Saint-Louis, une ville alsacienne de 20 000 habitants vient de se doter d’un système qui lui permettra de réaliser des économies d’énergie importantes sur l’ensemble du réseau d’éclairage.
Ainsi, ce dispositif matérialisé par un boîtier simple d’utilisation et robuste, aura pour objectif d’abaisser la tension électrique à la source.
Dans le cadre de l’Agenda 21, la Ville de Saint-Louis s’est posée la question de la réduction d’un des postes de consommation d’énergie les plus importants, c’est à dire l’éclairage. Depuis 18 mois environ, Saint-Louis a sollicité l’entreprise EBM afin qu’elle étudie les possibilités techniques compatibles avec le réseau.
Au terme de ce travail, le service de recherche et développement de l’entreprise a opté pour la conception d’un boîtier adapté aux besoins de Saint-Louis et pouvant être déployé à grande échelle. Cet appareil a été testé en toute discrétion avenue de Bâle depuis plusieurs mois et sera commercialisé sous le nom de Varilum.
Aussi, comme les résultats ont été concluants, Saint-Louis va s’équiper du Varilum d’ici la fin du mois de mai. Il permettra de réduire la consommation de plus de 20 % dans les quartiers de Saint-Louis centre et de Bourgfelden, sans que l’abaissement – trés léger – de la lumière soit perçu !
[ Eric Wagner et Jean-Marie Zoellé au poste de Michelfelden, à Saint-Louis ]
Sur les ampoules à sodium haute pression (les plus utilisées par l’éclairage public), il est en effet possible de passer de 230 volts à 180 volts. D’ailleurs, pour abaisser la tension dans le secteur de Neuweg, une étude est en cours avec EDF qui dessert cette zone.
Selon l’estimation de la ville, le Varilum permettra au terme des 24 mois, de faire une économie de 68 tonnes d’émission de CO2 par an et de réduire les dépenses de 38 000 d’euros TTC chaque année.
dans les postes de transformation de Saint-Louis ]
Jean-Marie Zoellé, premier adjoint au Maire est très satisfait de ce partenariat : « EBM a pris la balle au bond et a conçu un appareil propre et économique. Il est né d’un vrai partenariat, d’une synergie et d’une volonté partagée pour le respect de l’environnement ».
Chiffres clés :
– Coût moyen (fourniture et pose) : 1 200 € HT par appareil
– Durée de garantie : 2 ans
– Durée d’amortissement : 2 ans
– Economie annuelle attendue : 670 € TTC par appareil
– Economie annuelle en CO2 : 1,2 tonne par appareil
Bravo ! moins de GES, moins de dépenses, investissement amorti en 2 ans ! Bingo ! c’est une démarche qui vaut la réflexion et la mise en oeuvre ! Combiné avec une horloge astronomique (voir article »Foussemagne » sur Enerzine) pour couper complètement certaines zones durant certaines heures, cette démarche pourrait encorre gagner qqs tonnes de GES et qqs Keurs…. A+ salutations Guydegif(91….et 68)
c’est que ce type d’économies pour les villes, est un des postes les plus étudiés et où les réalisations sont les plus nombreuses. De mémoire Lille avait ainsi réduit sa conso de au moins 30%, mais je ne sais plus si c’était avec le même système. Donc pas un scoop, mais des actions, espérons le, un peu partout en France, dans les villes moyennes et grandes, où, effectivement, le poste « éclairage » est trsè significatif.
25 ans que ces variateurs de tension existent…mais jugés peu rentables ! gérer c’est prévoir mais ici encore c’est le prix de l’électricité qui fait (ré) agir. Limite du système : il faur des rampes d’éclairage avec un nombre de points d’éclairage suffisant pour être « rentable » et vu le nombre de points d’alimentation de l’EP ce système n’est pas utilisable partout. Il faudrait donc revoir la distribution de l’EP dans son ensemble pour le généraliser. Mais est-on sûr que l’éclairage public est indispensable partout ? nos automobiles ne sont pas équipées d’un éclairage de plus en plus performant ? Alors qu’il devrait être réservé aux voies publiques au différents usagers (auto/vélo/piéton) la moindre voie publique la plus reculée est aujourd’hui systèmatiquement équipée… Qui a donc poussé les communes a éclairer à tout va ? L’électricien historique et son alliée l’AFE y seraient-ils pour rien ? Quand vous parlez de faire des économies d’énergie dans un conseil municipal, l’obstacle 1er est qu’on vous rétorque que dans le budget global d’une commune, ces charges ne représentent qu’un faible pourcentage…donc trop peu significatives pour faire baisser les charges globale !
Ce dispositif annonce des économies mais aussi que l’intensité lumineuse demeure . Or un des points fondamentaux de cette démarche devrait consister à rétablir l’obscurité le plus possible . Dans notre département ,déjà ,plusieurs communes ,certes rurales, coupent l’éclairage dans des plages allant de 23h.,23h30 à 5 ou 6 H. Inutile de rappeler la nécessité de retrouver les équilibres liés à la nuit.
Oui on peut très bien se passer d’éclairage nocturne ou le réduire fortement. En dehors des économies d’euros et d’énergie cela présente de nombreux avantages sur la faune, la flore, l’observation du ciel et même la sécurité routière contrairement à certaines idées reçues !
Les systèmes par abaissement de tension à l’armoire électrique sont bien sur efficaces pour réaliser des économies d’énergie. Cependant, les coûts d’exploitation d’un système d’éclairage public (EP) ne se limitent pas à l’énergie. La maintenance tient également une part importante de ce budget. Or, l’abaissement de tension n’est pas sans conséquence sur la durée de vie des lampes. La durée de l’alternance à 50hz provoque en effet un phénomène de noircissement des lampes, qui s’accentue avec la baisse de la tension. Un point important à vérifier est alors le maintien dans le temps du flux lumineux des lampes : si la lampe doit consommer 20% de moins et n’éclairer qu’à 70% de ses performances après 5000 heures, peut être est il préférable d’utiliser des ballasts électroniques qui assurent à la fois l’économie d’énergie et l’optimisation des performances des lampes. Pour peu qu’ils soient gradables, ils permettent également de faire varier l’intensité lumineuse en fonction de l’heure ou du lieu, accentuant ainsi l’économie tout en limitant la pollution lumineuse.