4 villes ont été désignées par le gouvernement britannique pour devenir des "éco-villes."
En 2016, au moins 10 000 foyers habiteront dans ces villes entièrement conçues autour de principes écologiques.
Les sites de Whitehill-Bordon, dans le sud de Hampshire, St Austel dans le sud des Cornouailles, Rackheath (est du Norfolk), et North-West Bicester, au centre d’Oxfordshire ont été désignées pour être les premières du genre.
Le vent, le soleil et la terre y seront mobilisés pour la production d’énergie, qui sera entièrement renouvelable et produite en partie chez les habitants.
La consommation électrique sera surveillée de près, grâce à l’emploi de compteurs intelligents et au contrôle de la chaleur et de la ventilation des bâtiments. Le surplus d’électricité produit par les foyers pourra être revendu. Le gouvernement estime que les factures seront de 200 à 500£ par an moins élevées que pour des habitations conventionnelles.
La conception de ces villes s’appuiera également sur une forte présence des transports en commun. Ainsi chaque habitant ne devra pas marcher plus de 10 minutes pour rejoindre les services de transports. Des bornes de recharge pour véhicules électriques seront disponibles, et une large place sera consacrée aux modes de transport doux.
Les logements seront construits selon le niveau 4 des standards britanniques, qui prend en compte l’efficacité énergétique, le recyclage, l’usage de l’eau, et une pollution réduite. Un volet social a été intégré, avec un tiers de logements à loyer ou prix modéré. Quant aux bâtiments publics, écoles, commerces et restaurants, leur impact carbone sera nul. Enfin, 40% de l’espace urbain sera réservé aux espace verts.
Après cette désignation, il reste au gouvernement à lancer les procédures de consultation publique, et obtenir les permis de construire. 6 autres villes devraient suivre.
Effet d’annonce pour ce que j’ai vu et lu. Notre niveau de gaspillage est tellement démentiel qu’il est facile de le diminuer de 50% sans vraiment sortir des ornières où nous pataugeons. Recommencer à zéro ailleurs est par contre une bonne idée car il faut revoir l’agencement des villes, la place accordée à l’automobile et aux transports publics, l’architecture des logements l’utilisation des ressources locales (eau, chaleur, froid, énergie), mieux gérer les flux de matière (recyclage), bref, tout. Il y a tellement de bonnes idées qui ne seront pas appliquées dans ces « eco-towns » qu’il vaut mieux garder son enthousiasme pour de prochaines fois. Impact carbone nul ? Bien. Pourquoi ne pas envisager de villes « carbon-negative » ? Trop dur ? A d’autres.