La France tire aujourd’hui près de 50% de ses besoins énergétiques des ressources fossiles alors qu’en moyenne, à l’échelle du monde, les pays tirent en moyenne plus de 80% de leur énergie de ce type de combustible (1).
Cette situation particulière tient au soutien historique apporté à l’énergie électronucléaire, une majeure partie de l’électricité (78%) étant fournie par le parc de centrales nucléaires.
La dépendance aux combustibles fossiles n’en demeure pas moins importante pour certains secteurs, comme le transport. Le recours aux énergies fossiles, en France et ailleurs, devrait selon toute vraisemblance faire l’objet de contraintes de plus en plus marquées dans les années à venir, contraintes d’ordre géopolitique et contraintes techniques :
• Demande mondiale en hydrocarbures en forte augmentation d’ici à 2030 (selon les projections de l’Agence internationale de l’énergie – AIE) ;
• Incertitude croissante sur les prix des hydrocarbures, due à un contexte géopolitique parfois sensible ;
• Exigences de passage à des énergies « propres », sous l’impulsion des politiques nationales et internationales (UE) de lutte contre le réchauffement climatique ;
• Scénarii d’épuisement de certaines ressources fossiles à plus ou moins long terme, avec contraintes sur les techniques d’extraction des ressources et les prix afférant.
En 2009, le gouvernement a donné une forte impulsion au développement des énergies alternatives, en substitution, lorsque cela est envisageable, aux énergies fossiles. Les politiques mises en œuvre visent à renforcer l’indépendance énergétique et à accroître la part des énergies « propres » dans le bilan énergétique.
Pour répondre à cette demande de l’Etat, le CEA développe depuis une dizaine d’années un programme de recherche en faveur des Nouvelles technologies de l’énergie. Les objectifs du programme Nouvelles Technologies de l’Energie (NTE) se situent à trois niveaux différents :
1- en s’appuyant sur le bilan énergétique de la France, il vise à proposer des solutions complémentaires, de production électrique à partir d’énergies renouvelables, de stockage et de gestion des réseaux, articulées autour de la production électronucléaire ;
2- il cible les usages qui font l’objet des contraintes les plus fortes : bâtiment et transports ;
3- il vise des solutions technologiques viables à échelle industrielle.
Le CEA positionne sa recherche sur la production, la gestion et les utilisations d’une énergie électrique décarbonée. Dans le domaine des énergies renouvelables, le CEA travaille sur les composantes majeures suivantes :
• La production d’électricité à partir d’énergie solaire : photovoltaïque et thermique à concentration
• La gestion de l’électricité et de son intermittence par du stockage et des systèmes électriques intelligents permettant une meilleure adaptation de l’offre et de la demande électrique. Deux modes de stockage de l’électricité sont étudiés :
o Le stockage électrochimique,
o Le stockage chimique sous forme notamment d’hydrogène, et son utilisation dans la synthèse de biocarburants à partir de biomasse.
• L’utilisation de l’électricité dans deux applications traditionnellement fortement émettrices de gaz à effet de serre :
o Le bâtiment, en faisant porter les efforts sur la conception, l’intégration de l’énergie solaire, thermique et photovoltaïque, et sur une gestion optimisée de l’énergie
o Les transports avec le développement de batteries et de piles à combustible pour les véhicules électriques et hybrides.
Le budget du CEA dans le domaine des Energies alternatives connait une croissance annuelle de 30 à 40% depuis plusieurs années, pour atteindre en 2010 un montant de 156 millions d’euros (dépenses en coût complet). Cette croissance est focalisée sur quelques thématiques parmi lesquelles :
• l’énergie solaire dont le budget a été multiplié par 4 en trois ans dans le cadre du développement de l’Institut de l’Energie Solaire (INES) à Chambéry, et qui représente, en 2010, 40% de l’activité Energies alternatives,
• plus récemment le véhicule électrique avec le développement de batteries dans le cadre du partenariat avec Renault-Nissan.
Cette croissance est liée en particulier à une augmentation très importante des recettes externes qui ont été multipliées par 3 au cours de ces 3 dernières années et qui représentent plus de 60% du budget Energies alternatives.
S’agissant des effectifs, le programme NTE représente plus de 700 chercheurs, techniciens et ingénieurs, avec un effectif qui croît de 50 à 100 salariés par an. Une grande partie des effectifs est regroupée au sein de l’institut Liten (Laboratoire d’innovation pour les technologies des énergies nouvelles et les nanomatériaux), au CEA de Grenoble. Néanmoins, les recherches utilisent toutes les compétences des différents pôles du CEA ; l’objectif du programme NTE est précisément de coordonner ces compétences.
1 — 81% de l’énergie primaire dans le monde en 2006 constitué par pétrole + gaz + charbon (Mémento CEA sur l’énergie 2009).
Bonne initiative et bonne progression des ressources investies dans ces domaines novateurs ! Bien ! ceci devrait nous mettre sur des bons rails, à condition que le train soit aussi prêt à partir….pas comme dans d’autres domaines (éolien par ex…) où le train est parti sans nous ! Keep going ! Keep pushing ! Keep surching ! NB.: j’avais cru comprendre que pour signifier que le CEA avait élargi son scope d’actions aux Energies Alternatives son nom devenait CEA-EA ou qq chose dans ce sens….Déjà oublié ici?…Mais ceci n’est qu’un nom, après tout, l’important c’est la teneur des actions et tâches ! So, let’s hope ! A+ Salutations Guydegif(91)
Apparement la peinture verte n’a pas encore recouvert le bestio, une seconde couhe serait nécéssaire…. il faut dire que le nucléaire ça tache bien !!! Le CEA promeu les EA mais l’état tue les EnR…. L’exception culturelle a encore frappée….
Voilà toutes les infos : La loi de finances rectificative pour 2010, parue au Journal officiel du 10 mars, officialise le changement de nom du CEA, qui devient : Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives. Le changement de nom avait été annoncé le 14 décembre 2009 par le Président de la République, à l’occasion de la présentation des priorités financées par l’Emprunt national. Le nouveau nom concrétise les recherches menées par le CEA depuis de nombreuses années sur une large gamme du spectre des énergies décarbonées et légitime son rôle d’opérateur de la recherche scientifique et technologique dans ce domaine. Le logo du CEA ainsi que la charte graphique sont modifiés pour prendre en compte la nouvelle dénomination La prononciation du logo ne change pas : CEA. La mention « energie atomique • energies alternatives » située en dessous permet de mettre en avant l’extension de la mission du CEA dans le domaine des énergies décarbonées sans créer de hiérarchie entre elles. La conservation des trois lettres permet également d’illustrer la pérennité des autres domaines d’actions du CEA (…)
Petite précision par rapport à l’intro… L’énergie nucléaire c’est bien une énergie fossile ? Une énergie qui viens du sol et dont les ressources sont en diminutions. On est en train d’épuiser cette ressource comme les autres ressources fossiles. La différence c’est que cette ressource pollue moins sous forme de gaz à effet de serre mais plutôt sous forme de déchet nucléaire. Quoi que en terme de gaz à effet de serre toute la gestion qui tourne autour du programme nucléaire doit être la partie immergée de l’iceberg ! Bon cela dit c’est bien que les prérogatives d’un organisme qui pompe énormément d’argent s’orientent vers les énergies alternatives plutôt que vers une énergie fossille comme le nucléaire.
Je propose qu’on recouvre les dômes des réacteurs nucléaire de cellules PV, on pourrait aussi y ajouter quelques éoliennes pour dissiper le surplus de production et pourquoi pas végétaliser les tours de refroidissement ! Le CEA pourra alors justifier ses activités de recherche dans le domaine des EA … visiblement bien différentes des ENR. Heureusement, tous les peuples ne sont pas aussi cyniques que certains responsables de notre bonne et bien vieille patrie !
On peut essayer de s’engager sur une approche littéraire de la terminologie d’une énergie. mais pour faire simple il est utile de rappeler que le nucléaire ne fait pas partie des énergies renouvelables car il utilise un minerai qui ne se trouve pas en France ni même en Europe mais plutot en Afrique ou au Canada. Qu’affirmer que le produit de l’utilisation est recyclable sous le terme quasiment ne semble pas très sérieux et confine à la désinformation. La réalité est toute autre Une part importante des « résidus » ou » déchets » doit être stockée dans des endroits suffisement discrets et éloignés des zones à forte densité de population pour éviter de faire peur et éviter des oppositions . le recyclage des matières nucléaires fait partie des serpents de mer qui assureront pour des générations l’activité de chercheurs en quête de la pierre philosophale. Citons tout de même les énergies renouvelables comme l’éolien, le solaire phtovoltaîque ou thermodynamique.