Suite à l’appel à projet Territoire à énergie positive pour la croissance verte, qui a rencontré un vif succès – 528 collectivités locales ont exprimé leur souhait de s’engager dans la transition énergétique pour la croissance verte – 212 territoires ont être récompensés hier par la Ministre de l’écologie.
Les territoires à énergie positive qu’est-ce que c’est ?
Un territoire à énergie positive est un territoire de l’excellence environnementale qui définit un programme d’actions. Il se fixe des objectifs dans les domaines suivants :
- la réduction de la consommation d’énergie dans les bâtiments ;
- la diminution des émissions de gaz à effet de serre dans les transports ;
- une gestion plus durable des déchets ;
- le développement des énergies renouvelables ;
- la préservation de la biodiversité ;
- l’éducation à l’environnement et la participation citoyenne.
Les territoires de la transition énergétique doivent assurer la mobilisation locale des entreprises des filières économiques d’avenir de la croissance verte. Ce mouvement doit permettre la création de 100 000 emplois en trois ans.
Ainsi, pour soutenir la croissance verte, trois types de projets seront soutenus :
>> Les territoires à énergie positive pour la croissance verte
Les 212 collectivités lauréates se verront attribuer une aide financière de 500 000 euros qui pourra être renforcée jusqu’à 2 millions d’euros en fonction de la qualité des projets et de leur contribution aux objectifs inscrits dans la loi de transition énergétique pour la croissance verte. Ces subventions doivent permettre de financer rapidement des projets qui contribuent efficacement à la baisse de la consommation d’énergie sur le territoire, à la production d’énergie renouvelable et à la mobilisation citoyenne.
>> Les territoires à énergie positive en devenir
Les collectivités qui ont été retenues au titre des territoires à énergie positive en devenir seront invitées à rencontrer les équipes de la communauté de travail régionale (conseil régional, DREAL et Ademe) afin de bénéficier d’un soutien technique et financier pour compléter leur dossier de candidature dans le cadre d’un contrat régional de transition énergétique.
>> Les contrats locaux de transition énergétique
Plusieurs collectivités ont fait le choix de présenter un projet ciblé qui contribue à la transition énergétique (un équipement, une rénovation, un service de mobilité…). Elles seront accompagnées par les services de l’État (préfecture, direction départementale des territoires) pour concrétiser leur projet et accéder aux financements. Pour matérialiser cet accompagnement, les collectivités se verront proposer des contrats locaux de la transition énergétique signés entre l’État, l’Ademe et les élus du territoire.
La Communauté urbaine de Dijon s’engage pour devenir un territoire à énergie positive.
3 questions à Oanez Codet-Hache, directrice du service écologie urbaine de l’agglomération de Dijon.
En quoi consiste une démarche à énergie positive sur l’agglomération de Dijon ?
"Nous sommes dans une logique globale d’actions en faveur du développement durable. Énergie, bâtiment, déchets, lutte contre le gaspillage… Concrètement, nous agissons à tous les niveaux. Nous faisons des actions en direct avec la population, comme Les Familles à énergie positive. Nous suivons ces familles dans leur démarche d’économies d’énergie, d’eau… Nous développons également de grands réseaux de chaleur. Des chaufferies qui fonctionnaient au charbon ou au fuel sont aujourd’hui reliées aux réseaux de chaleur. L’un d’entre eux est alimenté à 80 % par des énergies renouvelables. Selon les situations antérieures, les ménages économisent entre 25 % et 45 % de charges de chauffage."
Comment évolue votre démarche avec le temps ?
"Nous lançons d’autres chantiers. Par exemple, nous réfléchissons à une collecte des déchets du secteur agroalimentaire et des établissements publics pour développer la méthanisation. Mais, surtout, nous essayons de changer de logique sur le territoire et d’inciter le consommateur à modifier ses choix. On présuppose aujourd’hui que, pour satisfaire un besoin, il faut acheter le bien. Or, aux niveaux économique et environnemental, ce n’est pas viable. Notre démarche, c’est l’économie circulaire : réemployer, louer, ne pas jeter. Par exemple, nous cherchons des solutions pour éviter la deuxième voiture : transports collectifs, location de voitures. La location marche aussi pour les produits courants : louer une perceuse plutôt que de l’acheter pour un usage trois fois par an, idem pour l’électroménager….Avec ce système, les gens font des économies. C’est ce que j’appelle l’économie de la fonctionnalité : répondre à des besoins de consommation, mais avec une économie plus efficace, moins consommatrice de matières premières, d’énergie, et à niveau de confort égal, voire supérieur."
Comment réussir son territoire à énergie positive ?
"Pour réussir, il y a des fondamentaux : un portage politique fort, beaucoup de communication, de dialogue, notamment en interne. C’est important d’être soi-même exemplaire pour pouvoir ensuite le demander aux autres. Il y a également des phénomènes d’entraînement, une dynamique qu’il faut insuffler."
"La ville de Dijon s’est engagée dans un ambitieux programme de réduction de sa consommation électrique, de 43 % entre 2003 et 2015, passant notamment par le remplacement de toutes les ampoules des lampadaires et en faisant de l’abaissement de tension à chaque point lumineux. La tour Élithis à Dijon est conçue pour produire plus d’énergie qu’elle n’en consomme."
Les réseaux de chaleur de la communauté d’agglomération de Dijon permettent aux ménages de faire entre 25 % et 45 % d’économies. Ils évitent également 74 000 tonnes d’émissions de CO2.
* La Communauté urbaine de Dijon (le Grand Dijon) comprend 24 communes pour 250.000 habitants
Je ne comprends pas pourquoi Ségolène met en exergue ce concept tordu d’énergie positive que l’on sort à toutes les sauces : bâtiment, territoire, famille (c’est sans doute Carrefour qui a fait école : il faut positiver !) pour introduire un ensemble d’actions qui me paraissent sensées. Avec cependant 2 remarques. Pourquoi ne viser que les transports pour la diminution des émissions de gaz à effet de serre ? Est-ce parce que les transport sont des oubliés de la loi sur la transition énergétique ? Ou est-ce une pierre dans le jardin de Macron qui veut développer les transports par aurtocars ? Enfin s’agissant de dévlopper localement les énergies renouvelables il aurait été bon de préciser les ENR thermiques car les électriques intermittentes (sauf autoconsommation) ça va devenir extrêmement lourd dans la CSPE et la satbilité du réseau en Europe de plus en plus menacé.
Inventaire à la Prévert ? en termes de budget, cela ne va pas chercher loin, à minima 110 millions. On est loin des Milliards du grenelle de l‘environnement. Politiquement c’est classique, à défaut de moyens, on occupe l’espace médiatique pendant quelques mois, voir les lois en cours. Pour quel résultat ? (désolé pour le gros mot), à part la consolidation de l’état de névrose du pays. On est bien loin de l’investissement productif, mais bon, chacun son rôle : les politiques politisent et les entreprises produisent, sauf si on les en empêche. L’état reste dans une sorte de grand écart entre tout et son contraire : l’interventionnisme sans la prise de responsabilité, le maintien d’oligopoles et de « tarifs fantaisistes » et la mise en concurrence, la promotion de la croissance et la baisse des revenus du travail,… sinon, la destruction du travail lui-même. Certes cela peut inciter les régions à s’intéresser à la nouvelle donne énergétique, à savoir la décentralisation des moyens de production et la réduction de la consommation (encore des gros mots), mais nos élus locaux ne semblent pas avoir plus de prise sur la réalité macro-économique. Au point où on en est, (où on n’est pas, plus exactement, car depuis le moratoire, rien de bien nouveau) si ça peut faire émerger quelques projets, c’est toujours de l‘emploi local. C’est tout de même plus utile que de faire des ronds points. Quoi qu’en termes de « représentation symbolique » de l’économie de notre pays et des idées de non dirigeants, on soit parfaitement en phase. Chacun ses priorités, l’Allemagne c’est l’industrie, les PME, les ENR, … les USA, les nouvelles technologies, internet,… la Chine la production,… Nous, à defaut de cap, on tourne en rond.
Transport, chaleur ou électricité, il faut évidement aller vers le local pour au moins 3 bonnes raisons: 1 – Augmenter notre indépendance et réduire notre facture énergétique en utilisant d’abord l’énergie qui se déverse sur nos territoires quotidiennement ; eau, soleil, vent… 2 – Péréniser et sécuriser notre approvisionnemment avec des sources d’énergie renouvelables, pacifiques et maîtrisables. 3 – Aider les citoyens à se ré-approprier leur modes de production et de consommation d’énergie et les responsabiliser aux enjeux économiques, écologiques et sociaux qui y sont liés. C’est dans les territoires que se prépare la transition énergétique et les « TEPOS » nous donnent déjà à en apercevoir les premiers bénéfices.
Que des très bonnes choses, sauf l’intitulé qui est une escroquerie (en droit = se parer de qualités titres ou diplomes que l’on a pas) Energie positive, dans un bâtiment ça veut dire quelque chose de très précis ! Là c’est un élément de langage renforcé par CV (croissance verte) pour laver plus blanc que vert de blanc (toujours mieux que le vert de gris) Ben dis donc, j’espère que les 212 territoires seront très très efficaces, à 2 millions l’unité ça nous fera alors 424 millions d’€, à ce prix là il en faudrait de la « vraie » énergie positive pour rentabiliser l’affaire (désolé pour ce terme très politiquement incorrect,je parle de rentabilité bien sur, surtout en ces temps de deficits en tout genre, y compris budgétaires).
Où peut-on voir la liste des territoires engagés ?
Toutes ses pastèques nous pourrisent la vie, vert dehors, rouge dedans. Ils prennent nos impots pour se faire mousser et se faire réélire et prendre encore plus d’impots la tour elithis est un projet privé, c’est pour cela qu’elle a vu le jour un pays sans énergie ne survit pas, la France n’a pas d’énergie, juste des fonctionnaires qui nous pompent l’air et des politiques qui le brassent. Cela dit avec une éolienne entre les 2, le problème serait réglé!!!
Je rebondis sur le post de ZOZIAU qui a tout compris ! Oui, l’attitude et la posture qu’il décrit sont les BONNES ! Pas »décroissance », mais approche »négaWatt » càd »éviter le gâchis » dans l’existant, (donc sobriété), dans l’existant à améliorer (efficacité énergétique) et ensuite EnR à installer (PV, PAC, ECS, Co-gén, etc….) Pour voir une illustration, voir site et projets-citoyens Energie Partagée ! Moi aussi j’aimerais connaitre la liste des territoires retenus (les 212) et comment on fait pour postuler à les rejoindre ! Merci nous dire. A+ Salutations Guydegif(91)
La liste peut être chargée ici. http://www.territoires-energie-positive.fr/fre/content/download/152970/2485851/file/TEPCV_RESULTATS.pdf
Le concept est simple : comme le seul moyen d’action d’un ministre est la subvention, qui consiste, après l’avoir acquis éventuellement par la force à distribuer l’argent du contribuable à des collectivités. Le nom choisi « énergie positive » est évidemment un concept tordu puisque il mélange le concept dénergie positive d’un bâtiment qui consomme moins d’énergie que ce qu’il en produit avec la situation d’un territoire qui, à de rares exceptions près comme les exploitations minières ou les barrages consomme évidemment plus d’énergie qu’il n’en produit, et donc serait plutôt du type « énergie négative » si on conserve le concept et le sens du courant… Vous avez tout à fait raison en ce qui concerne la référence à Carrefour. Le problème qui se pose à la Ministre, c’est que le maniement de la subvention n’est certainement pas suffisant pour obtenir un résultat tant soit peu significatif. Comment, en effet, forcer des gens à consommer moins d’énergie alors que celle-ci n’est pas chère et qu’elle est abondante – la baisse du cours du pétrole le confirme si c’était à démontrer. Heureusement pour elle, en réalité, le problème de la Ministre n’est pas un problème d’énergie mais plutôt un problème de durée : la Ministre, comme tous les Ministres et comme à peu près tous les politiques en poste n’ont qu’une idée en tête : durer le plus longtemps possible à leur poste, et/ou préparer le prochain. Les choses deviennent extrèmement claires lorsqu’on les analyse sous cet angle. Et on ne peut que constater que cette Ministre s’occupe particulièrement de son problème (le vrai).
Voilà une petite liste européenne de territoires qui sont vraiment et parfois très fortement excédentaires en énergie. Et il y en a pas mal en France ! Le seul point qui pêche reste comme indiqué par dgewai la mobilité.
moi ce que je retiens, c’est 100 000 emplois et max 212 collectivité à 2M€ soit environ 400 M€ autrement dit un investissement de seulement 4000 euros par chomeur (qui vont eux même relancer l’éco et payer leurs cotisations sociales donc en redonner à l’état! san en coûter en chomage) et réduction de pollution et consommation en prime . je trouve ça plutôt économique n’en déplaise aux grincheux de tous poils!