Greenpeace France a lancé une initiative inédite sur le web consistant à comparer et à choisir deux factures annuelles moyennes estimées en 2017 : "celle du maintien du nucléaire ou celle du scénario de transition énergétique de Greenpeace."
Dans tous les cas, la facture d’électricité augmentera à cause notamment d’importants investissements qui devront être effectués pour financer le prolongement de nos centrales nucléaires vieillissantes, le chantier de l’EPR, la gestion des déchets nucléaires ou à l’inverse, avec un investissement massif dans les renouvelables ainsi que les économies d’énergie.
Pour l’ONG, les énergies renouvelables et l’énergie nucléaire sont incompatibles car elles nécessitent des systèmes électriques différents, une gouvernance différente, un modèle économique différent : "un euro dépensé ne pourra l’être sur les deux options à la fois. Les investissements et financements nécessaires à l’entretien d’un système basé sur le nucléaire sont autant d’argent qui manquera au développement des énergies renouvelables, de l’efficacité énergétique, des économies d’énergie."
Alors, que choisira la France : "de rester dans le tout nucléaire OU de s’engager dans la voie de la transition énergétique, avec une énergie plus sûre, plus propre, plus innovante ?" s’interroge Greenpeace.
Pour le savoir, le site www.mafacturedufutur.com permet de faire un choix entre les deux options et donc les deux factures possibles.
Sur la facture de la transition en 2017, l’augmentation globale TTC par rapport à 2012 serait de +148,9 euros contre +266,5 euros pour le scénario consistant à garder en fonctionnement notre parc nucléaire.
Le scénario de la transition énergétique comprend quant à lui une sortie totale du nucléaire en 2031 et la fermeture de 10 centrales en 2017, ainsi que l’abondon de la centrale EPR de Flamanville dont la mise en service est prévue pour fin 2016. Par ailleurs, grâce à une meilleure efficacité énergétique des équipements et des bâtiments, la consommation globale d’électricité devrait baisser de 10%.
"Une loi sur l’énergie doit être écrite puis proposée au vote à partir de l’automne. Ce sont 10 réacteurs qui devront être fermés d’ici 2017 et 20 d’ici 2020 par François Hollande s’il compte tenir sa promesse de ramener la part du nucléaire de 75 à 50% dans notre électricité en 2025. D’ici octobre et la présentation de la loi au parlement, le président de la République va devoir choisir entre deux options opposées et décider de la fermeture des réacteurs additionnels en plus de l’unique Fessenheim s’il veut amorcer une vraie transition."
"Qui le président élu choisira-t-il d’écouter ? Les promoteurs du tout nucléaire, ou les français, qui se sont exprimés pour un transition énergétique ambitieuse notamment lors des journées “citoyennes” sur la transition énergétique."
Greenpeace n’a pas manqué de rappeler sa promesse de campagne no 41 : "Je préserverai l’indépendance de la France tout en diversifiant nos sources d’énergie. J’engagerai la réduction de la part du nucléaire dans la production d’électricité de 75% à 50% à l’horizon 2025, en garantissant la sûreté maximale des installations et en poursuivant la modernisation de notre industrie nucléaire. Je favoriserai la montée en puissance des énergies renouvelables en soutenant la création et le développement de filières industrielles dans ce secteur."
Hier, Greenpeace a indiqué avoir transmis à 80.000 foyers des factures d’électricité virtuelles de 2017 et distribué 35.000 exemplaires d’un faux journal dans 17 villes de France, dans le cadre de cette campagne.
avec impatience ….
Les Allemenands ont un ambitieux programme de sortie du nucléaire. Pour l’heure ils construisent des centrales à charbon pas vraiment écologiques pour se garantir un minimum de production dirigée. La production d’énergie renouvelable plafonne chez notre voisin. Si ils dépassent leur niveau actuel d’énergie renouvelable à production intermitente, leur réseau ne pourra plus être équilibré en permanence. Notons dès à présent que contrairement à notre voisin nous n’avons en France pas de gisement de charbon à ciel ouvert et donc bon marché.Personnellement, mon sentiment est que l’Allemagne a fait une croix sur la lutte contre le réchauffement climatique et le prisme déformant de la vision anti nucléaire veut nous faire passer l’Allemagne pour un pays « écologique ». Avec un tel niveau de négation du réel on ne peut aller que dans le mur. Attendons jusqu’en 2017 pour voir où leur mix energétique mène l’Allemagne en terme de production de CO2, de prix et de maitrise des risques. Je suis prêt à changer d’avis d’ici là mais pour l’heure, je crois que le parc nucléaire français est une chance pour limiter le réchauffement climatique et avoir une électricité à un prix avantageux. La France n’a pas les mêmes risques sismiques que le Japon. La probabilité d’un fukoshima français est donc moindre dans notre pays. C’est beau un monde tout écologique, sans nucléaire. Je vous assure que j’aimerai y croire mais les faits nous encourage à faire preuve de mesure. L’importance stratégique des investissement dans ce domaine devrait nous conduire tous ensemble à faire preuve de sagesse et à essayer de dépassionner le débat.
Greenpeace n’a pas pris le risque de détailler ses calculs… Dommage, j’aurais été curieux de savoir comment ils obtiennent une facture « nucléaire comme avant » à +180% par rapport à « transition énergétique », alors qu’une large part des coûts du nucléaire (démantèlement, déchets) sera facturé dans les deux cas, alors que le grand carénage + post Fukushima fera de l’ordre de 50G€, tandis que pour la « transition énergétique » on parle de plusieurs centaines de milliard d’euros. Les calculs des écologistes sont toujours très mystérieux…
Quelle occasion ratée pour Greenpeace! Que la prod° d’électricité hyper-centralisée de type nucléaire oblige une gouvernance et des choix techniques très différents de ceux qu’il va falloir privilégier pour développer les renouvelables dans les territoires, c’est une certitude. Mais est-ce une raison valable pour opposer de façon aussi stérile nucléaire et renouvelables lorsque l’on parle de production électrique? Il serait bon que les militants de chez Greenpeace revoit le sens exact du mot transition, surtout lorsqu’il s’agit d’énergie… Encore une occasion manquée pour tenter d’expliquer aux français la VRAIE priorité de la TE, à savoir la réduction drastique du pétrole et du gaz importé qui plombe notre balance des paiements depuis trop longtemps déjà hélas au détriment des investissements à long terme en faveur de la sobriété, de l’EE et des renouvelables. Développer massivement les renouvelables oui évidemment. Mais en attendant de savoir comment stocker à moindre coût et à grande échelle le surplus d’énergie (solaire) reçu pendant l’été pour pouvoir le réutiliser en hiver, il va bien falloir accepter de continuer à avoir recours aux vieilles techniques du passé pour assurer la transition. Pour les 2 prochaines décennies, la photosynthèse à 1% de rendement ne suffira pas à elle seule à chauffer nos bâtiments mal isolés et encore moins à faire rouler nos voitures thermiques qui gaspillent. La transition énergétique en Europe c’est d’abord plus de sobriété et plus d’efficacité énergétique. Et n’en déplaise à Greenpeace, ça sera donc aussi « plus » d’électricité pour chauffer/refroidir (PAC) et se déplacer (VEx). CQFD. P.S : j’annonce plus de 25 commentaires avant 19h ce soir pour cette brêve…
Bonjour, Je tiens à préciser que je ne suis pas un pro nucléaire, mais je ne croyais pas GreenPeace autant démagogique et surtout manquant autant d’objectitivité : 1 – la négation du nucléaire n’est pas une réponse au climat 2 – montrer l’allemagne comme champion écologique avec une inflation du bilan carbone dans la durée laisse le scientifique que je suis très scéptique sur le rapport de GreenPeace, 3 – La question n’est pas d’opposer « nucléaire à ENR », mais d’opposer « nucléaire à charbon ». La fin du nucléaire = ouverture de centrales charbon Un exemple: En effet, pour tenir l’équilibre offre demande en électricité, compte tenu de la faible intertie des centrales charbon, l’Allemagne a fait le choix historique de réouvrir 30 centrales charbon d’ici à 2030…en même temps qu’elle sort du nucléaire. Le bilan: un impact écologique certain, une agriculture qui subit des émissions carbonée, etc… Je ne comprends pas très bien pourquoi GreenPeace ne s’intéresse pas au problème énergétique (le rapport est très tourné électricité), avec des imports en produits pétrolier, et en énergie primaire dérivée du pétrole. Car le problème français n’est pas celui de l’électricité, c’est l’import des dérivés pétroliers ou carbonés, import qui aura un impact encore plus fort sur la balance commerciale, sur le climat et au final sur la compétitivité. Le coût de la transition allemande est estimée à 1000 milliards d’euros d’ici à 2013 (publication de la DENA). L’Allemagne est un exemple et non pas un modèle, j’espère que les reponsables français en prennent conscience tout comme les allemands qui redoutent les futures modifications de la loi EEG sur les énergies renouvelables…qui viennent augmenter la fiscalité à la limite du raisonnable. Ce n’est pas parce que la France a parlé seule pendant des année, qu’elle a eu tort, les problèmatiques rencontrée en Europe du Nord sur le réseau, sur les investissements sur la production le rappellent. Pour le moment, attendons, et sortons par le haut d’un débat qui a pris une tournure populiste et non pas une approche scientifique et posée.
… bus comme eau bénite par les imbéciles ou hypocrites !! Les fameuses EnR qui ruinent déjà l’économie des groupes énergétiques allemands (ils sont forcés d’en acheter à hauter de 21G€/an qu’ils ne peuvent pas revendre plus cher que 3G€), c’est dans Internet, seraient bien moins chères que le nucléaire, une réalité qui depuis 35ans nous donne de l’énergie à prix abordable et stable !!! Autre mensonge: « d’importants investissements qui devront être effectués pour financer le prolongement de nos centrales nucléaires ». Au prix de centrales neuves, le parc actuel vaudrait 250 G€. Or les dépenses pour implémenter les nouvelles normes de résistance aux agressions naturelles ne sont que de 10G€, soit 4% seulement: On voit là l’intention malhonnête (mais traditionnelle des opposants) de tromper l’opinion. Pour en prolonger la vie de 50%, EdF n’a besoin d’investir que 40G€, soit 16%, donc un investissement très économique. Et c’est comme ça tout au long des textes lamentables de ces ONG butées sur une position idéologique stupide. En fait ils ne progressent que dans un seul domaine: Se tirer des balles dans le pied ! Mais les français ne sont pas idiots et malgré 40 ans de diatribes de plus en plus mensongères cousues de fil blanc, l’appui de la population française au nucléaire ne fait qu’augmenter une fois les émotions artificiellement répandues d’accidents n’ayant fait aucun mort. Je n’aimerais pas être à la place des activistes de ces ONG car en fin de vie ils verront, leurs diatribes n’ayant servi à rien, qu’ils ont raté leur vie.
Ce que j’admire, c’est que Greenpeace met en avant un mix énergétique tout ENR… plus polluant que le mix « conventionnel » ! 46TWh d’électricité d’origine fossile en 2032, contre 33 TWh pour le scénario conventionnel et 48TWh pour le mix de 2012.
Greenpeace détaille parfaitement ses calculs :
La position de greepeace est on ne peut plus manichéenne: c’est tout nucléaire ou zéro nucléaire, alors qu’il existe bien sûr des solutions intermédiaires, les plus sages étant des conséquences d’efforts massifs en économies d’énergie. A Régis, nous n’avons pas besoin de gisement de charbon à ciel ouvert puique nous brulons massivement du charbon américain à bas coût. Et si nous en avons besoin, le monstrueux projet de Lucenay dans la nièvre (le plus important d’Europe) pourrait toujours se réveiller…
Merci pour ce lien Beaucoup plus intéressant que la page donnée par Enerzine. Mérite qu’on lise ce pdf et d’y passer plus de temps que d’éructer comme dab sur ce forum. Cdlt
De toute façon même si le calcul de greenpeace était faux et que les couts du renouvelable soit identique ou plus cher que le nucléaire cela n’a pas d’importance. Si on continu dans le nucléaire restera toujours l’épée de Damoclès de l’accident majeur. Ma maison n’est pas assuré pour le risque nucléaire et je suis dans le vent de tricastin et à 20 km de Cadarache… Conclusion…
Sur la base du pdf transmis par , quelques illustrations: – Imaginons que l’on pourra avoir dans le mix à plus de 450TWh d’énergie renouvelable, et 176GW d’ENR en puissance comme le prétend GreenPeace. Voilà quelques illustrations: – Sur la base d’une éolienne d’une puissance moyenne de 3MW (puissance plutôt grande pour une éolienne), – et une puissance moyenne de panneaux PV de 4.5kWc (là encore on prend une moyenne haute), – et de 0 nucléaire. Proposons une image physique de l’implantation de ces productions ENR. Il faudrait donc (en retirant la part hydro des ENR), en gros avec 50% éolien et 50% solaire: – 24000 éoliennes, soit pour l’image: 24 éoliennes/km sur une ligne nord-sud française, – 15 millions de panneaux solaires, soit 26 panneaux/m² en France, ==> Il y a juste un probème pragmatique, ce sera difficile de faire rentrer ces productions sur la surface de la France et très complexe du financier du réseau électrique pour les sources marines…alors bien sûr on peut critiquer ces calculs, mais soyons un peu réalistes. Et bien évidemment il faudra des centrales charbon lorsque le vent et le soleil ne permettront pas d’équilbrer la production à la consommation. Les chiffres proposés ne sont pas cohérents avec les chiffres actuels, alors même que non besoins en thermique sont déjà supérieurs…il y a un problème non ? En effet, GreenPeace ne donne pas le chiffre pas du taux de défaillance pour tenir l’offre demande (production = consommation), quelle probabilité ? Il faut nécessairement des centrales charbon, considérons un chiffre optimiste moyen de 3% du temps avec des ruptures de synchronisme avec des telles hyptothèses de GreenPeace… avec juste une petite incidence sur les PIB puisque en gros un journée de black out coute en gros 1 point de PIB . Donc 3% de rupture de synchronisme dans une année signifie en gros 10 à 11j de black out par an, soit 10 points de PIB en moins…voilà un bel exemple pour ruiner la France. Continuons de publier des chiffres sans objectivité, un bel exemple partisan de GreenPeace. Je ne cautionne pas ces arguments. La question n’est pas celle ci…La question est: – voulez-vous des centrales charbon en lieu et place du nucléaire. Personnellement non, je préfère un air acceptable à niveau de sureté équivalent côté nuclaire. – êtes vous prêts comme en Allemagne à payer 1000 milliard d’ici à 2030 pour tenir une transition qui nous rendra dépendants des importations de charbon ?
Je passe sur l’Allemagne et ses soi-disant 30centrales à Charbon qui sont en fait au nombre de 6 et ne remplacerons même pas la moitié de celles qui vont fermer dans les 15ans à venir. Mais sur votre calcul de beson de puissance ENR, vous oubliez que nous disposons de 27 000MW d’hydraulique et qu’il existe aussi de la géothermie, des énergies marines, de la biomasse et du biogaz…ainsi que de la réduction de nos consommations. Mais s’il fallait être absurde et installer 24 000éoliennes c’est un parc de 8 éoliennes pour moins de 10% des communes françaises. 15millions de panneaux solaires c’est pas 26/m² en France mais 26 par KM²!! C’est à dire peanuts de chez peanuts. Apprenez à compter 🙂
– le scénario proposé par Greenpeace prévoit 250 TWh en éolien et 50 TWh en solaire soit une répartition éolien/solaire très différente d’un 50%/50%. L’éolien englobe l’éolien terrestre mais aussi l’éolien offshore pour lequel les puissances moyennes sont de l’ordre de 5MW/éolienne actuellement. Le fait de raisonner sur un segment N-S me semble peut pertinent. Si on raisonne en surface, avec par exemple 24 000 éolienne terrestres, cela donne 4,4 éoliennes pour 100 km². – De la même manière, le solaire regroupe le photovoltaïque et d’autres solutions telles que les centrales solaires à concentration (qui ont d’ailleurs une grande inertie et produisent ainsi la nuit). Si on considère qu’un m² de PV produit 100 kWh/an (), il nous faut 500 km² de panneaux pour produire 50 TWh. Rapporté à la surface de la France (540 000 km²), cela donne 930m² de PV/km². Ces estimations sont faites avec des puissances moyennes actuellement constatée. On peut imaginer que les puissances moyennes seront sensiblement meilleures dans 10 ou 20 ans. Concernant le taux de défaillance et les coûts potentiellement engendrés, il aurait effectivement été intéressant de les intégrer et surtout de les mettre en parallèle avec le coût d’un éventuel incident nucléaire grave (quelques centaines de milliards d’euros. Et pour répondre à vos deux questions : – dans le rapport, Greenpeace prévoit une diminution très importante de l’utilisation de charbon et non pas une hausse (2Twh en 2035 contre 32Twh en 2009). – il est assez drôle de mettre en avant l’argument d’une éventuelle dépendance au charbon alors que nous importons actuellement 100% de notre uranium qui, je vous le rappelle, est une énergie fossile !
Pour : Vous avez raison c’est 26 par km²…! Je vais effectivement apprendre à compter. Pour les hyptothèses, c’est bien évidemment illustratif: l’idée est de proposer une photo. Partons donc sur 26 panneaux par km², regardons la France vue du ciel, et regardons donc où ces fameux panneaux seront installés: dans les bois, les forêts, et dans les villes ? Au fait combien les villes representent de km² ? Ah oui, il faudra aussi du réseau électrique des panneaux installés à la campagne pour les installer dans les villes, à ce sujet la DENA indique un accroissement de 100 000 km des réseaux terminaux de distribution en Allemagne, la photo vue du ciel sera encore plus belle. Pour ce qui concerne les 30 réacteur charbon, je vous engage à lire des documents de Michael Donnermeyer qui cherche des solutions de captage de CO2 pour l’ouverture des trentes centrales indispensables à l’Allemagne…centrales à captage encore expérimental à date, et dont Vatenfall pourtant industriel historique de ces solutions n’arrive visiblement pas à obtenir les résultats attendus aujourd’hui. Et pourtant voilà: les nouvelles tranches charbon de centrale de Neurath de RWE ont été mises en services, 45% de la production allemande vient de la houille et de la lignite…et l’inflation continue, provoquant de superbes photos dans la Rurh, avec des inaugurations autour du charbon. Je viens de découvrir aussi que l’on était en 2013, ça ressemble au paysage de Germinal d’aujourd’hui. Et pendant ce temps, Peter Altmaier, Ministre Fédéral de l’Environnement, se retrouve dans une situation très compliquée: – l’association Klima-Allianz (vous comprendrez les idées de l’association) se bat contre le charbon et a obtenu la non ouverture de la centrale d’Atteln d’EOn, les temps sont durs pour la cohalition allemande… – et les centrales charbon pointent leur nez. Les comptes sont bons cette fois ? PS: – Au fait, j’ai pris en compte la production hydro comme mentionnée dans mon post. – Le biogaz est une excellente idée, j’avoue que la gestion diazote de l’air pour otenir du méthane me pose quelques question en tant que scientifique ? – J’attends des éléments objectifs pour me faire une idée de la tendance sur la consommation à la baisse: transport électrique, l’efficacité du batiment, nombre d’occupant par foyer, taux de renouvellement du bati, démographie, évolution moyenne du PIB, maitrise de la pointe…
Geenpeace peut raconter ce qu’elle veut ,Hollande laissera à son successeur en 2017 le choix de l’arret ou non de Fessenheim . Pour la réduction du nucléaire , on en reparlera dans les promesses de …2024 !
¤ Cela fait déjà quinze ans (six-sept selon d’autres sources) que le réchauffement climatique s’est arrêté. Ce que commence à reconnaître, avec une réticence compréhensible, le patron du GIEC. Bien sûr, lorsque l’on perd son fond de commerce, difficile de faire bonne figure. Le CO2 n’est pas une mauvaise chose. Mais évitez tout de même de respirer les fumées des vieilles centrales à charbon qui ne disposent bas d’un filtrage efficace des particules, SOx … A ce propos, la Chine est le pays qui dispose le plus, en proportion, de centrales modernes et de technologie récente (AIE).
…là je ne comprends pas… L’Agence Internationale de l’Energie part sur une crise liée au réchauffaument climatique (voir le rapport Redrawing the Energy-Climate Map) de l’ordre de 5°C si on ne prend pas des décisions rapides sur les émissions de CO2 . Je ne sais pas si c’est « mauvais ou non », même si on cherche pourtant à contenir cette augmentation à 2°C pour éviter des impacts sur le climat, la fonte des glaces… Pour ma part, je ne peux pas cautionner les choix chinois, américains, et…bientôt allemands sur le sujet si on construit des centrales charbon peu importe le rendement et la technologie.
Comparons ce qui est comparable ! Allemagne Superficie 357 000 km2 Population / km2 230 hab / km2 Longueure de cote 2389 km Ensoleillement inférieure à 1400 kWh/m2 Energie hydrolique 7 % de la production électrique France Superficie 675 000 km2 Population / km2 116 hab / km2 Longueure de cote 12 841 km Ensoleillement entre 1400 et 2200 kWh :m2 Energie hydrolique 15 % de la production électrique Il est évident que pour le PV et l’éolien l’impact / surface est deux fois moins important en France qu’en Allemagne et pour l’éolien marin 6 fois moins …. et en plus, le nucléaire bien présent justifierais pleinement la mise en place d’un grand parc de véhicule électrique, emettant très peu de co2 et créant un volume de stockage électrique important … facilitant la transition ! En France tout est là pour avancer ! … et en plus dans ce domaine les emplois serais nombreux et plutôt plus sympa que dans le nuk !!!
Les centrales à charbon qui se construisent en Allemagne ont été commencées avant 2008, donc bien avant la reprise en 2011 de la sortie du nucléaire que le gouvernement actuel voulait repousser de douze ans dans une loi de 2010 jamais passée devant le Bundesrat (Sénat). Aucune nouvelle centrale à charbon ne sera construite après 2015, lorsque la dernière de la fournée des années 2000-2008 sera terminée. L’objectif était de remplacer de vieilles centrales qui, de toute façon, fermeront au plus tard en décembre 2015 à cause des nouvelles normes applicables partout en Europe (ce qui cause quelques problèmes aux anglais). Mais une bonne partie des construction projetées ont du être abandonnées devant l’opposition des écologistes. Ceux-ci ne veulent pas en reprendre pour 50 ans, même avec un meilleur rendement et un très bon filtrage des fumées. Les grands opérateurs allemands savent d’ailleurs que leurs centrales au charbon fonctionneront moins d’heures dans l’année que prévu lors des décisions prises en 2005, conduisant à une rentabilité plus faible qu’escompté.
Dans les commentaires j’en vois encore qui défendent le nucléaire bec et ongles. Je ne comprends pas comment on peut encore défendre cette technologie du passée, justifiée à l’origine par l’obtention de la bombe atomique. Je pense que la méconnaissance de la technologie d’une manière générale et l’avidité y est pour beaucoup. Comment peut on croire une seule seconde, qu’une chose aussi instable qu’un réacteur nucléaire ne pourra pas échapper à notre contrôle pour une raison X ou Y, les accidents passés (et futurs) en sont l’exemple le plus criant. Par exemple j’aimerais savoir si les centrales sont prévues pour résister à un orage magnétique de grande ampleur qui pourrait faire sauter son installation électrique, et donc stopper le refroidissement. Est il aussi prévu un « système de l’homme mort » en cas de pandémie majeure? Les centrales seraient alors livrées à elles même (exit les survivants) En sachant également que même quand la réaction est arrêtée il faut continuer à refroidir sous peine d’emballement (voir fukushima 2 ans plus tard) La chute de météorite en Russie nous montre aussi que nous ne sommes pas à l’abri d’un tel accident, même si elle ne tombe pas directement sur la centrale, elle pourrait l’endommager en explosant en altitude. J’en passe et des meilleures… Alors, de grâce, cessez de raisonner avec votre portefeuille et commencez à réfléchir au fait que c’est cette technologie qui pourrait causer l’extinction de la race humaine…
En effet, merci pour le lien qui n’était pas mentionné dans le site mafacturedufutur par GP. A première vue, quelques « bizarreries » des calculs de GP : – Dans le scénario de référence, GP compte 308 milliards d’euros d’investissements dans le nucléaire d’ici 2050, sur une hypothèse de 7,3G€ l’EPR. GP base cela sur les prix des têtes de série FLA3 et d’Hinkley point, et affirme p42 « Le faible volume potentiel de commandes d’EPR dans le monde limite fortement les perspectives d’économies de série. » Pourtant, 308 milliards d’euros représentent de l’ordre de 40 réacteurs à 7,3G€ pièce, soit la plus grosse série de réacteurs d’un même palier jamais réalisée… Le rapport du sénat sur les coûts de l’électricité présente les économies entre têtes de série et réacteurs suivants. Elles sont de l’ordre de 25%, et ne font qu’augmenter. Le scénario « tout nucléaire » est donc largement gonflé. – Pour le scénario « TE », GP part sur des hypothèses de prix curieuses. D’après elle et Bloomerg p46, le prix moyen du MWh éolien en 2011 serait de 52€/MWh. Si ce chiffre était vrai, cela signifierait qu’on mettrait actuellement +60% dans la poche des exploitants de champs éoliens avec nos subventions ! Qu’on est bêtes ! Par ailleurs, ce scénario « oublie » les quelques dizaines de milliards d’euros qu’il faudrait investir dans les réseaux, et ne compte évidemment pas les investissements qu’il faudrait faire pour réduire la consommation de 30%. Il ne compte pas non plus les importations de gaz qu’il faudrait faire pour compenser la suppression du chauffage électrique (ils nous disent simplement qu’ils comptent économiser 190G€ d’importations fossiles+fissiles, on ne sait trop comment), ni les moyens type hydrogène+méthanation (ou je ne sais quelle autre technologie pas encore au point) nécessaires pour équilibrer le système avec un mix à plus de 60% intermittent. Et ils nous parlent de réseaux de chaleur dans un pays passablement rural. Enfin, Greenpeace affiche p45 des coûts au MWh, et ne détaille là non plus pas ses calculs. On ne comprend alors pas comment le MWh Transition Energétique peut être légèrement moins cher que le MWh Scénario de référence, alors que Greenpeace affiche des montants d’investissements similaires dans les deux scénarios, mais un nombre de MWh produits nettement plus faible pour le scénario TE… Comment une même somme peut être moins chère en étant réparties sur moins de MWh ? Enfin, sur le chapitre de l’emploi, Greenpeace ne compte que les emplois directs, exclue les emplois liés à la vente de matériels et de services (ça serait bête de montrer que le nucléaire exporte…). Et toujours la même contradiction : Les ENR emploieraient plus… tout en coûtant moins cher ? Bref, les arnaques habituelles.
Bonjour à tous, C’est la première foi que j’interviens sur ce forum mais en lisant certains commentaires je ne peux me retenir. Tout d’abord au sujet des ENR, il est à mon sens nécessaire de connaitre certain chiffre. Tel que la densité de production d’énergie pour les éolienne par exemple (2w/m²). Et ce chiffre ne dépend pas de la taille des éolienne car plus elles sont grande plus il faut les espacer. Je vous renvoi à cette étude () qui même si elle date de 2007 conserve les ordres de grandeurs. De plus pour ceux qui parle du TOUT renouvelable, savez vous que lorsque l’on construit une ferme éolienne ou PV nous sommes obligé de construire en parallèle une central à gaz ou à charbon de puissance équivalente pour compenser les perturbation en terme de fréquence (je ne parle pas des moments où nous n’avons plus de soleil et plus de vents) car l’électricité produite par ce genre d’installation est de très mauvaise qualité… Ensuite pour ce qui des dangers du nucléaire (je répond ici notamment à Etiennesolar). Les réacteurs nucléaires français sont équipés de turbopompe qui permet de refroidir le réacteur même sans électricité. Vous parlez après d’un « système de l’homme mort », si j’ai bien compris vous voulez prendre le cas où presque tout le monde est mort et donc il faudrait que la central soit sécurisé pour ne pas tuer les quelque survirant. Je pense que vous regarder trop de série sur les zombies à mon sens. Et même si cela arrivait soit on arrive à stopper la maladie et dans ce cas le personnel qui était présent sur le site au moment de la contamination s’occupe du refroidissement (en cas de fin du monde je pensent que ils accepteront de faire quelques heures sup…) soit tout le monde est mort et dans ce cas nos centrales ne ferons pu de mal à grand monde. A propos des météorites. Nous avons ici 2 cas de figure. Soit nous avons à faire à une petite météorite qui dans ce cas pour mettre en danger nos réacteur doit tomber pile sur le bâtiment réacteur. Dans ce cas je vous laisse calculer la surface occupé par les bâtiments réacteurs à travers le monde rapporté à la surface de la terre et aux nombre de météorite qui tombe sur terre chaque année pour comprendre que quand on parle de risque on intègre la notion de probabilité (risque = danger/taux d’apparition). Soit il s’agit d’un corps de grande talle et à ce moment la contamination radioactive autour de la centrale sera le dernier de vos soucis… Pour finir les réacteurs nucléaires français sont des REP qui n’ont absolument rien à voir avec les réacteurs Russe et Japonais. Comme dans toute industrie, il est possible qu’un jour un accident arrive sur l’une de nos centrale c’est pour cela qu’il existe des systèmes de sauvegarde pour éviter au maximum les fuites radioactive. Déjà à l’époque de TMI elles avaient été suffisantes. Hors depuis nous avons grandement progressé tant d’un point vous du nombre de système de sauvegarde que de leur qualité et même des procédures à suivre (approche par état). Le fait est que toute les personnes qui disent que cette technologie n’est pas maitrisé sont des personnes qui n’y connaissent pas grands chose en nucléaires et donc pense que nous ne les maitrisons pas. Quel industrie au monde peut ce venté de n’avoir eu que 2 accident en près de 30 ans? J’aimerais également revenir sur les paranos de la théorie du complot qui disent que le loby du nucléaire vous ment, vous cache la vérité et ressorte toujours l’affaire du nuage qui s’est arrêté à la frontière. PERSONNE hormis les écologistes (M. Mamère à été condamné pour diffamation à ce propos) n’a jamais dit que le nuage ne s’était arrêté à la frontière….
¤ L’uranium est une énergie fissile, pas fossile. Mais nous l’importons à 100% depuis la fermeture de la dernière mine d’uranium en 2001. Dans les années 1970 et en partie 1980, on pouvait faire de beaux discours sur l’indépendance de la France en matière d’électricité. C’était en partie vrai. On continue les mêmes discours sur l’énergie primaire, avec l’électricité nucléaire comptée pour trois fois plus (dont deux fois perdue en chaleur) que l’électricité hydraulique, éolienne ou solaire. Et on veut nous faire croire que ce gros paquet d’énergie primaire « uranium » (comme pétrole, gaz …) est du « nucléaire » national. Sans uranium importé, pas de nucléaire « national ».
« Le faible volume potentiel de commandes d’EPR dans le monde limite fortement les perspectives d’économies de série. » La principale source de diminution des coûts vient de la construction de centrales sur un même site. Le premier réacteur coûte cher, il faut faire beaucoup d’études. Si vous en posez un deuxième juste à côté, il est beaucoup moins cher. La production en série de pièces par Areva n’est qu’un facteur secondaire. La question que je me pause est alors la suivante: Vu que Flamanville a nécessité la construction d’une ligne à haute tension spécialement pour elle, notre réseau est-il capable de supporter des centrales qui auraient par exemple 4 réacteurs de 1600MW ? Ceci dit, même avec des EPR à 10 milliards, on ne risque pas de payer plus cher qu’avec les ENR. Je ne lirait pas le papier de GP, pas envie de perdre mon temps.
De par votre commentaire, je pense que vous devez travailler dans le domaine du nucleaire, ce qui explique certainement pourquoi vous defendez cette technologie. Je ne savais pas que des turbopompes fonctionnant sans electricité (à vapeur certainement?) etaient presentes. Neanmoins peuvent elles fonctionner dans tous les cas de figure? Ne peuvent elles etre sujettes à des dysfonctionnenents? Concernant les meteorites effectivement la probabilite qu’elle tombe sur la centrale est faible, par contre on a vu qu’une explosion en altitude pouvait provoquer des degats à grande echelle, donc, quid d’une plus grosse meteorite? Quid de la reaction d’une centrale à des pertubations electo-magnetiques? Vous traitez egalement le cas d’une pandémie mondiale par le dédain, et c’est la que le bas blesse. En effet, je pense que le principal reproche que l’on pourrait apporter au nucleaire, c’est d’etre hermetique à la critique populaire et des « non initiés », c’est pour ca que l’on pourrait parler de « lobby du nucleaire » que plus rien ne le controle, meme pas l’etat et par la, le peuple (voir Fessenheim). La compétence des ingenieurs et techniciens su nucleaire n’est nullement remise en cause par ce constat, mais pour résumer, en connaissant les conséquences d’un accident, et en admettant que le risque zéro n’existe pas, cette technologie est elle réellement admissible?
Si GP veut briller médiatiquement, pq ne pas plutôt jouer la carte de l’intelligence et de l’honneteté en expliquant simplement aux français que sortir du nucléaire implique au préalable la mise en place d’un nv modèle de dvlpt? pcq aussi performantes et compétitives soient-elle, les ENR n’ont absolument pas vocation à remplacer les fossiles et le nucléaire à l’identique. C’est juste une question de bon sens et d’honneteté intellectuelle (ordre de grandeur). La quantité ne fait pas tout surtout lorsque l’on parle d’électricité notamment (fréquence, variation horo-saisonnière, disponibilité, etc…) Dans une économie désormais mondialisée, je veux bien croire que ce discours ne soit pas forcément facile à tenir ni à assumer et qu’il ne correspond pas forcément à ce que certains veulent entendre. Mais ça aurait au moins le mérite d’être honnête, transparent et cohérent…
Votre pari manquait d’ambition. C’était sûr qu’il serait tenu et même pulvérisé. A moins que vous n’ayez glissé sur le zéro à la saisie…;)
Une turbopompe est par définition une pompe qui fonctionne à la vapeur. Sur un réacteur REP en france il existe 2 pompes électriques et 2 turbopompes, le refroidissement pouvant être effectué avec seulement une seule sur les 4 (principe de redondance). De plus en cas de panne de courant sur le réseau, une centrale est capable de s’autoalimentée en courant pour faire fonctionné ses pompes (on appel cela l’ilotage) si cela ne fonctionne pas chaque central possède des groupes diesels (2 par réacteurs bientôt un 3ème placé en hauteur en cas d’inondation bien qu’une vague de 15m au beau milieu de la france est difficile à envisagé). Dans le cas ou ces diesel ne fonctionnerai également pas chaque réacteur est munis de batteries pouvant fournir le courant nécessaire à la sauvegarde du réacteur pendant 4H (dans le but de gagner du temps en attendant des équipes d’intervention), tout ceci en plus des turbopompes. Dans le cas d’une grosse météorite, la catastrophe d’une central nucléaire (je me répète) sera le dernier de vos souci. Pour le nuage électromagnétique tout d’épand de son impotence. Néanmoins même si il fait tomber intégralement le réseau électrique de edf, vu l’épaisseur des mur d’un bâtiment réacteur et surtout l’armature métallique qui le compose je ne vois pas comment il pourrais affecté les système de sauvegarde qui se trouve à l’intérieur du bâtiment réacteur. En ce qui concerne la pandémie, il est vrai que je n’en préoccupe pas car il faudrait que l’on m’explique quel scénario vous envisagé. Soit tout le monde est mort et dans ce cas le nucléaire ne pourra plus tuer, soit il y a des survivant et vus que il y a du personnel 24H/24 en salle des commande ils doivent en faire parti. A moins d’une maladie qui tue très rapidement et avec une période d’incubation très longue. Si vous voyez un autre scénario je serai ravi que vous me l’exposiez pour que je puisse réfléchir à la question. Maintenant la question de Fessenheim. EDF à toujours dit il ils se plieront à la loi. Si l’état décide de fermé Fessenheim alors elle sera fermé. Cependant il est bon de se demander pourquoi on la ferme. La réponse elle est trop vieille est un argument de GP. Tout les composants de Fessenheim ont déjà été changé hormis la cuve et les murs et vus sont âges elle possède un excellent REX (retour d’expérience) qui en fait n’en déplaise à certain une central très sur. Dans le cas contraire l’ASN n’aurai pas autorisé la poursuite de son exploitation.
J’ai gardé quelques résumés intéressants: » quasi 100% ENR s’entend après 2030-2035 » => la question de la disponibilité est centrale, à date pas de solutions miracles, à suivre. « Il n’y aura pas de centrales charbons construites après 2015 en Allemagne » => BDEW propose la liste des centrales programmées, dont bizarrement certaines sont prévues après 2015, il y aura probablement un rééquilibrage avec les centrales gaz suivant le prix du gaz européen, pour le moment les discussions sont au point mort avant les élections allemandes pour savoir quelle position tenir face au soulevement contre le charbon » La sobriété énergétique a-t-elle un coût ? » => Certains ont l’air de faire croire que non ou nie les chiffres. Je maintiens, consultez le site de la DENA (équivalent allemand de l’ADEME) avec un cout prévisible de 1000milliards d’euros. Ce qui n’est pas supportable pour une économie. Pourtant oui la sobriété va avoir un coût, bien évidemment on peut tout faire avec des milliards, en premier lieu sur le bâti » la réduction des GES est prévue dans le scénario GP » => oui en partant sur une politique de sobriété proche de celle que l’on retrouve dans le scénario NégaWatt, mis en porte à faux sur le taux du renouvellement du bâti avec des objectifs supérieurs à la RT2012 pour tout le bâti de fait. » le scénario 100% ENR de GP coute moins cher et crée plus d’emplois » => voilà une équation très intéressante, que des économistes mériteraient d’analyser. Le scénario 100% ENR coute, il vaut mieux l’admettre ça évitera des contre vérités. Bref, je maintiens je ne suis pas un pro nucléaire, mais en attendant mieux je crois à un mix équilibré…Ma vision est ainsi d’aller vers un taux d’ENR plus fort qu’aujourd’hui: je maintiens mon premier post, je préfère des ENR qui cohabitent avec du nucléaire, plutôt que de voir des centrales charbon (ou gaz ?) en lieu et place du nucléaire. L’équilibre du système électrique est un enjeu fondamental d’une économie. Restons pragmatiques, et considérons les émissions GES, la sureté nucléaire, les risques de défaillance production/consommation, pour définir un mix électrique cohérent. La vision plus élargie est à mettre en perspective: Pour ce qui concerne les imports en énergie primaire, qui est constitué très majoritairement de pétrole et gaz en France, quel sera l’impact sur notre balance commerciale dans une vision réaliste des évolutions de la consommation énergétique (je dis bien énergétique et non électrique) ?
j’avoue que sur ce coup-là, j’ai manqué d’ambition au point d’en être presque honteux… C souvent comme ça avec le nucléaire : on annonce un chiffre au départ et à l’arrivée, on s’apercoit qu’il a bcp augmenté! :/ méa culpa
¤ Des éoliennes dans les près, ici et là, ne troublent guère les occupants des lieux. Si l’image ne s’affiche pas, c’est ici : Une éolienne de un MW produit en moyenne française 2,1 GWh par an (taux de charge de 24% contre 75% pour le nucléaire français). Avec 1.000 éoliennes de 3 MW, nous avons 6.300 GWh/an ou 6,3 TWh/an. Ensuite, faites vos calculs. Si les éoliennes doivent être espacées les unes des autres pour bien capter le vent, elles n’occupent pourtant que très peu de surface. Quelques mètres carrés et c’est tout en général. Parfois un chemin d’accès, mais pas toujours. Cela n’empêche pas les prés et les cultures. Ni un lycée technique à Calais.
Attention,l’importation fossile restera pour certains secteurs, autres que la production électrique…l’Allemagne profite déjà du lignite présent sur son territoire, il n’y pas ou peu d’importation. La transition électrique allemande coute 1000 Md€, je ne parle pas de transition énergétique. Peter ALMAIER l’a annoncé en février dernier. Un politique qui se mouille sur un coût montre le pragmatisme allemand. Je souligne que 1000 Milliards sont donc intégrables à une économie pesant grosso-modo la moitié du PIB de la France toute chose étant égale par ailleurs. L’indépendance allemande n’est pas à confondre avec les importations parallèles indispensables à l’économie. Restons factuels svp.
Bien évidemment c’est une moquerie: les 1000Md€ me semblent peu absorbables par l’économie… J’ai retrouvé cet article des échos:
¤ La production moyenne d’un système photovoltaïque est de 1.200 kWh par kWc de puissance à Lyon. Pas pour le panneau seul mais en comptant les pertes du système complet (onduleur, électronique …). C’est 970 kWh/kWc à Lille, 1.030 à Paris, 1.280 à Toulouse et 1.450 à Marseille. C’est aussi entre 950 kWh/kWc (dont Berlin) et 1.050 kWh/kWc en Allemagne du nord au sud. Pour simplifier, prenons un système solaire produisant seulement 1.050 kWh/kWc, soit un taux de charge de 12% (11,8% à Paris – 13,7% à Lyon et 17,1% à Marseille). Un kWc de puissance occupe environ 8 m2 en toiture (huit). Un MWc de solaire PV produira 1.050 MWh/an ou 1,05 GWh/an (pour 8.000 m2 en toiture). Avec 1.000 MWc de photovoltaïque, vous produisez 1,05 TWh/an d’électricité, pour une surface en toiture de 8.000.000 m2 (800 hectares). Les surfaces bâties représentent 850.000 hectares en France (8.500 km2), pour une superficie métropolitaine de 552.000 km2. Les superficies de friches industrielles et agricoles, d’anciennes carrières de sable, de camps militaires déclassés sont aussi très importantes.
Pour compléter le commentaire d’Homer, un réacteur est donc alimenté en électricité par : -Son alternateur principal -Une ligne 400kV -Une ligne alternative, souvent en 225kV, clissée souvent sur un barrage hydraulique (qui peut redémarrer sa production d’électricité sans l’aide de personne en cas de black out), mais qui peut être connectée par le RTE à tout autre groupe de production. – 2 groupes électrogènes par réacteur, et un supplémentaire par site (sachant qu’un seul suffit à garder un réacteur en position sûre) – Suivant les paliers : un turboalternateur, qui alimente le contrôle commande, quelques pompes et l’éclairage en salle de commande au cas où tout le reste serait défaillant. Ce turboalternateur est alimenté en vapeur grâce à la chaleur résiduelle du coeur, et permet l’alimentation du contrôle commande (disposant grâce à des batteries d’une certaine autonomie) de la (les) turbopompe(s) (tournant elle aussi grâce à la chaleur résiduelle du coeur) qui refroidit le réacteur. Et en cas de défaillance de cet ultime turboalternateur, des modifications sont en cours de déploiement sur le parc pour que les tranches puissent être réalimentées en électricité, eau et air comprimé avec du matériel mobile transporté par camion tout terrain, par barge ou par hélicoptère par la FARN (Force d’Action Rapide Nucléaire). Et d’ici quelques années, de nouveaux groupes électrogènes vont être installés sur chaque site dans un bunker, ainsi que des puits d’eau dans la nappe phréatique permettant d’évacuer la chaleur résiduelle d’un coeur, en complément des systèmes déjà existants et de leurs réserves d’eau associées. C’est entre autres à ça qu’on va consacrer les 8 à 10 milliards d’euros pour le post-fukushima. « La compétence des ingenieurs et techniciens su nucleaire n’est nullement remise en cause par ce constat, mais pour résumer, en connaissant les conséquences d’un accident, et en admettant que le risque zéro n’existe pas, cette technologie est elle réellement admissible? » A vous de juger : Combien de gens meurent par an en France et en moyenne à cause du nucléaire ? Maintenant comparez ce chiffre avec celui pour le tabac, l’automobile, le charbon, les feux de cheminée, les produits et appareils ménagers, l’alcool, les médicaments, le gaz naturel, les jouets en plastique, l’agroalimentaire, le BTP, etc. Si l’industrie nucléaire est moins nocives que toutes ces choses qui constituent notre quotidien, alors oui, on peut juger cette technologie acceptable, bien que pas sans dangers.
C souvent comme ça avec le nucléaire : on annonce un chiffre au départ et à l’arrivée, on s’apercoit qu’il a bcp augmenté! :/ Très bon gp; tout en finesse. Bravo
Si on donne aux technologies renouvelables les mêmes moyens qu’on s’est donné pour rendre le nuk relativement fiable … on aura aucun problème pour franchir toutes les apparentes impossibilités (intermitence, densité énergétique, stockage… ), ou alors, c’est que le nucléaire est bien moins fiable qu’on veut bien nous le dire ! Une fois cette étape franchie, une véritable autoroute énergétique s’ouvrira à nous, … , dans le cas contraire, dans 20 ou 30 ans, nous irons frapper à la porte de ceux qui auront osés créer cette ouverture … A nous de choisir
Merci d’avoir apporté des arguments techniques à votre propos. Il est rassurant de voir que le système de refroidissement semble beaucoup plus sécurisé que dans d’autre pays. Néanmoins, et au risque de me faire traiter de parano, je pense qu’il existe quand même une infime probabilité pour qu’un évènement que personne n’aurait pu imaginer puisse provoquer un accident. Nous n’avons d’ailleurs pas abordé le facteur humain, qui a été mis en avant à chaque accident majeur dans le nucléaire. Or un accident nucléaire c’est potentiellement des millions de mort, et des zones inhabitables pour des siècles, dans un cas extrême cela pourrait même rendre notre planète inhabitable, le jeu en vaut il vraiment la chandelle? Nous n’avons également pas abordé le problème du combustible que l’on doit importer, et qui nous rend dépendant au même titre que les énergies fossiles. Nous pourrions également parler de l’extraction de ce combustible, hautement polluante pour les populations locales. Tout cela additionné : Capital risque (peut on seulement le chiffrer) + Sécurisation + rénovation du parc existant + Extraction et importation du combustible + Stockage des déchets, fait que le bilan n’est pas reluisant pour le nucléaire. C’est pour cela que j’en suis venu à la conclusion que l’avenir n’est plus dans cette filière, et que tous les acteurs du secteur devraient s’engager pleinement dans l’accompagnement de la transition énergétique. Concernant la fermeture de Fessenheim, je pense que le choix a été fait par rapport au fait que c’est la plus ancienne centrale en service. Vous dites qu’elle est sure? Alors merci de nous indiquer la plus dangereuse à votre sens pour que l’on puisse la fermer en priorité? La fermeture d’un site n’est jamais bien vécue par les salariés, ce que je comprend parfaitement, mais je ne pense pas que les salariés d’EDF perdront leur travail, car il faudra demanteler ces centrales ce qui demandera un effort titanesque, de plus ils seront reclassés dans de nouvelles unités de production. Que penser alors des centaines de milliers d’ouvriers qui ont perdus leur emploi et vu fermer leurs usines à cause des délocalisations?
Bien au contraire, les énergies renouvelables et l’énergie nucléaire sont tout à fait compatibles car les centrales nucléaire enfin amorties qui dégagent 200 million d’euros par tranche de bénéfice par an représentent la manne financière seule capable de financer la recherche et développement des nouveau moyens de production, stockage, transport et distribution. La seule priorité est de décarbonner notre énergie.
« Si on donne aux technologies renouvelables les mêmes moyens qu’on s’est donné pour rendre le nuk relativement fiable … on aura aucun problème pour franchir toutes les apparentes impossibilités (intermitence, densité énergétique, stockage… ), ou alors, c’est que le nucléaire est bien moins fiable qu’on veut bien nous le dire ! » En êtes vous bien sûr ? Le programme nucléaire français, c’est 230G€ d’investissements au total, dont 55G€ pour la recherche, 6G€ pour les réacteurs de première génération et 12G€ pour superphénix. Etes vous sûr d’arriver à quelque chose de si significatif que ça avec mettons 100 milliards d’euros ? Non parce que c’est à peu près ce que les allemands ont déjà mis sur la table, avec les faibles résultats qu’on connait.
Bonjour, on entre en écologie comme on entre en religion: par foi et conviction, pas par logique et raisonnement. Inutile d’essayer de raisonner aujourdhui avec des gens comme Greepeace, qui sont aveuglés par le sectarisme, l’intransigeance et l’intolérance.. Dommage car certaines des causes défendues sont parfaitement valables. Ces pseudos factures reposent sur des suppositions aussi peu crédibles que le scénario » Négawatt » Quelques chiffres : la France est responsable d’environ 1% du CO2 rejeté dans l’atmosphère(chine et USA chacun 20%), dans le 1% francais la part de la production d’électricité est de moins de 10%, soit « peanut ». Misons sur la sobriété et l’éfficacité, la biomasse, la géothermie, la filière bois, la culture d’algues, le solaire thermique, … qui génèrent des emplois durables. Le développement durable repose sur trois piliers : la viabilité économique, le consensus social, le respect environnemental
Pour manifester contre ils sont là, pour manifester « à faveur de » il n’y a plus personne. Leur excuse? On ne soutient pas les projets privés!!! Et pourtant, quand on lit leur article sur la recherche en fusion, il s’agit bien d’un projet « preque privé », réservé à un tout petit groupe de chercheurs qui va éventuellement donner un résultat dans une cinquantaine d’années à coups de milliards d’Euros. Chirac avait signé pour 10 milliards… Et quand un pays entreprend une recherche bien plus efficace et moins onéreuse, qui pourra nous fournir de l’électricité à gogo et en plus à bon marché et sans problèmes de distributions (lignes à haute tension=déforestation, surtout en Amazonie!), on se garde bien d’en parler. Quelqu’un pourra me dire pourquoi?
Je pense effectivement que si l’on mettait les moyens nécessaires on pourrait arriver a quelque chose de significatif. Savez vous que dans la nature la photosynthése aligne des rendements de 95%, la ou les meilleures cellules photovoltaiques arrivent péniblement à 40%, je pense qu’il y a une bonne marge de progression. Il existe dans la photosynthése des mécanismes quantiques encore mals compris, cela ne vaudrait il pas le coup de mettre toute notre énergie à les comprendre plutot que d’investir dans une technologie inventée dans les années 40? Dans le cout du programme nucléaire Francais vous oubliez certainement d’integrer le cout des recherches menées pendant et aprés la seconde guerre mondiale, je ne pense pas que nos chercheurs soient repartis de zéro. De plus les 100 milliards d’euros mis sur la table par les allemands correpondent à quoi? la rénovation de leur réseau électrique? Combien la mise en place du notre cela à t’il couté en son temps? Au moins les Allemands se sont ils tournés vers l’avenir, au contraire de la France enfoncée dans l’immobilisme…
A Freds. Première vache sacrée : les millions de morts et l’accident planétaire « Or un accident nucléaire c’est potentiellement des millions de mort, et des zones inhabitables pour des siècles, dans un cas extrême cela pourrait même rendre notre planète inhabitable, le jeu en vaut il vraiment la chandelle? » Ils sont où les millions de morts consécutifs à un accident d’un réacteur nucléaire électrogène ? Deuxième vache sacrée : l’énorme dépendance énergétique « Nous n’avons également pas abordé le problème du combustible que l’on doit importer, et qui nous rend dépendant au même titre que les énergies fossiles. Nous pourrions également parler de l’extraction de ce combustible, hautement polluante pour les populations locales. » Tout parallèle avec les fossiles démontre une parfaite méconnaissance du problème ou une volonté manifeste de désinformer. L’uranium que nous importons ne vient que d’une seule source : Mais le fait majeur est qu’il donne une indépendance économique considérable car globalement sur la facture énergétique nous importons 100 fois moins d’uranium (en valeur) que de fossile alors qu’il sert à produire 75 à 80% de l’électricité soit presque 20% de l’énergie finale consommée. Et cerise sur le gateau, quand le combustible est usé par 4 ans de séjour dans un réacteur nucléaire, il en reste encore 95% d’utilisable par retraitement. En plus l’enrichissement nous procure des « déchets » parfaitement utilisables comme combustible dans les réacteurs de 4ième génération. Le stock français actuel nous assurant environ 5 000 ans d’électricité… sans importation ! Rappelons que l’urgence pour la France est desserrer l’étau de la facture énergétique qui atteint presque 70 milliards d’euros (largement à cause du pétrole et du gaz) soit l’équivalent du déficit annuel.
J’aimerais revenir sur 2points. Tout d’abord sur les accidents, vous avez pus voir les nombreux dispositifs permettant d’éviter la perte de refroidissement du cœur. Bien évidement en matière de probabilité peu importe le nombre de redondance et de barrière que l’on va mettre nous ne sommes jamais à l’abri d’un accident. C’est pour cela qu’il existe des barrières de confinement (aux nombre de 3 sur nos réacteurs). Nous avons pu voir lors de l’accident de TIM que le curium étant resté dans la cuve et qu’il n’y avait eu quasiment aucun rejet. De plus nos centrales sont équipées de recombineurs à hydrogène pour éviter les explosions qui se sont produit à Fukushima. Les bâtiments réacteur sont également muni de filtres à sable (procédure U5) afin éviter l’explosion du bâtiment qui serait du à une monté en pression. Cette liste est évidement loin d’être exhaustive, si vous le souhaite je serai ravi de vous trouver les liens vous redirigent vers l’ensemble des procédures de sauvegarde de nos centrale. Ensuite en ce qui concerne les conséquences d’un accident : TMI 0 mort, Fukushima à l’heure actuelle il n’y a pas eu de victime bien que l’on peut s’attendre dans les années à venir à certain nombre mort notamment chez les employés de la central qui on reçue une dose significative. Pour l’accident de Tchernobyl il est vrai que il y a eu des milliers voir des dizaines de milliers de mort cependant il fau faire attention à certaine informations qui sont donnée. Notamment dans le cas de certain activiste qui annonce des centaines de milliers de mort en parlant également des enfants victimes de malformation à leur naissance. Il faut savoir que dans la plus part des cas, ces malformations ont été observées dans des petits villages isolés où la moyenne de la consommation de vodka était de 4 litres par personne et par jour, je ne dit pas que il ne c’est rien passé à Tchernobyl ne déformé pas mes propos il y a eu de très nombreux mort et c’est fortement regrettable cependant à l’époque cette crise à été très mal géré et on a mis beaucoup de temps avant de savoir que il y avait eu un accident (très peut de communication). Malgré cet accident et en prenant en compte tout les mort du nucléaire civil depuis le début de l’extraction de l’uranium, le nucléaire à fait moins de mort depuis le début de son histoire que le charbon en une seule année d’exploitation. Pour ma part je considère donc que le risque est acceptable. De plus il est faut de dire que l’on pourrait rendre notre planète inhabitable, dans un REP 900 il y a 72.5 tonne d’uranium, sur Terre nous avons 1 340 * 10^12 L d’eau de mer. Donc même si l’on relâche l’intégralité de notre réacteur dans la mer cela ne fait toujours que 5.4*10^-5 µg/L hors la concentration d’uranium présent naturellement dans l’eau est de 3.3µg soit 10 000 foi plus. Vous m’avez ensuite demandé quelle était à mon avis la centrale la plus dangereuse. En matière de nucléaire il fau savoir que le plus important est le REX (retour d’expérience) car cela nous permet de savoir comment la centrale se comporte. Fessenheim étant la plus veille elle dispose du meilleur REX de notre parc. Cela peu paraitre paradoxale mais les centrale que l’on peut considérer comme les moins sur sont les dernière construite car leur REX est plus jeune après cela est à mettre en regard avec les améliorations qui leur ont été porté et qui peuvent compenser ce REX plus jeune
« Dans le cout du programme nucléaire Francais vous oubliez certainement d’integrer le cout des recherches menées pendant et aprés la seconde guerre mondiale, je ne pense pas que nos chercheurs soient repartis de zéro. » Il s’agit du chiffre de la Cours des Comptes. Je ne sais donc pas s’ils ont remontés jusqu’au 19ème siècle pour inclure les frais de recherche de Pierre et Marie CURIE (qui ne devaient pas être faramineux), mais en tout cas on peut prendre leur chiffre comme une référence. « De plus les 100 milliards d’euros mis sur la table par les allemands correpondent à quoi? la rénovation de leur réseau électrique? Combien la mise en place du notre cela à t’il couté en son temps? » Non, il s’agit de leurs investissements dans le solaire et l’éolien. Qui aujourd’hui représentent de l’ordre de 20% de leur mix électrique. Pas plus. « Au moins les Allemands se sont ils tournés vers l’avenir, au contraire de la France enfoncée dans l’immobilisme… » Vous appellez ça l' »avenir », peut être que dans dix ans on appellera ça « l’impasse à 1000 milliards d’euros dans laquelle les allemands se sont fourvoyés ». Encore une fois, les ENR coûtent des sommes astronomiques pour des résultats actuellement bien maigres. Tandis que nous, cela fait bien longtemps qu’on a transformé notre système électrique en un des moins carbonnés de l’OCDE.
¤ L’EPR tête de série devrait être à 8,5 milliarsd d’euros. C’est celui de Olkiluoto en Finlande, commencé en août 2005 et qui sera peut-être terminé fin 2015 (10 ans). Le second EPR de la série, à 8,5 Md€ pour l’instant, c’est celui de Flamanville, commencé en décembre 2007 et qui devrait être terminé en décembre 2016 (9 ans). Le troisième EPR serait, peut-être, l’un des deux de Hinkley Point, Angleterre, à 8,4 Md€ (7 md £ pièce, taux de change moyen 1£=1,20€). Pour l’instant, le coût de série ne diminue pas. Mais en supposant 25% de moins, cela ferait encore 6,4 Md€ pièce.
¤ Nouvel essai
On l’a déjà dit plusieurs fois, mais vous faites mine de ne pas entendre : L’EPR finlandais, celui de Flamanville et les EPR chinois sont tous des têtes de séries puisqu’ils ont été construits à peu près en même temps. Vous allez comme d’habitude me répondre que l’EPR finlandais a été démarré 2 ans avant FLA3 : Super, on aura pu en tirer du retour d’expérience sur le terrassement et la construction des fondations… La baisse des coûts par série est détaillée, comme je l’ai déjà dit, p115 du rapport du Sénat sur les coûts de l’électricité : +7% entre les réacteurs suivants et le premier pour le palier CP0, -9% pour le palier CPY, -20% pour le P4, -22% pour le P’4 et -24% pour le N4.
La question des « sunk costs » fait peut-être plus de sens sous l’angle de « sans ces coût, aurions nous quand même pu déployer la solution qui est en place aujourd’hui ? » et/ou « sans programme nucléaire, aurions-nous quand même dépensé cet argent ? ». Et vu qu’en 1970, on a choisi de racheter la solution Westinghouse, tout l’argent dépensé avant dans la R&D des autres filières est donc un « sunk cost », ça ne nous a directement rien apporté pour construire Fessenheim avec les schéma de construction, les « blue print » entièrement apportés par Westinghouse. Les améliorations des palliers suivant ont été elle financées par EDF et Areva. Par si on avait pas de nucléaire, en France, est-ce qu’on aurait aucun professeur compétent dans le domaine, aucun filière universitaire liée aux technologie concernées, etc ? Ce qui intéressant, c’est que sur la majorité des technologies liées aux renouvelables, bien sûr que nous avons les connaissances universitaires et de R&D nécessaires, et même au meilleur niveau mondial pour presque tout (sauf peut-être le solaire photovoltaique), la démonstration en est que les industriels français ont pu construire des solutions qui rivalisent avec celles des Allemands en quelques années. Alors que bon, si on posait la question de la rentabilité de cet effort de R&D par rapport à l’argent et l’énergie produite, le bilan financier serait très mauvais. Mais pour un pays n’investir dans la R&D et la connaissance scientifique qu’à condition que la filière concernée vienne ensuite lui rembourser rubis sur l’ongle 100% de la facture, serait complètement suicidaire Le fait de pouvoir se poser la question, d’être prêt à affirmer que la France aurait dû ne former personne dans le domaine nucléaire, n’y avair aucune recherche, aucune connaissance, est révélateur d’un état d’esprit anti connaissance scientifique au delà de l’anti-nucléaire.
@08:51:02 : Il est intéressant de noter que sur 2012, l’éolien et le solaire allemand ça n’est que 12% du mix. Les 20% c’est en ajoutant le reste, principalement la biomasse et l’incinération, on y retrouve donc les pellets importés directement des etats-unis, et les déchets importés du reste de l’Europe. En réalité, ça n’est absolument pas soutenable puisque dépendant de l’importation. @10:45:09 : L’EPR chinois n’est plus une tête de série, et les gains sont très importants. Areva a annoncé des gains de temps entre 30 et 40% sur le temps de soudure, la construction des générateurs de vapeur (en France, ça n’est donc pas juste une question de travail chinois) Comme le temps est de l’argent sur un chantier de ce genre, c’est presque autant de gagner financièrement. La conclusion est que lgiquement l’EPR de Hinckley devrait couter beaucoup moins cher. Ceci dit il doit y avoir des clauses pour faire travailler les ouvriers et peut-être l’industrie locale qui ne sont pas au point sur un chantier de ce type, donc une source de risque pas négligeable qui justifie qu’EDF ne peut pas prendre de risque.
allez, encore un p’tit effort et la barre des 75 posts avant ce soir est jouable! 😮 pas sûr que ca contribue à faire décroitre les besoins en électricité tous ces claviers qui s’agitent et ces données qui se stockent mais bon… Pas sûr non plus que ça fasse avancer la cause de TE dans la mesure où la VRAIE priorité de la TE, C de sortir du tout pétrole dans le transport. Pas de savoir si le nuk doit peser demain pour 50% ou moins dans la prod. délectricité… De toute façon, les centrales sont là. Les Mds ont déjà été investis en grande partie et, faut-il le rappeler, ON NE SORT PAS DU NUK COMME ON SORT DU CHARBON OU DU GAZ. C’est sans doute très désagrable à lire ou à entendre j’en conviens, mais une fois de plus, C la réalité. Sauf à accepter du jour au lendemain de revenir à la bougie et au cheval (non connecté le cheval). Parlez-en aux japonais, ils ont beau avoir vécu ce qu’ils ont vécu (et ce qu’ils vivent encore…), la plupart continuent à vivre comme avant ou presque, connectés 24/24, roulent en voiture (hybride), un smartphone dans la poche et attendent impatiemment leur prochaine (courtes) vacances pour partir en voyage à plusieurs centaines de km de chez eux (voire un peu plus pour ceux qui résident à coté de la zone contaminée…). De fait, le gvt a pris la décision de remettre en route les centrales. Pcq’ils n’ont pas vraiment le choix pour l’instant sauf à continuer à importer du gaz comme des malades avec le risque de faire bondir l’endettement du pays à 300% du PIB dans les 5 ans à venir. C triste mais C ainsi. Ou alors on acte collectivement l’urgence à changer de modèle et on prend les décisions qui s’imposent immédiatement. Mais ça malheureusement, pour l’instant on ne voit pas grd chose aller dans ce sens à part du coté des citoyens éclairés… les adeptes du « faire mieux avec moins », de la consommation collaborative, de la sobriété, etc…
Ok avec vous l’enjeux premier reste le pétrole dans nos bagnoles; mais ici c’est un forum très énergie électrique 🙂 la mobilité n’est pas le premier sujet (compétence) des intervenant malheureusement (moi le premier). Sortir du nucléaire en France c’est très complexe, long et couteux si on veut en plus éviter les fossiles. Par contre c’est plus facile pour la plupart des autres pays européens ou même le Japon et les USA qui sont bien moins dépendants. Mais même pour eux ça reste cher complexe et long. Encore que, grace aux allemand c’est beaucoup moins cher. Tiens juste une comparaison, si nous avions les 35GW de PV allemands et les 32GW éoliens allemands que produirions nous? 42TWh de PV et 78TWh d’éolien, soit 120TWh (30TWh de plus que les allemands qui ont des productibles médiocres). ça ferait 24.5% de notre consommation électrique (contre 14.5% chez les Allemands qui consomment 100TWh de plus que nous – ils sont plus nombreux, le pays est en moyenne plus froid, plus industrialisé et moins ensoleillé). Au total avec nos 12% d’hydro et nos 1.5% de divers ENR (biomasse-déchets-marémoteur-géothermie élec) nous serions à 37% d’ENR, largement devant les allemands pour bien moins cher. Et donc avec bien plus de marges de manoeuvres pour gérer ces quantités importantes d’ENR, d’autant plus que nous disposons de beaucoup d’hydro modulable et de capacités de pointe abondantes grace à notre problème hivernal (chauffage électriqu).
Ce que je n’aime pas trop dans le discours « on ne sort pas du nuke facilement », c’est qu’il laisse entendre qu’il y aurait quelquechose de spécifique dedans qui fait que l’on est, une fois le choix fait, plus coincé qu’avec une autre technologie. Mais quand un pays a choisi le charbon, il a exactement le même type de dépense à réaliser s’il veut en sortir, au minimum d’énormes investissement pour changer toutes les centrales. Et le même problème que les alternatives seront probablement plus chères et donc le nouveau mix un gros poids sur l’économie. Et ça n’est pas la faute du nucléaire si les japonais découvrent que les quantitées massives de GNL qu’ils importent maintenant leur coûtent une fortune, car à eux seuls ils ont fait bondir les cours du marché mondial. Et ça n’est pas la faute du nucléaire si le coût des EnR qu’ils installent maintenant reste très élevé (ils ont autorisé à peu près 6,7 GW à environ 30c/kWh, ça va représenter une grosse somme à récupérer même si leurs tarifs finaux sont élevés), au contraire en commençant plus tard, ils avaient plus de chance de profiter des réductions de coût. Je ne vois aucun pays qui a un plan réaliste pour sortir du nucléaire mis à part construire le nombre de centrales charbon nécessaire, dans la mesure où il y a assez de charbon. L’Inde est en train de se lancer dedans parcequ’elle manque cruellement de ressource fossiles, avec pour les centrales gaz des coupures régulières d’alimentation, et pour celles charbon des livraisons que le fournisseur remplit de cailloux pour baisser les coûts.
Désolé je ne répondais pas réellement à votre message en fait, plutôt d’une manière plus générale, en oubliant le fait que c’est de l’argent déjà dépensé qui ne reviendra pas, à la question de fond sur l’argument pour attribuer ces coûts à la filière nucléaire actuelle française. Ceci dit comprendre les « sunk cost » est très important, c’est eux qui expliquent pourquoi les Allemands utilisent autant de charbon actuellement, et c’est le cas y compris dans une configurations où sur le papier la centrale peut avoir un LCOE supérieur à celui du gas. Le LCOE c’est important pour prendre la décision d’investir ou non dans une centrale, mais une fois construite, le coût de construction est un « sunk cost » et l’utiliser ou non dépend juste du prix marginal du charbon face au gas, qui est à peu prêt toujours inférieur. Il semble que même certains très gros investisseurs professionnels du secteur n’ont pas bien réalisé cela quand ils ont décidé il y a quelques années de construire des CCG.
L’étude en question ne disposait de loin pas d’autant de données que celles fournies par EDF aux auditeurs de la cour des comptes. Les auteurs aussi sérieux qu’ils soient n’avaient pas la possibilité de sonner chez EDF et de donner l’ordre de leur remettre toute la documentation comptable nécessaire. Du coup, une nouvelle étude plus récente existe prenant en compte les données du rapport CC et montrant par contre l’économie de coûts pour le même modèle : Quand au coût de série estimé de 1,5 Md, j’en doute très fort, tout le monde avait bien dit pour la Finlande qu’Areva savait être en train de prendre un très gros risque de surcout (même s’il n’imaginaient pas un tel coût final), mais avait décidé de le faire quand même pour l’expérience. Si on avait estimé le prix de série à 1,5 Md les coûts de l’électricité estimés auraient été presque rien.
Merci à Jmdesp d’avoir répondu pour moi : Il est bien évident que les réacteurs, d’une génération sur l’autre, coûtent plus chers. Cela est du d’une part à l’inflation, et d’autre part à l’augmentation des spécifications. Mais ça n’est pas ce qui nous intéresse ici. Ici, on cherche à estimer le coût de l’EPR « série ». Et si on prend les chiffres du sénat, on peut anticiper un EPR autour des 6 milliards d’euros. A-t-il un marché ? Bah écoutez nous en avons déjà exporté trois, soit de l’ordre de 20 milliards d’euros de business, et nous sommes partis pour en vendre (si tout va bien) de 2 à 8 autres au Royaume Unis. C’est déjà plus que n’importe quel autre modèle de réacteur que nous ayons conçu jusqu’à présent. « Rappelons que la décision de construire un EPR s’est prise sur un cout de pilote de 3 milliards d’euros et un cout de série de 1,5 milliards… On en est loin… » Et les anglais, vous croyez que c’est sur ce chiffre qu’ils se sont basés ?
¤ Lors du débat public au sujet de l’EPR, la DGEMP annonçait un coût de 1,6 milliard d’euros pièce dans le cadre d’une série de dix (pas loin du 1,5 Md€ cité plus haut)/ « Lorsque l’électricien finlandais TVO achète un EPR « clé en main et à coût fixe » à AREVA, la facture est de 3 milliards d’euros. Lorsque EDF parle de « son » EPR, on a les chiffres de 3 milliards en 2003 puis 2,8 milliards « dans l’hypothèse d’une série de 10 et hors intérêts intercalaires » en 2004. La DGEMP parle elle de 1,6 milliards d’euros dans le cadre d’une série de 10 en se basant sur les données fournies par les industriels, affichant sans aucune explication une baisse de 22 % par rapport aux évaluations faites en 2000 elles aussi en fonction des données fournies par les industriels, etc. On le voit, il est extrêmement difficile de connaître le coût direct d’un EPR. EDF nous annonce 2,8 milliards pour celui de Flamanville. Soit. »
là où je ne suis pas tout à fait d’accord avec vous, c’est sur le 120 TWh. Vous savez comme moi que la complexité avec l’électricité, C l’équilibre permanent offre vs demande. De fait, raisonner en productible annuel seul ne suffit pas à démontrer quoi que ce soit. Sur les 120 TWh potentiel en question, probable en effet qu’une grande partie serait absorbable à la place du nuk ou de l’hydro. Mais pas la totalité malheureusement. D’où l’impérative nécessité d’avancer sur la question du stockage. P.S : déjà actuellement l’allemagne exporte très couramment qlq heures durant ses surplus solaire et/ou éolien chez ses voisins. Au total sur l’année, c’est loin d’être négligeable. Tant qu’ils sont les seuls à le faire, ça fonctionne. Dans qlq années en revanche…
et comme ils sont à bout d’arguments – 40 ans de campagne anti-nuc sans résultat, ça doit effectivement être démoralisant pour eux – alors ils vont dans les plus grands mensonges possibles et ça bêtement: suffite de surfer sur Internet pour y voir que le nuc ne coûte que 50€ le MWh tout compris, alors que PV et éolien maritimes sont toujours au delà de 220€… Allez, continuez à nous faire rire surtout quand votre prose est en train de se désintégrer sur quelques réalités: Coût excessifs, énergie marginalisée par son intermittence, vos chefs historiques ayant retourné leur veste…; Nuclèaire approuvé par 59% des français, peuple pas idiots qui sait résister aux délires médiatiques, 68 centrales en construction dans le monde…
Oui effectivement, à ces niveaux de production il faut faire tourner les STEP 3 à 4 fois par jour (ce qu’elles sont capables de faire), déveloper le micro-stockage, les interconnexions et sans dout faire un peu de curtailment. Nous avons 13,5GW de capacité hydro modulable contre moins de la moitié en Allemagne. Nous sommes aussi une plaque tournante électrique en Europe avec beaucoup de pays frontaliers et autant de possibilités d’échanges. Les Allemands sont entourés de petits pays, et nous français sommes leur seul gros débouché avec l’Italie, mais nous sommes en surplus presque toute l’année. N’oubliez pas que nous avons fonctionné près de 15ans nous français avec d’énormes surplus exportés à tous nos voisins. Nous pouvons théoriquement exporter jusqu’à 15GW (plus 2GW bientôt opérationnels avec l’Espagne) là ou les allemands sont à 14GW. Et aujourd’hui nous viendrions dire aux Allemands que leurs surplus sont inacceptables là ou les notres l’étaient? Non, ce qui est innacceptable c’est pour EDF, qui n’arrive plus à vendre au prix de revient ses énormes surplus nucléaires la nuit, les week-end et même en journée de mars à octobre. Qui a sur-construit? Qui a laissé filer son parc de chauffage électrique? Qui n’a pris que des mesures syboliques dans l’isolation de ses logements jusqu’en 2012? Qui a artificiellement contraint ses prix de l’électricité rendant cette énergie gaspillable? Qui donne des leçons à nos voisins européens et a 120 000 bénéficaires d’un tarif spécial qui fait qu’ils consomment en moyenne 4 fois plus qu’un foyer normal et impliquent à eux seuls plus de la moitié d’un réacteur nucléaire? Ok j’arrête, je dérape 😉
¤ L’EPR d’Olkiluoto ayant été vendu à prix fixe pour trois milliards d’euros, avec garantie de la COFACE si le coût de construction était supérieur. La COFACE, c’est ce qui garanti que le client (à l’export) ne paiera pas un sous de plus, quels que soient les aléas. Mais la COFACE, cela veut dire que c’est l’Etat qui paie la différence en cas de surcoût. C’est à dire nous. Donc pas de bénéfice à l’export avec la Finlande et pas plus avec les chinois en 2007. Avec l’Inde, dans les discussions en cours (2013), ce serait deux EPR pour 5,4 Md€ (2,7 Md€ pièce). Pour vendre des Rafales, il fallait tout simplement diviser le prix par 3 ou 4. Pourtant, le patron de la boîte avait ses entrées au gouvernement entre 2002 et 2012.
Parfois ce serait bien d’avoir ce type d’infos : Philippe de Ladoucette président de la Commission de régulation de l’énergie Par Les Echos | 27/06 | 06:00 La hausse des tarifs d’EDF : « Nous constatons l’évolution des coûts commerciaux et de production d’EDF. Les tarifs doivent couvrir les coûts. Il est nécessaire d’augmenter de 9,6 % les tarifs bleus (qui s’appliquent aux clients résidentiels), sans compter le rattrapage nécessaire sur le manque à gagner de 2012. Une hausse du prix de l’électricité de 5 % ne suffira pas. » Les énergies renouvelables : « La hausse en question n’a rien à voir avec les énergies renouvelables, qui sont couvertes par la contribution au service public de l’électricité (CSPE). Mais, sur une plus longue période, on peut s’attendre à ce qu’elles alourdissent cette CSPE. Nous maintenons notre estimation. Au total, les tarifs bleus devraient augmenter de 30 % d’ici à 2017 : 10 % pour la CSPE, 10 % pour la production, 10 % pour l’acheminement. » Le prix négatif de l’électricité : « Ce n’est pas dû uniquement aux énergies renouvelables, mais aussi au prix très bas du charbon, lié à l’exploitation du gaz de schiste aux Etats-Unis et à la baisse de consommation liée à la crise. Il y a un surplus de production, qui doit être écoulé sur les réseaux. Cela pose un problème d’équilibre : on ne peut pas faire fonctionner des centrales qui ne seraient pas rentables. » Le prix du gaz : « Nous sommes favorables à l’intégration de plus de prix spots dans la formule de calcul des tarifs gaziers, mais avec précaution, pour ne pas avoir un coût en revers, selon l’évolution du marché. »
« L’EPR d’Olkiluoto ayant été vendu à prix fixe pour trois milliards d’euros, avec garantie de la COFACE si le coût de construction était supérieur. La COFACE, c’est ce qui garanti que le client (à l’export) ne paiera pas un sous de plus, quels que soient les aléas. Mais la COFACE, cela veut dire que c’est l’Etat qui paie la différence en cas de surcoût. C’est à dire nous. » La question a déjà été posée par Marie-Christine BLANDIN (député écolo) au ministère de l’industrie : La réponse : « Une aide a été accordée au groupe par la Compagnie française d’assurance pour le commerce extérieur (Coface) dans le cadre d’une couverture en assurance-crédit pour garantir des prêts sur les opérations à l’exportation. Ce type d’aide a été conçu pour soutenir les entreprises françaises, quel que soit le pays destinataire. Par ailleurs, ce ne sont pas les risques de fabrication qui seraient couverts pour le contrat finlandais, mais les risques commerciaux ou politiques. Les aides accordées par la Coface sont par ailleurs mentionnées et décrites sur le site internet de l’organisme (www.coface.fr). »
Par ailleurs, précisons que les garanties de la COFACE se font sous la forme d’assurances. Autrement dit, Areva paye l’Etat français pour assurer cette garantie.
En l’occurence ce sont les hauts fonctionnaires qui avaient sorti ces chiffres en contradiction avec ceux des industriels. Et les 2,8 Md d’EDF c’est sur la base des coût des matériaux 2003, c’est sans aucun intérêt intercalaire, rien qu’une remise à jour basée uniquement là dessus augmenterait nettement le prix. Au fait, le « strike price » officiel pour l’éolien offshore UK vient de sortir, c’est £155/MWh, soit 180€ pour les contrats signés en 2014, délivrables en 2019 donc. Il est prévu de baisser à $135 / 160€ pour 2018, pour ce qui donc sera construit en 2023 : Et ce prix là on annonce que c’est le minimum pour que l’industrie livre, sans lui accorder le moindre centime de bénéfice indu. Je pense qu’EDF peut sortir le champagne car l’obstacle prix à la signature d’Hinkley est maintenant levé.
Une fois encore on passe sous silence les possibilités des futurs réacteurs au thorium.Certes il faut les mettre au point mais c’est vrai pour toute technique nouvelle. Il y a peu encore, parler d’hydroliennes prêtait aux sarcasmes. A propos de l’espace qu’exigerait un programme éolien , le calcul ne doit pas porter sur les 550 000 KM2 de notre territoire mais pour imaginer l’impact sur les sites il faut déduire toutes les zones impossibles : lacs, villes ,routes, etc On arrive alors à une incidence paysagère destructrice de nos paysages.
A propos du thorium, ça semble bouger du côté des norvégiens :
¤ Cela fait déjà belle lurette que l’on s’intéresse au thorium. Sans résultats probants. Déjà, entre 1950 et 1970, plusieurs réacteurs expérimentaux ont été construits. Et abandonnés. Sans intérêt économique. … et pour l’incidence paysagère …
¤ Avec un coût de construction multiplié par 2,83 (8,5/3) entre les prévisions initiales d’EDF et décembre 2012, le coût de l’électricité de l’EPR de Flamanville devient 121,8 €/MWh (43×2,83) et celui pour une série de dix devient 99,2 €/MWh. « Le projet Flamanville 3, en intégrant la totalité des coûts de développement de la série, est estimé à environ 3 milliards d’euros. » « La tête de série EPR est compétitive face au cycle combiné à gaz. Son coût de revient (incluant les coûts de construction, les intérêts intercalaires, les frais de déconstruction, les coûts d’exploitation et de maintenance, la fiscalité, les coûts de combustible y compris les charges relatives à l’aval du cycle) est de 43 €/MWh. » « Selon les mêmes hypothèses, une série EPR de dix unités (dont les frais de développement sont entièrement portés par la tête de série) offre dès lors une grande marge de compétitivité (35 €/MWh). » Mais les prévisions d’EDF ne sont pas pires que celles de l’agence internationale de l’énergie qui, à la même époque, donnait le pétrole à 30 dollars (actuels, de 2013) le baril.
Je ne vais pas rentrer dans les débats sur les coûts du MWh EPR, je pense qu’effectivement il y a quelques petites choses à dire qui ne sont pas à l’avantage de la filière nucléaire…. L’information interessante du jour que nous fourni Jmdesp, ce sont les environ 180€/MWh de « strike price » pour l’éolien offshore. Certes, c’est si j’ai bien compris sur 15 ans, donc non comparable à ce qui sortira (si ça sort) pour le nucléaire, mais c’est quand même impressionnant. C’est environ 3 fois plus cher que le prix moyen de marché ( donc le MWh seul, non transporté, non distribué, non taxé) que le prix moyen actuel au RU.
Mais que fait Eva…..?
Et encore ! Je suis revenu pour mettre une couche de plus, l’info complète est publié maintenant, et on y découvre une autre très grosse surprise, le strike price pour le onshore va être à £100/ 117€ pour 2014, descendant à £95/111 € pour 2018 ! Cet histoire de strike price, ça n’est finalement pas du tout favorable pour le gouvernement britannique, quelque soit la technologie. Quoi qu’il en soit, le nucléaire britannique pour une tête de série s’annonce en fin de compte presque au même prix que l’éolien terrestre, pas du tout les prédictions faites jusqu’à présent.
« un coût de construction multiplié par 2,83 (8,5/3), le coût de l’électricité de l’EPR de Flamanville devient 121,8 €/MWh (43×2,83) » L’objectif est de démontrer que tu ne maitrise pas du tout le sujet ? Bon, allez ici une fois que tu as lu le texte pour comprendre les principe, il y a un excel, dont tu peux modifier l’ensemble des paramètres comme tu veux si tu estime que ceux d’origine sont n’importe quoi, mais qui te fait un vrai calcul de coût sérieux d’EPR sur la base des hypothèse que tu estime être les bonnes. Et tu va découvrir que modifier uniquement le prix de base par 3,5 ne modifie pas du tout le LCOE par 3,5, il faudra que tu manipule le reste aussi.
Au moins on peut être sûr qu’avec ces chiffres (futurs) nos voisins anglais ne vont pas être tentés de s’équiper en electrique pour des usages concurrentiels avec d’autres énergies.Rappelons que le RU est le pays d’Europe ( parmi les « grands ») qui a sur la décade qui vient le plus grand besoin de renouveler ses moyens de production d’électricité. Espérons pour eux qu’ils seront très performants en terme d’efficacité énergétique, sinon ça va vraiment leur couter très cher.
¤ Nous pouvons être d’accord pour un « strike price » de l’EPR à 100£/MWh, mais pour 15 ans seulement, comme pour l’éolien. Le problème, c’est qu’EDF veut davantage et surtout pendant 40 ans (35 !?), plus d’autres facilités. Les nouveaux tarifs de l’éolien sont trompeurs. En apparence, c’est une augmentation. Mais la durée est réduite à 15 ans (au lieu de 20 ans). En réalité, il y a stabilité en 2014 (total payé sur la durée), puis une baisse. A noter aussi la garantie des emprunts d’EDF pour la construction des deux EPR de Hinkley Point pour un montant de 10 Md£ (12 Md€) sur un coût estimé de 14 Md£ (16,8 Md€). Cela permet de bien diminuer les frais financiers. C’est ce qu’on appelle une subvention déguisée. C’est aussi ce qui a permis à EDF de construire ses réacteurs pour moins cher que les petits copains du privé dans d’autres pays. Dire que « the guarantees would be offered at a commercial rate » n’y change rien, car le coût de la garantie n’a rien à voir avec le coût des intérêts d’emprunt. Achetez un logement (ou faites semblant) et vous comprendrez. Maintenant, monsieur ? jmdesp, nous n’avons pas gardé les cochons ensemble. Qu’on se le dise.
@jmdesp : malheureusement pour votre démonstration, vous n’avez pas du tester votre propre médecine parce que si vous prenez votre fichier excel et que vous multipliez par 3 le cout d’investissement, vous arrivez aussi à un cout du MWh multiplié quasiment par 3… (la faute à des cout d’opération qui ont été ridiculement sous-estimé par l’auteur de ce fichier excel…