Ségolène Royal a signé un arrêté définissant les règles du mécanisme de capacité, qui contribue à garantir durablement la sécurité d’approvisionnement électrique des Français.
Depuis plusieurs années en France, on observe une croissance importante de la pointe de consommation électrique qui fait peser un risque, lors des pics de consommation hivernaux, sur l’équilibre entre la production et la demande d’électricité.
L’arrêté signé la semaine dernière par la ministre de l’environnement approuve les règles du futur mécanisme de capacité devant contribuer à garantir durablement la sécurité d’approvisionnement électrique des Français.
La définition de ces règles constitue une étape décisive de la mise en place en France d’une régulation :
► obligeant chaque fournisseur à apporter la preuve qu’il peut approvisionner tous ses clients lors des pointes de consommation ;
► incitant les fournisseurs à accompagner leurs clients pour mieux consommer en réduisant leur pointe de consommation ;
► obligeant les producteurs d’électricité à s’engager à l’avance sur la disponibilité et le fonctionnement de leurs centrales ;
► favorisant le développement d’offres d’effacement de consommation efficaces et respectueuses de l’environnement**;
► améliorant le pilotage du système électrique, en garantissant au moindre coût le respect du critère de sécurité d’approvisionnement fixé par l’Etat ;
contribue à une définition claire des responsabilités des acteurs, qui faisait défaut depuis l’ouverture des marchés, afin de s’assurer de l’atteinte d’un bon niveau de sécurité d’approvisionnement ;
► apportant, dans les cas où les moyens d’effacement ou de production sont insuffisants pour satisfaire la demande, une rémunération complémentaire pour mettre en service des capacités d’effacement ou de production supplémentaires. Cette rémunération soutiendra le développement de l’offre d’effacement et pourra, dans certains, cas éviter que des installations existantes soient mises sous cocon.
Pour la Ministre, ce dispositif doit contribuer pleinement à la transition énergétique et au développement des énergies renouvelables en apportant une réponse structurelle à l’enjeu majeur que représente l’accroissement de l’intermittence de la production électrique en France et en Europe.
Enfin, ce mécanisme n’est pas le seul outil de régulation de la sécurité d’approvisionnement. Dans le cadre des travaux d’élaboration de la programmation pluriannuelle de l’énergie, des réflexions complémentaires seront notamment menées sur plusieurs sujets, et notamment l’évolution du critère de sécurité d’approvisionnement (actuellement fixé à 3 heures de défaillance par an) et le développement du stockage de l’électricité en France.
** Un effacement de consommation consiste à réduire la consommation d’électricité d’un site par rapport à sa consommation normale, sur une base volontaire. Lorsqu’ils sont activés au moment de la pointe de consommation, ils permettent un recours moindre aux centrales de pointe émettrices de CO2 ;
L’article (et probablement le communique du ministere) omet un aspect important: le cout.
En dehors des discours (qui perdent de plus en plus en crédibilité), je ne comprends pas l’objectif final : le « verrouillage » du marché, ou une réelle volonté de protection des clients, sinon même des citoyens. Peu probable, car sinon on aurait favorisé sérieusement l’autoproduction et la réduction de la consommation(voir argu à la fin). Or, on reste dans un modèle centralisé et monolithique de gestion par l’offre. Si on adopte un raisonnement simpliste : en France l’essentiel du marché est verrouillé par un seul fournisseur, qui dépend majoritairement de l’état. Cela revient donc à imposer à l’état de garantir les choix de l’état. Je crois que l’on a par ailleurs déjà assisté à la « méthode des vœux pieux » dans les domaines du chômage, de l’hébergement des sans abris, ou de la croissance, avec le succès que l’on connait. C’est le paradoxe de vouloir maintenir des tarifs régulés sur une marché (soit disant) ouvert à la concurrence. Choix qui me semble t’il avait été définitivement acté par l’Europe et le gouvernement Français. Avec les règles de l’économie de marché, leurs avantages et leurs inconvénients, il y a une forme de régulation, si la demande est forte : – les prix augmentent et font baisser la demande – ou l’offre augmente et fait baisser les prix… Il est vrai que sur marché ouvert, théoriquement rien n’empêche un fournisseur de vendre au plus offrant. Là encore c’est l’harmonisation européenne qui est en panne. Côté production d’énergie : depuis le moratoire sur le PV et les tergiversations rétroactives autour de l’éolien… rien de bien ambitieux. Si, l’éolien en mer et l’EPR, moins concurrentiels (désolé pour le gros mot). Quand à la réduction de la consommation : elle est censée être promue par les vendeurs d’énergies, cherchez l’erreur. Pire dans le neuf, on a bâti une RT tellement complexe, que le seul brassage d’air induit pourrait produire l’équivalent en énergie d’un réacteur…
Les équipes d’EDF ont déjà quantité de solutions pour diminuer la consommation de pointe avec l’efficacité énergétique passive mais je cite « elles sont bien vos solution mais elles diminuent aussi la consommation de base, nous ce qu’on veut c’est diminuer la pointe seulement sans toucher à la consommation électrique ». => au lieu d’avoir une production électrique au service des citoyens on veut des citoyens au service de la production électrique… (et après on s’étonne que E.on ait mis un cordon sanitaire entre les gens de la production conventionnelle et ceux qui s’occupe des réseaux/EnR/service client) En France la pointe est lié au chauffage électrique, donc le moins cher c’est plutôt de travailler sur la diminution du besoin de chaleur : améliorer l’isolaiton et l’étanchéité des logement ou substituer une partie du chauffage. Par exemple France ce qui est en train de devenir majoritaire comme moyen de chauffage c’est la solution poele à bois + radiateur électrique, ça peut être aussi une solution moins cher qu’un marché de capacité… Sauf que ça arrange ni les électriciens, ni les gaziers…
Merveilleux, encore une usine à gaz ! Et effectivement sur le schéma on ne voit que des euros qui partent de RTE vers les « opérateurs d’effacement » et les producteurs. Mais d’où ils viennent ces euros ? De l’augmentation du tarif de l’acheminement assuré par RTE ou pourquoi pas de la CSPE…..
A noter que EDF demande de réduire la consommation certain jour, mais oublie de dire qu’ils sont tenu au moins d’honorer le niveau de KW à fournir facturés sur l’abonnement. Sauf à penser qu’il font payer un niveau d’abonnement qu’ils ne sont pas capable de fournir…..vous avez dit malhonnête ??
A Arr korrig « Sauf à penser qu’il font payer un niveau d’abonnement qu’ils ne sont pas capable de fournir…..vous avez dit malhonnête ?? » Il est évident depuis des dizaines de lustres (1 lustre valant 5 ans) qu’EDF n’est pas capable de garantir instantanément la puissance nécessaire à la totalité des abonnements souscrit. Si on prend l’exemple des particuliers, 30 millions d’abonnés avec une moyenne de 6 kVA donne déjà 180 GW à la production, soit 1,5 fois la totalité du parc de production qui pourrait être disponible (et pas seulement EDF). Sauf qu’il en va ainsi dans tous les systèmes électriques du monde et que cela n’a rien de spécifique à EDF. On a toujours fait l’hypothèse que les abonnés ne soutire jamais à fond tous ensemble. Grosso modo ça foisonne assez bien au n iveau d’une région ou d’un pays. Apparemment, ça fonctionne plutôt pas mal quand on voit les résultats de la qualité du service rendu analysée sur des dizaines d’années, sachant que l’immense majorité des coupures n’ont pas pour cause une insuffisance de puissance à la production.
Bon le troll, je vois pas l’intérêt de dire NON c’est l’inverse pour dire la même chose de façon différente !
Vous pouvez nous dire combien vous coute par an votre abonnement à EDF ou à un autre pour bénéficier de votre puissance souscrite 24/24 365/365? Et jamais personne ne vous a empéché de la consommer si vous en avez besoin que ce soit en plein creux d’été ou en pleine pointe d’hiver. De quoi parlez vous?
« En gros un réseau privé ça vous divise par deux votre facture » De quoi parlez-vous? De quel réseau privé d’abord, et de quelle facture ensuite? Il commence où et il finit où, votre réseau privé? En gros Chelya raconte n’importe quoi sans fournir le moindre élement sur ce dont il parle ( le scope), ni son contexte, ni le cadre réglementaire et bien entendu sans aucune source sérieuse qui permettrait de comprendre ce dont on parle. Bref Chelya est un enfumeur. Ca coute deux fois moins cher, je vous le dis!
La différentiation tarifaire (des tarifs régulés) est possible en France depuis très longtemps pour les particuliers : depuis 1965 ils peuvent choisir entre tarif simple et tarif diféfrentiant heures creuses et heures pleines : 11 millions de particuliers ont choisi cette option la consommation des ballons d’eau chaude en heure creuse représente 20TWh soit 4% de la consommation française. C’est des « Smard Grid » basse technologie mais à volume important et coût faible. pour les industriels voici les tarifs vous remarquerez qu’ils combinaient déjà tarification de la puissance et de l’énergie. Depuis la dérégulation, la tarification de la puissance est devenue le marché des capacités et la tarification de l’énergie, le marché de gros
Avec l’arrivée du Linky, il est fort probable que la diversité des offres va augmenter. Je doute qu’il aient prévu de faire des offres a cout Kwh fixe et puissance variable (ou idéalement des paliers de puissance du genre pour un abo 6kw, le 1er kw est pas cher, le suivant un peu +… et ce en fonction des periodes.)… ça aurait le merite de coller au mieux avec la réalité des couts de prod, strate par strate. Mais de toute façon au final les riches payront plus cher et auront du jus tout le temps comme ils veulent quand ils veulent, les pauvres pourront payer moins cher sous reserve de se priver quand les riches consomment et que la prod ne suit pas…
Peur de quoi? Que vous nous prouviez que « »En gros un réseau privé ça vous divise par deux votre facture » ? Non, là je n’ai ni peur ni même le moindre soupçon de crainte! C’est dommmage, j’imagine que ça n’interesserait pas que moi sur Enerzine.
Malgré les énergies renouvelables subventionnées qui devaient résoudre tous les problèmes de sécurité d’approvisionnement électrique, le désengagement des principaux opérateurs privés (dont EON en Allemagne et la SNET en France) diminue de manière sensible les capacités garanties; c’est à dire celles qui ne dépendent ni des caprices de Phébus ni des sautes d’humeur d’Eole. Mais comme il s’agit de moyens destinés à tourner en pointe, il faut, comme pour les pompiers ou les urgentistes, les rémunérer pour qu’ils soient présents et opérationnels au moment où on a a besoin. Mais le fait que cet arrêté ne soit pris que maintenant explique : 1) le degré d’ignorance des politiques par rapport aux problèmes techniques d’équilibrage d’un réseau 2) Que les probabilités d’un black-out généralisé sur la plaque Ouest-Europe ont suffisamment augmenté pour que , malgré la baisse des prix de gros de l’électricité depuis 2008, les producteurs soient encouragés à limiter leur désengagement Enfin ceux qui préconisent des réseaux indépendants qu’on peut couper comme on veut et pour lesquels les citoyens ont des solutions alternatives ne comprennent pas qu’une usine d’aluminium ou de verre est entièrement détruite si l’électricité est coupée plus de 6 heures (et oui l’alumine en fusion ou le verre en fusion sont des anodes dans les fours et leur solidification détruit le four). Mais il est vrai que le monde industriel est tellement « prolétaire, ringard et bas been » pour nos bobos écolos …
Ce qui est sûr c’est que l’électricité sur le « grand réseau public » va devenir de plus en plus cher et qu’il sera de plus en plus intéressant pour certains de limiter au maximum leur consommation d’électricité sur le réseau et de consommer leur propre électricité (particulier mais surtout industriel). @Plouc73 C’est exactement ce qui se passe en Allemagne, les gros industriels consommateurs d’électricité font de l’autoconsommation, disposeront de leur propre centrales de production. Les gros consommateurs d’électricité deviendront producteurs. Il se passera exactement la même chose en France. Votre vieux modèle est en train de s’écrouler. EDF a beaucoup à perdre dans cette histoire. La logique de marché est en train de casser « cette belle création » du parti communiste.
J’ai déjà eu l’occasion de mettre le lien de cette intervention de Mestrallet (GDF/suez) qui date de juin 2013. Deux ans après, on y est. Mise en place du marché de capacité, les ENR confrontés au marché pour faciliter leur intégration dans le mix, augmentation de l’efficacité énergétique, etc…… petit extrait: « Pour nos entreprises, c’est clair : le temps des monopoles est terminé. Nous ne reviendrons plus au modèle de utilities d’avant. C’est donc un nouveau système énergétique qu’il faut construire : un système énergétique qui ne soit plus orienté par la production mais par les usages, qui accorde une place plus large aux énergies décentralisées et renouvelables, qui promeuve une plus grande efficacité énergétique et qui réduise la précarité énergétique.
Logique, GDF vendent du gaz, et c’est le gaz qui alimentera les petites turbines qui produiront le gros de l’energie du « nouveau » mix pour combler les déficiences des ENR. Je ne sais pas si on peut réellement le qualifier de nouveau modèle, mais moi ce qui m’ennuie c’est le gaz. On n’est pas encore sur qu’on puisse exploiter notre GDS. Il faudrait en être sur avant de s’embarquer dans ce modèle. Et bien entendu les rejets de CO2, rechauffement climatique et ces conneries, on s’assoit dessus.
+1 D’ailleurs, dans le reste du monde (la partie où les énergies fossiles sont majoritaires même dans l’électricité), c’est un théatre de marionnettes qui inquiète : « Les firmes fossiles sont accusées de contrôler le lobby renouvelable pour pousser à la vente de gaz » (en anglais)
« Ce qui est sûr c’est que l’électricité sur le « grand réseau public » va devenir de plus en plus cher et qu’il sera de plus en plus intéressant pour certains de limiter au maximum leur consommation d’électricité sur le réseau et de consommer leur propre électricité (particuliers mais surtout industriels et entreprises). ». Vous voulez parler de la CSPE? C’est certain, plus l’électricité est renchérie par cette taxe ( 62€/MWh en Allemagne uniquement pour la surcharge renouvelable), plus on on peut comprendre que certains pensent à autoconsommer! Surtout industriels et entreprises en Allemagne? Honnêtement, je n’ai aucun chiffre historique disponible qui prouverait ce développement. Vous en avez?
Vous dites « EDF a beaucoup à perdre dans cette histoire. La logique de marché est en train de casser « cette belle création » du parti communiste. ». Oublions un instant EDF et généralisons aux grands opérateurs historiques européens qui effectivement ne rigolent pas vraiment en ce moment. Mais c’est exactement le contraire: c’est la logique des « passagers clandestins » aux tarifs d’achats régulés sur 15 ou 20 ans quelque soit ce qui se passe sur les marchés (bref un truc qui pourrait être d’inspiration communiste) qui est en train de casser la logique de marché! Après, chacun peut avoir son avis sur le sujet, mais pas d’erreur sur le diagnostic SVP.
Suis pas sûr que le lobby du gaz ou du charbon ait apprécié les performances des ENR sur le marché français! Petite pensée aux centrales gaz et charbon qui n’ont pas pu fonctionner cet hiver et la perte de rémunération associées pour les utilities concernées. Mais bon, on peut avoir une stratégie de long terme …. Pas sûr non plus que le lobby nuke ait apprécié la baisse de la production d’électricité française. Il va falloir penser à fermer une centrale, assez vite! Pourquoi pas Fessenheim? 40 % d’ENR électrique en 2030! Vu l’évolution de la consommation d’électricité, il va falloir procéder à quelques ajustements! @Sicetaitsimple L’autoconsommation en Allemagne? On en ait déjà à 10 % soit 56 TWh, +4 TWH en deux ans (entre 2011 et 2013) actesautoconsomweb.Pdf « Le potentiel de l’autoconsommation de l’électricité de manière générale et de l’autoconsommation du photovoltaïque en particulier sont très importants en Allemagne. Selon un sondage récent de la Chambre de commerce allemande, ce sont près de 50 % des entreprises allemandes qui s’approvisionnent en électricité de manière indépendante ou qui envisagent de le faire, avec 20 % des entreprises allemandes qui envisagent aujourd’hui un approvisionnement indépendant en électricité. » (office franco-allemand ENR)
Je ne peux pas m’empêcher de vous voir costumé en bouffon avec Total, BP et Shell comme en dossard. On parle d’énergie pas que d’électricité. D’ailleurs, la part du nucléaire dans l’électricité a bondit de +3,7% de 2013 à 2014… mal barré pour 50% en 2025… alors le rôle des ENR dans la chasse aux fossiles, il est très accessoire au prix ou ça coûte (5Mds par an ici, 312 Mds en 15 ans en Allemagne pour un résultat nul sur la conso fossile…) Au fait, où voyez-vous que l’électricité est la seule énergie consommée en France et que l’énergie fossile soit minoritaire au point de ne pas en parler? Vous devriez faire de plus grands gestes, vous n’arrivez pas à faire diversion au prix où vous êtes payé.
Sunny nous ressort la toute puissance du marché en citant les EnR. Bon, vous avez pas un autre exemple, parce que le subventionnement massif et durable des ENR YAPA mieux comme modèle d’économie administrée possiblement communiste. Les EnR dans une économie de marché exposées à une concurrence libre et non faussée (d’ailleurs vue de l’esprit) c’est pas pour demain. Vive la CSPE durable et vendons du marché libre pour mieux ne pas en appliquer les principes.
Vous avez un lien SVP? Que les gens envisagent, pourquoi pas, moi je souhaite avoir quelques chiffres historiques et agrégés sur les dernières années pour y voir plus clair sur les tendances. Je ne ne doute pas que l’auto-conso PV progresse, mais vous parliez d’industriels.
P12 A prendre pour 2006 à 2013 (+12,3 TWh autoconsommation en 7 ans), après le scénario prospectif Energy Brainpool ….. La parité réseau PV pour certains industriels (PV
@ Monsieur Sunny. Je ne sais d’où vous tirez vos informations sur l’autoproduction des électro-intensifs allemands. Pour la France en tout cas, je vous cite plusieurs exemples d’usines qui préfèrent s’alimenter sur le réseau 220 kV avec un poste HTB/HTA spécifique à l’usine plutôt que d’autoproduire à partir de gaz ou de fuel ou de charbon: RIO TINTO à St Jean de Maurienne (Aluminium) ALCAN à Aumale (seule usine de verrerie pharmaceutique en France) SEVELNORD à Trith Saint Léger (boites de vitesses pour les groupes Renault et Peugeot) Et pour beaucoup d’autres, les sources alternatives telles que la vapeur produite à partir d’échangeurs fixés sur les broyeurs de billes de bois (la chapelle d’Arblay -/pâte à papier /- par exemple) sont très minoritaires (5 à 10 %) par rapport à l’électricité disponible en permanence et qui lui est vendue au tarif de gros. Quand au modèle allemand, j’ignorais que la combustion de la lignite représentait le comble de la modernité et du respect de l’environnement; Vous avez raison, mon vieux modèle est ringard; c’est tellement moderne d’émettre du CO2 et des SOx Mais je ne pense pas que vous connaissiez le monde industriel et ses contraintes, notamment celle des prix de revient. Sur le fond du problème à savoir les rémunérations de capacité: s’il n’y avait pas d’achat obligé des énergies fatales aléatoires, les investisseurs et les pouvoirs publics planifieraient logiquement les investissements aussi bien de production que de transport. (se reporter à mon message précédent pour les effets pervers de ces obligations d’achat) Rien n’empêche pour autant d’édicter des contraintes environnementales fortes sous deux conditions : 1) s’assurer que ces contraintes sont identiques pour tous les pays membres de l’UE afin de ne pas distordre l’implantation des moyens de production par des effets d’aubaine non-réglementaire 2) financer sur les fonds de l’UE les investissements nécessaires aux mises à niveau technique pour les pays les plus « en retard »
Merci pour le lien. Si je n’ai pas de doute ( déjà dit plus haut) sur une progression régulière (mais quand même limitée en volume) de l’auto-consommation PV, j’en ai un peu plus, au moins pour les quelques années qui viennent, sur les industriels. Le scénario prospectif évoqué est un peu vieux (même s’il est récent!) et ne prend pas en compte la baisse importante et relativement récente des prix moyens de marché auxquels ont accès les gros industriels, par ailleurs exonérés d’EEG surcharge.
J’ai bien peur que la progression soit un peu plus dynamique. Vous n’avez pas réagit sur le colloque de l’INES au Sénat sur l’autoconsommation. J’avais donné le nom du PDF Ces colloques sont toujours intéressants, car contrairement sur enerzine où on a le plaisir de s’échanger des « amabilités » après une dure journée de travail (et où on va tout de même à la pêche aux infos). Il est toujours intéressant d’écouter les spécialistes d’un sujet (je mets évidemment EDF et ERDF dans le lot). Concernant l’autoconsommation PV je cite Olivier Paquet, Directeur général d’EDF ENR « Premier élément, on ne peut pas faire de digues pour arrêter la marée, et l’autoconsommation correspond à un très fort mouvement, à une demande des acteurs. Il peut y avoir un intérêt pour le réseau. Il serait donc dommage de ne pas créer une dynamique pour que l’autoconsommation puisse se développer ; il serait dommage de ne pas l’accompagner pour qu’elle puisse être la plus pertinente possible pour l’ensemble des acteurs et pour le système électrique. C’est un mouvement irréversible : il faut l’accompagner et l’organiser, sans doute, mais surtout ne pas chercher à se mettre entravers. » Marrant Mestrallet disait exactement la même chose. Je dit cela pour les complotistes (cf dossard du bouffon) Par contre évidemment, si on veut que cela soit mis en place de manière intélligente et optimale, il y a beaucoup de travail. On a eu la chance que les allemands essuient les platres. Le colloque est passionnant. J’en conseille la lecture à ceux qui s’intéresse à l’autoconsommation. Remarquez, je n’ai pas vu de bobo-écolo dans les intervenants.
Vous parliez, et je vous répondais , sur l’autoconsommation en Allemagne. Il n’est pas évident que les installations fossiles existantes chez les industriels soient remplacées à terme. Il peut y avoir du – et du + (chez les particuliers), on verra bien. En France, ça ne pourra effectivement que progresser car le niveau actuel est quasi nul.
et si pour commencer et dès maintenant on supprimait la possibilité de « vente en totalité » dans les contrats d’achat PV en ne laissant que la possibilité de « vente des surplus »? Ca, c’est simple, vite fait, un décret ou arrété et basta. Ca fait au moins 3 ans que certains, favorables à l’autoconsommation, le prône sur Enerzine, mais on ne voit toujours rien venir et bizarrement (sauf erreur), je n’ai pas non plus vu d’association professionnelle se rallier à cette idée.
Promouvoir l’autoconsommation je suis d’accord. Faire des travaux sur son toit pour ne mettre que deux panneaux (=100 % d’autoconsommation), l’intérêt me semble « économiquement »limité. J’ai dans le viseur la RT 2020 …… Quitte à faire venir un « solariste », je suis pour que toute la surface au toit soit « économiquement » optimisée. Après, bien sûr, on peut discuter des conditions de rémunérations, dans la mesure où la production permet ou non de soulager le réseau et de répondre à une demande locale.
En somme, vous êtes pour l’autoconsommation l’hiver ( quand ça produit pas ou peu) mais l’été quand il est fort difficile d’auto-consommer une part importante de sa production faut quand même que ça crache des € dont le montant doit être discuté! Euh, en France, vous connaissez beaucoup de réseaux qui ont besoin d’être soulagés en été? Et « répondre à une demande locale », ça veut dire quoi? Il y a toujours une demande plus ou moins locale….
Je n’ai pas encore compris comment s’articule le discours des partisans du PV sur la baisse inéluctable du prix de revient de cette énergie (jusqu’à selon eux devenir inférieure au nucléaire) et leur exigence de subvention pour l’autoconsommation. Attendons, selon eux, cette baisse de prix qui bien évidemment, inclut aussi le stockage ; et quand elle aura été réalisée, mulltiplions les panneaux solaires avec stockage chimique. Et dès lors pourquoi subventionner une énergie qui sera moins chère que les énergies « classiques » ? Ah j’oubliais l’argument : « Pour faire baisser les prix d’une filière de production il faut la subventionner afin de faire démarrer les baisses de prix des effets de série » Surtout quand ces subventions sont basées sur des contrats de 20 ans (pour le PV; 15 ans pour l’éolien) , on peut se demander quand la baisse des prix pour le consommateur seront réelles. Au fait j’ignorais que Henry Ford avait exigé des subventions pour construire ses chaines de production à Détroit alors que tous les autres constructeurs automobiles de l’époque faisait de l’artisanat.