La 15ème édition annuelle de l’Observatoire Européen des Marchés de l’Energie publiée par Capgemini révèle que la combinaison de la dérégulation des marchés de l’électricité et du gaz et la mise en œuvre – sur fond de crise économique – du paquet Energie-Climat (2) (favorisant les énergies renouvelables) perturbent sévèrement les marchés de l’électricité et du gaz en Europe.
Ainsi, cette situation instable représenterait à court, moyen et long terme, une menace pour la sécurité d’approvisionnement en énergie dans cette région.
"Les centrales au gaz qui permettent de faire face aux pics de consommation ferment massivement. D’autres marges de sécurité diminuent aussi, par exemple les volumes de gaz stockés dans les réservoirs souterrains pour l’hiver sont nettement plus bas que les années passées. Cette situation pourrait conduire en cas d’hiver rude à de réelles difficultés d’approvisionnement et d’équilibrage du réseau en Europe. De plus, le niveau croissant des ENR dans le mix énergétique et un prix des droits d’émission de CO2 beaucoup trop bas, provoquent des chutes de prix et mettent les Utilities sous une très forte pression" a estimé que l’Experte mondiale du secteur de l’Energie et des Utilities chez Capgemini, Colette Lewiner.
Trois principaux facteurs sont à l’origine de cette situation perturbée impactant les entreprises et les consommateurs européens
1. La crise économique
La crise économique a impacté négativement les consommations d’électricité et de gaz particulièrement celles des clients industriels. En 2012, la consommation électrique totale a décru de 0,2% par rapport à 2011. Cette diminution s’accélère au premier semestre 2013 (-1,2% par rapport au premier semestre 2012). Quant à la consommation de gaz, elle a connu une baisse plus sensible que celle de la consommation d’électricité en 2012 (-2,2%) mais elle se stabilise au premier semestre 2013 (-0,4%).
2. La mise en œuvre du paquet Energie-Climat
En imposant 20% d’énergies renouvelables dans la consommation finale d’énergie en 2020 dans l’Union européenne, le paquet Energie-Climat a provoqué un essor rapide des énergies renouvelables qui mettent aujourd’hui sous pression la compétitivité des centrales au gaz. En effet, alors que les coûts d’investissements élevés des ENR (3) sont subventionnés, leurs coûts d’exploitation sont faibles ce qui leur donne priorité dans l’ordre d’appel (merit order) des capacités de production d’électricité.
En conséquence, les centrales au gaz, dont les coûts d’exploitation sont plus élevés, sont moins sollicitées que les ENR.
Ainsi, dans deux pays de l’Union Européenne qui ont développé largement les énergies renouvelables, le taux d’utilisation moyen des centrales au gaz a chuté considérablement : en Espagne celui-ci est tombé à 11% sur la première moitié de 2013 alors qu’en Allemagne ce taux a été inférieur à 21% en 2012. Or selon l’AIE (4), un taux d’utilisation minimum de 57% est nécessaire pour assurer la rentabilité de ces centrales.
Les allemands ont annoncé vouloir stopper 28 centrales électriques fonctionnant au charbon ou au gaz dans les prochains mois à cause notamment de la concurrence des renouvelables…
3. L’impact du développement des gaz non conventionnels aux Etats-Unis
Le développement spectaculaire des gaz non conventionnels de l’autre côté de l’Atlantique (5) a fait baisser le prix du gaz aux Etats-Unis (6) contribuant ainsi au redressement de l’économie américaine (7). Grâce à ce prix bas, le gaz s’est substitué au charbon comme combustible dans les centrales à énergies fossiles créant un surplus de charbon sur le marché américain. Ce surplus a été exporté vers l’Europe entrainant une baisse des prix du charbon de 30% entre janvier 2012 et juin 2013. Cette baisse a favorisé la compétitivité des centrales au charbon en Europe ce qui s’est traduit par un taux d’utilisation bien meilleur que celui des centrales au gaz (8).
Les conséquences sur les marchés de l’électricité et du gaz en Europe sont sévères.
1. La fermeture de centrales au gaz
L’un des impacts majeurs de cette situation sévère est la fermeture rapide de nombreuses centrales au gaz en Europe. L’institut IHS (9) a estimé récemment qu’environ 130.000 MW de centrales au gaz en Europe (soit 60% de la capacité installée) ne couvraient pas leurs coûts fixes et risquaient d’être fermées d’ici 2016 (10). Ces centrales, qui sont indispensables pour assurer la sécurité d’approvisionnement durant les heures de pointe, sont remplacées par des énergies renouvelables dont la production d’électricité est volatile et non programmable.
2. Le poids des subventions aux énergies renouvelables
Si de nombreux gouvernements européens ont révisé à la baisse leurs politiques de soutien aux ENR, la croissance de leur part dans le mix énergétique engendre une forte croissance des subventions à ces énergies qui pèsent sur les finances des Etats déjà fortement endettés. Ces subventions qui sont répercutées dans le prix final de l’électricité impactent le niveau de vie des consommateurs déjà touchés par la crise économique.
Par exemple, en Allemagne, la taxe EEG (11) a augmenté de 1,31 centimes d’euros par kWh en 2009 à 5,28 centimes d’euros par kWh en 2013 et représente un pourcentage significatif du prix de l’électricité payé par les ménages (plus de 18%) (12).
3. Les faibles prix des droits d’émission de CO2
L’Observatoire met également l’accent sur le trop faible prix des droits d’émission de CO2, ce qui n’incite plus les industriels à investir dans les technologies n’émettant pas de gaz à effet de serre. Ces cinq dernières années, les prix des certificats de CO2 ont baissé d’environ 20 €/tCO2 en 2007 à moins de 5 €/tCO2 en août 2013. Ce niveau ne permet pas de rentabiliser les installations de Capture et de Sde CO2 (CSC) pourtant nécessaires. En effet, il faudrait un prix de 40-55 €/tCO2 pour rentabiliser une installation CSC sur une centrale au charbon et de 80-110 €/tCO2 pour la même installation sur une centrale au gaz (13).
4. Les "Utilities" sous une forte pression financière
Les prix de l’électricité sur les marchés de gros ont baissé (-8% en 2012 par rapport à 2011) et ont connu par moment des comportements erratiques. Ainsi, les pics de prix aux heures de pointe ont baissé en moyenne et des pics de prix négatifs ont été observés durant plus de 70 heures en 2012 en Europe. Par conséquent, le chiffre d’affaires des Utilities baisse de façon structurelle comme l’a souligné récemment le PDG de l’énergéticien allemand RWE, Peter Terium « 80% du chiffre d’affaire de l’Entreprise aura disparu dans 2-3 ans ».
De plus, les marges opérationnelles des "Utilities" se détériorent à cause de la baisse de la rentabilité des moyens de production, l’augmentation des surcapacités, la stagnation de la consommation et la croissance des taxes. L’ensemble de ces facteurs les met dans des situations financières contraignantes.
5. Les investissements critiques sont menacés
Les Utilities doivent investir à long terme pour assurer la sécurité d’approvisionnement tout en restant compétitives. Ces investissements incluent le remplacement des centrales électriques qui ferment comme les centrales au gaz et les anciennes centrales au charbon (14). Ils comprennent aussi la construction de nouveaux réseaux électriques de transport – dont le temps de construction est long (entre 5 et 10 ans) – notamment pour mettre en œuvre les politiques de transitions énergétiques. La totalité des investissements dans les infrastructures électriques et gazières est évalué à au moins 1 000 milliards d’euros d’ici 2020 (15). Compte tenu de cet environnement incertain tant du point de vue réglementaire qu’économique et de la situation difficile des Utilities, l’Observatoire redoute que ces investissements critiques ne se réalisent pas.
L’Observatoire préconise les mesures suivantes
Le fonctionnement des marchés de l’énergie doit être repensé de façon urgente. "Il faudrait notamment doter le système d’échanges des quotas d’émission de CO2 (16) d’une régulation adaptée aux conditions de marché ou bien introduire un prix plancher pour la tonne de carbone comme cela existe au Royaume-Uni (16 £/t). Il conviendrait également de créer des marchés de capacités (17) coordonnés au niveau européen. Il faudrait aussi concevoir et mettre en place un nouveau modèle de marché de détail permettant de rémunérer les investissements dans les réseaux intelligents."
Toujours selon l’Observatoire, il serait nécessaire de définir un rythme de croissance raisonnable des énergies renouvelables permettant de limiter l’augmentation des subventions associées.
** Capgemini, un des leaders mondiaux du conseil, des services informatiques et de l’infogérance, en partenariat avec Exane BNP Paribas, CMS Bureau Francis Lefebvre et VaasaETT Global Energy Think Tank (1), publie la quinzième édition de son étude annuelle, l’Observatoire Européen des Marchés de l’Energie (OEME).
1. Exane BNP Paribas, CMS Bureau Francis Lefebvre et VaasaETT Global Energy Think Tank sont partenaires de Capgemini sur l’Observatoire Européen des Marchés de l’Energie.
2. Le paquet Energie-Climat est une Directive européenne adoptée le 23 janvier 2008 et qui impose les « 3×20 » : une part d’énergies renouvelables dans le mix énergétique de 20 % ; une réduction des émissions de CO2 de 20 % ; et une amélioration de l’efficacité énergétique de 20 % d’ici à 2020
3. ENR : Energies Renouvelables
4. AIE: Agence internationale de l’Energie
5. Depuis le début du 21ième siècle, la production de gaz de schiste aux Etats-Unis a augmenté de façon spectaculaire. En 2000, elle représentait seulement 2% de la production de gaz des Etats-Unis. En 2012 ce pourcentage a atteint 34% et devrait croitre à 50% en 2040.
6. Les prix du gaz aux Etats-Unis sont environ trois fois moins élevés que les prix des contrats d’approvisionnement long terme en Europe.
7. Environ 600 000 nouveaux emplois industriels ont été crées en plus du million d’emplois directs lies à l’exploitation des gaz et pétroles de schiste.
8. Par exemple en Allemagne en 2012, le taux d’utilisation moyen des centrales au charbon s’est situé entre 43% et 71% ; un bien meilleur taux d’utilisation que celui des centrales au gaz (voir ci-dessus).
9. IHS est une société d’informations internationale dotée d’experts de renommée mondiale dans les secteurs de l’énergie, de l’économie, des risques géopolitiques, de la durabilité et de la gestion de l’approvisionnement.
10. Etude IHS de mai 2013
11. EEG Taxe pour la promotion des ENR en Allemagne
12. En France ce pourcentage est de 10%
13. Estimations de ZEP « Zero Emission Platform »
14. Directive Grandes Installations à Combustion : adoptée en 2001 pour mise en œuvre en 2015
15. Estimation de la Commission Européenne
16. SCEQE : Système Communautaire d’échanges de Quotas d’Emission (le marché européen où les droits d’émission de CO2 et d’autres Gaz à Effet de Serre sont échangés)
17. Les marchés de capacité rémunèrent la disponibilité de la capacité installée et l’effacement.
A propos de l’Espagne, la faible dispo des centrales à gaz est surtout due à un sur-équipement généralisé du pays. A part ça l’article montre bien les limites de l’application de l’économie de marché à l’énergie : On ne peut y mener de politique volontariste sur les EnR puisque celà « destabilise les marchés » et les rend inefficaces. La conclusion qui s’impose est la re-création de services publics de l’électricité, comme jusqu’en 2001.
Donc le gaz est deja plus couteux que les EnR, et risque de l’etre encore plus avec l’augmentation d’une vraie taxe carbone. Par ailleurs, s’il est bien un moment ou il ne faut pas cesser de soutenir les EnR c’est maintenant ou le PV commence a arriver a maturite et parite reseau. Encore 2-3 ans – et l’instauration de vrais couts du nuke – et il n’y aura plus besoin de tarif d’OA.
Bonjour article vraiment super continuer comme ca cordialement
¤ « Les allemands ont annoncé vouloir stopper 28 centrales électriques fonctionnant au charbon ou au gaz dans les prochains mois à cause notamment de la concurrence des renouvelables… » Et dire qu’on nous bassine avec les centrales en construction qui seraient sensées remplacer le nucléaire. En fait, ces constructions ont commencé bien avant 2011 et leur construction a été décidée vers 2008 ou avant. Mais de nombreux projets ont été abandonnés, avec l’opposition des populations (cf Bund) ou à cause du manque de rentabilité provoqué par la forte croissance des énérgies renouvelables. Pour le gaz de schiste, on peut noter ceci : « However, because natural gas prices are projected to increase more rapidly than coal prices, existing coal plants gradually recapture some of the market lost in recent years. » (EIA AEO 2013). En moyenne annuelle, le prix du gaz aux USA a été de 30% inférieur en 2012 par rapport à 2011. Mais en 2013, ce prix est supérieur de 20% à 50% au prix de 2012 selon les mois.
cette parution est suspecte car elle tombe le même jour que les déclarations anti ENR de G Mestrallet par ailleurs à l’origine du groupement informel « Magritte » des 10 énergéticiens. => Quelle est leur vraie demande: l’arrêt des subventions aux énergies renouvelalbles ou l’arrêt du développement des énergies renouvelables? Dans l’hypothèse (utopique) d’un arrêt du développement des ENR, cela ne règlera pas un autre problème: la concurrence du charbon (taux utilisation 43 à 71% note 8 de l’article). Dernier point qui n’est pas évoqué, et pas des moindres: la baisse de la consommation d’énergie finale correspond aussi à la hausse de l’efficacité énergétique, mais ça, ça n’arrange pas non plus les affaires du cartel… Suggestion: c’est pour quand la taxe carbone sur le charbon?
on demande à tous de faire attention a sa consommation énergétique, résultat , isolation, ampoules basses consommation, PAC, condensation ,bois, etc, etc pied moins lourd sur l’acélérateurs (là c’est l’effet racket prunes;o(. électricité moins 0,2% 2012/2011 et moins 1,2% S2013/S2012 et -2,2% et -0,4% pour le gaz! est-ce anormal? et cette mini baisse casse le marché! même pas anticipée, par les grands stratégistes du gaz et pourquoi ne pas reprocher aussi aux producteurs de gaz de shiste de déstabiliser le marché par une prodcution trop importante pour des débouchés restreints? cela me fait penser à des exemples agricoles, un agriculteur décide de faire du tournesol, il est seul , il vend ses graines très cher, voyant cela une majorité se dit le tournesol se vend bien, ils en plantent et quand arrive le temps de la vente il y en a bien trop et les prix sont cassés! les industriels du gaz n’ont qu’a balayer devant leur porte au lieux d’accuser les autres.
Les différentes réactions ci-dessus méconnaissent gravement les mécanismes des marchés de l’énergie. Le constat fait par Capgimini et par les entreprises du secteur est le suivant: La politique européenne a été menée dans le but de faire diminuer les émissions de CO2 de l’UE. Pour cela il a été choisi de subventionner les ENR intermittentes. Ce qui s’est produit en fait est que l’installation massive de capacités de électriques produisant quel que soit le prix de marché de l’électricité a fait baisser les cours de l’électricité sur les marchés de gros (logique) mais aussi augmenter les factures des clients finaux via les taxes de type CSPE (logique aussi , à la fin quelq’un doit bien payer..) Dans le même temps le fort développement du shale gas aux USA qui substitue le charbon dans les centrales américaines a fait baisser le prix mondial du charbon qui est redevenu lui ultra compétitif pour la production d’électricité en Europe (malgré la baisse des cours de l’électricité) Prises entre l’étau des centrales à charbon et des ENR subventionnées les centrales à gaz ferment masisvement car elles ne sont plus rentables (les prix du gaz en Europe sont élevés car largement entre les mains du cartel de producteurs Statoil – Gazprom – Sonatrach) D’où deux conséquences : les émissions de CO2 augmentent (car le charbon est bien pire que le gaz) et la sécurité d’alimentation électrique de l’Europe est menacée car il y de moins en moins de capacités de réserve. Résumons donc : volonté politique : baisse des émisisons de CO2 Résultat de la politique : -hausse du prix pour le client final -hausse des émissions de CO2 -risque accru de black out électrique -grosses difficultés financières pour les électriciens (sauf EDF qui gagne juste un moins qu’avant avec son parc nucléaire et n’a d’ailleurs n’a pas signé l’appel commun à l’arrêt de cette politique) Conclusion : nous sommes gouvernés par des ânes.
Je ne peux pas m’empêcher de sourire quand je lis que les gros groupes énergétiques se plaignent du développement des énergies renouvelables, qui rend non compétitives les centrales à gaz. D’une, parce que ça fait des années qu’on parle du paquet Energie/Climat qui doit favoriser leur développement, ainsi que la baisse de la demande (OUPS) ; De deux, parce qu’au lieu d’investir dans des capacités de production aussi énormes, il aurait fallu investir dans des petites cogés disséminées sur le réseau de distribution et des dispositifs de stockage. Plus que les nécessaires politiques en faveur des EnR, c’est leur mauvaise gestion de la problématique énergétique et un prix honteusement bas du CO2 qu’il faut blâmer.
@Hilva : Votre analyse même si elle est intéressante me parait partiale : – hausse du prix pour le consommateur final : Oui… il est difficile de le nier, surtout en France où nous partions d’un prix au raz des pâquerettes. Ceci dit ces tarifs règlementés vont voir leur écart avec les prix de marché diminuer, et leur évolution dans le temps est connue à la différence du gaz par exemple. – hausse des émissions de CO2 : Ben non… ou alors sortez moi les études… effectivement on voit des substitutions gaz par charbon, mais globalement les émissions de CO2 baissent en tout cas dans la « vielle europe ». Risque accru de Black Out : Il parait, mais je pense qu’on va encore une fois passer un hiver sans effondrement du réseau, et que les smart grid vont nous permettre de récupérer une partie des marges perdues. C’est sur qu’avec des centrales pousse bouton on a moins de risque d’écroulement, mais là pour le coup on ne baisse pas trop non plus les émissions… Grosses difficultés financières : Je suis moins à même d’analyser ca … mais j’ai l’impression que comme les banques ces entreprises sont trop grosses pour qu’un état les laisse tomber … je crois comme dit plus haut par d’autres que la dérégulation du marché de l’énergie (d’1/3 du marché quand on parle de l’électricité, puisque c’est ce que représente la production, le reste des couts étant liés à la distribution et au transport), en même temps que la prise de conscience des enjeux environnementaux liés au réchauffement climatique, relevait de l’idéologie plus que de la logique, fut elle purement économique. Nous avons les dirigeants que nous méritons, mais je ne suis pas sur que ne rien faire soit mieux…
le shale gas est aux abonnés absents de la synthèse ppi pip gaz 2009-2020. On peut ainsi y lire: « Les indispensables efforts de maîtrise de la demande et de développement des énergies renouvelables ne seront pas suffisants pour réduire les besoins d’importation de gaz naturel de l’Europe » Je n’ai d’ailleurs pas souvenir de contestation officielle de Gdf Suez ou autre à l’époque. Conclusion: je ne sais pas si on est mal gouverné, mais on est mal administré.
Reprise de Bosch Solar : L’affaire se complique reprise des lignes de production de modules solaires de l’usine Bosch de Vénissieux a du plomb dans l’aile. Les repreneurs potentiels réunis entre l’amont (Sillia Energie) et l’aval (Sol Coop) de la filière ont reçu une fin de non recevoir du gouvernement quant à de futurs engagements sur la visibilité du marché à trois ans en termes de tarifs et de volumétrie. Les patrons de Solaire Direct, l’un des opérateurs de Sol Coop, sont désabusés alors que Bruno Cassin, solidaire de cette déception, ne désarme pas. Explications ! Neuf mois de travail, de dossiers déposés, de rencontres au plus haut niveau de l’Etat, à l’Elysée, au sein des ministères et des cabinets. Pour rien. Le néant, le vide, pire le « mépris sur fond de cynisme poussé à l’extrême ». La sentence est tombée jeudi 10 octobre comme un couperet suite à une rencontre tripartite entre les trois M, les ministres Moscovici, Martin et Montebourg. L’Etat ne bougera pas d’un iota. C’est un non ferme et définitif « Dans le cadre de la reprise des lignes de Bosch Solar avec notre partenaire industriel Sillia, nous demandions de la visibilité pour Sol Coop qui réunit cinq opérateurs majeurs du secteur du photovoltaïque. Nous attendions des engagements fermes sur trois ans en termes de tarifs et de volumétrie. Le gouvernement s’est dit dans l’impossibilité de prendre des engagements. La coopérative ouverte Sol Coop autour de laquelle s’est créé un mouvement de sympathie se retire donc. Pourtant, avec les lignes de Bosch Solar, la France était en capacité de donner des capacités industrielles compétitives au solaire photovoltaïque français. Le gouvernement est en train de tuer une industrie compétitive » assène, très amer, Amaury Korniloff, directeur général délégué de Solaire Direct. « La France capitule. C’est tragique ! » Dans cette tractation sur fond de survie d’une industrie photovoltaïque française, le gouvernement semble avoir des convictions profondes. « En clair, ils nous ont signifié qu’aucune industrie n’était possible dans cette activité de commodités et que l’industrie solaire amont n’avait aucun avenir en France. Il semble qu’ils ne veulent plus perdre de temps avec cela. La vision industrielle de la France en matière de photovoltaïque, c’est Gamelin en 1940. La France capitule. C’est tragique ! » poursuit, dépité, Thierry Lepercq, PDG et fondateur de Solaire Direct. Et l’aval ne semble pas non plus relever d’une quelconque priorité gouvernementale. Toujours selon Thierry Lepercq, la future loi de programmation qui se prépare pour 2014 ne devrait faire qu’une toute petite place aux énergies renouvelables alors que dans le même temps le photovoltaïque explose partout dans le monde et demain une industrie massive qui connaîtra une croissance de 50% en 2014. « Dément » lâche le PDG écoeuré. Le gouvernement abandonnerait ainsi les énergies renouvelables au motif que la consommation d’énergie en France descend et qu’il est devenu inutile voire dangereux de rajouter des capacités nouvelles même à coût marginal par rapport aux importations de gaz. Les incantations récentes des grands lobbyistes énergéticiens européens donnent le « la » en matière de politique énergétique sur le Vieux Continent. « Les politiques sont aux ordres. « Nos solutions compétitives sont repoussées car elles sont devenues dangereuses » « Le solaire dérange dans cette vision archaïque du monde. Le cartel des importateurs de gaz, véritables fossoyeurs des énergies renouvelables en Europe mais aussi de notre balance commerciale, défendent leur pré carré et leurs intérêts existants alors que nous proposons des solutions à coûts comparables. Nos solutions compétitives sont repoussées car elles sont devenues dangereuses. Nos amis allemands du Fraunhofer sont consternés par la nouvelle. Le gouvernement préfère soutenir des énergies non dangereuses comme l’éolien off shore face auquel nous sommes 60% moins cher ou encore les hydroliennes où nous sommes 80% moins cher. Les discours autour de la transition énergétique sont une mascarade. Le gouvernement veut liquider les énergies renouvelables compétitives, un point c’est tout. Le solaire compétitif, c’est comme les Roms. On leur demande de dégager » s’emporte Thierry Lepercq. Bruno Cassin : « Je ne renonce pas » Du côté du partenaire industriel Silia Energie, candidat à la reprise des lignes de production de Vénissiuex, c’est bien sûr la déception qui domine. « Je suis forcément déçu par ces réponses désagréables même nous nous y étions préparés tout en restant solidaire de la déception des opérateurs de Sol Coop qui sont de très grands professionnels qui ont réalisé un gros boulot. Je ne vous cache qu’après cette nouvelle, il y a moins de gaîté au programme. Mais je ne renonce pas. Les discussions avec Bosch se poursuivent. Je suis convaincu que l’outil de Vénissieux peut-être productif et compétitif. Notre étude sur cette reprise d’entreprise doit se prolonger » déclare Bruno Cassin, PDG de Sillia Energie qui reste les deux pieds sur terre. « Dire qu’on ira au bout, c’est une autre histoire. Rien ne peut l’attester. Ce que je dis au gouvernement, c’est que ce projet a de la gueule. Si vous en voulez, ne trichez pas ! Il ya des hommes derrière tout cela et l’on ne joue pas avec les salariés » ajoute-t-il un brin véhément. Chez Bosch, on ne cache pas que la décision des trois ministres représente un mauvais signe dans ce projet de reprise. « Il est clair que sans Sol Coop, cela va être plus compliqué. Le projet de reprise a du plomb dans l’aile. C’est un coup de massue, juste affligeant. Pourtant, il ne faudrait pas grand-chose pour retourner la situation : Des appels d’offres récurrents, même si ce n’est pas la panacée, favorisant un contenu local avec une volumétrie acceptable en MW et dénués de technologies ésotériques. On a encore une carte à jouer » espère-t-on encore sans trop y croire au sein de la direction de Bosch Solar France. Aujourd’hui, la production se poursuit à Vénissieux. Mais la motivation déjà largement écornée devrait en prendre un nouveau coup. Sol Coop est une coopérative solaire ouverte composée de cinq opérateurs du photovoltaïque : Solaire Direct, La Générale du Solaire, Akuo, Coruscant et Green Yellow. ———————————————————————————————————————– La question qui dérange ! Si le gouvernement confirme son peu d’intérêt pour une filière industrielle photovoltaïque française pourquoi avoir autant poussé à l’instauration des droits de douanes sur les panneaux chinois justement au nom de la protection de cette même filière qu’il veut voir péricliter ? Paradoxal. Pas tant que cela ! Les droits de douanes ont en fait été plébiscités afin de ralentir l’arrivée de la parité réseau. « La parité réseau, c’est le risque mortel. Cachez ce solaire compétitif que je ne saurai voir. Une industrie solaire française compétitive, quelle horreur » s’exclame Thierry Lepercq. CQFD. ———————————————————————————————————————–
j’ai vu passer l’info et ne suis pas surpris, le solaire est l’énergie à abattre…
C’est une image que j’ai souvent employée. Le régime d’injection des renouvelables en Europe, c’est priorité, point. Ca parait normal à première vue, du moins tant que cette production est marginale. Les tarifs d’achat des renouvelables en Europe, c’est à quelques subtilités près tarif fixe pendant 15 ou 20 ans, donc aucun risque ( pour le producteur) face aux fluctuations des prix de marché. Dans un marché qui se veut ouvert, compétitif et unique au plan européen, forcément ça ne peut pas coller dès que le renouvelable dépasse un certain seuil. Si vous n’avez que des droits, aucune obligation de participation à l’équilibre du système , et des tarifs d’achat garantis, les autres dans le même temps voient leur part de marché diminuer ( jusque là pas forcément anormal), mais également leurs obligations augmenter, et leurs prix de vente (marché de gros, on ne parle que de ça) diminuer. Il y a un problème…. Il n’y a que deux solutions si on veut continuer dans le sens d’une augmentation des renouvelables : – « nationalisation » et tarifs régulés: ça me parait peu probable – rémunération des services ( notamment marché de capacité) des producteurs d’électricité « classiques » vis-à-vis de la continuité et de la qualité de fourniture (au sens large). De toutes façons il faudra bien d’une façon ou d’une autre payer ( par du back-up, par du stockage, par du curtailment) pour la non-garantie de production des renouvelables intermittents ou au contaire leur effacement en cas de surproduction.
Vous connaissez beaucoup de cyclistes qui n’ont pas une moto, une voiture, un abonnement de transport en commun, qui ne prennent jamais le train, l’avion, voire un bateau, qui ne coivoiturent pas? Moi aucun.
40 ans après le premier choc pétrolier, qui a fait temps de mal à l’Europe, il n’y a que 65 000 maisons passives en Europe.
« les énergies qui bénéficient d’un réseau de transport totalement payé par l’état et qui n’aurait jamais pu être rentable si elles avaient du se le payer avec leur propre argent. » Ah bon? Totalement payé par l’état, pas rentable… Si vous le dites, ça doit être vrai. On sait bien que vos interventions ne sont pas contestables, même si elles ne sont jamais soutenues par le moindre lien vers une étude ou des attistiques un tant soit peu sérieuses.. Vous avez une source sur ce sujet ( sur la France par exemple, mais vous pouvez étendre… )?
C’est vrai que comme vous le dites « Le photovoltaïque n’a pas besoin de réseau électrique : au maximum il va jusqu’à un réseau basse tension ».Enfin pas tout-à-fait, il y a des fermes PV raccordées au réseau HT. Notamment aujourd’hui ,et pourtant nous ne sommes pas encore en hiver, où les 35000MW allemands ont produit à la pointe 3800MW, et ça a été très bref. On fait quoi chef? On passe à la station-service?
le mal comprenant, oui , on sait lire, ce n’est pas en répétant l’article en le « rephrasant » que ça en change le sens! comme tout système(plus ou moins bien) régulé, autour d’un changement, il peut y avoir des oscillations avant équilibre, avec des gains ou des pertes pour l’un ou pour l’autre. mais faire peur aux gens en disant que c’est à cause des ENR qu’il peut y avoir un blackout c’est de la désinformation pure et simple. les raisons sont bien plus complexes et mondiales et sont aussi le fait de batailles de monopoles, aux influences beaucoup plus importntes que les ENR nouvellements installées.
« …et parce que bien évidemment le passager clandestin ce n’est pas du tout les énergies qui bénéficient d’un réseau de transport totalement payé par l’état et qui n’aurait jamais pu être rentable si elles avaient du se le payer avec leur propre argent. » On attend toujours (depuis des années) la preuve des transferts financiers Etat vers EDF dont Chelya nous parle…
Il est effectivement toujours savoureux de voir ceux qui nous prédisent l’avenir se retourner sans cesse vers le passé, et en plus sans aucun argument tangible à la clé! Alors, même si Chelya avait raison et nous prouvait que le réseau a été payé par l’Etat ( ce qui est évidemment faux, mais on va le laisser nous amener des preuves), ça changerait quoi? Il existe, il a été payé par l’état, OK (bien entendu non OK dans la réalité). Et alors? C’est du passé, c’est payé, on fait quoi maintenant? On le casse, on s’en sert? Je ne pense pas que les allemands se posent ce type de question, ils en sont toujours et depuis 10 ans (Etude Dena 2005 puis 2010) à se poser la question de comment ils vont arriver à la renforcer, sans y arriver.
Pour information l’intégration de la production EnR sur le réseau est programmée dans le cadre de schémas régionaux avec RTE. Les S3RenR pour les intimes. Dans ces schémas sont étudiés, les capacités d’accueil, les aménagements nécessaires etc. Et au regard des objectifs régionaux de développement de l’éolien et du solaire et il est fixé une « quote-part » à la charge des porteurs de projets pour cette intégration au réseau. Ces schémas sont en cours de validation, mais plusieurs régions les ont déjà publiés. Par exemple dans la région centre, tout MW installé « cotise » pour 20 000 Euros. Ca peut dépasser les 50 000 Euros dans d’autres régions. En clair un porteur de projet éolien moyen de 12 MW doit maintenant s’acquiter d’une participation de 260 000 à 600 000 Euros (qui s’ajoute bien sûr aux coûts de raccordement habituels) pour l’adaptation du réseau de transport.
l article est pourtant realiste…les excedents de puissance raccordee en Europe ne permettent en rien de garantir la stabilite du systeme et la fermeture des moyens de priduction de pointe notamment cyclocombine gaz va encore augmenter le risque de defaillance. quant aux commentaires expliquant que le reseau de distribution serait un frein a l integration du PV montre un parti pris technique et economique peu compatible a une vertibable transition, car au contraire les reseaux transport et distribytion sont une excellente garantie indispensable a la surete du systeme. Bref raz le bol de lire des theses anti ERDF, RTE, je precise que je travaille pour la FNCCR et que je peux critiquer le distributeur sur certains points, mais qu on arrete de faire croire que le meilleur taux de disponibilite de n importe quel type de production depasse celui du reseau, qui en France a un tres bon rapport qualite prix.
Étrange et paradoxale affirmation de dire que les centrales au gaz sont « déstabilisées » (mise à mal par la concurrence) des ENREN. Oui, les centrales à gaz servent principalement a assurer la pointe de la demande d’électricité (ou devraient l’être). Pour cela elles sont en « stand-by » (ou de piquet pour secours); donc elles ont aussi logiquement un coût marginal de production le plus élevé. Par ailleurs, si on reproche aux ENREN d’être intermittentes et aléatoires, alors il faut aussi admettre qu’elles sont largement hors du champ de compétence et d’influence (néfaste) des dites centrales à gaz ! Quand on veut tuer son chien, on dit qu’il a la rage… Sol(id)airement 😉
Deux choses 1) Le risque de coupure en hiver est un risque omniprésent, qui existait avant le déploiment des ENR en cas d’hiver trés rigoureux. Il a toujours été et sera probablement toujurs. Il est certain qu’on aura un jour des coupures à cause de cela. La question est plus de savoir si ces coupures seront bien gérées que si elles vont arriver: Est ce que les energiciens seront capable de délester relester. S’ils n’y parviennent pas ce sera une catastrophe qui aura un cout considérable. 2) La problematique plus précisée ici la dimminution du parc de backup qui devient non rentable. Un onduleur, un groupe electrogéne ne peut être rentable. c’est un moyen de secours. Leur cout doit être vu comme un surcout necessaire (ou pas) pour augmenter la fiabilité de l’appro. LES ENR n’atant pas fiables, elle ne rempacemnt pas mais s’ajoutent aux centrales existantes. Ces centrales conventionneles devenant un moyen de backup, il devient maintenant necessaire d’assurer leur revenu par un autre mécanisme, à savoir mettre à contribution l’EEG, CSPE… Ou il faut que les ENR deviennent beaucoup moins cheres pour compenser ces surcouts. Le juste prix d’une énergie intermittante non controlable si on veut ne pas augmenter le prix générale de l’electricité, ne devrait pas dépasser le cout du combustible qu’elles remplacent.
« La politique européenne a été menée dans le but de faire diminuer les émissions de CO2 de l’UE » C’est la plus grosse ânerie de l’UE, et les pays suivent bêtement, avec des dépenses pharaoniques pour des résultats nuls. Supposons très très très hardiment que les thèses du GIEC soient exactes (là je prends des risques !…). L’UE prévoit de réduire de 20% nos émissions de CO2 pour 2020, afin de sauver la Planète (on se demande bien de quoi, mais sûrement pas de la bêtise ni du dogmatisme…). La part de CO2 anthropique mesurée dans l’atmosphère est faible: 5% de 390 ppm, soit 20 ppm. La fraction d’origine européenne est de 11%, soit 11% de 5%=0,55 %. La réduire de 20% la fera donc passer de 0,55% à 0,45% en 2020. Et cela conduirait à un impact (selon le GIEC) de 20%*11%*5%=0,1%, donc une limitation du réchauffement de 0,001 à 0,006°C. Dépenser des milliards d’euros et plumer les citoyens et les entreprises pour un si piètre résultat est complètement absurde, et tout ce délire mènera l’UE à sa ruine… Source: « L’innocence carbone », de François Gervais, physicien spécialiste en thermodynamique et thermographie infrarouge, et « expert reviewer » du GIEC (ses commentaires ont bien évidemment été mis à la poubelle par le GIEC, car ils sont GIECquement très incorrects…).
L’exemple de chelya est trés representatif de la situation. D’un coté on a l’automobiliste (=abonné EDF normal) D’un autre coté on a le cycliste (= Ecolo qui a des panneaux sur son toit + réseau en backup) Quand il fait beau le cycliste roule sur sa piste cyclable et l’automobiliste sur sa route, donc tout va bien. Mais quand il pleut/Froid… le cycliste prend son automobile et emprunte la route. ça engorge car il y a trop de monde. Mais comme les 2/3 de l’année le cycliste ne participe pas financièrement (par laTIPP) au financement des routes, il n’est pas possible de les élargir sans augmenter la TIPP. Et au final, le cycliste fait financer ses économies aux autres usagers. Au fur et à mesure, la route devenant plus chère, tout le monde devient cycliste, on ne peut plus financer les routes, tout le monde devra alors utiliser son vélo en hiver! Ou payer à la fois la construction des pistes cyclables et des routes.
C’est rigoureusement cela…je fais alors peut être parti des consommateurs abonnés EDF, même si je crois a un autre mix progressivement. Car le risque de déstabiliser le système augmentant, si toutefois un black-out se produisait les conséquences seraient lourdes et ceci n’est pas un progrès pour moi. Mon avis reste le même, il faut réintroduire un véritable marché du carbone en Europe, alors seulement on pourra espérer voir gérer la pointe côté production de façon un peu plus noble pour le climat. Il faut en parallèle développer du réseau, renforcer les interconnexions, car la perspective d’utiliser son vélo en hiver sur des chemins s’ils existent n’est possible et accessible pour tout le monde, car le paradoxe c’est que ces chemins auront nécessiter d’introduire d’importantes subventions.
« Le juste prix d’une énergie intermittante non controlable si on veut ne pas augmenter le prix générale de l’electricité, ne devrait pas dépasser le cout du combustible qu’elles remplacent. » Je pense que vous mélangez deux mécaniques qui ne sont pas liées:ce dont vous parlez ici, ce sont les surcoûts « classiquement » couverts par les mécanismes type CSPE ou EEG. Si le tarif d’achat est globalement plus faible ou se rapproche du « coût marginal combustible », effectivement le « surcoût CSPE ou EEG » diminue voire s’annule. Mais ce n’est pas ce dont on parle ici: quelque soit le tarif d’achat des ENR intermittentes, il faudra mettre en face des moyens de production de back-up qui tourneront peu, et qui donc devront être rémunérés d’une façon ou d’une autre par quelque chose qui ne sera pas lié à l’énergie qu’elles produisent.( ou qui sera un complément).
Le style et les aneries proférées sont inimitables! Il est certain qu’aller interroger les gens à la caisse de Carrefour sur l’usage du vélo serait très instructif, notamment en termes de politique énergétique. Je vous propose une méthode beaucoup plus simple, moins couteuse et très certainement plus représentative, c’est de compter le nombre de voitures sur le parking de Carrefour et le nombre de vélos sur le parking à vélo du même Carrefour…..
Je penche aussi pour cette hypothèse : … Un anonyme qui assène des « vérités révélées » sans démontrer quoi que ce soit (la révélation exonérant de la démonstration), qui tape sur EDF et sur le réseau français. C’est du pur chelya binz.
« d’autant plus que ce n’est pas les centrales polluantes qui assurent le backup des EnR mais l’exact inverse ! » Il est certain que les énergies « electriques » non dispatchables avec priorité d’accès sur le réseau sont le « back-up » des enecrgies (polluantes ou non d’ailleurs) pilotables! C’est la Chelya touch!
Oui mais, le chelya est facile à comprendre car c’est juste du français à l’envers bien que n’étant pas du verlan. En effet, il suffit d’inverser le sens des phrases et vous avez la vérité !
Le Chelya n’est pas facile à comprendre, car il dépose par touches des vérités incontournables, jamais appuyées sur quelque source vérifiable. Et au delà de cette « dépose » d’une vérité au hasard d’un sujet sur Enerzine, vous restez malgré toutes vos interrogations appuyées sans réponse du Maitre… C’est sa façon de procéder, je sême mais n’entretiens pas. Vous comme moi, je pense, sommes condamnés à désherber et éclaircir les semis du Maitre, sans comprendre vraiment le sens profond de cette vision…. Chacun à sa place……
C’était bien vous! Avant de dévier la conversation vers l’hydraulique qui est pilotable et un sujet des concessions qui n’a rien de technique ( quelque soit le concessionnaire ça ne changera pas grand chose) , répondez donc au sondage « Carrefour » et aux Enr (hors hydraulique) qui assurent le back-up du reste….
Je reprensd qqs § ci-dessus: »Les centrales au gaz qui permettent de faire face aux pics de consommation ferment massivement. D’autres marges de sécurité diminuent aussi, par exemple les volumes de gaz stockés dans les réservoirs souterrains pour l’hiver sont nettement plus bas que les années passées. » »…essor rapide des énergies renouvelables qui mettent aujourd’hui sous pression la compétitivité des centrales au gaz. En effet, alors que les coûts d’investissements élevés des ENR (3) sont subventionnés, leurs coûts d’exploitation sont faibles ce qui leur donne priorité dans l’ordre d’appel (merit order) des capacités de production d’électricité. » Qqs constats et attitudes de BON SENS à mettre en avant: ->dans EEEEE ci-dessus, il y a, par priorité: 1er E: Economie d’energie ! limiter à juste ce qui est requis. Stop au gâchis! 2 et 3ème E: Efficacité Energétique, par des mesures de préservation des déparditions, càd construction selon les règles de l’art RT2020, plutôt que RT2012, voire RT2005! 4ème E: EnR ! sous toutes les formes judicieuses en fonction du contexte géographique, solaire, vent, ressources….biomasse, etc… -> la réactivité et flexibilité des centrales cycle-combiné Gaz sont incontestables et DOIVENT remplir le rôle de BACK-UP et COMPLEMENT en cas de besoins de KWHs, en complément des EnR ! -> Il faut donc STOCKER volumes de gaz dans cavernes pour avoir ressource en cas de besoin, et garder les Centrales en stand-bye Opérationnel ! -> Coûts d’exploitation des EnR faibles ! donc sur la durée, EnR intéressantes. Pour les investissements initiaux, il faut trouver les formules ad hoc ! CSPE n’est PAS la bonne si seule! Il faut effectivement REPENSER le tout ! Les centrales gaz cycle-combiné ou pas existent! Il ne faut simplement pas aveuglément les arrêter ou les priver de la ressource gaz requise, sous prétexte que les EnR moins chères! Ces dernières sont aléatoires, et en attendant les solutions de stockage en masse suffisantes, utilisons INTELLIGEMMENT les moyens qui existent ! Le larmoiment n’est pas une solution ! Prévenir et AGIR ! A+ Salutations Guydegif(91)
Une centrale d’un nouveau type doit bientôt voir le jour à Collinsville en Australie. Avec – 20 MW de photovoltaïque. – 30 MW de solaire à concentration. – Une turbine à gaz pour prendre le relais quand il n’y a plus de soleil. Voilà une solution pratique pour gérer l’intermittence du soleil.
« …..qui donc devront être rémunérés d’une façon ou d’une autre par quelque chose qui ne sera pas lié à l’énergie qu’elles produisent.( ou qui sera un complément….. » En effet il faut bien rémunérer les moyens de ‘back up’ dans le domaine d’énergie éléctrique, au delà du simple somme du jus qui ‘vend’ à l’opérateur du réseau et est ce que c’est si choquant ?…de payer un ‘cout d’astreinte’, de fournir en cas de besoin ?…car dans notre société nous avons de nombreuses cas ou nous payons pour cette ‘astreinte’, ‘je suis pret en cas de besoin’ et parfois fort cher ! Beaucoup de nos services publiques (et aussi beaucoup de services dans les entreprises) sont même basées sur ce principle de ‘je suis payé pour être prèt’ en cas de besoin/incident/catastrophe/accident/imprevu/inondation/etc/etc. La question est de savoir combien ‘vaut’ cette astreinte dans le domaine électrogène ? Et somme nous d’accord de le payer ? Pour nos forces armées nous payons cette ‘astreinte’…je m’entraine pour être prèt en cas de besoins….très cher ? Alors payer les moyens de pointes électrogènes un ‘retainer’ pour être mobilisable à la demande me semble évident et en phase avec se que nous acceptons déjà comme coût du ‘en cas ou’. trimtab
le lobby de l’énergie a tout intérêt à affoler les consomateurs pour mieux faire passer les pillules d’augmentations lourdes des prix
« Et les concessions changeraient beaucoup de chose puisqu’aujourd’hui les barrages ne sont pas utilisés à leur optimum technique vu qu’on se prive de beaucoup d’énergie perdue par évaporation pour ne pas gêner le fonctionnement des centrales (ce qui est un comble quand on sait qu’on envoie des soldats mourir pour protéger les gisements d’uranium). Si le concessionaire change, évidemment qu’il commencera à concurrencer le nucléaire… » Si on se prive d’énergie par évaporation, ce serait pour ne pas concurrencer le nucléaire !?! Le procès d’intention vient de crever un nouveau plafond ! La mise en concurrence ne changerait rien techniquement, les barrages sont déjà à leur optimum technico économique en fonctionnant en semi-pointe avec leur ressource stockable Le seul changement serait économique, en faisant cadeau à des compagnies étrangères de la rente hydraulique. Les écologistes sont naturellement pour, fidèle à leur politique de bâtons dans les roues du grand satan nucléariste.
« Mais quand il pleut/Froid… le cycliste prend son automobile et emprunte la route. ça engorge car il y a trop de monde. Mais comme les 2/3 de l’année le cycliste ne participe pas financièrement (par laTIPP) au financement des routes, il n’est pas possible de les élargir sans augmenter la TIPP. Et au final, le cycliste fait financer ses économies aux autres usagers. » Content d’apprendre qu’il y a des bouchons à cause des cyclistes, ça fait beaucoup de cyclistes, tant mieux ! Ceux qui font beaucoup de voiture par obligation apprécieront. Je vois néanmoins une grande limite: Doit-on en déduire que celui qui roule en 4 X 4 en ville est un meilleur citoyen que celui qui roule en Prius ? Pas sûr! Pourtant le propriétaire de 4 X 4 paye plus de TIPP. Il participe donc davantage à l’entretien des routes. Cette logique conduit à faire l’apologie du 4 X 4 en ville ! Plus sérieusement, les ENR participent équitablement (en France) au financement des réseaux: le coût des raccordements a explosé, « grâce » à la suppression du taux de réffaction par ERDF, et ne parlons pas des schémas régionaux.
Après les intermittents « back-up » des moyens pilotables, voici « puisqu’aujourd’hui les barrages ne sont pas utilisés à leur optimum technique vu qu’on se prive de beaucoup d’énergie perdue par évaporation pour ne pas gêner le fonctionnement des centrales » Allez-y, expliquez-nous ça! Des exemples, des chiffres, qu »on comprenne!
Comme vous pouvez le constater, Zelectron n’a pas l’air d’acccord….Et il n’est pas le seul à mon avis.
Bonsoir, Voilà une nouvelle intéressante si 1% des coûts d aménagement d’un quartier autonome en énergie sont nécessaires lors de son aménagement j’aimerais connaître votre source Chelya. A tous ceux qui parlent d’autonomie énergétique du quartier, juste une question, quand faites vous déconnecter les réseaux qui les alimentent ? Sinon vos secours sur les réseaux extérieurs vous coûter très très chers, quel abonnement, quelle facturation, quel entretien, fin de la péréquation comme le souhaitent ces mêmes personnes… Par ailleurs comment gérez vous l’installation d’un petit site industriel non initialement prévu 10 ans plus tôt lorsque vous avez créé ce quartier ? Ou le vieillissement du bâti plus consommateur avec le temps, ou encore l’entretien de la centrale au chauffage urbain qui est tombée pour la 3 eme fois en panne ce fameux hiver ou il a fait si froid ? Ah oui et c’est le quartier aussi qui va dépanner lorsque une pelle cognera un réseau de gaz qui dessert ce fameux quartier prive…un jour il faudra aussi renouveler le réseau du quartier. Bref le progrès accessible au plus grand nombre. Enfin je ne commenterai pas la gestion de la demi base pour l’hydrogène qui est bien évidemment un bien pour le système. Pour les autres aspects réfaction, raccordement il y a des injonctions à faire sur le code de l’urbanisme qui on le doit aux écolos notamment remercions la mise en place de la loi UH Et SRU pour concentrer l’habitat et qui juste modifier les principes de réfaction. Encore un progrès. Soyons réalistes et acceptons les réseaux qui garantissent sereinement la transition. Bonne soirée
Bonsoir, Voilà une nouvelle intéressante si 1% des coûts d aménagement d’un quartier autonome en énergie sont nécessaires lors de son aménagement j’aimerais connaître votre source Chelya. A tous ceux qui parlent d’autonomie énergétique du quartier, juste une question, quand faites vous déconnecter les réseaux qui les alimentent ? Sinon vos secours sur les réseaux extérieurs vous coûter très très chers, quel abonnement, quelle facturation, quel entretien, fin de la péréquation comme le souhaitent ces mêmes personnes… Par ailleurs comment gérez vous l’installation d’un petit site industriel non initialement prévu 10 ans plus tôt lorsque vous avez créé ce quartier ? Ou le vieillissement du bâti plus consommateur avec le temps, ou encore l’entretien de la centrale au chauffage urbain qui est tombée pour la 3 eme fois en panne ce fameux hiver ou il a fait si froid ? Ah oui et c’est le quartier aussi qui va dépanner lorsque une pelle cognera un réseau de gaz qui dessert ce fameux quartier prive…un jour il faudra aussi renouveler le réseau du quartier. Bref le progrès accessible au plus grand nombre. Enfin je ne commenterai pas la gestion de la demi base pour l’hydrogène qui est bien évidemment un bien pour le système. Pour les autres aspects réfaction, raccordement il y a des injonctions à faire sur le code de l’urbanisme qui on le doit aux écolos notamment remercions la mise en place de la loi UH Et SRU pour concentrer l’habitat et qui juste modifier les principes de réfaction. Encore un progrès. Soyons réalistes et acceptons les réseaux qui garantissent sereinement la transition. Bonne soirée
A force de crier au loup, Colette Lewiner n’est vraiment plus crédible. A près de 70 ans cette ex-salariée d’EDF puis de SGN/COGEMA/AREVA ferait mieux de prendre sa retraite. La maitrise de la demande avec les réseaux intelligents, la maitrise/baisse de nos consommations lors des pointes, est un futur beaucoup plus réaliste que les scénarios catastrophes et partisants proposés chaque année par Capgemini.
Je crois que non seulement les réseaux intelligents doivent s’imposer mais aussi il faudra les financer. Donc sans engager rapidement la modernisation, Mme Lewiner a raison….
@ Sicétaissimple: « Je pense que vous mélangez deux mécaniques qui ne sont pas liées:ce dont vous parlez ici, ce sont les surcoûts « classiquement » couverts par les mécanismes type CSPE ou EEG. » Non c’est vous qui avez mal lu je parais du coût des combustibles (brut) (Gaz, charbon, uranium) plus exactement du cout combustible divisé par le rendement de la centrale qui les convertit, associé au cout du cycle complet. Le prix marché est souvent bien plus élevé. Du coup L’EEG, CSPE ne compensent pas tout actuellement. C’est la part qui manque qui rend ces centrales déficitaires. L’EEG / CSPE doit aller jusque au cout du combustible pou être juste. A+
Rien compris, désolé! Jusqu’à preuve du contraire, aucun moyen de production « classique » ( nucléaire, charbon , gaz, hydraulique) ne béneficie de la CSPE ou équivalent. Alors quand vous dites » Du coup L’EEG, CSPE ne compensent pas tout actuellement. C’est la part qui manque qui rend ces centrales déficitaires » , je ne comprends pas.
Une fois n’est pas coutume, il y a probablement un fond de vrai dans les affirmations de Chelya sur le fait que l’hydrau qui n’est pas exploité « à fond » en France. Mais faut s’arreter là dans sa logique (en a t il une crédible d’ailleurs?). J’ai régulièrement le sentiment que Chelya n’a pas encore clairement assimilé le concept d’équilibre offre demande auquel contribue largement l’hydraulique pour un ajustement rapide et ponctuel, mais aux ressources trés limitées et c’est la véritable raison qui fait que parfois, on garde des réserves d’énergie / puissance sous le coude, qu’on ne vide pas immediatement les lacs, quitte à ce que ça verse qu’en il re-pleut et qu’on en perde une partie… La meilleur exploitation n’est peut être pas de valoriser la dernière goutte d’eau n’importe quand, mais d’assurer la stabilité du réseau a faible cout, sans pollution et dans ce domaine, je pense qu’on excelle, même si on évapore peut être un peu plus… Mais peut être que la fermeture des centrales nucléaires suffira a régler tout ces « détails »… Personellement, j’en suis pas si sur, je crois même l’inverse en fait… A+
Disons que si les moyens conventionnels deviennent des backups des ENR intermittantes (car on mets trop) , il faudra que la CSPE assure l’amortissement et l’entretien de ces installations, de manière a ce que la puissance disponible pour le réseau soit garantie. La CSPE ne les finance pas aujourdhui, mais elle va devoir le faire! Pour chelya, avant qu’il nous sorte une autre connerie: 1)l’hydraulique de lac n’est pas une ENR intermittante. 2) Celle de rivière l’est un peu et le nucléaire peut lui servir de backup, même si fondamentalement, le nucléaire n’est pas forcement ce qui se fait de plus économique en backup, surtout si le taux de charge est élevé, et qu’il y a un bon foisonnement, ce qui est le cas de l’hydrau de rivière. A+
Mme Lewiner met surtout en avant la gestion des pics de prod par les centrales au gaz donc une gestion de l’offre = elle a donc tort
Et bien si vous le permettez, on va laisser Chelya nous l’expliquer, notamment les pertes liées à l’évaporation….
La CSPE ne les finance pas aujourdhui, mais elle va devoir le faire! Ca va mieux, nous sommes d’accord. Ce ne sera pas forcément via la CSPE d’ailleurs, on peut inventer un nouveau truc qui serait plus parlant plutôt que de le noyer dans la CSPE qui devient un receptacle fourre tout … Par exemple CSAE ( Contribution à la Sécurité d’Approvisionnement en Electricité)…Le concours est ouvert.
L equilobre offre demande est toujours vrai, que l on raisonne offre ou demande. Bien evidemment l effacement, la MDE, etc…vont modifier la demande, qu en est il de l offre, sur un mix EnR compose de productions intermittentes, pour le moment les centrales gaz qui existent sont a preferer aux centrales charbon a la pointe, peu importe quand la pointe se produira, mais la notion de pointe existera. et comment alors la gerer a court terme cest bien l objet de l article. PS: bien lire semi base et hydro dans mon precdent post, probleme de saisie auto avec un appareil portable.
et ce serait plus clair sur la facture:on éclate la CSPE en: -CETI: contribution à l’électricité en territoires insulaires -CENR: contribution aux energies nouvelles et renouvelables -CECG: contribution à la cogénération Gaz ( à supprimer de toute urgence!) -CTSE: contribution aus tarifs sociaux de l’électricité plus ma CSAE ( Contribution à la sécurité d’apprviosionnement en electricité). Au moins les choses seront claires et le consommateur saura pour quel motil il paye ces contributions.
Bien entendu, cette liste n’est pas limitative et on peut déjà imaginer: – une CASE : contribution au stockage de l’électricité – et une CTEH :contribution à la transformation d’electricité en hydrogène (pour faire plaisir à Lionel) car ces deux modes d’utilisation de l’électricité ne sont aujourd’hui pas rentables et méritent donc un coup de pouce pour se développer. Bienvenue dans le monde du marché libéralisé de l’electricité!
ne pas oublier de mettre une ligne pour la CRASSE (Caisse de Retraite des Anciens SalariéS d’EDF), libéralisé mon oeil !
Si vous voulez, mais restez sur 4 lettres pour respecter le dress code. Ah, vous avez vu, la ‘CENR » allemande (l’EEG surcharge in english) va prendre de l’embonpoint ( +19% sur un an, 22Mld€/an).
Erric Belmont, auteur du « Guide de création de panneaux photovoltaïques » a mis au point un générateur magnétique appelé Magnetcore , afin de permettre à tous de pouvoir le réaliser soi-même il a créé un site en français et propose des plans de construction. Le générateur MagnetCore™ crée de l’énergie par lui-même et alimente votre foyer gratuitement, sans le soutien de votre ligne électrique. Mieux encore : ce générateur est tout à fait réalisable par « Monsieur tout le monde ». Pour en savoir plus :