothèses normatives qui permettent de calculer une rentabilité, un LCOE, ce que vous voulez comme chiffre, de façon à pouvoir prendre une décision, en sachant bien que l’histoire réelle (surtout sur 60 ans) sera différente de ces hypothèses. Vous ne pouvez pas parier sur une reprise soudaine de l’inflation (par exemple) pour « gommer » la dette contractée initialement, ou une évolution des prix de marché qui serait soudain très favorable. Et par ailleurs, il ne s’agit pas de « ne pas perdre de l’argent », il s’agit d’en gagner. De ce point de vue les choses ont effectivement changé entre les années du monopole à 100% dans les mains de l’état où les tarifs étaient fixés à un niveau permettant dans tous les cas à EDF ou GDF de faire leur boulot et maintenant. Maintenant, il y a un cours de bourse,des agences de notation, un actionnaire gourmand, et des recettes qui sont de moins en moins réglementées.
Et il y a également, comme rappelé un peu plus haut par Bachoubouzouc une différence essentielle, c’est que le programme nucléaire initial était tiré par une augmentation de consommation d’environ 7%/an, soit un doublement tous les 10 ans. Faire ce pari industriel, qui s’est avéré plus que judicieux, c’était possible car le problème c’était avant tout de faire face à l’augmentation de la consommation et au prix du pétrole. De toutes façons il fallait construire des centrales pour simplement que la france ne manque pas d’électricité. J’imagine qu’à l’époque le prix n’avait au bout du compte qu’assez peu d’importance vis-à-vis des enjeux d’alimentation en electricité de la croissance du pays. Aujourd’hui c’est plutôt le contraire…..On a plus d’électricité disponible en Europe qu’on en a réellement besoin.
« En qualité de Dan1 (simple consommateur d’EDF) » Dan1 « simple consommateur???? » Vous ne travailleriez pas dans cette société (par hasard?) ?
A Hervé Oui, je reconfirme qu’entre moi et EDF il existe bel et bien un lien financier ancien et fort. Le hic, c’est que c’est moi qui paye EDF pour le service qu’elle me rend depuis de nombreuses années ! Si vous avez des tuyaux pour inverser ce lien, je suis preneur.
Bonjour Dan1 Facile, pour inverser ce lien, vous blindez votre toit de PV financé par des subventions et leurs vendez du jus,… Enfin il aurait fallu le faire avant car maintenant pas terrible. J’en connais qui ont fait fortune comme ça, mais c’étais au bon moment et en s’y prenant comme il faut. Aprés si vous achetez en tant qu’industriel gros volume, ça risque d’être plus compliqué pour inverser le lien. Je suis surpris car vu l’energie que vous mettez à défendre EDF, j’aurais pensé que vous le faisiez plutôt à titre « défense de ma boite », voire payé pour le faire. Vos réponses sont carrée, clair, preuve à l’appui, aucune chance à l’adversaire. (parfois un soupcon de mauvaise foi). On dirait que vous avez un gros interet à défendre EDF et vous le faites fort bien. Trop bien pour un simple client, à moins que vous soyez client « electro intensif » donc trés dépendant de la survie de la politique low cost menée jusque à maintenant. Qu’on soit clair, moi je ne suis pas anti EDF, (j’ai même des potes qui y travaillent), et globalement c’est une boite bien tenue qui a fait des bons choix jusque à maintenant. Je fais partie des gens qui pensent que le bordel qu’on est en train de mettre en place (privatisation, découpage, concurrence, marché, ENR n’importe comment…) va avoir des effets plus négatifs que positifs, sur le prix , la qualité de service, l’économie du pays et meme sur la pollution en général.
A Hervé Je me doutais bien que vous alliez me proposer le photovoltaïque pour renverser ma liaison avec EDF. Sauf que en final, c’est plutôt les voisins non équipés qui payent… au détail près des 5 milliards de reliquat de compensation de CSPE qui pèsent sur les comptes d’EDF. Ben, j’ai pas sauté le pas malgré d’incessantes sollicitations à une époque (maintenant ça s’est calmé). J’ai déjà maintes fois expliqué que j’agissais en simple citoyen qui pense plutôt intérêt collectif, bien commun et service public (au sens large du terme). Mais évidemment, l’intérêt général est aussi le mien et celui de mes enfants. Or, je m’aperçois de l’incongruité de cette démarche dans un monde où tout semble être guidé par le seul intérêt immédiat et égocentré. Nous sommes tellement habitué à raisonner intérêt immédiat et intérêt financier que nous ne concevons plus le désintérêt et le jeu collectif. Nous sommes plus dans l’affrontement d’intérêt lobby contre lobby… et tanpis pour ceux qui n’ont pas de représentants d’intérêts (nom officiel des lobbyistes auprès de nos élus). C’est comme ça, mais on peut aussi faire autrement. Comme j’ai pas grand chose à reprocher à EDF en qualité de client, je ne crache pas dessus sous prétexte qu’il est gros et qu’il a eu le tort de démontrer qu’uin monopole pouvez parfaitement faire le job. Pour moi, il n’y a pas de doctrine économique miraculeuse mais des faits établis (et des revirements historiques instructifs) et comme j’aime pas la pensée unique, je prends souvent le contrepieds des contempteurs d’EDF (ou d’autre chose); Au final, il reste la valeur des arguments exposés (lorsqu’ils sont exposés !).
Si vous savez lire entre les lignes, ma réponse était ironique! En fait je me rends compte qu’on a le même raisonnement. Je ne suis pas anti ENR, bien au contraire, chez moi on en fait depuis presque un siècle mais les conditions dans lesquelles ça a été développé recemment font pitié pour ceux qui doivent payer (donc plus vous que moi).La notion de cout efficacité semble la grande oubliée! Et encore on s’en sort bien mieux que nos voisins! Perso, je me méfie toujours un peu des monopoles car ils ont tendance à abuser de leur pouvoir et dérivent souvent vers quelque chose d’inefficace et couteux. Concernant EDF, pour moi, la vraie privatisation a eu lieu il y a fort longtemps, lorsqu’ils ont abandonné la réalisation des travaux et l’ont confié au privé. Ils n’assurent quasiment plus que la gestion et l’exploitation, ce qui permet de garder un système cohérent et performant sans trop payer le cout des fortes dérives qu’on rencontre dans ce type de monopole. (Il est certain que l’exploitation de l’électricité se fait en grande partie toute seule, ça facilite bien les choses. Pour d’autres monopoles, SNCF, poste,… c’est plus compliqué de les maintenir compétitifs s’ils restent trop longtemps un monopole). Après je pense aussi que EDF ont eu des dirigeants à la hauteur. Je leur reprocherais juste d’avoir tendence à écraser les petits producteurs (surtout par le passé, je suis du monde de l’hydrau) alors que je pense qu’il y aurait d’autres moyens qui permettent à la fois à EDF, aux petits producteurs, ainsi qu’au consommateur d’avoir une réponse technico économique qui arrange tout le monde. L’important et de ne pas faire n’importe quoi.
vas te faire foutre pd ferme ta gueule