Lundi 20 avril, plus de 500 territoires engagés dans la transition énergétique seront reçus, à l’initiative de Ségolène Royal, pour accélérer les actions sur le terrain.
La ville d’Orléans a été lauréate de l’appel à projet des Territoires à énergie positive pour la croissance verte. Orléans, un laboratoire d’expérimentation dans le domaine des énergies renouvelables
Stéphanie Anton, adjointe au développement durable et au risque inondation à la mairie, nous explique la démarche de la municipalité dans le domaine des énergies.
La ville d’Orléans est engagée dans une démarche de réduction de la consommation d’énergie. Quelles mesures avez-vous mises en place ?
"La mairie d’Orléans a une politique proactive en faveur du développement durable depuis plus de dix ans. Dès 2006, un agenda 21 a été mis en place déterminant 234 actions prioritaires. Fin 2012, un plan climat-énergie territorial a été adopté à l’unanimité. L’un des volets du plan concernait la rénovation des bâtiments. En 2013, des travaux d’envergure de rénovation thermique ont été menés dans les bâtiments municipaux, ce qui a permis de réduire la facture de la municipalité de 16 %. Dans le quartier de La Source, 1 500 logements sociaux ont été rénovés : des isolations de façades ont été réalisées et des chauffages individuels ont été installés."
La municipalité a-t-elle également mené une réflexion plus globale sur le chauffage urbain afin de réduire son empreinte carbone ?
"Oui, la municipalité a mis en service, dès 2012, une chaufferie biomasse au sud de la ville qui a permis de réduire de 43 000 tonnes les émissions de gaz à effet de serre, soit l’équivalent de la consommation de 20 000 voitures. La chaufferie est aussi un outil de lutte contre la précarité énergétique, puisque la facture des ménages a été baissée. Ainsi, la facture d’un logement de 70 m2, par exemple, a été réduite en moyenne de 160 euros par an. Fin mai, une deuxième chaufferie biomasse va être inaugurée en plein centre-ville, à l’emplacement d’une ancienne friche militaire dans le quartier des Groues. Grâce aux deux chaufferies, nous allons diminuer de 13,4 % nos émissions de gaz à effet de serre."
Aujourd’hui quelles actions allez-vous pouvoir engager grâce à cette labellisation Territoires à énergie positive ?
"Orléans continue sur sa lancée. La Source a été choisie comme site pilote dans le cadre d’un appel à projets européen Quartier du futur dont l’objectif est d’atteindre une réduction de 40 % de la consommation d’énergie. Les usages sont optimisés grâce à l’utilisation des nouvelles technologies : des compteurs intelligents ont été posés permettant de suivre en temps réel la consommation énergétique des usagers.
Notre démarche est tournée vers l’innovation. En juillet 2013, nous avons signé une convention de partenariat avec la société Hydroquest afin de tester une hydrolienne dans la Loire. L’expérimentation, prévue jusqu’en juin 2016, a débuté en novembre dernier avec la mise à l’eau de l’hydrolienne. L’objectif de la municipalité serait d’éclairer, grâce au courant généré, une partie des quais de la Loire.
Nous souhaitons aujourd’hui pouvoir mener une étude afin de mettre en place les actions les mieux adaptées à notre ville dans le domaine des énergies renouvelables. Nous avons un parc de véhicules électriques, mais la production et le retraitement des batteries posent problème. Pourquoi ne pas opter pour des voitures fonctionnant à l’hydrogène ? Pourquoi ne pas nous tourner vers la méthanisation ?"
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212 lauréats
Comment faire de son territoire le lieu de l’excellence environnementale ?
212 territoires ont été récompensés lundi 9 février par Ségolène Royal pour leur engagement dans un programme d’actions. Ils répondaient à l’appel à projet Territoires à énergie positive pour la croissance verte, qui a rencontré un vif succès : 528 collectivités locales ont exprimé leur souhait de s’engager dans la transition énergétique pour la croissance verte.
l’expérience hydrolienne d’orléans devrait facilement pouvoir être étendue à d’autres villes sur fleuve (Paris, Lyon, Bordeaux, toulouse, Nante,…) plutôt que d’éclairer les quais (seulement la nuit!) , ou en plus! pourquoi ne pas proposer des points de recharge de véhicules électriques (voitures velos, scooters,..)?
Bonjour, Excellentes initiatives et démarches selon les 3 axes négaWatts: Sobriété, Efficacité et EnR, illustrés dans cet article et pour Orléans ! A émuler largement, au niveau »réduction de conso » (Sobriété = éviter le gâchis, Efficacité = améliorer isolations) et BEPos avec EnR ! Expérimentation intéressante d’Hydrolienne fluviale HydroQuest ! REX à voir de près avant mise en appli sur d’autres sites rivières ou fleuves, où assez de courant et de profondeur d’eau. De la Méthanisation pour FFOM…. YA+KA A+ Salutations Guydegif(91, 68 et 30)
Il serait effectivement bon comme le souligne Guydegif d’avoir le bilan ( technique et économique) de cette experimentation avant d’étendre comme le propose Tech. La France métropolitaine n’est à mon avis pas visée, plutôt des zones électriquement isolées.
Les collectivités ,grandes mais aussi petites villes, devraient commencer par établir l’inventaire et le bilan exhaustif des secteurs à gaspillage . A quoi bon chercher à remplir le tonneau des Danaïdes ?Mieux vaut économiser que donner dans la gabegie actuelle .
à6CT attendre et prendre du retard! des articles de fin 2014 parlent de 150K € pour le prix de l’hydrolienne, c’est pas énorme,bien moins cher que de refaire une cuve d’EPR ;o( et ils annoncent de 50 à 150 € le MWh, donc dans le prix actuels des diverses énergies! et toutes le villes que j’ai cité (plus des dizaines d’ autres) pourraient largement en installer un dizaine sur leurs berges! ainsi avec une petite série garantie de qq centaine d’hydroliennes le prix baisserait encore! sans parler des marché export.
Bonjour, Comment jeter de la poudre aux yeux quand on est politique. Le quartier Orléans La Source est un quartier sensible comme tant d’autres en France né dans les années 60 et développé (en taille) jusque dans les années 80. Il a fallu attendre 2004 pour qu’un véritable programme de réhabilitation se mette en place. Il y a un gros traffic de drogue (économie souterraine) et il n’y fait pas bon s’y promener la nuit sans y être invité. Et bien, la partie énergétique s’inscrit dedans comme dans énormément de quartiers sensibles en france. Rien de neuf sous les cocotiers. Hydrolienne sur la Loire le long des quais???? Je dois mal comprendre car en été, la Loire ressemble à un pipi de chat. Investissement lourd pour quelques mois dans l’année? Oui, car nous sommes en France et la publicité pour être réélu est plus importante que l’efficacité. Nous vivons notre période du Bas Empire