Selon le gestionnaire du Réseau de Transport d’Electricité (RTE), il existe un risque de rupture d’appro- visionnement modéré d’électricité dans l’hexagone pour l’ensemble de l’hiver 2012-2013.
Dans des conditions météorologiques normales, la France ne devrait toutefois pas avoir recours pour l’hiver 2012-2013 à des importations d’électricité afin d’équilibrer la consommation, a assuré RTE. Ce diagnostic résulte d’une stabilité attendue de la consommation et d’une bonne disponibilité du parc de production français, en particulier en novembre et décembre (en hausse de 4.500 à 10.000 MW).
Par contre, en cas de froid intense et durable (températures inférieures aux normales de 6 à 8°C) ou de dégradation notable de la disponibilité des moyens de production, la satisfaction de la demande d’électricité en France pourrait toutefois conduire les fournisseurs à s’approvisionner sur les marchés européens en complément de la mise en œuvre des effacements de consommation sur leurs portefeuilles de clients.
Néanmoins, les niveaux d’importation nécessaires évalués à 5.400 MW resteraient compatibles avec les capacités du réseau électrique mises à disposition des importations (capacités comprises entre 7.000 et 10.000 MW selon les conditions rencontrées), sous réserve de la disponibilité de la production en Europe.
RTE réalise chaque année une étude prospective de l’équilibre entre l’offre et la demande d’électricité pour l’hiver à venir, sur l’ensemble de la France continentale. Cette saison est en effet caractérisée par de forts niveaux de consommation électrique en ces périodes de températures basses.
RESULTATS DE L’ETUDE
L’étude permet d’identifier les périodes de tension sur cet équilibre ; elle explore les leviers à activer par les acteurs du marché de l’électricité et par RTE pour éviter toute rupture d’approvisionnement pendant les pointes de consommation en France.
Le calcul des marges prévisionnelles a été réalisé pour le palier de consommation du matin (9h-12h) et durant la pointe de consommation du soir (19h). En effet, en hiver la puissance au palier du matin est moins élevée que le soir, mais le palier du matin dure plus longtemps. Ce calcul de marges prévisionnelles permet aux acteurs du marché de l’électricité d’avoir une vision plus complète et plus précise de la situation attendue.
Pour l’hiver 2012-2013, l’étude est basée sur des prévisions de consommation d’électricité en très légère croissance par rapport au réalisé de l’hiver dernier, avec une pointe estimée à 84.500 MW la deuxième semaine de janvier, pour des températures conformes aux températures de référence.
Sur la base des derniers éléments transmis par les producteurs, la disponibilité prévisionnelle du parc de production français pour cet hiver est en hausse de 4.500 à 10.000 MW par rapport à l’hiver dernier sur les mois de novembre et décembre du fait d’un planning d’arrêt et de maintenance plus favorable et de l’arrivée de nouveaux moyens de production qui compensent en partie un planning d’arrêt et de maintenance en léger retrait. Ainsi, la disponibilité reste stable sur cette période par rapport à la vision prévisionnelle de l’année dernière.
Avec l’hypothèse de conditions « normales » de température, le solde des échanges devrait rester exportateur sur l’ensemble de la période d’étude, le recours à des importations ne devrait pas s’avérer nécessaire sur cette dite période pour équilibrer la consommation d’électricité en France et satisfaire ainsi les critères de sûreté.
En cas de vague de froid intense et durable (températures inférieures aux normales de 6 à 8°C), les marges prévisionnelles se réduiraient du fait de la forte dépendance du niveau de la consommation électrique aux températures. Selon ces hypothèses, des importations pouvant aller jusqu’à 5 400 MW pourraient s’avérer nécessaires pour équilibrer la consommation d’électricité en France et satisfaire le critère de sûreté, sous réserve de la disponibilité de la production en Europe. La disponibilité de production en Europe devrait rester assez comparable à celle de l’an dernier, à l’exception de la Belgique qui pourrait également se trouver en position importatrice. Cette valeur reste compatible avec les capacités du réseau prévisionnelles mises à disposition des importations et évaluées en coordination avec nos homologues européens (capacités comprises entre 7 000 et 10 000 MW selon les conditions rencontrées).
Dans une telle situation, les fournisseurs du marché français pourraient mettre en œuvre des effacements supplémentaires de la consommation vis à vis de leurs clients ou s’approvisionner sur le marché européen grâce aux capacités d’interconnexion mises à disposition par RTE. En cas d’évolution significative des hypothèses de cette étude, RTE réactualisera cette analyse prévisionnelle.
Au-delà de ce bilan sur l’équilibre entre l’offre et la demande en France, la région Bretagne et l’Est de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA) sont déficitaires en moyens de production et restent des « péninsules électriques » toujours fragiles – malgré les renforcements déjà effectués – en cas de pointe de consommation. RTE poursuit ses initiatives en matière de maîtrise de la demande, à travers la démarche éco-citoyenne Ecowatt, visant à inciter les populations concernées à modérer leur consommation d’électricité en période de pointe hivernale. Selon les conditions d’exploitation, un appel à la modération de la consommation électrique sera lancé à partir du site internet d’information Ecowatt Bretagne ou Ecowatt Provence-Azur.
RTE rappelle que les actions de chacun visant à maîtriser ou réduire la consommation d’électricité contribuent à réduire les éventuelles tensions sur l’équilibre entre l’offre et la demande d’électricité, et améliorent ainsi la sécurité d’alimentation du pays. Elles participent au-delà d’un comportement citoyen qu’il convient d’encourager.
Consultez l’analyse des scénarios de l’équilibre entre l’offre et la demande pour l’hiver 2012-2013.
Marrant mais dans le rapport RTE lorsqu’ils disent : « l’arrivée de nouveaux moyens de production qui compensent en partie un planning d’arrêt et de maintenance en léger retrait. (… du nucléaire) » ils citent l’apport de… l’éolien !
Un retour du tarif EJP serait une bonne idée pour résoudre une partie du problème dans les zones « à risque » (BZH, PACA)… Enfin… depuis le temps qu’on dit ça… On ose presque plus y croire ! Compliqué pour EDF de ne pas passer pour des purs productivistes… Rien à voir mais, avez-vous lu l’article de Mediapart sur le « tarif agent »… Très riche d’enseignements !
voilà une façon élégante de dire que la France dépend fortement en hiver des importations pour les périodes de pointe, même si la France est globalement exportatrice sur l’année, c’est le French Paradox, encore un. Comme cette pointe en produite en thermique, les émissions de CO2 induites sont-elles réintégrées dans le bilan CO2 France? Avis bienvenus
¤ Le soleil brille aussi en hiver, surtout lorsqu’il fait froid (ciel clair). Sur la base des installations photovoltaïques connectées à fin juin 2012, la production d’électricité est à peu près, pour janvier et février (en GWh) : Janvier / février : région . 4,39 / 6,58 : Bretagne . 28,29 / 30,15 : PACA 152,30 / 192,30 : France continentale C’est peu, cela fait 0,27% et 0,35% pour la France sur un total de 57.170 GWh et 54.384 GWh produits en 2012 (janvier et février). Une goutte qui permet de réserver l’hydraulique pour les moments les plus délicats. Les centrales au fil de l’eau peuvent aussi stocker pendant une à quatre heures. Mais une goutte (de soleil) qui peut empêcher le vase de déborder (de délester).
Je vous ai déjà répondu tout à l’heure. Non, le CO2 des centrales électriques est comptabilisé dans le pays où il est produit (plus de 300 millions de tonnes par an pour l’Allemagne contre plus de 10 fois moins en France). Ceci dit, des bilans d’impacts CO2 (l’empreinte carbone) de l’économie de chaque pays sont réalisés en incluant le CO2 « importé ». Par exemple pour la France, il est clair que c’est l’Allemagne qui plombe le bilan global de CO2 incluant les importations (et pas seulement l’électricité) : Mais je crois qu’au jeu de l’empreinte carbone, la cas du Danemark est bien pire : Voyez, les Danois avouent avoir une empreinte CO2 de 21 tonnes par habitants ! Reste que, ce qu’il faut traiter c’est les émissions à la source (donc dans les pays polluants) ou bien fermer les frontières.
je n’avas pas vu, merci pour cette réponse! en même temps, j’ai du mal à comprendre votre chiffre de 21t CO2 par danois? Je trouve: 10,95 tCO2 / danois (émissions 2010: 61,065 Mns tCO2 Eurostat / 5,536 Mns hab cf Bq Mondiale) vs 7,95t CO2 / français (émissions 2010: 522,373Mns tCO2 Eurostat / 65,436 Mns hab cf Bq Mondiale) j’ai dû raté un épisdode !
¤ L’Allemagne a sécurisé la « réserve opérationnelle » pour l’hiver prochain. Ce sont des installations qui ne sont mobilisées qu’en hiver. Cependant, si la France a besoin d’un coup de main à certaines heures, il reste encore la « réserve froide » (charbon et gaz). Ce sont des centrales retraitées mais gardées de côté avant d’être démantelées, en cas de situation exceptionnelle. Après, on dira que la consommation de combustibles fossiles augmente en février.
c’est en filigrane, donc je décode: pour tout ceux qui attaquent systématiquement le renouvelable sur le coté « énergie fatale » réféchissez donc à cette phrase: » planning d’arrêt et de maintenance » oui quand une centrale nuke est à l’arrêt pour maintenance (et c’est normal et souhaitable) il faut bien remplacer la non production et ce n’est pas rien! depuis que ces périodes de pointes existes, sont connues et mesurées, que fait-on (en plus des recommandations de modération d’usage) pour le stockage? chaque nouvel équipement (même le nuke!) devrait comporter une solution de stockage! à partir d’un inventaire des industries consommatrices locales, proposer systématiquement de l’énergie moins chère en dehors de ces périodes de pointes. exemple une industrie de séchage pourrait réduire la puissance ou l’augmenter en fonction des pics (c’est déjà fait dans quelques cas, mais il faudrait le généraliser!)
Pour fredo. Pour comprendre la manière de compter des Danois (les fameux Danes qui comptent eux-mêmes leurs émissions de CO2 indirectes induites par leur économie), il faut lire le document dont j’ai donné le lien, je le redonne : Et l’explication que j’ai donné le 07 septembre : « Ils s’amusent à comptabiliser les émissions de GES de leur économie en comptant notamment les émissions inhérentes à leur flotte énorme de porte conteneur qui alimente le transport maritime mondial (ce sont les rois de la mondialisation au format 20 pieds). Ils écrivent : « The emissions of greenhouse gases from the Danish economy were 130 million tonnes in 2007, when the emissions of nitrous oxides and methane are converted into CO2 equivalents and added to the emissions of CO2. CO2 is the predominant greenhouse gas, and the CO2 emissions alone were 117 million tonnes, corresponding to 21 tonnes per Dane. » L’explication est donc simple mais elle n’est pas conforme aux conventions dont on parle. Il s’agit là d’une empreinte carbone globale et non des émissions conventionnelles. Attention, cette méthode ne peut en aucun cas correspondre aux chiffres d’Eurostat.
Pour Tech. « oui quand une centrale nuke est à l’arrêt pour maintenance (et c’est normal et souhaitable) il faut bien remplacer la non production et ce n’est pas rien! depuis que ces périodes de pointes existes, sont connues et mesurées, que fait-on » Pour le nucléaire c’est assez simple, on s’arrange pour planifier les arrêt de tranche majoritairement en dehors de l’hiver pour assurer une disponibilité maximale sur décembre , janvier et février. Voilà ce que cela donne pour l’hiver 2012-2013 : Si tout se passe bien, nous devrions avoir environ 60 GW (sur 63) de nucléaire disponible pendant l’hiver. Et quand ça marche bien, ça donne ceci :
Si on compare des choses comparables, les Danois sont dans la moyenne européenne, pas si loin que ça de nous et ont fait des progrès énormes (grace à l’éolien) là ou nous avons stagné.
Vous faites référence à quel secteur et à quelle période pour juger des progrès énormes du Danemark et de la stagnation à la France? Il est sûr que « l’effort » francais ( même si je le reconnais n’était pas ciblé sur les émissions de CO2) a été fait, dans le domaine de l’électricité, avant la référence 1990 de Kyoto. Si vous prenez 1990, il est sûr que la France n’a pas énormément progressé depuis dans le domaine des émissions liées à l’electricité….. Ca me rappelle un commentaire de Bachoubouzouc (je crois) comparant le potentiel d’amélioration à la course d’un grand fumeur et d’Usain Bolt….
Pour compléter le commentaire de Dan1, les émissions de CO2 du bilan import/export l’électricité « charbon » importée d’allemagne ne sont pas comptabilisées dans le bilan des émission francaises, pas plus que les réductions des émissions charbon ou gaz évitées par le bilan largement exportateur de la France vers UK, Belgique, Suisse et dans une moindre mesure Espagne ne sont ajoutées aux émissions de ces pays.
Puisque l’on veut mesurer les efforts du Danemark en matière d’émission de GES, mesurons : En 1990, le Danemark et la France était siur la ligne de départ avec 100 qui est la base. En 2010, le Danemark est à 89 et la France à 93. Est-ce que cette différence de 4 points montre indubitablement que le Danemark a été plus vertueux depuis 21 ans ? Eh bien non, car il existe de fortes fluctuations à la hausse côté danois. Par exemple, en 1996, le Danemark monte à 130. En 2006, il remonte à 104. En faisant la moyenne sur 21 ans, on montre que la France a très peu fluctué avec une moyenne de 99,6. En revanche la moyenne du Danemark atteint 104,5 à cause de fortes augmentations. Rien n’est simple !
Vous qui êtes un spécialiste des bases de données européennes, pouvez-vous nous trouver également l’évolution base 100 en 1990 de la population francaise, danoise et en question subsidiaire allemande. Pour le Danemark honnètement je ne sais pas, mais dans les comparaisons Allemagne/France il faut toujours avoir ça en tête. Merci d’avance.
Effectivement, il faut regarder tous ces chiffres au regard des variations des populations : Malheureusement Eurostat ne donne rien avant 2001. C’est pas grave, on va faire avec. Donc de 2001 à 2012 les progressions de population sont les suivantes : Danemark = + 4,3 % Allemagne = – 0,5 % France = + 7,2 %
Ben oui, entre l’Allemagne et la France, ça fait quasiment 8% de difference. Des gens qui se transportent, qui se chauffent, qui regardent la télé, qui bouffent… Donc un peu de recul sur « le » ou « les » % de réduction d’émissions quelconque, de consommation quelconque,..etc.. quand on compare des pays « comparables » doit être pris avec un peu de recul, mais ce n’est pas à vous que je vais apprendre ça! Ceci dit, je pense que les évolutions depuis 1990 si vous arrivez à les trouver seraient très édifiantes. Merci encore.
Ne pas se relire avant d’envoyer, ce n’est pas bien… Vous aurez compris que les deux fois » prendre du recul » étaient une fois de trop… Bon sur le fond, la population allemande a légèrement chuté en 11 ans, la population francaise a augmenté de 7,2%. Ce n’est pas négligeable quand on compare des chiffres divers et variés sur les augmentations de ceci ou les diminutions de celà.
Et l’industrie qui augmente d’un côté (Allemagne) alors qu’elle diminue de l’autre (France). Cela compte aussi pas mal.
En 2010, le Danemark est à 89 et la France à 93 Et en 2007, avant la crise, le Danemark est a 98 et la France à 97. PIB Danemark France (base 100 en 2000) 2007 111,8 113,5 2010 105,8 111,7 Mais bon, parait que la décroissance, c’est bon pour Gaia à défault des humains. NB: Les chiffres danois sur les GES sont bizarres. Ils sont très volatils, on peut penser que c’est à cause du climat (absence ou non de vent et grand froid). En 1996, les émissions augmentent de 17% avant de retomber l’année suivante ! L’allemagne ou la pologne augmentent aussi leurs émissions cette année là, mais pas dans le même ordre de grandeur.
Pour ce qui concerne la démographie, selon les offices nationaux de statistiques, nous aurions cela entre 1990 et 2012 (projection) : 1990 2012 Delta France : 58,0 65,35 + 7,35 (+12,7%) Allemagne : 79,8 81,8 + 2 (+2,5%) Danemark : 5,13 5,58 + 0,45 (+8,8%) On voit donc que la France progresse bien plus vite que l’Allemagne qui a amorcé une régression marquée. Si on se projette en 2050, comme aime à le faire les promoteurs zélés de la transition énergétique accélérée, DESTATIS prévoit que L’Allemagne passe sous la barre des 70 millions d’habitants, là où la France sera probablement au-dessus. On peut donc admettre sans peine, que l’Allemagne de 2050 aura moins besoin d’énergie (sauf le chauffage pour les ainés) qu’une France globalement plus jeune et peut être alors plus dynamique. En conclusion, comme le soulignait Sicétaitsimple, pour les projections à long terme, il faut impérativement préciser les données d’entrées… notamment démographiques.
A Nicias. Pour le PIB, je fais attention car il y a plusieurs manière de le calculer et de le présenter, ce qui donne des résultats assez divergents. Il faut donc préciser la méthode et la source pour éviter des distorsions significatives.
Ce sont les chiffres d’Eurostat, l’évolution du PIB réel en €, base 100 en 2000. Rien d’éxotique… c’est juste qu’il y a un tas de pays en Europe dont on ne parle pas avec des résultats économiques calamiteux depuis 2007 (comme les Pays-bas par exemple). En passant, attention aux projections démographiques de l’Allemagne, qui sont faites avec un solde migratoire de 100000 personnes/par an, alors que jusqu’à la crise de l’€, le solde migratoire allemand était devenu négatif. Au rythme actuel, on devrait les dépasser vers 2040.
interessant cette méthode Dane, je ne connaissais pas,mais peu conventionnelle! si on incluait CGM et Air France, sûr que le volume d’émissions changerait en France merci pour l’explication
Mais cette méthode danoise de l’empreinte carbone a déjà été employée par la France et je vous ai donné le lien vers le commentaire qui en parle, le revoici : Voici également le lien direct vers le document : Donc dès 2010, on avait l’empreinte carbone de la France en analysant les flux d’importation et d’exportation. Voir en pages 33 et suivantes. C’est pourquoi en pouvait estimer l’empreinte carbone à 9 tonnes de CO2 par habitant plutôt que 6,7 tonnes de CO2 si on ne compte que les émissions de la France. C’est aussi grace à ce document que j’avais écrit que ce qui plombait le bilan de la France, c’était les importations de produits allemands trop carbonés à hauteur de 48 millions de tonnes (voir page 34), l’Asie venant seulment en seconde place. L’urgence est donc bien de décraboner l’économie allemande.
Vous allez culpabiliser les acheteurs de WW Golf, d’Audi ou de BMW….
C’est bien d’avoir des convictions, mais il vous faut avoir le courage de considérer l’ensemble de leur situation: * Champions d’éolien * Le pays d’Europe le plus émetteur de CO² par habitant, nonobstant leur immense parc éolien * Le pays du monde où le KWh est le plus cher: 0.29€: Qui dit mieux? * Et leur éolien national n’a pas fait reculer leurs émisions de CO². C’est donc bien LA référence à adorer, pour certains
Pour le CO2 vous n’avez visiblement pas suivi les échanges, le Danemark est dans la moyenne européenne sur la partie énergie. Et surtout ils ont fait un effort assez important, en partant de 92% de charbon et 5% d’ENR pour être aujourd’hui à 40% d’ENR, 40% de charbon et 20% de gaz, le tout en 20ans. majoritairement grace à l’éolien (30%) et au gaz (20%), le reste avec la biomasse, un tout petit peu d’hydro et de solaire. Pour le KWh c’est une très bonne chose, plus c’est cher, plus les gens font gaffe, plus l’économie de l’industrie de l’efficacité énergétique, de l’isolation… sont rentables. Et surtout qu’ici c’est cher grace à des taxes, dont les recettes sont ensuite utilisables. C’est CHOISI. Bien mieux que subi comme ce sera le cas en France si on ne fait rien, et qu’on se retrouvera comme les anglais avec du nucléaire et de l’éolien off shore à 150€ le MWh dans un KWh final à 30centimes, mais sans taxes et donc sans marges de manoeuvre pour l’isolation, les précaires, l’éfficacité énergétique. Et si, leur éolien a énormément fait reculer leurs émissions de CO2. Sans les 30% de leur élec fait avec de l’éolien, ce seraient 30% fait avec du charbon. avec du coup 1000 fois plus de CO2 par KWh. ce n’est pas LA référence, loin de là, mais c’en est une. Et eux n’ont que très peu de chômage, une industrie vivace et un des niveaux de vie les plus élevés de la planète. Ils ne sont pas dans des grottes avec des bougies.
J’ajoute que le Danemark est très bien pourvu en énergies fossiles, notamment le pétrole et le gaz : Ce petit pays européen ne devrait donc manquer de rien dans les années à venir et ce, quelle que soit la rapidité de la transition énergétique. Il ne manquera pas de gaz, même si l’Europe n’exploite pas les gaz de schiste. En revanche pour le Japon ou la France ce sera moins facile !
Ca va plaire à Chelya… Je vous lis et donc plus le kWh est cher mieux c’est « globalement », car ça induit des comportements vertueux. Je suis d’accord. Je vous propose donc en tant que premier ministre ( ca va plaire à Lionel..) d’augmenter du jour au lendemain les tarifs d’electricité régulés en France de 30€/MWh, sur la part energie, y compris bien sûr les ventes Nome etc…. Ceux-ci passent donc, pour un particulier, d’environ 120€/MWh à 150€/MWh TTC. Ca reste environ deux fois moins cher qu’en Allemagne ou au Danemark, il n’y donc rien de scandaleux. Tout ça au bénéfice d’EDF, environ 10Mds€ d’EBITDA par an sans rien faire! Mais comme je suis premier ministre et actionnaire très majoritaire, la rêgle est simple: 1/3 ( + de 3Mds) au désendettement 1/3 aux provisions nucléaires pour arréter les débats sur les « coûts cachés » 1/3 aux renouvelables en France, ce qui avec plus de 3Mds d’€ permet de faire des choses….. C’est quand même simple d’être Premier Ministre, non? Il faut juste expliquer à nos concityens que même avec cette augmentation de 30€, ils payent leur electricité deux fois moins cher qu’en Allemagne ou au Danmark! Où est le truc?
J’imagine déjà comme ce serait facile 🙂 Mettre une taxe de 15centimes par KWh d’un coup pour doubler le prix de celui-ci, suicide politique, révolution… par contre le faire progressivement, plutôt que de lutter à chaque fois avec de minables augmentations de 2€ du MWh, et mettre en place une taxe écologique sur le KW, qui augmenterai de 1€ du MWh tous les ans, jusqu’à arriver à 50/100e du plus.. Et pk ne pas faire comme les allemands et faire du transfert de charges sociales sur l’élec? c’est comme la TVA « sociale » du PS ou de l’UMP. Avec en plus l’avantage de provoquer la rentabilité des secteurs de la sobriété et de l’éfficacité énergétique. Dans votre répartition il manque l’aspect précarité, il y a quand même environ 4millions de foyers à protéger des hausses de prix de l’énergie.
J’avoue être un peu perturbé par la consultation de la base allemande « Delsatis » dont vous nous parlez ci-dessus. En effet, alors que RTE nous annonce à fin Septembre 2012 un solde importateur depuis l’Allemagne d’environ 5TWh depuis le début de l’année (RTE parle d’échanges commerciaux), cette même base nous parle d’un solde importateur (einfhur) depuis la France d’un même ordre de grandeur. S’agit-il d’imports physiques? Ne maitrisant malheureusement pas l’Allemand, j’avoue ne plus vraiment m’y retrouver.
Je vous répond après comparaison des données de DESTATIS et de l’ENTSO-E : Bien que n’ayant pas trouvé où est spécifiée la nature des chiffres, je pense que ce sont des échanges physiques car cela correspond exactement (de janvier à août 2012) aux données de l’ENTSO-E. Mais il est clair qu’il faut toujours préciser de quoi on parle quand on aborde les échanges d’électricité entre pays. Cela vaut autant pour les commentateurs d’Enerzine que pour les instituts de statistiques !
C’est trompeur…Une base de données allemande qui affiche des soldes importateurs depuis la France … On peut en déduire que les electrons de Fesseinheim trouvent plus pratique de passer par l’Allemagne pour aller en Suisse, voire ensuite en Italie.