Le RTE qui publie tous les ans le bilan prévisionnel de l’équilibre offre-demande d’électricité en France a réactualisé en juillet 2013 l’édition de septembre 2012 en mettant à jour le diagnostic prévisionnel à l’horizon de cinq ans.
EN RESUME
"L’effet de la crise économique se prolonge et impacte à la baisse les prévisions de consommation électrique. En parallèle, la production disponible, notamment fioul et charbon, mais aussi au gaz dans ce contexte économique, devient moindre. Résultat : les marges de la sécurité de l’alimentation en électricité de notre pays se réduisent à partir de 2016, tout en restant tributaires de l’évolution économique générale."
"L’actualisation 2013 du Bilan prévisionnel de RTE se caractérise par une révision à la baisse des prévisions de consommation, due à la poursuite de la crise économique en Europe et en France. La consommation intérieure française, corrigée des aléas climatiques, a désormais tendance à stagner. La consommation du secteur industriel reste plus fortement affectée par la crise que dans les prévisions antérieures. En même temps, la sensibilité du système électrique français aux aléas de température poursuit sa progression et montre que le système électrique français doit se prémunir des risques de défaillance en cas d’événement climatique extrême."
"Le ralentissement de la consommation intérieure d’électricité, qui attenue les tensions sur l’équilibre offre-demande, est accompagné par la réduction significative de capacités de production suite aux fermetures de centrales au fioul et au charbon partout en Europe (équivalentes à 7700 MW en France seule, dont 3900 MW déjà actés) prévues entre 2013 et fin 2015, sous l’effet de nouvelles normes environnementales européennes."
"Les prix relatifs des énergies (charbon, gaz) pèsent sur le développement et l’utilisation des moyens de production cycles combinés au gaz. RTE reste attentif à d’éventuelles fermetures supplémentaires et à leur effet sur l’équilibre du système."
"Malgré un léger ralentissement en 2011, la croissance du parc éolien devrait se maintenir entre 2014 et 2018, de même que le développement du photovoltaïque."
"Dans ces conditions, les critères réglementaires en matière d’équilibre offre-demande sont respectés dans les simulations sur cinq ans. Pour autant, les marges de sûreté se réduisent d’année en année à partir de 2016. Cette dégradation prévisionnelle des marges, si elle n’est pas compensée par la création de nouvelles capacités de production ou d’effacement, ne permettrait pas d’assurer la sécurité d’approvisionnement en cas de vague de froid intense comparable à celle de février 2012."
En réponse à ces enjeux, RTE indique poursuivre les travaux d’élaboration du mécanisme de capacités. Les règles de ce mécanisme ont pour objectif de créer les conditions économiques incitatives nécessaires au développement ou au maintien en activité de capacités, qu’elles soient de production ou d’effacement, susceptibles de concourir effectivement à l’équilibre offre-demande.
Enfin, le rôle des interconnexions électriques pour la sécurité d’approvisionnement en France et en Europe, demeure essentiel. RTE devrait mettre en service de nombreux projets de ce type dans les prochaines années sur la plupart des frontières (Espagne, Italie, Royaume-Uni, mais aussi Belgique Allemagne, Suisse et Irlande).
[ Le rapport MAJ est disponibible en PDF : ici ]
QUID DES EFFETS DE LA CHALEUR ?
Selon Nathalie Lemaitre directrice adjointe du dispatching national de RTE à Saint-Denis, qui s’est exprimée mardi sur le Blog du RTE, "l’effet principal de la chaleur sur la consommation d’électricité consiste en un usage intensif de la climatisation (…) Plus les températures augmentent, plus on allume la climatisation et plus la consommation augmente. On observe que les consommateurs utilisent les climatisations quand les températures dépassent 18°C environ."
Et d’ajouter : "En termes d’impact, l’été, la consommation s’accroit de 500 MW quand la température augmente d’un degré. Lundi, la température était supérieure de 3°C aux normales saisonnières et pour aujourd’hui mardi, Météo France a prévu un écart de 4°C, ce qui amène une consommation supplémentaire de 2.000 MW par rapport aux normales saisonnières, soit près de 1,5 fois la consommation de Paris en été. Lundi, à la pointe de 13 heures, nous avons observé une consommation de 57.700 MW, aujourd’hui nous prévoyons environ 58.300 MW."
"Nous travaillons en étroite collaboration avec Météo France qui nous transmet plusieurs fois par jour des prévisions réactualisées, ce qui nous permet d’anticiper les impacts sur la consommation électrique."
…de ne pas fermer Fessenheim.
Ca y est ils nous sortent le scénario catastrophe . Le problème des particuliers ,c’est d’optenir petit à petit notre indépendance énergétique pour consommer bon an mal an 10 à 12000 kWh .Comme pour le tiers état d’antan , il faut séparer les pouvoirs énergétiques qui sont les industries (qui elles sont de grosses consommatrices 24/24) ,et les particuliers. Nous devrons apprendrent à consommer différemment si nous voulon adapter les smart grids qui arrivent sur le marché ,donner un sens au terme AUTONOMIE , pour ne pas avoir besoin du fameux Linky .
en pratique, la consommation de l’industrie baisse légèrement tandis que celle des particuliers augmentent, le gros de la consommation élec étant effectué par le tertiaire plutôt stable. Là encore, la mesure est de mise: comprendre sa consommation c’est mieux la maîtriser. Linky peut donner un coup de main, mais se doter déjà d’un compteur avec possibilité de mesures à plusieurs endroits, type currentcost.com ou autre, c’est mieux.
Les industries ont deja pas mal exploité le levier de l’efficience énergétique. Il y a bien sur encore des améliorations possibles mais il existe un tres fort potentiel chez les ménages et les collectivités qui lorsqu on agrege leur consommation sont les plus gros consommateurs. Le comfort n est pas de chauffer à 24 en hiver et de climatiser à 18 en été. Le cnfort ce n est pas on plus de prendre sa voiture pour faire les 6 kilometres qui nous séparent du boulot et le comfort ce n es pas non plus de manger de la viande à chaque repas. Modifions nos habitudes de consommations et les industriels s’aligneront sur la demande. c est trop facile de reporter la faute sur les autres, chaque consomateur à la possibilité de choisir comment il se déplace, ce qu il mange ce avec quoi il s ahbille , là ou il part en vacance, la taille de sa maison. On peut tous choisir de vivre plus sainement sans avoir un 4*4 de 2 tonnes pour balader bobonne en ville. alors rangeons, les moi j ai pas les choix, regardons nous dans le miroir et décidons du changement. Pas besoin d’attendre que nos trous de balle de politique le facent pour nous,. Vivre en société c est aussi accepter d avoir un mode de vie qui est viable dans le temps et donc s’adapter de facon collective aux contraintes environnementales qui influent directement sur nos lieux de vie. La faute est collective est tant qu on cherchera à trouver des puces sur l autre on est incapble de voir celles qui nous souillent. Nous ne sommes pas des bovins alors prouvons le, prenons notre vie en main et arretons de nous cacher derriere des réflexions bidons qui ne font que différer les prises de décisions.
« On observe que les consommateurs utilisent les climatisations quand les températures dépassent 18°C environ » 18°, c’est vraiment peu, 20-22° paraîtraient plus raisonnables.
J’avoue ne pas comprendre votre phrase: « Nous devrons apprendrent à consommer différemment si nous voulon adapter les smart grids qui arrivent sur le marché ,donner un sens au terme AUTONOMIE , pour ne pas avoir besoin du fameux Linky . ». Si vous voulez faire du « smart grid » sans avoir de moyens de comptage et de commande un peu élaborés, comment vous faites? ( je ne parle pas de Linky en particulier, rendons le débat neutre sur ce point).
Une raison de plus d’accroitre les économie d’énergies et le déploiement des renouvelables! Et vous concernant, vous raté une fois de plus de vous taire ! Désolé, mais votre présence sur ce forum , devient insupportable….
on continue à construire des centres commerciaux climatisés on continue à autoriser les magasins à laisser grand ouvert leurs portes l’été avec un rideau de froid (ou de chaud l’hiver) on continue à construire de beaux bâtiments à façades en verre on continue à bétonner et goudronner en supprimant la végétation inutile, et ensuite à mettre des clim parce que la chaleur est trop élevée ben oui, c’est le progrès
En été, la réfrigération, la climatisation et l’éclairage utilisent 13 GW dans la journée. La nuit l’eau chaude sanitaire utilise 8 GW Avec la réfrigération par stockage de froid la nuit et l’éclairage basse consommation, il est raisonnable de limiter la puissance à 40 GW. On peut aussi espérer réduire la consommation liée à la cuission en utilisant la cuisine solaire. Certains restaurants au Chili utilisent des fours solaires.
« Une raison de plus d’accroitre les économie d’énergies » Trois ans pour économiser 5GW. Faites donc, on vous regarde. « et le déploiement des renouvelables! » En quoi des énergies intermittentes sont la solution à un besoin de marges (de moyens de production pilotables) ? « Désolé, mais votre présence sur ce forum , devient insupportable…. » Concernant mes commentaires sur Enerzine, j’essaie de toujours rester courtois, et surtout d’argumenter ce que je dis. Tâchez donc de faire de même, plutôt que de reprocher à vos contradicteurs leur seule présence.
L’article ne souligne pas vraiment l’essentiel qui est le progrès réalisé comparé au précédent bilan de RTE. Nous n’avons plus de puissance manquante jusqu’en 2018 là ou nous en avions avant 1,6GW dès 2016. En Gros passé 2018 il va falloir remettre en service des moyens de pointe pour rempalcer ceux qui ont fermé. Et Fessenheim n’a rien à voir là-dedans, car il s’agit de moyen de pointe, qui tournent quelques heures par an. Une centrale nucléaire ça doit tourner des milliers d’heures pour être rentable. Encore un effort pour virer du chauffage élecrtrique, isoler les logements, augmenter les capacités d’effacement et nous ‘naurons aucun problème avant un bon moment.
Si vous appelez « progrès » une crise économique durable avec des impacts forts sur la consommation industrielle, il y a effectivement « progrès »! Sur le fond, je ne sais pas si vous avez lu le rapport. Il y a « juste une petite différence méthodologique », c’est que RTE prend désormais en compte dans son calcul des marges les possibilités d’import…Ca explique « le progrès réalisé ». Bah oui, c’est décevant, je sais…
« Et Fessenheim n’a rien à voir là-dedans, car il s’agit de moyen de pointe, qui tournent quelques heures par an. Une centrale nucléaire ça doit tourner des milliers d’heures pour être rentable. » A votre avis, qu’est ce qui coûte le moins cher : Garder une centrale de semi-base quasi déjà rentabilisée, qu’on pourrait noyer dans la masse du reste du parc pour la faire fonctionner à mettons 70% de taux de charge, ou bien construire une tranche CCG toute neuve, dont on sait déjà qu’elle ne sera jamais rentable ? De toute manière la question ne se pose pas : Même si on voulait construire du CCG, il serait déjà trop tard pour tenir le rdv de 2016, où la marge sera quasi nulle.
En plus l’article est daté car RTE a repoussé à 2018 le moment ou on commence à avoir des problèmes contre 2016 dans sa précédente communication en semptembre 2012 : @Bachoubouzouc Vous avez sans doute raison, à voir quel est le minima d’heures que peut tourner Fessenheim pour amortir ses frais fixes. Mais Fessenheim n’aura jamais la flexibilité d’une TAC. Et nous disposons déjà de pas mal de CCG qui ne tournent pas. Des CCG on en a dans les cartons, dont 2 grosses par exemple en Bretagne et dans l’EST qui entrerons en service avant 2018. la date après laquelle on a des problèmes c’est 2018, pas 2016. Lisez l’article des Echos ci-dessus il est plus clair.
On prend le problème à l’envers, on consomme trop en hiver, on est trop thermosensibles et on voudrait construire plus de capacités de production pour compenser au lieu de réduire ces pics. Qu’est-ce qui coute le plus cher : construire des TAC pour gérer 20H de pointes par an ou faire de l’effacement et de l’isolation qui couvrent ces pointes excessives?
@sicetaitsimple Actuellement ce qui serait important pour une habitation lambda pour diluer le plus possible notre dépendance face à ERDF , serait de se couper du réseau à 80 % tout en gardant le compteur existant au cas ou. Le projet A.C.F (autonomie en circuit fermé ), après essais courant de l’hiver devrait permettre en doublant la ligne d’une vingtaine d’habitations d’un lotissement d’extraire la totalité de la production d’un mixe EnR avec seulement un petit stockage batteries , ça c’est lidée générale. Par apport au Linky qui n’est là que pour fliquer les consommateurs et quelques autres aides dédiées à EDF, le procédé ACF comportera des « compteurs d’aiguillages » permettant de répartir au mieux la production des EnR pour chaque foyer . les essais devront vérifier la pertinence du coût, divisé par une moyenne d’une vingtaine de foyers , ainsi que le retour sur investissement.
Ce que j’aime bien, c’est le « en gardant le compteur existant au cas ou. » Euh, c’est quoi le mix ENR de votre lotissement d’une vingtaine d’habitation?
Je plussoie en tant que non adepte de la décroissance. Quelqu’un connait-il les capacités des interconnexions avec nos voisins à l’horizon cité ? Les 7GW comptés par RTE représentent quel pourcentage de ces capacités ? A mon souvenir, on a actuellement quelque chose comme 10GW de LHT avec nos voisins.
J’avoue ne pas comprendre le but est de stocker l’énergie dans des batteries ? Si c’est bien le cas pouvez détailler quel type de batterie et quel qualité d’énergie par foyer doit être stocké et donc la taille des batteries ?
La somme des capacités d’import par frontière atteint la valeur maximale théorique de 12,5 GW pour l’hiver 2017-2018, contre 9,5 GW pour l’hiver 2013-2014. Cependant, des contraintes d’exploitation limitent la capacité d’imports simultanés (plan de production défavorable, indisponibilité d’une ligne, etc.). Ce Bilan prévisionnel retient donc une limite de 8 GW en début de période, atteignant 9 GW en fin de période.
De mémoire nous avons plus de 18GW d’interconnexions mais nos capacités d’imports sont plus faibles, le max doit être de 12 ou 13GW. 2GW supplémentaires vont entrer en service avant 2016 avec l’Espagne.
Début d’Alzeimher…..?
Sans doute 🙂 Dans son rapport perspectives RTE indique entre 21 et 28GW…en 2030 donc c’est pas pour demain. Je ne comprend pas bien un truc, c’est quand on fait la somme des interco avec nos différents voisins on arrive à 18GW à peu près, mais dans les fait notre record d’exportation ça doit être 12GW au max et d’imports sans doute moins de 10GW. Comment cela s’explique-t-il?
ou Net Transfert Capacity. Les interconnexions ( au moins celles en courant alternatif) ne peuvent en général pas être exploitées à pleine charge car il faut « laisser de la place » aux échanges impromptus liés à des incidents réseaux, des déclenchement de centrales, … qui sont gérés au niveau européen, chaque pays participant à une réserve en quelque sorte mutualisée. On définit donc à chaque interconnexion une « Net transfert Capacity » qui est la capacité commercialement disponible pour les échanges. Celle-ci est variable en fonction de la période de l’année, de la configuration des réseaux de chaque coté, de la consommation,…etc… Pour plus d’info, cf. site RTE. Pour les liaisons à courant conyinu ( ex france angleterre), ce problème n’existe pas car la charge sur la ligne est pilotable. On ne risque donc pas de surcharge ( et donc de déclenchement) en cas de souci dans un des deux pays.
Ok merci beaucoup, la liaison qui doit entrer en service avec l’Espagne sera en courant continu?
Oui, courant continu, je crois que c’est 1400MW et non 2000. Dans les raisons de « reserver de la capacité », il y a en plus des incidents les simples erreurs de prévision ( de production et/ou de consommation) qui se corrigent mais pas forcément dans le quart d’heure ou la demi-heure et qui donnent donc lieu à des écarts entre échanges prévus et échanges réalisés.
La nouvelle Oui! Cependant, en cas de perte de groupe de production, la HVCC ne pourra pas emmener plus si elle est déja a fond, (il faudra disposer de reserves dans le pays) L’interet des lignes HVCC est de pouvoir laisser glisser la frequece entre deux zones et evite les phenomènes de disjonction en cascade.
Pour la fréquence, uniquement si les 2 zones ne sont pas reliées ( synchronisées) par ailleurs par des lignes classiques à courant alternatif, comme c’est le cas entre france et espagne..
« Cette dégradation prévisionnelle des marges, si elle n’est pas compensée par la création de nouvelles capacités de production ou d’effacement, ne permettrait pas d’assurer la sécurité d’approvisionnement en cas de vague de froid ». Un constat RTE c’est bien, mais on attends depuis 5ans au moins une politique cohérente de nos « élites » sur la question de la micro-cogénération, présente à tous les salons energie/habitat de France et de Navarre (fabricants chaudières gaz et à pellets qui ont des produits innovants et fiables mais n’ont pas industrialisé faute de tarif de rachat). Une chaudière à cogénération (stirling ou vapeur) en plus du chauffage, c’est 70% des besoins électriques en hiver et intersaison chez le particulier et commerces. Une cogénération à pellet ne devrait même pas avoir à justifier de son statut d’ENR, et bénéficier d’un tarif de rachat ENR filière bois. et pourtant seul un « pauvre » crédit d’impot est proposé en france en 2013 alors que plus aucun fabricant ne distribue en France, nis au pellet ni au gaz ! Les capacités de production ou d’effacement des consos de particuliers ou TPE sont là, dans ces produits, et pas dans les discours des stratèges de la production centralisée. les fans d’autonomie comme moi ne sont pas concernés par cette problématique RTE (sur batterie, et pas de raccordement au cas ou….) , mis à part le fait que ces produits n’existant pas sur le marché m’oblige à garder un groupe au cas ou et à surdimensionner les batteries car seules des sources interrtmittentes pour particuliers sont dispo .
Mais si c’est si interessant, pouquoi faudrait-il des tarifs d’achat ou des crédits d’impots pour que ça se répande « naturellement?
Nous ne saurons donc rien sauf surprise, au moins ce soir, sur le mix electrique ENR d’une vingtaine de pavillons…C’est dommage, car ce serait à mon avis interessant. Sans vouloir vous embéter, il y a juste un petit problème déjà évoqué ici, c’est la tarification de l’accès au réseau. Aujourd’hui, on est en France mais pas seulement sur la lancée de vieux monopoles intégrés des années 90 ou il y avait un tarif intégré ( production, transport, distribution all inclusive) ou ma fois tout le monde s’en foutait ( c’était EDF en France, Enel en Italie,….). C’est juste fini, même si des liens de propriété peuvent exister entre producteurs/commercialisateurs, transporteurs et distributeurs. Et le distributeur, ses coûts sont quasiment des coûts fixes. Qu’un client consomme ou non, il faut qu’il le gère, fasse les relevés, fasse la maintenance du réseau,….Il n’y a que les pertes qui soient proportionnelles à la consommation du client en question, mais ça ne représente pas grand chose. Bref, la tendance « naturelle » car elle est juste représentative des coûts engendrés, ce sera, pour les prix de distribution, à aller de plus en plus vers des forfaits ( type Box internet) et de moins en moins vers une tarification à la consommation. Donc votre compteur « au cas où » risque de vous couter aussi cher ( dans le futur, on n’en est pas encore là) que votre compteur « normal » d’aujourd’hui.
Bah ouais, c’est ballot….Enfin voilà au moins une personne favorable à l’augmentation des tarifs de l’électricité, c’est quand même à noter. Je vous invite quand même à lire mon post juste au-dessus du vôtre, car ils ont du se croiser. Un autre commentaire?
A noter en complément que la « forfaitisation » des tarifs d’acheminement sont la seule façon de pouvoir envisager des signaux « prix » incitatifs vis-à-vis des épisodes de prix faibles de l’électricité (forte production de renouvelables et/ou faible consommation). Aujourd’hui, même s’il vaut à certains moments 0€ sur les marchés, un MWh vous coutera (en France) rien qu’en acheminement et taxes environ une centaine d’€. Si l’acheminement et une partie des taxes sont forfaitisés, ça change les choses, même si vous ne payez pas moins au final.
Je ne comprends où vous voulez en venir. Vous dites que c’est au consommateur de stocker la sur production d’électricité chez lui et d’améliorer sa fréquence ?
Je n’ai fait aucune comparaison avec un réseau télécom, j’ai juste parlé de structure de coûts d’un distributeur, la référence à la « box » n’étant là que pour illustrer la notion de forfait. Ceci dit, c’est amusant, les opérateurs télécom viennent de se rendre compte qu’avoir 3 ou 4 réseaux superposés c’était peut-être un peu con..Ca alors!
Il est un peu reducteur de dire que les couts d’acheminement font se reduire. Avant d’envisager du stockage generalise il faut d’abord raccorder les EnR au reseau. Les infrastructures sont donc a creer, puis dans un deuxieme temps si tout le monde est pourvu d’un onduleur et stockage, alors oui les couts d’acheminement pourront stagner. Ce n’est pas pour tout de suite. Raccordons des eoliennes dans le rural, creons les infrastructures pour relier les lieux de production aux lieux de consommation, ce qui necessite du temps et des investissements (peu importe qui supportera les couts, il faudra bien payer). Enfin, il conviendra de dimensionner le stockage en consequence. La gestion du risque d’approvisionnement sera a apprecier economiquement, car les gestionnaires d’energie appliqueront probablement des forfaits eleves pour garantir cette securite et couvrir leurs couts. Pour le moment, il ne me semble pas que les gestionnaires de reseau soient une cible pour reduire les couts de l’energie, il faut plutot s’en servir pour assurer la transition, car un probleme de surete sonnerait un recul dans la transition dans l’opinion francaise. Il va probablement y avoir d’abord une augmentation des couts, puis une stagnation pour couvrir les couts d’exploitation des gestionnaires de reseau. Enfin, n’oublions pas que la consommation des secteurs tertiaires, et industrielles restent fortes, et que le reseau joue un role d’acces, et de securite d’approvisionnement. Pour ma part, je reste encore un peu sceptique sur l’infrastructure de pilotage a developper pour envoyer des ordres de stockage et de synchronisation au reseau pour garantir la stabilite en tension et frequence. C’est pourquoi, il est important d’attendre que cette technologie de pilotage soit fuable et developpee avant d’envisager d’autres possibilites.
Rassurez-vous, il n’y a au monde que Chelya pour croire que le développement des EnR et des « smart grids » va faire baisser les coûts de réseau ( on parle de réseaux type « européen », ça peut être différent dans les endroits où tout ou presque est à créer ou dans des situations particulières type réseau insulaire).
Vous parlez donc bien de stockage chez les particuliers. De quel quantité parlez vous et par quel moyens ? Quelle proportion il devra représenter par rapport à la consommation ? Pouvez-vous détailler le volume de ce moyen de stockage et sa consommation en matière première ?
je ne suis pas un adepte de solutions de stockage. A l’heure actuelle, ce ne sont probablement pas les solutions electrochimiques qui offrent des solutuons. Je n’ai aucune idee des quantites suffisantes qui permettraient pour moi de reduire uniquement la pointe mais le reseay restznt pour l heure la meilleure garantie…
Donc on sait ni comment on va stocker ni ce que l’on doit stocker… Cette idée me semblai étrange car à par les batteries pour stocker de l’énergie chez les particulier je ne voyais pas trop. Le problème est que ça coute cher, qu’il faudrait un (très) gros volume de batterie et que le nombre de charge/décharge est limité. J’attendais donc de voir à quel moyen je n’avais pas pensé mais visiblement il n’y en a pas.
Je vois que vous vous vous débattez dans les mêmes affres que moi à propos du stockage. J’avais bien essayé de me faire faire un diagnostic en ligne par Tech mais ça a avorté…Ca peut vous interesser, c’est le 9/01 vers 20h15.
En effet toujours les mêmes questions et toujours les même absences de réponse… En revanche vos liens sur le profile de consommation sont très intéressants.
Le cour des comptes donne un léger aperçu même si daté (données de 2011) , les couts vont de 200€ du MWh pour les techno les plus matures (hors step) à 1500€ le MWh pour les moins matures. A comparer aux prix de production de pointe « convtionnels » qui peuvent dépasser les 600€
sans un lien pour savoir de quoi on parle et les hypothèses associées, vos chiffres quoiqu’élevés ne veulent malheureusement pas dire grand chose. Les 600€/MWh des moyens « conventionels », je pense que même un groupe electrogène de chez Casto doit pouvoir faire mieux.
Pages 77 et 78 du rapport de la cour des comptes, avec aussi des éléments tirés par les « sages » du rapport Energies 2050. Du daté mais qui donne des prix au MWh.
J’espère qu’ils ne m’en voudront pas, mais très clairement ces deux pages ne veulent rien dire….C’est aussi édifiant et sourcé qu’un post de Chelya…
Ils ont quand même beaucoup travaillé, plus de 7mois sur le rapport 🙂 Mais c’est vrai quae quand on regarde certains éléments comme le cout des ENR, sans faire le décompte de qui coute quoi et sans indiquer que certains couts ont été divisés par plus de 2 depuis… Je pense aussi au PV ou ils indiquent un cout entre 114 et 587€ du MWh… Avec des chiffres 2011 c’est pas terrible dans des secteurs aussi évolutifs !
Le stockage est en général constitué d’un invstissement important (achat), de frais fixes (personnel, viellissement du matériel), et d’une part proportionnelle a l’usage (usure du matériel). Souvent ce dernier point n’est pas forcément trés important au regard des deux autres (significatif pour certaines batteries chimiques). Donc, si le stockage est sollicité intensivement (Par ex. lissage jour/nuit du réseau, 365 cycles par an au taquet, le cout est plutot relativement bas. S’il est utilisé avec moins de cycles (par ex un stockage éolien) c’est beaucoup plus cher. Le cout du Mwh stocké dans un onduleur informatique qui sert 20mn / an est carrément gigantesque. 2eme point le rendement: En plus du cout d’amortissement fonctionnement, un stockage a forcément un rendement < 1. Le Mwh Solaire acheté 150€ et stocké dans une Step @75% coutera 200€ d'energie + amortissement du stockage. Ce sont les raisons (avec les possibilitées de construction) pour lesquelles on n'a pas beaucoup de STEP. Il faut qu'elle fasse de nombreux cycles pour que l'opération soit rentable. Plus on en mets, moins on va les solliciter souvent, plus ça coute cher au regard de ce que ça rapporte.
Titre du post précédant: Parler d’un cout de stockage en €/Mwh ne veut rien dire Et tant qu’on y est la conclusion: Ce qui fait le cout du stockage, c’est aussi et avant tout ce qu’on en fait!
Vous n’avez absolument rien compris: le stockage c’est super et puis c’est tout! Comme c’est l’été et la période des rediffusions, si vous avez un peu de temps vous pouvez lire ce fil: Malgré le titre ça parle très rapidement de STEP et d’interconnexions.
Vu qu’on est dans les rediffusions:
@ Sicetaissimple Vous êtes peut être un peu extremiste dans vos propos mais dans l’ensemble , en grande partie d’accord avec vous. Effectivement la STEP et le Solaire PV pourraient être vu comme concurrentiel (dumoins dans le cas ou leur puissance est égale car si vous doublez le solaire pour faire qq% de plus, la STEP lui devient de nouveau indispensable). Dans la réalité le Pic de production du solaire n’est pas completement en phase avec la conso et des systemes de stockages sont rapidement les bienvenus sur ce type de mix. Le marriage STEP / Solaire n’est pas trop mauvais car l’ondulation permet de faire un paquet de cycles. Pour l’éolien, c’est plus dur. En fait la bonne méthode pour calculer la pertinence d’un mix est de chiffrer le cout de l’ensemble des investissements, entretien et combustibles dont il necessite pour fonctionner et de diviser par la production pour avoir une synthèse. Chiffrage fait évidemment en considérant l’equilibre offre demande qu’il faut maintenir en permanence… De toute façon EDF sont pragmatiques, si plus de step étaient réellement utiles on en aurait plus. Aprés examen des derniers chiffres il semble qu’ils aient trouvé un meilleur système: Acheter le jour les surproductions ENR de nos voisins à bas cout et leur vendre la nuit les excedents nucléaires à peu prés au même tarif. J’ai même vu des jours ou le pic de production nucléaire était à 23h!