En raison notamment d’une année 2013 un peu plus froide, la consommation brute française d’électricité a augmenté de 1,1 % par rapport à 2012, selon le dernier rapport du bilan électrique publié par le RTE.
Aussi, après correction de cet effet météorologique, la stabilisation de la consommation française d’électricité semble se confirmer. Contrairement aux années précédentes, la consommation des particuliers, PME/PMI et professionnels ne progresse plus. En revanche, elle continue de baisser pour le secteur industriel.
La production française d’électricité est en hausse (1,7%). Elle est marquée par le plus haut niveau en 10 ans de production hydraulique (+20% par rapport à 2012) et la poursuite de la croissance des renouvelables (+8% hors hydraulique). Le solde français des échanges aux frontières reste exportateur et progresse (+6,8)%, la France restant le pays le plus exportateur d’électricité en Europe.
En données brutes, la consommation d’électricité a augmenté de 1,1% en 2013 et atteint 495,0 TWh*, essentiellement en raison d’une année plus froide qu’en 2012. Corrigée de cet effet météorologique, la consommation française annuelle d’énergie électrique se stabilise autour d’une valeur de 480 TWh par an (hors variations spécifiques du secteur énergie).
L’analyse des tendances par secteur montre une nouveauté : la consommation des particuliers, professionnels et PMI/PME tend à se stabiliser (+0,3%) après plusieurs années de hausse. En revanche, la baisse de la consommation du secteur industriel continue (-2,5%), mais est moins marquée qu’en 2012.
Si 2013 n’a pas connu de froid exceptionnel comme en 2012, les niveaux élevés de consommation d’électricité à la pointe du soir en hiver restent une préoccupation. En effet, la sensibilité de la consommation aux températures froides s’accentue légèrement et est désormais estimée à environ 2 400 MW** par degré Celsius en hiver, contre 2 300 MW/°C précédemment.
La production française d’électricité est de 550,9 TWh, en hausse de 1,7% par rapport à 2012.
La part des énergies renouvelables (hydraulique inclus) continue d’augmenter et représente 20,7% de la consommation française en 2013. C’est le plus haut niveau observé depuis 6 ans. La production issue des sources d’énergies renouvelables (hors hydraulique) augmente de 8,1% et dépasse les 25 TWh.
La production nucléaire est en léger retrait (-0,3%) par rapport à 2012. Elle représente 73,3% de la production totale en 2013.
Au sein de la filière thermique, la situation est contrastée. La production des centrales au charbon augmente de 14% alors que celle des centrales au fioul ou au gaz baisse de près de 20%, en lien avec le contexte de prix sur les marchés des matières premières. Au total, les émissions de CO2 du secteur de la production électrique française restent stables.
Le parc de production total installé en France a diminué de 800 MW en 2013, suite à la fermeture de centrales thermiques classiques. Cette baisse est atténuée par le développement des parcs éoliens et photovoltaïques, qui continuent de croitre et atteignent respectivement 8 140 MW et 4 300 MW de puissance installée.
La France reste le pays le plus exportateur d’électricité en Europe en 2013, à hauteur de 47,2 TWh, en hausse de 6,8% par rapport à 2012. Les échanges sont exportateurs vers tous les pays voisins, à l’exception de l’Allemagne avec laquelle le solde est importateur à hauteur de 9,8 TWh, contre 8,7 en 2012.
Au niveau européen, la consommation d’électricité est plutôt en légère baisse. Mais les transits d’électricité entre les pays sont de plus en plus fluctuants et volumineux du fait de l’évolution des mix énergétiques et de la part croissante des renouvelables à grande échelle. Les interconnexions électriques de notre pays sont alors de plus en plus sollicitées. Par exemple, les limites des capacités d’échange entre la France et l’Allemagne ont été atteintes près de la moitié du temps en 2013, soit quatre fois plus qu’en 2009.
RTE poursuit ses investissements (1 413 M€ en 2014 pour 1 446 M€ en 2013) pour préparer aujourd’hui le réseau de demain, dont les moteurs du développement sont l’adaptation à l’évolution de la production (croissance des ENR) et l’intégration européenne.
>>> Accéder directement aux graphes : ici (.pdf)
>>> Télécharger le bilan électrique RTE 2013 : ici (.pdf)
* 1 TWh = 1 térawattheure = 1 milliard de kWh = 1 milliard de kilowattheures
** 2 1 MW = 1 mégawatt = 1 million de watts
Il y en a pour tous les goûts. Certains se réjouiront, d’autres se désoleront de la baisse de la production nuke. Par contre, tout le monde sera d’accord pour se réjouir de la production hydrolique, mais bon, c’est vrai qu’elle est aussi liée aux grosses intempéries de cette année, qui ne se reproduiront pas nécessairement l’année prochaine… (c’est pas forcément les Bretons qui vont se plaindre de ne pas être inondés à Noël). Les renouvelables avancent, c’est bien. L’éolien rattrape presque le charbon… Le vrai point noir est que le charbon augmente sa part. De plus, la conso électrique est stable, mais uniquement parce que les industries consomment moins. Pour cause, elles ferment… Mais ce qui veut dire que les particuliers ont compensé cette baisse. Et le pic de conso ne s’arrange pas… Faudrait revoir les tarifs pour ces heures là… Bref, un bilan mitigé. Les renouvelables progressent, mais le réseau électrique peine vers notre voisin favori… Et le charbon augmente lui aussi. Ce que l’on gagne d’un coté, on le perd de l’autre. Vivement que le prix du charbon augmente… Et vivement que l’on fasse les investissements pour développer notre réseau et des solutions de stockage pour les EnR. 🙂
On a beau commencer à voir les effets des politiques d’efficacité énergétique, et la fin de la gabegie organisée de consommation d’électricité, la pointe continue à progresser car on installe encore et toujours trop de chauffage électrique. 40% des logements en 2013 ! Certes c’était 82% en 2012… Mais ça reste du n’importe quoi, et notre sensibilité thermique est énorme, 1°c = 2400MW, contre seulement 1500MW en Allemagne, pays pourtant soumis à un climat bien plus rude que le notre sur tout son territoire. Notre pointe de consommation progresse, et avec elle le cout de l’équilibrage de notre réseau qui implique toujours plus de moyens utilisés moins de quelques heures par an. Avec ce modèle, facile de critiquer le développement des ENR, rendu plus complexe par une pointe élevée. Plus cette pointe sera elevée, plus les ENR auront besoin d’un haut niveau de centrales capables de fournir en pointe et très peu utilisées. Il est temps de s’attaquer à cette pointe, pour laquelle le modèle tout nucléaire français n’est pas adapté non plus, avec une énorme sous-capacité l’hiver et une énorme sur-capacité l’été. Il est temps d’augmenter le prix de l’électricité pour rentabiliser davantage l’effiacité et la maîtrise de l’énergie, tout en aidant à chasser l’électricité des logements les moins bien isolés. Pourquoi pas du chauffage électrique dans des logements BBC ou passifs, mais c’est un vrai scandale dans la majorité des logements, sauf ceux des agents EDF bien sur…. 🙂
Les usines grosses consommatrices d’électricté sont fermées & le personnel au chômage…
Ce qui change c’est la stabilisation de la consommation des ménages et des petits consommateurs, ça c’est un vrai signe encourageant, on rejoint les économies les plus avancées dans le processus en cours d’amélioration de l’efficacité énergétique. EDF c’est battu contre toute évolution en ce sens pendant des années (normal, quel vendeur voudrait vendre moins?) mais l’évolution et le progrès dans ce domaine est en train de l’emporter sur le conservatisme de ce dinosaure.
Le chauffage électrique principal n’est pas seul responsable de la thermosensibilité même s’il est prépondérant : il y a l’eau chaude sanitaire, l’électroménager, et (dit le rapport RTE) l’irrigation (?!). Ce qui est pointé aussi, c’est le chauffage électrique d’appoint. Autrement dit, les immeubles neufs, prévus pour être chauffé à l’électrique, bien isolés et conforme à la RT2012 ne sont pas le problème. Le problème, c’est les vieilles passoires thermiques années 60 de plus en plus coûteuses à chauffer au fioul, au gaz, et pour lesquelles le chauffage électrique d’appoint reste une solution au problème du confort. Ne nous trompons pas de cible : il faut isoler ces vieux logements d’abord. C’est là que sont les précaires énergétiques… Pas dans les logement neufs électrifiés post-2000.
¤ Comme on peut le constater page 14 de la présentation ou page 4 du bilan, l’utilisation du gaz a fortement baissé entre 2011 et 2012 puis 2013. A l’inverse, l’utilisation du charbon a progressé depuis 2011 : en 2012 et encore en 2013. Pourtant, la France ne sort pas du nucléaire (pas encore). Ce report du gaz vers le charbon, lié au prix temporaire du gaz de schiste américain, explique aussi la petite augmentation du charbon en Allemagne, qui n’a rien à voir avec l’arrêt de quelques réacteurs nucléaires. Le charbon a compensé la diminution du gaz, comme cela a déjà été dit, alors que les énergies renouvelables ont compensé la diminution du nucléaire. « Cette situation est générale en Europe, notamment en Allemagne, au Royaume-Uni et en Belgique. La fermeture annoncée de nombreuses centrales fioul et charbon en Europe d’ici 2016, en application de la directive sur les Grandes Installations de Combustion, est cependant susceptible de modifier ce contexte. »
J’habite un appartement neuf en région parisienne qui vient de recevoir le label « Très haute performance énergétique » (THPE). Est-ce que pour autant cela élimine les chauffages d’appoint ? Pas du tout ! Comme le dimensionnement des installations est fait pour une température de 19 °C jugé trop bas par la plupart des résidents ceux-ci n’hésitent pas à s’équiper de radiateurs électriques d’appoint. Cela a été le cas en octobre dernier cette norme ayant retardé la mise en route du chauffage collectif en réseau (gaz) et ce sera évidemment le cas si nous avons un pic de froid.
19°C c’est bien « a t on » décrété en haut lieu, ce qui ne semble pas être accepté par « vous et moi », moralité chauffage d’appoint, essentiellement électrique, effet pervers bien connu, mais la loi c’est la loi, hein ! je veux pas voir une tête qui dépasse ! Marrante l’intro : « en raison d’une année 2013 un peu plus froide… », ben oui puisque elle a été classée parmi les années les plus chaudes depuis 1880, c’est logique… Le charbon pas mort pour un bon bout de temps, ses prix ne vont pas remonter avant longtemps, grâce au GDS américain (pour le moment, reste suit). Le nuke « baisse » youpee ! ne fait « plus » que 73%, bizarre, ce n’est pas ce que m’indique EDF sur leurs factures où, ces derniers mois en tout cas, ça tutoyait plus les 80%… mystère « Autres enr », ça doit âtre la biomasse, et là le responsable com° de cet article a commis une graveerreur ( faute professionnelle ?), en y imputant des émissions de CO2 et pas qu’un peu : en proportion, moins que le charbon, certes, mais plus que le gaz et même le fioul ! M ou MMe le rédacteur de ce CP, mettez vous bien ça dans la tête, la biomasse n’émet pas de CO2, ou du moins ne doit pas être comptée comme, car « renouvelable », stock puis émissions = neutre. Allez faire un stage en Suède, ils ont tout compris, eux, la combustion de bois, même ayant stocké du carbone (et non pas du CO2…) pendant des décennies, est (réputée) « neutre » en carbone (en fait en CO2…) à l’instant T (plusieurs décennies qui « partent en fumée » en quelques heures, c’est très très neutre ça !) Et, in fine, les émissions de CO2 de la production électrique française, une des plus »propres » du monde (sans doute après la Norvège), progressent de +0,2%, c’est peu, mais c’est mal barré pour le « facteur 4 » (tiens, on n’en entend plus parler de celui-ci), ou même les -20 ou -30% à l’horizon truc muche machin chouette. N’oubliez pas d’éteindre vos veilles avant…tout autre activité.
Comment evoluent nos emissions de CO2? Le developpement du renouvellable a-t-il compense le transfert du gaz vers le charbon? Imaginez en 2014, si les precipitations sont normales ou faibles? Avec le developpement tres lents des autres ENR et le glissement du gaz vers le charbon, nous allons exploser nos emissions de CO2, non? Au point peut-etre de ne plus respecter nos engagements europeens et Kyoto. Non?
Le nouveau compteur Linky permettra-t-il de mettre en place un tarif electrique de pointe? (pendant les grands pics de consommation) D’un point de vue ecologique, cela serait son principal interet.
Amusant: Je vois sur votre extrait de JO un autre decret signe lui par le Ministre du Budget, un certain Maurice Papon…
2013 a bien été une année « froide » : Surtout que cette tendance a durée dans le temps (jusqu’en Juin !). « la biomasse n’émet pas de CO2 » Et bien détrompez vous ! La biomasse nécessite d’importantes infrastructures et du transport (émetteur de CO2 !). Par ailleurs, l’usage intensif de la biomasse conduit à un déplacement massif de terres arables d’Europe vers l’Amérique du sud où la forêt en fait les frais ! Concernant le bois, cela conduit en outre à libérer le CO2 capté dans les couches superficielles du sol (l’humus). Arte avait fait un très bon reportage sur les conséquences néfastes de l’usage intensif de tous les « biomachins ». En bref, même si cela est moins pire que les combustibles fossiles et qu’il y a du bon à en tirer, il ne faut pas en abuser ! 😉 Et, in fine, les émissions de CO2 de la production électrique française, une des plus »propres » du monde (sans doute après la Norvège) Je pense que vous voulez parler de l’Islande, de l’Autriche ou de la Finlande parce que le Danemark s’oriente dans la même direction que l’Allemagne (beaucoup de comm sur les ENR mais des chiffres toujours très mauvais en terme de CO2) et produit toujours près de 50% de son électricité à partir de combustible fossile (lien), avec en prime une augmentation entre 2012 et 2013 de près de 20% de la production à partir de combustible fossile. Les danois ont certes fait d’énormes progrès avec 50% d’éolien, il n’empêche qu’ils restent de mauvais élèves sur les émissions de CO2/Kwh.
Les danois ont certes fait d’énormes progrès avec 50% d’éolien, il n’empêche qu’ils restent de mauvais élèves sur les émissions de CO2/Kwh. Ce qu’il faudrait au Danemark,pour supprimer le charbon,c’est 1 EPR + 1Atméa : 1.6 GW + 1.1 GW =2.7 GWe .Les 50% représentant le charbon seraient ainsi remplacés efficacessement par du nuke(pilotable) qui supprimerait l’essentiel de leur CO2. Allons les Danois,virez vos antinukes,ils sont les meilleurs amis du charbon et du CO2.
bonjour alors comme ça le nucléaire fait 73% ? Non mais parce qu’il y a encore beaucoup de gens qui croient que ça fait 85 % de notre énergie consommée ! Et donc 73% d’électricité nucléaire, ça fait combien de % de l’énergie totale consommée en France ? Allez dites-nous, chers nucléocrates !! Et donc pour passer l’hiver on a besoin des vilaines centrales charbon d’Allemagne? C’est bien ça? Alors que tout le reste de l’année on brade un courant dont on ne sait plus quoi faire ! C’est génial, non? Et vous vous rappelez que nos visionnaires nucléocrates avaient décrété que la consommation doublerait tous les 10 ans? Bande de mauvais français, vous leur cassez leurs prévisions là ! C’est pas sympa pour ces têtes d’oeuf qui avaient tout prévu ! sinon on attend la cata? ou pas ? au secours
vous êtes mon troll préféré 🙂 c’est du grand art ! Cela m’inspire une célèbre réplique de film : « peut être le champion du monde ». Je ne vais pas écouter l’adage « don’t feed the troll » et je vais quand même tenter de répondre à vos arguments farfelus. ==> sur la confusion énergie/électricité : personne n’a jamais dit que le nucléaire produisait autre chose que de l’électricité et que cela représentait autre chose qu’environ 3/4 de l’électricité ou 1/3 de l’énergie finale. (en dehors peut être de Ségolène Royal qui a fait cette erreur sur un plateau lors de la campagne en 2007). ==> « nos visionnaires nucléocrates avaient décrété que la consommation électrique française doublerait tous les 10 ans? » Entre 1970 et 2013 (43 ans), la consommation électrique a été était multipliée par 4 (certes ce n’est pas un facteur 16 mais je ne vois pas qui aurait fait de telles prédictions), passant d’un peu plus de 100TWh à 470Twh ! Quant au projections futures, les « nucléaocrates » du CEA prévoient une stagnation de la demande (voir memento 2012) d’ici à 2030 quand à RTE, ils tablent sur fourchette comprise entre 460 et 590TWh selon l’environnement économique (voire bilan complet 2012, p15). Ce qui semble bien moins farfelus que les scenarii de négawatt qui prévoient une diminution de 66% de la demande d’énergie primaire en France d’ici 2050 (lien) ou ceux de Global Chance qui prévoit une réduction de plus de 20% d’électricité d’ici 2020. Tout ça en complète contradiction avec les prévisions de l’INSEE concernant l’augmentation de la population française (+10/12% d’ici à 2050).
hi re vous avez vu coment on a multiplié par 4? A grand coup de chauffage électrique qui est et restera une aberration (la chaleur est la forme la plus dégradée d’énergie !) Votre mauvaise foi n’a d’égale que votre entêtement ! je vous rajoute sur ma liste des liquidateurs volontaires que j’emmenerai personnellement au pied du réacteur fondu ! Alors on attend la cata ? Ou pas ?
¤ Une comparaison sur les quatre dernières années montre bien la compensation du gaz par le charbon + lignite. Production d’électricité allemande charbon + lignite + pétrole + gaz : 2010 : 360,9 TWh 2011 : 355,8 TWh 2012 : 361,1 TWh 2013 : 359,0 TWh De leur côté, évolution du nucléaire et des renouvelables : Année : nucléaire (% évolution) / renouvelables (% évolution) 2010 : 140,6 TWh ( +4,2%) / 104,8 TWh (+10,4%) 2011 : 108,0 TWh (-23,2%) / 123,8 TWh (+18,1%) 2012 : 99,5 TWh ( -7,9%) / 143,5 TWh (+15,9%) 2013 : 97,0 TWh ( -2,5%) / 147,1 TWh ( +2,5%)
et le gagnant est… car, et oui, l’hydroélctricité est une enr, bien que peu appréciée des écolos (normal, c’est une des plus « productives »)
Vous nous dites par vos chiffres ( certainement exacts, je les prends comme tels) que l’Allemagne ne conduit pas une « transition énérgétique », mais « sort du nucléaire ». Chacun peut avoir son avis là-dessus, mais c’est juste la réalité. Appelons un chat un chat. On aimerait bien notamment savoir ce qui se passe en dehors de l’electricité pour parler de transition « énergétique ».
c’est de ne pas voir plus loin que le bout de leur nez….et de considérer par exemple que le chauffage electrique et plus généralement les usages thermiques de l’électricité sont une aberration en soit. C’est forcément très con si on croit un tant soit peu à un avenir « renouvelable », même s’il n’est pas pour tout de suite. Je ne vais pas remettre pour la Xeme fois le lien sur ce qu’en disent les Danois….suffit de chercher.
chers amis nucléocrates pour toujours N’est il pas très con, en effet, de prendre le risque de contaminer durablement une partie de la France voire de l’Europe pour des décennies ? Est ce vraiment utile d’injecter des milliards d’euros dans un « grand carénage » qui ne changera rien en cas de catastrophe ! N’est-il pas regrettable de s’obstiner à garder les 2 pieds dans le même sabot avec tous ses oeufs dans le même panier ! Le jour où ça va merder, ça va pas faire semblant ! N’est il pas déplorable que la France, (pays des lumières, des droits de l’homme, tout ça…) soit dans le peloton de tête des marchands de canons et de nucléaire ? N’est-il pas désespérant de voir cette débauche d’énergie pour saboter et discréditer toutes les autres filières ? N’est ce pas épouvantable ces 58 épées de Damoclès qui ne demandent qu’à merder ? Et comme elles tiennent, on les garde, hein? On les fait ronfler à fond même ! Dame, ça rapporte ! Va-t-on réellement attendre que ça pète (comme au Japon) pour tout arrêter (comme au Japon) ? Perso ça me navre tout ça, mais comme la vie est belle et que les filles sont jolies (surtout certaines !) je vous laisse là A bientôt
C’eat terrible cette incapacité à lire ce qui est écrit. Je parle d’usages thermiques de l’électricité et d’un « futur renouvelable » en général (même si c’est pas pour tout de suite) et nous voilà revenu sur le nucléaire francais! Alors je vais recopier une fois de plus la vision danoise: « Il est savoureux de voir que le gouvernement Danois dans sa rodmap 2050 constate qu’il est certainement important de remplacer immédiatement les dispositifs de chauffage arrivant en fin de vie par de l’électricité! Extrait (p27): Electrification of heating and process : Installations to heat buildings and for industrial processes have a long operational life; typically 25 years or more.Therefore it is advisable to start converting to electricity or heat pumps already now, as oil and gas furnaces and boilers have to be replaced. This will also contribute to meeting the 2020 targets. » Et si vous n’êtes pas convaincu, regardez les Norvégiens. Ce que je dis simplement, c’est que dire comme 99% des « écolos » vont le dire spontanément « le chauffage electrique c’est pas bien », c’est juste et je le répète ne pas être capable de voir plus loin que le bout de son nez.
Alors évidemment que quand la France aura installé 100 GW d’éolien, je serai le premier à vous offrir un chauffage électrique ! Mais tant qu’à faire je vous paierai une pompe à chaleur (question de rendement !) Le Danemark développant les éoliennes, c’est logique ! La Norvège carburant à 95,7%d’électricité hydraulique, même combat ! Par contre ils construiraient une centrale nucléaire pour alimenter les dits chauffages électriques, je râlerai derechef ! Et en France on en a fait 58 pour ça ! Alors 11 mois par an on a du courant à plus savoir où le mettre et un mois par an elles assurent un petit 66% et on importe …. d’allemagne ! Génial non? En mettant en danger la planète entière, encore plus génial ! Ho pinaise, vous êtes lassants ! mais je ne me lasserai pas, hi hi ! a+
» A grand coup de chauffage électrique qui est et restera une aberration (la chaleur est la forme la plus dégradée d’énergie !) » Je n’ai pas besoin de citer l’auteur? Et de dire une fois de plus que c’est une imbecillité?
bonjour bonjour Vous n’aviez effectivement pas besoin de redire que c’est une imbécilité au risque de commencer à être désagréable ! Alors si c’est pour chauffer une couveuse de prématuré c’est sur que c’est plus simple une chtite résistance qu’un poële à fuel dans la dite couveuse ! Par contre pour chauffer des immeubles entiers vous pouvez argumenter siouplait ? Et tapisser la France de centrales nucléaires c’est pas une imbécilité ? Allez y démontrez moi que le chauffage électrique est génial ! je suis tout ouïe en attendant la cata ! vous êtes têtu sicétait ? moi aussi a+ +
Je sort un peu du débat sur le nuke (encore…), le chauffage électrique et autre. Juste pour donner quelques autres chiffres, tirés du site des techniques de l’ingénieur, qui donnent quelques compléments : « L’année 2013 a connu le plus haut niveau de production hydraulique en 10 ans grâce à des précipitations exceptionnellement abondantes au printemps. Cette production a augmenté de 18,7% par rapport à 2012, assurant 13,8% de la production d’électricité. Pour sa part, la production issue des autres sources d’énergies renouvelables a augmenté de 8,1% pour dépasser les 25 TWh. Si l’éolien représente 6,3% de la puissance installée, le parc représente 2,9% de la production. Avec 3,4% de la puissance installée, le parc photovoltaïque constitue 0,8% de la production. Les énergies renouvelables assurent donc 18,6% de la production française d’électricité en 2013 et couvrent 20,7% de la consommation française Il s’agit du plus haut niveau observé depuis 6 ans. Le recours accru au charbon plutôt qu’au gaz, durant les périodes de froid de janvier à mars, conduit à une augmentation des émissions de CO2 en 2013 par rapport à 2012 de 0,2% avec un total de 29,1 millions de tonnes. » Pour voir l’article au complet : On est à 20% (j’arrondis) de renouvelables… C’est pas si mal pour le pays où « toute l’électricité est nucléaire »… Bon, pour le charbon, c’est quand même pas glorieux. Il annule tous les bénef’ des EnR. Et perso, je lui préfère même le nucléaire. De nombreuses études montrent que le charbon fait vraiment beaucoup plus de morts (mais c’est pas grave, c’est pas en Europe…) (et même si on multiplie par deux le nombre de morts du nuke, ça ne change pas les résultats pour les plus septiques)… J’espère que l’on va vite repasser à autre chose, au gaz dans un premier temps (style, à partir de maintenant, il y a pas besoin d’investir dans de nouvelles infrastructures..), aux EnR + stockage après 🙂
@Altair Si l’éolien représente 6,3% de la puissance installée, le parc représente 2,9% de la production. Avec 3,4% de la puissance installée, le parc photovoltaïque constitue 0,8% de la production. A mon avis, si on retire les centrales sous cocon, la part de l’éolien et du pv dans la puissance instllée doit être plus importante.
Il y a un chiffre qui est très parlant pour savoir si notre production à base de centrale est réellement tellement inflexible que les surplus sont énorme d’un coté, mais le manque tout autant de l’autre, c’est de suivre de l’intensité carbone par mois. Je viens de faire cela pour 2013 à partir des données RTE : Jan Moyenne 77gCO2/KWh (min 30gCO2/KWh max 113) Fév Moyenne 87 (37/127) Mars Moyenne 90 (48/140) Avril Moyenne 57 (19/103) Mai Moyenne 34 (18/62) Juin Moyenne 31 (17/66) Juil Moyenne 42 (20/75) Août Moyenne 53 (19/106) Sept Moyenne 66 (21/101) Oct Moyenne 70 (20/111) Nov Moyenne 74 (29/110) Déc Moyenne 60 (24/100) Conclusion, la répartition est beaucoup plus subtile que « il n’y a pas assez de génération l’hiver, surtout en décembre ». En programmant un maximum de rénovation de centrale en août quand la consommation est minimale, on arrive à un niveau qui est presque équivalent à celui de décembre. Le plus gros écart, c’est quand on est pris par surprise par un froid inattendu, comme en mars, sachant que la température moyenne restait quand même supérieure à celle de février, et celle de février à janvier. Sur mai, le niveau très bas est due à une forte production hydraulique, et beaucoup d’éolien aussi. @nrjlibre : En attendant, l’intensité carbone en France est très inférieure à celle du Danemark, même au coeur de l’hiver, et le chauffage électrique y est déjà plus efficace.
J’en profite de cette remarque sur le gaz mieux que le charbon pour signaler un truc pour moi extrêmement important que j’ai découvert il y a deux jours, une déclaration de Sigmar Gabriel en 2009, je vous la fait en Anglais et en Allemand : ( http://www.strom-magazin.de/strommarkt/gabriel-betont-notwendigkeit-neuer-kohlekraftwerke_25429.html ) L’important c’est à a fois la date, la personne, et le discours dans son ensemble. Déjà en 2009, deux ans avant mars 2011, il était parfaitement clair pour celui qui est depuis quelques semaines de nouveau en charge de l’énergie Allemande que les plans de fermeture de centrales nucléaire *nécessitaient* de lancer de nouvelles centrales charbon. Et donc une priorité de calmer l’opposition à leur construction afin de pouvoir fermer le nucléaire. Un point très important est que pour lui construire des centrale gaz n’était pas un scénario alternatif acceptable, car beaucoup trop cher pour les allemands. Sa conclusion : « Celui qui manifeste contre le charbon récolte du nucléaire » ! (« »Wer gegen Kohlekraft demonstriert, wird Atomkraftwerke ernten ») Mais notent quelques personnes attentive dans la salle, est-ce que cela ne vas pas augmenter les rejet de CO2, les fameuses centrale charbon modernes en question ayant une intensité carbone de presque 600 alors que les meilleurs CCG sont autour de 350 ? La réponse c’est que le marché carbone va parer à cela, et magiquement faire qu’on peut émettre autant de carbone que l’on veut sans augmenter le total à la fin. Mais la réalité, c’est que les émissions en plus représente un très gros volume à éliminer à travers le marché carbone, en clair une grosse augmentation de son prix, donc une forte dépense suplémentaire. Et la solution qu’on en fait choisie les Allemand ne passe pas par le marché carbone, mais le déploiement massif d’énergie renouvelables. Sauf que Gabriel (c’est son nom de famille) de retour au pouvoir est à l’action mainteant pour nous expliquer qu’elle sont trop couteuses, et qu’il va fortement réduire le rythme. Mais les centrales charbons qu’il a encouragé au départ en condamnant les opposants sont là et pout longtemps maintenant, même quand le mécanisme pour limiter les conséquences de leurs rejets carbone échouent.
Ils sont pas sortis de l’auberge nos voisins allemands avec le charbon… Oui, le gaz est plus cher de prime abord, mais garre au marché du carbone… Et puis, il y a le coût sanitaire des particules pour tous les voisins, les polluants du charbon, etc. J’ai travaillé en DREAL sur les sites et sols pollués en France, et la quasi totalité des terrains ayant accueilli historiquement des activités au gaz de houille pour la prod énergétique sont pollués aux métaux lourd, type arsenic et autres (sauf celles ayant été « dépolluées » à grand frais, c’est à dire générallement que l’on a excavé les terres polluées et on les a mis en décharge… Joli déplacement de pollution)… Pour moi, le charbon est vraiment la première source d’énergie dont on devrait se débarrasser. Heureusement, malgré la hausse, on en a pas encore trop trop en France. Se débarrasser d’un truc qui assure moins de 5% de la prod électrique et pas trop de chauffage, ça devrait être possible assez rapidement… 🙂
¤ En Allemagne, c’est entre 2005 et 2007 qu’on été prises les décisions pour la construction des dernières centrales au charbon et au lignite, mises en service en 2012 ou devant l’être en 2014/2015, excepté une centrale de GDF-Suez décidée en août 2008. Depuis 2007, 22 projets ont été abandonnés, représentant une capacité de 22 GW, tandis que 4 autres étaient reportés à une date lointaine et inconnue. Entre 2015 et 2035, la production d’électricité allemande à partir de charbon et de lignite devrait diminuer de moitié dans chaque cas. Car environ la moitié des capacités de production aura disparu.
Parce que vous savez ce que les Allemands feront d’ici 2035 en matière de lignite par exemple? je suis assez d’accord avec votre analyse concernant le charbon (hard coal), le remplacement se ferait plutôt par du gaz. Mais qui vous dit que vers 2020 ils ne vont pas programmer de nouvelles centrales lignites pour remplacer celles qui s’arréteraient pour cause de « retraite » entre 2025 et 2030?
Les capacités actuelles sont nettement supérieures à la consommation. Les centrales lignites fonctionnent en base constamment, mais celle charbon ne tournent généralement que la journée. En d’autres termes si tous les projets actuellement en cours vont jusqu’au bout, les Allemands peuvent fermer la moitié de leur capacité actuelle, ça ne donnera absolument pas une moitié de réduction de la production pour autant.