La Banque européenne d’investissement (BEI) a annoncé avoir signé sa première prise de participation dans le cadre du plan d’investissement pour l’Europe (« plan Juncker »), soit un engagement de 50 millions d’euros dans un fonds d’investissement géré par Omnes Capital et entièrement dédié au développement des énergies renouvelables : Capenergie 3.
"La BEI est plus que jamais mobilisée pour réussir la mise en œuvre du plan d’investissement pour l’Europe en France. Avec cette première prise de participation dans un fonds, notre objectif est double : réussir la première levée de fonds de Capenergie 3 tout en attirant d’autres investisseurs en Europe et à l’international. La compétitivité croissante des énergies renouvelables offre de nouvelles opportunités d’investissement, il faut les saisir. C’est en agissant rapidement et de façon très ciblée que nous réussirons à relancer durablement la croissance par l’investissement" a déclaré Ambroise Fayolle, Vice-Président de la BEI.
Michel Sapin, ministre des Finances et des Comptes publics, a ajouté : "Ce projet montre que nous sommes en train de passer à la phase concrète du plan Juncker. Après 6 mois de mise en place du dispositif, il faut maintenant multiplier ces projets : la relance de l’investissement, c’est en 2015, pas dans deux ans. Ce qui compte pour la croissance, c’est que le plan Juncker vienne débloquer des projets nouveaux, innovants, qui ont du mal à boucler leur financement via les instruments traditionnels."
Pour sa part, Emmanuel Macron, ministre de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique, a précisé : "L’Europe de l’investissement avance. En moins de 6 mois, le plan d’investissement a été mis sur pied, les premiers projets sont financés et la France est pleinement mobilisée, dans tous les domaines : innovation, numérique, infrastructures, transition énergétique… Nous ne devons pas relâcher nos efforts, pour renforcer l’investissement en France et en Europe."
"Les économies nationales sont confrontées à une forte diminution des investissements. Le plan d’investissement pour l’Europe vise à relancer les investissements dans l’économie réelle, la croissance et la création d’emploi. En finançant des projets innovants, ce plan donnera le coup de fouet nécessaire à la compétitivité européenne qui est au centre des priorités de la Commission Juncker. En tant que responsable du programme de financement Horizon 2020, je continuerai à jouer mon rôle pour que l’innovation, les PME et les nouvelles technologies dans des domaines tels que l’énergie renouvelable contribuent au succès de ce plan d’investissement" a indiqué Carlos Moedas, Commissaire européen pour la recherche, la science et l’innovation a déclaré.
Première prise de participation de la BEI en France dans le cadre du plan d’investissement pour l’Europe, ce projet constitue aussi la première intervention du plan Juncker dans le développement des énergies renouvelables. Ce projet d’investissement permettra de financer des moyens de production d’énergie d’une capacité globale de plus de 500 mégawatts ; il permettra aussi la création de plus de 1.000 emplois dans les phases de construction et d’exploitation des projets d’énergies renouvelables soutenus. La participation de la BEI sous forme d’apport de capitaux propres devrait attirer d’autres investisseurs à l’international, ce qui permettra d’accélérer la collecte de fonds et d’amplifier l’action de Capenergie.
Le fonds Capenergie 3, dont l’objectif est d’atteindre 200 millions d’euros, permettra de mobiliser au total 1 milliard d’investissement. Fort de son expertise sur ce secteur, le Fonds Capenergie 3 (taille cible de 200 M€) axera son action sur des projets d’infrastructure de production d’énergies renouvelables européens. Décentralisés, ces projets sont développés par des PME du secteur (éolien, solaire, hydroélectricité et réseaux de chaleur) qui y jouent un rôle central. Omnes Capital, partenaire de ces PME depuis 10 ans, est un acteur incontournable sur le marché des énergies renouvelables.
"Avec le soutien de la BEI, Capenergie 3 pourra d’une part réaliser plusieurs centaines de mégawatts synonymes de création d’emplois dans nos territoires et d’autre part favoriser le développement international des PME partenaires de nos projets. Le contexte de marché est favorable : les énergies renouvelables sont désormais compétitives par rapport aux sources traditionnelles. C’est donc le bon moment pour les investisseurs institutionnels d’investir dans cette classe d’actifs" a conclu Serge Savasta, Associé gérant chez Omnes Capital.