Un projet de recherche sur les réseaux électriques intelligents (ou smart grids) baptisé VENTEEA qui a pour objectif d’intégrer efficacement l’énergie éolienne dans les réseaux électriques a été lancé le 6 décembre dernier, à Troyes dans l’Aube, par ERDF, aux côtés de ses partenaires industriels et universitaires.
Pour faire face aux évolutions du paysage énergétique, il est nécessaire de moderniser le système électrique. En effet, celui-ci doit notamment s’adapter à l’essor des énergies renouvelables qui ont pour caractéristique d’être à la fois intermittentes et aléatoires. Ces évolutions exigent de mettre au point des outils capables de maintenir en tout point le niveau de tension, condition essentielle de la qualité de l’électricité apportée à chaque consommateur.
Situé dans l’Aube, département qui concentre le plus d’éoliennes de moyenne et forte puissance en France, le projet VENTEEA vise à étudier l’adaptation du réseau de distribution d’électricité à la production éolienne.
Améliorer la fiabilité du réseau électrique
Les objectifs du démonstrateur Venteea sont d’améliorer l’efficacité du réseau et de mieux intégrer la production d’énergie éolienne, tout en optimisant les coûts de raccordement.
En effet, l’augmentation de la part des énergies renouvelables nécessite d’adapter les réseaux d’électricité, qui n’ont pas été conçus initialement pour les accueillir. L’enjeu est de disposer de nouveaux outils pour accroître le caractère « observable » et « pilotable » des réseaux électriques, sur lesquels ces nouvelles énergies s’insèrent. Les outils et solutions testées dans le cadre du projet Venteea devront permettre de limiter les perturbations sur le réseau électrique et de lisser les fluctuations de la production d’électricité.
Un projet opérationnel pour tester les outils du futur
Dans le cadre de ce projet, de nouveaux équipements et des outils de gestion innovants seront testés sur le réseau de distribution moyenne tension (HTA, 20 kV en France), en milieu rural, sur un secteur où la production d’énergie électrique éolienne est forte. Ces outils permettront d’adapter les plans de tension et de détecter et localiser plus rapidement les éventuels incidents sur le réseau.
Par ailleurs, le projet permet également d’étudier la possibilité de développer des moyens de stockage qui pourraient être déployés au niveau des moyens de production décentralisés. Ces solutions participeront à la stabilisation du réseau et permettront d’augmenter sa capacité d’accueil de nouvelles sources d’énergies.
Les réseaux intelligents pour accompagner la transition énergétique
Historiquement conçus pour transporter l’énergie électrique d’une production d’énergie centralisée jusqu’au consommateur, les réseaux de distribution électriques, comme ceux du transport de l’électricité, doivent à présent être en mesure de s’adapter aux évolutions dans le domaine de l’énergie, tel que l’essor des énergies renouvelables par exemple.
[ Reportage ] – ERDF déploie ses compteurs intelligents Linky
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Les réseaux intelligents ou smart grids sont au cœur de cette révolution énergétique et vont permettre de gérer également avec plus d’efficacité et de souplesse la distribution électrique grâce aux nouvelles technologies de l’information et des communications. Ils vont ainsi permettre d’intégrer la production croissante d’énergie renouvelable (solaire, éolien) sur le réseau électrique et de gérer les éventuelles contraintes sur le réseau (congestions, instabilités et problèmes de tension…).
le choix de l’Aube est parfait. La physique ordinaire se fiche pas mal des entourloupettes Internet et smart grids et mis à part quelques améliorations, il retera les fondamentaux: * quand on rentre chez soi, on éclaire et branche les PC + TV, * les industriels fortement consommateurs font les trois 8, pas question de se délester deux heures le soir et 5 le matin. Résultat: ce bel essai dans l’Aube est là pour démontrer l’impossibilité de gérer un réseau trop chargé de sources aléatoires à fortes variabilité sans avoir de gros stockages. Il n’existe pas de stockage réaliste, faut se le mettre dans la tête, à moins de construire des piles au lithium ayant 1800kg de ce métal par habitant, alors que le lithium est extrèmenet dangereux. Par contre le parc nucléaire actuel n’investit que 300kg de ferraile et béton par habitant avec seulement 3 grammes d’U235 par habitant.
Je suis d’accord sur le problème des batteries chimiques et du lithium en particulier. Mais il faut savoir qu’il y a énormément de recherche sur le stockage, même si en France on ne le voit pas. Le département de l’énergie des Etats-Unis d’Amérique teste une vingtaine de technologies. Chez Energiestro, nous développons le stockage dans des volants en acier : matériau abondant coûtant 1 euro le kilo. Un panneau photovoltaïque associé à un volant produit de l’énergie 7 jours sur 7, 24 heures sur 24, pour un prix de revient au bout de 30 ans inférieur au nucléaire .
La video sur Le compteur linky est un modèle du discours technicotechique qui peut parler de n’importe quel produit sans avoir à changer une syllabe ;il y avait longtemps que je n’en avait entendu un aussi bien ! Tiens un dernier pour la route … « le pilotage et reporting du déploiement géographique » …(habituellement on emploie plutot « déploiement stratégique » ).
vous est-il ariveé de r »fléchir au problème suivant. pendant certaine périodes de plus faible consommation de l’année, la consommation est X, lors des pics,(périodes relativement courtes en huver!) la consommation peut aller autour de 2 X (+ou -delta) avec votre sacro-saint nucléaire il aurait fallut dimensionner le nucléaire 2 fois plus gros pour pouvoir fournir lors du pic! heureusement que l’hydraulique avec ses barrages (très beau moyen de stockage a permis de réduire ce dimensionnement. c’est vrai que la france est sous équipée en stockage et qu’il faudrait équiper TOUS les moyens de production d’un certain niveau de stockage, qui prend le relais quand une centrale thermique est à l’arrêt? et chaque système de stockage a ses avantages et ses inconvénients, il conviendra donc les utiliser tous aumieux. les roues d’énergie d’energiestr sont par exemple intéressante pour larégulation de tension dans les phénomènes transitoires moyennement rapides, les batteries aussi, les step pour des constantes de tempspluslongues, le thermique, le froid, ont aussi des constantes plus longues êtes vous capable de dire combien de batteries sont utilisée dans les véhicules, les téléphones portables, les onduleurs » de sauvegarde », l’éclairage, etc, etc, etc,… et toutes les batteries ne sont pas et n’ont pas besoin d’être au lithium. ce n’est pas le stockage idéal pour tout mais cela rempli sa mission où c’est nécessaire et c’est le principal.
A energiestr. « Mais il faut savoir qu’il y a énormément de recherche sur le stockage, même si en France on ne le voit pas. » Si en France ça bouge et certains voient des recherches assez concrètes. Le problème c’est que c’est loin de la métropole : On a déjà pas mal parlé de La Réunion à travers l’ARER Comme les liens ne fonctionnent plus, je redonne un lien actif qui fait une synthèse :
Je ne vois pas pourquoi ils s’embètent avec ça puiqu’YAKA mettre au pied de chaque éolienne un electrolyseur, un compresseur et un stockage d’hydrogène , amener de l’eau, puis tirer un réseau de transport d’H2 qui alimentera la « station-service du coin », réseau qui ne sera pas administré par des « bandits ». En plus, ça aura l’avantage de savoir au moins pourquoi les éoliennes sont classées ICPE…. La preuve que j’ai raison, c’est qu’ERDF est partenaire du projet Ventea. C’est bien pour détourner l’attention des solutions simples en protégeant leur business. Cf à 14h50 ici:
« Chez Energiestro, nous développons le stockage dans des volants en acier : matériau abondant coûtant 1 euro le kilo. Un panneau photovoltaïque associé à un volant produit de l’énergie 7 jours sur 7, 24 heures sur 24, pour un prix de revient au bout de 30 ans inférieur au nucléaire . » Ah oui? Des chiffres cher monsieur…7/7, 24/24? Donnez nous juste la puissance PV installée et la puissance garantie 7/7 24/24 pour voir. On vous écoute.
« c’est vrai que la france est sous équipée en stockage et qu’il faudrait équiper TOUS les moyens de production d’un certain niveau de stockage, qui prend le relais quand une centrale thermique est à l’arrêt? » Tout d’abord, la France n’est pas vraiment sous équipée en stockage ou alors il faudrait nous le démontrer. Ensuite, vous dites « qu’il faudrait équiper TOUS les moyens de production d’un certain niveau de stockage ». Et comment, dites nous donc? Prenons un truc tout à fait moyen, je ne vais pas vous faire Paluel ou Gravelines, disons un cycle combiné gaz de 400 à 450MW. Alors dans la pratique , on l’équipe de quoi ( puissance et temps de stockage) et une fois ces paramêtres déterminés on fait comment (technologie, coût,encombrement,….). Merci de votre réponse.
Le stockage de masse de l’électricité sur de constantes de temps de plusieurs est un problème extrèmement difficile à résoudre… même avec des STEP énorme : Vous voyez que même avec un parc automobile entièrement électrifié, on n’ira pas encore très loin. Typiquement une très grosse STEP de 1 GW de puissance assure une autonomie d’environ 8 heures avec plus de 10 millions de m3 d’eau : La nouvelle STEP de Golgisthal en allemagne ne stocke que 8 GWh, pourtant c’est une belle bête ! Mais là évidemment c’est la puissance (donc les MW disponible instantanément) qui est intéressante. Toutefois, ne pas oublier de recharger après la pointe…. si possible avec une énergie immédaittement disponible, commandable et décarbonée. Faute de quoi le lendemain… on efface plus la pointe !
S’il vous plait, arrétez de tuer la créativité avec vos schémas du passé…. Tech et Energiestro, s’il vous plait ne tenez pas compte de cette intervention, on vous écoute sur les volants d’inertie+PV et le stockage dédié à chaque centrale de production.
Je note qu’il y a toujours pleins de gens pour dire « pas de problème, du stockage ». Tech est intervenu plusieurs fois aujourd’hui, je pense que si il avait une réponse à ma question ci-dessus il l’aurait faite. Pas très grave, on attendra longtemps la description du « stockage obligatoire accolé a TOUTES les centrales ». Concernant Energiestro, c’est beaucoup plus discutable car là il s’agit d’un professionnel qui est censé vendre des solutions de stockage. Donc M. Energiestro, on attend avec impatience votre réponse , si votre réponse est la fuite on aura vite compris le sérieux de vos arguments. Mais bon tout ça c’est là faute de Dan1 qui n’a pas son pareil pour casser l’ambiance…..
>> »En même temps à 8,5 milliards d’euro l’EPR (et ça c’est sans compter la ligne THT Cotentin Maine!), même un panneau photovoltaïque avec une batterie plomb cout moins cher… » Sauf que ca produit incomparablement moins… Un hamster aussi, ca coûte moins cher qu’un PV+batterie plomb. En ce cas, je propose que l’on achète quelques millions de hamster et de les mettre dans des cages à dynamo, ce sera encore mieux.
surtout si la batterie plomb est « d’occase »! (seuls les anciens d’Enerzine peuvent comprendre…). Bon, pas grand chose sur le stockage de la part de Tech et surtout d’Energiestro qui pourtant semblait avoir une solution canon ( PV+ volant d’inertie) dont il aurait été interessant de discuter, puisqu’elle permettait une alimentation 24/24, 7/7. C’est quand même idiot que ça se perde comme ça….
A Sicetaitsimple. Ben, aujourd’hui j’ai pas cassé l’ambiance, mais malgré cela, vous n’avez pas eu vos réponses. Bon alors qui sait stocker 1 TWh pendant 1 semaine ?
Comment voulez vous qu’Energiestro réponde si vous mettez la barre à 1 TWh pendant une semaine!
Comment voulez vous qu’Energiestro réponde si vous mettez la barre à 1 TWh pendant une semaine!
Vous êtes tout excusé. Je suis d’accord avec vous sur le fait qu’il faut beaucoup de cycles pour qu’un volant soit une bonne solution. C’est bien pour ça que je ne comprends pas l’association PV+volant qui produirait 24/24 7/7 dont vous nous parliez ci-dessus. Parce que, par définition, il n’y a pas de cycle dès qu’il fait nuit….
C’est déjà plus 24/24 7/7, c’est « pendant les heures qui suivent le pic de production….. » Mince alors…Me voilà décu. Et alors ça ressemble à quoi, en dimensionnement (masse, vitesse de rotation), mettons pour compléter une instal. PV de 10kW? Et ça a quel autonomie? Je vous laisse optimiser, c’est vous le spécialiste.
Pour conforter les propos d’energiestr, petits calculs en ordres de grandeur : * Prenons une bonne journée avec un vent optimal sur 24 h : une éolienne de 1 MW produira 24 MWh. * Dans le cas d’un volant en acier, on va prendre une énergie spécifique 10 Wh/kg (ce qui correspond aux valeurs d’energiestr) * Pour stocker ces 24 MWh, il faudrait 2400 t de volant d’inertie. * Je prend pour une éolienne une masse spécifique de 50 t/MW. * Pour stocker 24 h de production éolienne il faudrait donc près de 50 fois la masse de l’éolienne en masse d’acier ! * Ne serait-ce que le prix de l’acier, l’investissement coûterait > 1 M€. Mais j’imagine que que c’est de l’acier de bonne qualité pour augmenter la limite en traction et que pour arriver un grand nombre de cycles, avec tous ces chargements dynamiques, il faut de bons usinages, équilibrages fins et paliers de compétition. Je n’ai aucune idée de l’ordre des coûts, mais il est probable que souhaiter stocker 24h de production éolienne par volant d’inertie représentera un investissement plusieurs fois supérieur au prix de l’éolienne. On peut refaire l’exercice avec du Kevlar : * énergie spécifique 150 Wh/kg * pour stocker 24 MWh, il faut 160 tonnes de Kevlar, soit trois fois la masse de l’éolienne. * Néanmoins le Kevlar est plus cher que l’acier, et à 5€/kg, on a un investissement sensiblement équivalent à l’acier. Pour rebondir sur les volants qu’évoque energiestr, des volants « haute performance » de 100 kWh représentent pour une éolienne (petite) de 1 MW, 6 minutes de production pleine puissance ; le volant 10 kWh un stockage de 30s. Ce sont des applications de service au réseau plus que de stockage.
Le contrôle-commande et l’électronique de puissance pour un volant accouplé à une éolienne doivent être assez taquins, non ?
« Il faut distinguer ce qui est faisable techniquement de ce qui est faisable économiquement », me dites-vous. Vous me faites grand plaisir, mais je ne pense pas être le premier sur Enerzine à devoir être convaincu de ça! Ceci dit, ce n’est pas moi qui ai dit « Un panneau photovoltaïque associé à un volant produit de l’énergie 7 jours sur 7, 24 heures sur 24, pour un prix de revient au bout de 30 ans inférieur au nucléaire . » quelques posts plus haut, mais vous. Faut juste avoir dans la cave un volant d’inertie d’une tonne et 1m de diamêtre pour stocker 10kWh…ce qui n’est quand même pas beaucoup si on veut faire du 24/24 en hiver.