RTE qui vient de publier son analyse prévisionnelle du passage de l’été 2012 prévoit que l’équilibre entre l’offre et la demande d’électricité en France ne présente pas de risque particulier pour l’ensemble de l’été 2012.
Cette étude permet d’identifier les périodes éventuelles de tension sur cet équilibre. Elle recense les leviers activables par les acteurs du marché de l’électricité et par RTE, pour éviter toute difficulté de l’approvisionnement.
La consommation enregistrée en France en période estivale est de moindre niveau comparée à celle enregistrée en hiver, période de pointe de la consommation électrique. Cependant, des épisodes de forte chaleur peuvent induire des baisses de production afin de respecter les exigences environnementales en vigueur sur les sites de production.
D’autre part, le développement des usages de ventilation et de climatisation conduit à un surcroît de consommation électrique. En été, la consommation augmente de 500 MW par degré supplémentaire à la pointe journalière, soit l’équivalent de la consommation d’une ville comme Nantes et son agglomération d’environ 500 000 habitants. La conjugaison de ces deux phénomènes, observés notamment durant les étés 2003 et 2006, nécessite une attention particulière, objet de l’étude menée par RTE.
"A conditions météorologiques normales, et sans préjuger de risques localisés liés à la vulnérabilité de certaines régions, la situation prévisionnelle de l’équilibre entre l’offre et la demande d’électricité en France continentale ne présente pas de risque particulier pour l’ensemble de l’été 2012" tient à préciser RTE.
Cette évaluation résulte des facteurs suivants : "compte-tenu des indicateurs économiques publics, les évolutions conjuguées des consommations domestique à la hausse et industrielle à la baisse conduisent à une consommation prévisionnelle pour l’été en baisse de 1,6% par rapport à l’été 2011. Sur la base des éléments transmis par les producteurs, la disponibilité prévisionnelle du parc de production français est en hausse de 3 300 MW. Il est à noter en particulier que la situation de la production hydraulique est sensiblement plus favorable qu’en 2011, avec une disponibilité en progression de 1 500 MW. Enfin, le développement de la production d’origine éolienne et photovoltaïque (9 300 MW de puissance installée aujourd’hui) se maintient à un niveau élevé."
Par ailleurs, comme de gros investissements ont été réalisés ces dernières années pour développer son réseau (filet de sécurité en PACA, condensateurs…), la sécurité du système électrique s’en trouve consolidée.
[ Les valeurs prévisionnelles de capacité d’export, pour la France et par frontière au cours de l’été ]
Par contre, un épisode de canicule sur plusieurs jours, caractérisé par des températures supérieures de 7°C aux températures de référence, induirait à la fois des baisses de production et un surcroît de consommation. Même dans un tel scénario, l’analyse de RTE montre que, pour couvrir la demande d’électricité en France continentale, aucun recours à un approvisionnement en provenance des pays voisins ne serait nécessaire pour cet été, le solde des échanges restant exportateur pour le système électrique français.
Télécharger l’analyse prévisionnelle ETE 2012 : ici (.pdf)
L’effet Eurodif se fait sentir pour cet été, en plus d’un temps particulièrement pluvieux qui remplit les barrages. L’été va passer sans souci particulier. Intéressant tout de même de voir l’effet « clim » qui commence à se voir, 500MW par degrés supplémentaires ce n’est pas rien. Comme au Japon, le solaire peut y apporter une solution corrélée sans grandes difficultés : pics de chaleurs=pics solaires avec un décalage de 2heures maximum.
Voila tout l’intérêt de développer fortement l’électricité solaire. Comme on sait, la plus forte production solaire a lieu lorsque le soleil tape le plus fort, lorsqu’il fait le plus chaud dans des immeubles mal conçus qui laissent aussi bien passer le froid en hiver que la chaleur en été. De ce point de vue, du moins en dehors des villes, les maisons étaient mieux conçues dans l’ancien temps qu’aujourd’hui. Par exemple le puits provençal pour raffraîchir dans le midi. Et le puits canadien pour l’hiver, au principe identique.
Effectivement les puits qu’ils soient dits « canadiens » ou « provençaux » (mais ce sont strictement le mêmes …) sont une solution, relativement simples et bon marché sur le long terme de régulation thermique « naturelle » et renouvelable. C’est l’équivalent en autoùobile du « stop and start », dit parfois « micro hybridation » par rapport au full hybride, plus efficace et complet, mais bien plus coûteux. D’une manière générale, la géothermie est encore, dans son principe, l’énergie la plus « soutenable » et « verte »… à condition d’être prudent dans les forages (il n’y a pas que les gaz de schistes qui sont dangereux pour cet aspet), et à condition de pouvoir investir « beaucoup » au départ, … et quand on aura mieux réglé les questions de corrosion. Une fois cela réglé (YAKA etc…) on se trouve face à une énergie sans intermittence et quesiment sans besoin de stockage. Bref, encore un effort mesdames messieurs les ENRophiles, mais dans le bonne direction (le vent, comme on dit soufflant là où il veut, et le soleil ne brillant pas tout le temps, n’est-ce pas MM Nadal et Djokovic ?)
…que RTE augmente nos capacités d’interconnections aux frontières, histoire qu’on exporte plus !
L’étude est basée sur une hypothèse d’épisode de canicule de plusieurs (combien?) jours avec des températures supérieures de 7° aux températures de références, cf août 2003 et juillet 2006. tant qu’on ne sort pas de cette hypothèse…
Effectivement! Actuellement nos centrales nucléaires ne tournent qu’à 60% de leur capacités et parfois moins de 50% la nuit. Cela nous conduit à être l’un des pays au plus mauvais facteur de charge nucléaire au monde (si l’on excepte le Japon du fait de sa situation particulière). C’est tout à fait paradoxal de voir la différence entre l’hiver (nous consommons plus que la capacité du parc nucléaire) et le reste de l’année ou nous consommons moins voire beaucoup moins.
Pour une fois que j’étais raisonablement d’accord avec lui: Oui, le solaire d’été est en phase avec le besoin de climatisation et cela reste un fait durable. Par contre le coût, comme tout PV, même avec des chinois à la clef, restera cher. Cela serait la seule utilisation pratique dans un monde (meilleur?..) où l’énergie électrique ordinaire serait hors de prix ou très rare (savanes du Sud). Par contre sa complainte sur le plus bas taux d’utilisation du nucléaire estival en France est complètement erronné: Avec une centrale par pays, on la fait tourner à 95%. Avec 63GW nucléaires installés et une consommation moyenne d’été entre 30 et 55GW, il est normal qu’elles servent moins. C’est comme cela qu’on aavit atteint 85% annuel de source nucléaire vers 2002. Si c’est un défaut, alors rigolons un peu de l’éolien (18% en Allemagne) et du Solaire PV (9% là bas aussi)…. Faut être honnête avec toutes les sources
Pardonnez-moi si je n’ai pas bien compris mais vous vous adressez à moi ? Si c’est le cas je ne vois pas en quoi ma « complainte » est erronée, je ne fais que relater des faits. Le défaut réside dans notre trop grande consommation hivernale comparée à notre consommation le reste de l’année, et pas uniquement l’été. Je n’ai même pas la prétention de demander de changer quoi que ce soit, baisser notre consommation hivernale rendrait superflue une partie de notre capacité de production qui conduirait à pouvoir fermer des réacteurs. Mais fermer des réacteurs qui peuvent encore produire à bas coût pendant quelques années est une aberration d’un point de vue économique. Pour le coup je ne propose rien, je constate. Par contre sur le solaire il est possible de gérer nos pointes de consommation liées à la climatisation en installant davantage de PV. Placé dans le sud de la France, là ou la consommation liée à la clim est la plus importante, cela a du sens, y compris économique d’ici à quelques années lorsque le KWh solaire produit localement sur le réseau de distribution sera au même prix que le KWh qu’il faudrait acheter en lieu et place : quelques chose qui ressemble à de l’autoconsommation.
Milles excuses pour l’horreur visuelle de mon précédent post, le voici en plus lisible (tout du moins je l’espère) : Pardonnez-moi si je n’ai pas bien compris mais vous vous adressez à moi ? Si c’est le cas je ne vois pas en quoi ma « complainte » est erronée, je ne fais que relater des faits. Le défaut réside dans notre trop grande consommation hivernale comparée à notre consommation le reste de l’année, et pas uniquement l’été. Je n’ai même pas la prétention de demander de changer quoi que ce soit, baisser notre consommation hivernale rendrait superflue une partie de notre capacité de production qui conduirait à pouvoir fermer des réacteurs. Mais fermer des réacteurs qui peuvent encore produire à bas coût pendant quelques années est une aberration d’un point de vue économique. Pour le coup je ne propose rien, je constate. Par contre sur le solaire il est possible de gérer nos pointes de consommation liées à la climatisation en installant davantage de PV. Placé dans le sud de la France, là ou la consommation liée à la clim est la plus importante, cela a du sens, y compris économique d’ici à quelques années lorsque le KWh solaire produit localement sur le réseau de distribution sera au même prix que le KWh qu’il faudrait acheter en lieu et place : quelques chose qui ressemble à de l’autoconsommation.