IBM a dévoilé la semaine dernière les conclusions de son étude « 2011 IBM Global Utility Consumer Survey », faisant notamment état de données spécifiques à la France.
L’étude « 2011 IBM Global Utility Consumer Survey », révèle qu’un grand nombre de consommateurs dans le monde ne comprend pas l’unité de base de tarification de l’électricité ainsi que d’autres concepts énergétiques utilisés par les fournisseurs d’énergie. IBM identifie également une liste de modèles comportementaux cruciaux qui peuvent potentiellement impacter la façon dont les fournisseurs d’énergie communiquent avec les consommateurs.
IBM a enquêté auprès de plus de 10 000 personnes dans 15 pays différents pour étudier les exigences et les besoins des consommateurs d’énergie du monde entier. Les résultats soulignent un fossé important entre ce que les consommateurs savent actuellement et ce qu’ils auraient besoin de savoir pour réduire leur consommation d’énergie et bénéficier des initiatives d’énergie plus intelligente. Plus de 30% des sondés n’ont, par exemple, jamais entendu les termes de « dollar par Kwh » ou l’équivalent dans une autre monnaie, et plus de 60% ne connaissent pas l’existence des réseaux et des compteurs électriques intelligents.
L’étude révèle aussi que le niveau de connaissance est extrêmement lié à la volonté de changement des personnes interrogées en matière de consommation et d’économies énergétiques ainsi qu’à la mise en place d’initiatives énergétiques locales. 61% des personnes ayant une connaissance solide des technologies énergétiques et des conditions de tarification considèrent ainsi le déploiement des compteurs et réseaux électriques intelligents comme positif, contre seulement 43% des individus avec des connaissances faibles en ce domaine.
Concernant plus spécifiquement notre pays, sur 315 personnes sondées, on apprend que les consommateurs d’électricité français sont deux fois plus enclins que l’ensemble de la population sondée – à l’exception d’un pays – (le Danemark) à identifier et comprendre leurs dépenses et l’unité de facturation (euro par Kwh).
Ensuite, nos concitoyens sont deux fois plus nombreux que dans n’importe quel autre pays étudié à comprendre la formule « tarification au temps d’utilisation »
La France, à quasi-égalité avec les Pays-Bas, est aussi le pays qui a le plus grand nombre de consommateurs ayant une connaissance solide des mesures et réseaux intelligents. Paradoxalement c’est également en France que le pourcentage des sondés n’ayant aucun savoir du tout sur ces sujets est le plus élevé.
Enfin, plus de 60% des consommateurs français s’adressent à leurs fournisseurs d’énergie lorsqu’ils ont des questions concernant leur consommation. C’est le pourcentage le plus élevé de l’ensemble des pays étudiés. C’est aussi la population qui se fie le plus à son gouvernement pour les informations liées à l’énergie.
« Il y a eu des avancées majeures en matière de nouvelles technologies économes en énergie, de nouveaux programmes et de nouvelles primes, mais la plupart du temps le marché observe plus de confusion que prévu chez les consommateurs » déclare Michael Valocchi, Vice-Président, Global Energy & Utilities Industry Leader pour IBM Global Business Services. « Cette année, l’étude met le doigt sur le besoin et l’opportunité d’un retour aux bases et d’une éducation des consommateurs en utilisant des termes qu’ils comprennent, ainsi que des mécanismes comportementaux et des canaux de communication qu’ils connaissent déjà. Les gens veulent sauvegarder l’énergie ; il faut simplement que nous améliorions notre façon de leur montrer comment y parvenir. »
Il n’est pas étonnant que la notion d’énergie soit mal comprise par les consommateurs dès lors qu’elle l’est souvent aussi par les journalistes (souvent exprimée en kW/h). L’unité d’énergie utilisée dans la présente brève est d’ailleurs encore erronée : Kwh au lieu de kWh.
… A la lecture de cet article, je pense que, soit cette étude ne présente aucun intérêt, soit Enerzine en fait un rapport incomplet. Que le français de base ne s’intéresse et ne comprenne pas grand chose à l’énergie électrique, ce n’est pas un scoop dans un pays où les pouvoirs publics nous anesthésient depuis des lustres avec « l’électricité la moins chère du monde grâce aux centrales nucléaires » (je caricature, vous l’aurez compris. Quoi que….). Fort de cette maxime bien ancrée dans les esprits depuis plus de 40 ans (au moins une génération donc…), et en plus encouragés à mettre des grille-pains dans les constructions neuves, pourquoi voudriez vous qu’un français se préoccupe de tout cela ? Bien sûr, lorsqu’il paiera l’électricité nucléaire au vrai prix, probablement s’intéressera-t-il à la question… Mais bon, pendant ce temps là…. le monde entier s’interesse à la réduction de la consommation, aux ENR, à la sortie progressive du nucléaire… Sauf la France.
La première chose que tout le monde devrait comprendre, c’est que l’énergie ne se limite à l’énergie… électrique. Tout les débats sont centré sur l’électricité, qui grosso modo représente 20 % de l’énergie en France et ailleurs, par exemple en Europe : Apparemment, l’étude (sondage) IBM ne s’occupe que de l’électricité et des kWh (ou kwh, ou Kwh, ou KWH, ou kw/h… au choix selon l’humeur du jour). Conclusion, on ne semble parler que d’ 1/5ième de l’énergie consommée.
« Bien sûr, lorsqu’il paiera l’électricité nucléaire au prix, probablement s’intéressera-t-il à la question… » Et c’est quoi le vrai prix pour vous ? Comment peut-on l’estimer ? D’autre part, je ne crois pas que le sondage IBM place les français au rang des plus ignorants… au contraire. Donc pas de désinformation.
… @ Dan, Le vrai prix de l’électricité nucléaire, c’est probablement celui qui englobera (enfin) le coût de mise en sécurité des centrales existantes, la prolongation des plus « vieilles », le démantèlement des (encore plus) « vieilles » centrales et le stockage pour 10.000 et plus, des déchets. Concernant ce dernier point, comment pensez-vous, cher DAN que notre élite résoudra le problème ? Je fais un trou, je stocke, je ferme à clef et… hop je jette la clef. Demerdez-vous ôh générations futures ??!!! Non bien sûr ! Alors comment peut-on provisionner « raisonnablement » ? car je ne parle pas seulement du stockage des déchets « actuels » (qui soit-dit en passant n’ont toujours pas trouvé leur « terre d’asile »), mais ceux que l’on va continuer à faire dans les années futures si la « vox populi » n’y met pas rapidement fin.
Je vais caricaturer aussi Le vrai prix du nucléaire et celui qu’il en coûterait pour s’en débarrasser .. Hélas , cela coûtera aussi le prix d’une catastrophe de niveau 7 qui va carcinogéniser au moins un département pendant des siècles. Fin de caricature En fait , je ne crois pas une seconde que la France persistera éternellement dans le tout-nuke lorsque le standard mondial sera au renouvelable et que les prix seront alignés. Aujourd’hui, le vrai coût du nucléaire est celui du sabotage exercé par la filière sur les filières concurrentes. Mais aussi de la morphine verbale dont on a rempli la perfusion des français. Un jour ou l’autre, un changement de stratégie se fera, cela arrivera de façon complètement imprévue car la filière aura tout fait pour masquer les prémices de sa déconfiture, comme elle le fait sur Enerzine.. Si on revient dans les 80’s , le coût du nuke est plus complexe à évaluer car la seule alternative était fossile. Que le gvt ait bidouillé le financement de la filière entre plusieurs ministères, sans vouloir excuser cela, on peut l’admettre comme une real politik avec un développement à la clé C’est depuis les EnR que l’équation nucléaire française est devenue déficitaire et ce déficit s’accroit encore, bien que l’essentiel du mal soit déjà fait (Repower et maintien d’un monopole plus ou moins légal) Le manque à gagner par rapport à une France qui serait propriétaire de Repower et aurait installé des usines et des parcs eoliens sur cette base, n’est pas facile à calculer. Chaque éolienne installée ayant sa contrepartie en emploi dans les usines et sur la balance commerciale .. Mais comme le souligne IBM de façon très floue , c’est bien un un problème d’information, de compréhension et de compétence qui est à l’origine de la déconfiture. L’erreur est de penser qu’on peut facilement influer sur ce critère éducatif. C’est en fait très difficile et très au delà du pouvoir d’un forum internet..
Oui, et alors ça fait combien en final pour le kWh français issu du parc actuel de 58 réacteurs déjà construits et en grande partie amortis ?? Au-delà de la parlotte habituelle, rien ne dit que si on intègre tous les coûts (surtout ceux plus incertains du futur)… les français seront perdant. D’éminents spécialistes (par exemple Benjamin Dessus) ont déjà tenté l’estimation et n’ont pas conclu au coût global exorbitant. Alors vous prédisez quoi comme coût ?
Oui, et à la méthode de sortie du nucléaire qui consiste (german style) à construire une minorité de centrales ENR et une majorité de centrales au gaz ou au fuel est encore pire : on enterre pas les déchets, on les envoit directement dans les poumons de nos enfants !!!!
Le prix que le client est pret à mettre. Qand vous achetez un DVD le prix ne refète pas le coût, il est spécifié par le marketing. Je ne vois pas en quoi l’énergie est si différente : en 2008 le pétrole est passé de 149$ à 38$/bl en deux semaines. C’était exactement le même produit. En confondant prix et coût vous parlez de l’électronuke français comme sil venait de l’économie de marché , rien n’est plus faux De fit le prix du kwh français est défini par le gvt Le kwh industriel également. A question biaisée , réponse bizarre. Svp Dan, essayez de ne pas céder aux expressions : parlotte, ou blabla , c’est un forum ici , même un chiffre en euros constants sur une giga année n’est jamais qu’un mot sans suite….. Les coûts des industrie de l’état peuplent les discours de politiciens et je ne crois pas qu’ils se préoccupent beaucoup de la qualité des calculs. Si vous avez des estimations , donnez les , je ne vous contredirai (probablement)pas.
ca sent l’embrouille à plein nez déja. Quesl sont les intérêts financiers d’IBM dans cette histoire pourqu’ils se mettent à nous expliquer qu’ils faut qu’ils nous (dressent) éduquent? ah peut-être vendre des compteurs intelligents ? le problème c’est pas le compteur, le problème c’est de se chauffer à l’éléctrique (avec en plus une isolation pourrie). bien tenté. les compteurs intelligents n’ont qu’un seul but: faire plus de fric, virer les employés chargés des relevés, surfacturer les consommateurs qui rentrent pas ds le troupeau. Un jour de plus dans la dictature économique mondiale: moins de liberté, plus d’abonnés, et surtout le moins possible d’employés.
Je réitère ma question à tout ceux qui trouvent que le kWh est sous- évalué : A combien estimez-vous ce kWh ? Répondez si vous avez des éléments, sinon cela signifie que vous parlez dans le vide.
149$/b à 38$/b en 15 jours pour le même produit… C’est forcément du marketing ! Ben voyons. Rien d’autre ne s’est produit dans la même période. D’ailleurs c’était en 6 mois, et pas 15 jours, mais bon… Y’a pas eu de crise. Ni financière, ni bancaire (qui fixe les taux d’intérêts, et donc la rentabilité que doivent avoir des investissements). Ni crise économique (qui fixe la demande). Et d’ailleurs, le prix est resté à 38$/b ensuite… Il n’est pas remonté pour atteindre 80$/b en moyenne cette année ?
Euh… 42 ?
A 42 euros je suis preneur s’il s’agit de MWh. Pour des kWh je prends alors 4,2 centimes d’Euros. Pour un coût de long terme incluant des investissements complémentaires, ça peut se défendre. Attendons les autres réponses.
Cher Dan1, Certes le chiffre est du bon ordre de grandeur, mais il s’agissait d’une boutade, d’une référence à Douglas Adams (suivez le lien). Je trouvais drôle de la citer, car le fond de l’article était la bonne compréhension d’une question…
Merci pour le lien que je n’avais pas vu dans la pénombre. Vous avez fait très vite pour me donner une réponse qui était déjà calculée. Aussi, je comprends mieux pourquoi je n’ai pas encore d’autres réponses… il me faut attendre 7,5 millions d’années ! L’ennui, c’est qu’ensuite il faudra encore calculer la question qui s’y rapporte. Le nucléaire est décidément une affaire de temps long. les générations futures sauront peut être le vrai coût ?