Le gouvernement a saisi hier le Conseil supérieur de l’énergie et la Commission de régulation de l’énergie pour avis sur la hausse répétée du tarif réglementé de l’électricité qui sera de l’ordre de 5 % (août 2013 et 2014), à destination des particuliers.
Le 4 juin 2013, la Commission de régulation de l’énergie a publié un rapport sur les coûts d’EDF et leur évolution depuis 2007. Ce rapport montre qu’en 2012, pour les ménages, les tarifs ne couvraient pas les coûts à hauteur de 7,4 %. Il montre également que pour 2013, la hausse nécessaire pour couvrir les coûts est comprise entre 6,8 % et 9,6 % en fonction de la durée retenue pour l’amortissement des centrales nucléaires.
Le gouvernement a décidé de lisser, sur plusieurs années, les hausses de tarifs nécessaires à la couverture des coûts d’EDF, prévue par la loi, afin de protéger autant que possible le pouvoir d’achat des ménages.
Cette hausse, destinée à couvrir les coûts d’EDF, s’explique notamment par une augmentation des coûts commerciaux qui avaient été sous évalués depuis plusieurs années par le gouvernement précédent, par une augmentation des coûts de production en particulier en période de pointe et par une relance des investissements dans le parc de production afin notamment de renforcer la sûreté des centrales et les réseaux.
Le coût des abonnements de faible puissance 3 kVA et 6 kVA est par ailleurs revu à la baisse.
Aussi, afin d’aider les ménages à faire face aux augmentations des prix de l’électricité à long terme, le gouvernement a lancé, au mois de mars dernier, un plan pour la rénovation thermique de l’habitat afin d’aider les consommateurs à consommer moins à confort constant.
Par ailleurs, la loi visant à préparer la transition vers un système énergétique sobre, adoptée au mois d’avril dernier à l’initiative du député François BROTTES, prévoit l’automatisation du bénéfice des tarifs sociaux aux 4 millions de ménages les plus modestes. L’objectif du gouvernement est de faire reculer la précarité énergétique pour plus de 8 millions de personnes.
Un audit sur l’évaluation des tarifs sociaux a été confié à l’Observatoire de la Précarité Énergétique, sous l’égide de l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (ADEME) sera remis au nouveau ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie Philippe Martin, le 17 juillet prochain.
Enfin, le gouvernement lancera dès la rentrée un groupe de travail visant à relancer les tarifs dits à effacements (qui différencient les consommations en période de pointe et en période creuse), dont le nombre de bénéficiaires est en baisse constante aujourd’hui. Il proposera un nouveau tarif qui permettra aux consommateurs qui consomment peu lors de la pointe électrique de faire des économies.
Pareil que Lionel sur le post parallèle relatif à l’hydrogène, désabusé….. Alors voilà qu’un post relatif à l’augmentation de l’électricité de 5% par an pendant deux voire 3 ans ne suscite aucun commentaire en toute une journée! Alors qu’au moins: – c’est bien le signe enfin reconnu des coûts cachés du nucléaire – et ça nous rapproche de la parité réseau! C’est juste à désespérer, tiens….
Si l’Etat accorde à EdF toutes les augmentations réclamèes pour couvrir la hausse de ses coûts, ou est l’incitation pour EdF de réduire ses coûts ? Faut virer le PdG et en trouver un qui fera la même chose pour moins cher.
« Si l’Etat accorde à EdF toutes les augmentations réclamèes pour couvrir la hausse de ses coûts, ou est l’incitation pour EdF de réduire ses coûts ? » La concurrence : Si aussi peu de clients sont passés à la concurrence, c’est parce que les tarifs réglementés étaient largement moins chers que les tarifs de marché. Les tarifs des fournisseurs alternatifs ne sont plus intéressants que les tarifs réglementés que depuis la loi NOME, pour des raisons artificielles bien connues. « Faut virer le PdG et en trouver un qui fera la même chose pour moins cher. » Sûreté nucléaire et pressage de citron ne font pas vraiment bon ménage…
IL y a trois forces motrices qui poussent vers le haut les prix d’électricité: 1- Nous avons le courant le moins cher des grands pays européens, d’environ 25 à 30%, car les taxes en France compensent une partie de notre avavtage. Donc Bruxelles trouve qu’on doit quelque part subventionner en cachette ces bas prix. Ils pensaient que notre industrie aurait eu des aides cachées et c’est à ce titre qu’ils ont fait une enquête voici quelques années, persuadés de découvrir le pot aux roses. Plouf, ils se sont plantés! 2- EdF vire sa cuti et réagit comme une entreprise privée: Pourquoi diable vendre notre courant (0.135€) en dessous du prix moyen (alors qu’au Danemark cela atteint 0.30€, en Allemagne ça dépasse 0.27€ . Alors persuadons la population d’avoir à payer comme en Allemagne.. 3- Les EnR massives (off-shore et PV, tous deux encore marginaux en France) coûtent au delà de 0.26€ le KWh à produire, donc 0.15€ de rallonge par rapport aux autres sources industrielles, devront être livrés au travers des réseaux existants avec en gros 0.05€ de plus, soit 0.31€ HT. Si le mix atteignait un jour 50% EnR, le prixHT français deviendrait 0.195€, facile à calculer. Rajoutez-y les taxes actuelles de toutes parts (TVA, locale, etc) et ça explose. Alors on va baisser les taxes mais TVA et CSPE resteront; Bref on sera plumés d’environ 0.29 à 0.33€, entre 200 et 300% de hausse. Cela bien sûr intéresse les abonnés qui investiront bien moins en pompes à chaleur, climatisation, pour se convertir au gaz, c’est à dire augmenter encore le CO². Mais chacun sait que le gaz qui remplace l’électricté fait du « CO² vertueux ». Par delà des à venir, la population comprend cela, malgré les piteuses annonces des pîtres au pouvoir pour un temps.
Vous confondez décidément tout….Les tarifs « régulés », la CSPE, les tarifs d’achat et EDF qui virerait sa cutie….. Lisez les rapports officiels ( de la Cour des Comptes, de la CRE,…), ça vous évitera d’être caricatural, même si effectivement tout montre que les prix de l’électricité vont augmenter.