Dans le cadre de la discussion du projet de loi sur la transition énergétique et la croissance verte, un amendement visant à donner aux territoires insulaires non interconnectés de moins de 2.000 clients la possibilité d’opter pour un autre opérateur qu’EDF a été adopté au Sénat.
La Ministre de l’écologie Ségolène Royal a donné un avis favorable à cet amendement et a notamment souligné qu’ "il y avait un projet d’île autonome magnifique sur l’île de Sein".
Cet amendement était déposé par les sénateurs Joël Labbé, Ronan Dantec et le groupe écolo. Il avait déjà été déposé à l’Assemblée Nationale par des députés (PS bretons, porté par Mme Le Loc’h, un par M. Chanteguet et un par M. Molac avec le groupe écologiste). La nouvelle structure sera désignée par le Ministre en charge de l’Energie, après avis de la CRE.
Le respect du service public de l’électricité sera contrôlé, comme aujourd’hui, par l’Etat et par le Syndicat départemental d’Energie du Finistère (SDEF). Cela permettra de lancer des expérimentations sur ces petits territoires. Parmi eux, l’île de Sein où la société locale IDSE a été créée par les habitants. Cette dernière a remercié la Ministre pour "la chance qu’elle donne aux territoires de se développer".
La loi sera votée le 3 mars prochain au Sénat. Le texte sera ensuite discuté devant une commission mixte paritaire et reviendra probablement devant l’Assemblée Nationale.
"Les miracles d’EDF" selon l’IDSE
"Entre 1998 et le 19 juin 2013, l’entreprise EDF a continuellement expliqué aux sénans qu’il n’était possible de produire de l’électricité renouvelable à Sein que dans le cadre de petites installations individuelles. A l’issue d’une deuxième étude (2003), une distribution d’ampoules avait été organisée en 2004, sans baisse significative des consommations d’électricité. Face à 20 ans d’inaction, des habitants, sous l’impulsion des élus créent l’entreprise Ile de Sein Énergies pour lancer la transition à Sein."
"Le 10 février dernier, selon le journaliste de France 3 (reportage dans le 19-20), l’entreprise EDF fait plusieurs annonces qui sont en fait de ‘véritables miracles‘."
"Le premier miracle annoncé par EDF est une baisse des consommations de 25 %, dont 15 % dû à la distribution d’ampoules basse consommation, en quelques mois…"
"Depuis le 23 octobre 2014, quelques jours après le dépôt d’un amendement favorable à la transition de Sein, une nouvelle distribution gratuite d’ampoules est organisée. 7 ampoules
sont données par foyer. Alors que la plupart des ampoules avaient à priori été remplacées par la distribution de 2004, il est annoncé une réduction des consommations de 15 % grâce à cette
nouvelle distribution !"
"Rappelons-nous que nos vieilles ampoules grosses consommatrices ont été peu à peu éliminées du marché depuis juillet 2009. L’éclairage à Sein n’étant pas différent du continent, on aurait dû constater une baisse des consommations identique en Métropole. Ce qui n’est pas le cas malheureusement… Mieux, l’entreprise EDF annoncerait une réduction d’1/4 des consommations. Le problème est que cette baisse des consommations ne se traduit pas dans une baisse des consommations de fioul (qui sert à produire cette électricité). On a dû oublier de nous expliquer quelque chose !"
"Est-ce le fait qu’IDSE a annoncé que le premier objectif de la transition à Sein était de réduire significativement les consommations ?"
"Un autre miracle est technique : jusqu’en juin 2013, le délégué régional d’EDF expliquait aux sénans qu’il était totalement impossible d’injecter du renouvelable dans le réseau électrique, il
annonce que d’ici deux ans, son entreprise aura installé une éolienne sur l’île (en 2016). Après avoir battu les records de lenteur (20 ans sans action), le record de vitesse serait-il battu ? Alors que le même délégué expliquait par ailleurs qu’il n’existait pas d’hydroliennes adaptées à Sein, il se propose aujourd’hui d’en installer !"
"Des hydroliennes sont-elles subitement apparues sur le marché ? Ce qu’IDSE préconise depuis sa création serait-il finalement possible ?"
Comme quoi EDF se foutait bien du monde… Contrairement à ce qu’affirmaient les défenseurs inconditionnels de notre dinosaure national ! Bravo aux Sénans pour leur courage et leur opiniâtreté !
Cet exemple me semble intéressant sur la vision de l’énergie selon EDF… Ces iles non interconnectées ont une énergie financée par la CSPE, qui paye tout le fioul, la maintenance etc… Dans ces conditions c’est vrai qu’il est peu motivant pour EDF de trvailler sur ces confétis énergétiques ! Donc on passe par plusieurs phases, le green washing à base d’ampoules basse conso. Le mépris pour les habitants avec un discours technique : vous savez c’est bien plus compliqué que ce que vous croyez, laissez faire les professionels ! Puis on sent le vent tourner et on se rend compte de ce que pourrait représenter un précédent comme celui là : la preve par l’exemple qu’une alternative basée sur une appropriation de la question énergétique par les habitants… Alors on panique et on est prêt à annoncer n’importe quoi pour tuer dans l’oeuf ce projet qu’on a traité par le mépris pendant des années et dont on sent qu’il va se mener sans nous ! Donc longue vie à ce projet qui va nous faire économiser de la CSPE tout en démontrant qu’un territoire qui s’empare des questions énergétiques peu changer les choses. Et merci à EDF qui par son mépris des habitants a su être le cataliseur de ce beau projet !
Manifestement, quelques cadres locaux de EDF n’eont pas bien compris la politique générale de l’entreprise, ce qui rejaillit négativement sur l’ensemble de EDF. Une pub négative très efficace
Les technologies progressent et permettent de se rapprocher de l’autonomie énergétique pour les petites iles. On ne pourra pas tout de suite supprimer les groupes électrogènes car il peut y avoir plusieurs jours sans vent et sans soleil, mais on peut diminuer considérablement la consommation de carburant. Le stockage étant un élément incontournable d’un petit réseau alimenté par des énergies renouvelable intermittentes, nous allons bientôt présenter une nouvelle technologie de volant dont le coût de stockage sera bien inférieur à celui des batteries : http://www.energiestro.com
Quand on voit sur le site de l’IDSE la description de leur projet: » « …, Île de Sein Energies étudie précisément les besoins pour aider l’ensemble des habitants à réduire leur consommation tout en améliorant leur confort (isolation des maisons, amélioration des installations de chauffage, etc…). Afin de minimiser les moyens de production, un système de pilotage intelligent de la demande sera ensuite mis en place. Les chauffe-eaux électriques, par exemple, se mettront en route quand il y aura de l’énergie (marée, vent, soleil) et non de manière arbitraire la nuit. Enfin, des moyens de production renouvelables seront mis en place. » Et c’est tout … on voit immédiatement à quels spécialistes on a à faire ! Pauvres Sénans ! (en espérant que ce ne sera pas à nous de payer les pots cassés !)
« on voit immédiatement à quels spécialistes on a à faire ! » Bien sûr, les membres d’IDSE ne sont pas des spécialistes de l’énergie. Se sont des habitants de l’Ile de sein qui en ont assez que leur électricité soit issue de goupes diesel, et qui ont décidé de réfléchir ensemble aux moyens de faire autrement. Et vu que pour l’instant l’électricité issue des groupes diesel coûte pres de 50 cts le kWh, on peut imaginer pas mal de solutions ! Après, ne vous en faites pas, ils sauront aller chercher les compétences où elles sont pour les conseiller et mettre en oeuvre ces solutions ! Je pense même que certaines entreprises seront ravies de pouvoir utiliser cette expérimentation grandeur nature comme démonstrateur de leurs solutions en matière de smarts grids et de stockage… Donc ne plaigniez pas les Senans, ils savent où ils vont ! Peut être est ce le fait de se trouver quelques mètres au dessus du niveau de la mer mais visiblement, eux ont compris que les diesels ne pouvaient plus être la solution. Domage qu’EDF n’ai pas su le faire avant de sentir le vent du boulet… C’est ce qu’on appelle une occasion manquée de prouver que les « experts de l’énergie » pouvaient encore inventer… Nous verons ce que font les amateurs !
Que techniquement ce soit faisable … c’est possible (avec les diesels actuels conservés en secours, bien sûr !), mais que cela leur permette de gagner de l’argent par rapport à la solution tout diesel d’EDF, c’est une toute autre histoire !
Visiblement EDF n’a pas été très fine sur ce coup là, même si on peut remarquer que l’histoire racontée l’est par IDSE. Maintenant, en admettant que la loi définitive conserve cet amendement (rappelons qu’elle doit repasser en commission mixte), il va falloir trouver un opérateur qui minimise la CSPE par rapport à la situation actuelle. Car c’est peut-être une grande victoire pour les Sénans, mais rappelons qu’ils ne payent rien de tous ces surcoûts (enfin si, au prorata en gros de la consommation de l’ile par rapport à la consommation française) que ce soit dans la situation actuelle ou dans une situation future. Tout beau tout propre en ne payant rien est effectivement une situation révée! Il n’y a pas quelqu’un sur Enerzine qui voudrait me payer une Tesla? C’est pour que je pollue moins…
Les citations de Ségolène Royal, bof… Pas que d’elle d’ailleurs, ce n’est pas un problème personnel. Vous voulez bien me payer une Tesla?
Bah pour l’île de Sein, le truc c’est qu’on leur paye déja le plein du Hummer… alors à près tout une Tesla … Mais je crois qu’il envisagent plus une Zoé et travailler en parallèle sur le besoin énergétique ! Tant qu’on leur fourgue pas une Mia, ça va !
On suivra la suite, si vous voulez bien. Vous voulez bien me payer une Tesla? Je peux vous mettre en rapport avec Chelya, ça va diminuer votre contribution. Mais je vous affirme que c’est pour la bonne cause, aujourd’hui j’utilise un véhicule à essence, rendez-vous compte?
La théorie du complot a de beaux jours devant elle ! EDF perd de l’argent à vendre de l’électricité dans ces îles : c’est ce qu’on appelle la péréquation tarifaire. En français normal, ça veut dire que le prix de l’électricité payé par les consommateurs est le même quel que soit le lieu. Quand il est produit sur de petites iles, il faut de petits générateurs, par opposition aux gros générateurs type centrale nucléaire (houla! le diable!!) qui coute bien moins cher. Mais EDF, de part son contrat de service publique, est obligé de vendre malgré tout à perte. « Heureusement », vu l’iniquité de la situation, une loi a mis en place la CSPR (Contribution au Service Publique de l’Electricité), uen taxe sur tous les consommateurs qui fait tous les gens qui vivent dans des endroits normaux paient à la place de ceux qui choisissent de vivre dans des endroits paumés, et qui sert à atténuer les pertes d’EDF (qui est devenue une entreprise privée sur volonté du peuple français qui a voulu mettre la Commission Européenne aux manettes sur ces sujets). Donc quand EDF permet à l’ile de Sein de faire des économies d’énergie en distribuant avec son propre argent des ampoules basses consommation, c’est de l’argent perdu pour EDF et gagné par les autres consommateurs. Quant au reste de l’article, vu le niveau intellectuel moyen, mieux vaut ne pas perdre trop de temps dessus : la méchante multinationale (détenue par l’état donc le peuple français) cherche à se goinfrer sur le dos de pauvres habitants innocents… pour un « marché » de 50 habitants où l’entreprise perd de l’argent…
pour un « marché » de 50 habitants où l’entreprise perd de l’argent… eh bien justement,les gens de l’ile de sein,avec leur socièté IDSE,vont prendre tout en charge,comme ça EDF ne sera plus présente sur l’ile de sein.Donc EDF ne perdra plus jamais de l’argent avec l’ile de sein.Et l’ile de sein sera débarrasée d’EDF (si j’ai bien compris l’article).
Remarquez, si les Sénans veulent aller dans le bon sens, is peuvent déjà éviter de se chauffer à l’électricité, 79% des logements tout électrique si j’en crois ce papier…
avec ma Tesla…. Mais on est bien dans le sujet. Des citoyens ( des Sénans, pas forcément tous si j’ai bien suivi) qui réclament de changer leur modèle de fourniture d’électricité parce qu’il serait polluant etc etc, alors qu’ils n’en supportent aujourd’hui et n’en supporteront absolument pas demain les conséquences en termes de coût car le prix auquel ils payent leur electricité ( les tarifs réglementés applicables en France continentale) sont sans aucune mesure avec le coût de revient de l’électricité qu’ils consomment, aujourd’hui et demain à réglementation inchangée, ce sont d’autres ( vous, moi,..) qui payent et paieront la différence. Pareil pour moi, j’ai honte de circuler dans une voiture à essence qui forcément pollue, donc je lance un appel à la communauté Enerzine pour me payer un véhicule électrique.C’est exactement le même type de raisonnement, même si je le pousse à l’extrème. Mais OK je suis allé un peu loin avec la Tesla… Alors, qui veut me payer une Zoé? PS: et qu’ils (les sénans) arrêtent de se chauffer à l’électricité produite à base de fuel, sinon je les dénonce à Mme Rivasi.
A ma connaissance, le volant d’inertie c’est effectivement une très bonne solution technique (ne parlons pas de coût pour l’instant) pour faire du réglage de fréquence (pour simplifier des cycles très fréquents de charge-décharge mais avec une capacité limitée), mais ce n’est pas vraiment un outil de « stockage » au sens où on l’entend généralement ( je stocke plusieurs heures quand l’électricité n’est pas chère pour restituer ensuite). Vous pouvez nous en dire plus sur votre nouveau concept? PS: nous avions déja discuté du volant accouplé à un groupe diesel, ça m’avait paru assez convaincant dans des applications isolées.
Sur St Pierre et Miquelon, il y a 3 800 habitants. La faillite de la ferme éolienne (totalement surdimensionnée de cet archipel) illustre la difficulté de faire fonctionner des systèmes aléatoires tout en garantissant la permanence et la qualité de la fourniture électrique. Ce qui veut dire que même sur l’Ile de Sein, les diesel seront en secours et plus souvent qu’on ne le pense. Dernier point ; les gens de l’Ile de Sein sont-ils prêts à payer le prix de revient exact et total de leur électricité alternative ? (c’est à dire sans le secours de la CSPE) Voici ma proposition : EDF se retire de l’exploitation et de l’entretien du réseau dès que les éoliennes sont en état de produire ( il faut que l’investisseur ne bénéficie d’aucune obligation d’achat par EDF mais seulement par les consommateurs de l’Ile de Sein) . Les habitants de l’Ile de Sein rémunèrent les différents producteurs et intervenants au coûts réel du parc de production et du réseau. Et au bout de 3 ans on fait le bilan et il leur serait demandé (aux habitants) de savoir s’ils veulent continuer sans aucun soutien financier. Un dernière question : parmi ceux qui militent pour des solutions alternatives combien sont des bobos qui ont une résidence secondaire dans l’île ?
de l’arrière garde!!! quelle morve de prétendre que les Sénans ne sauraient trouver les capacités intellectuelles autres que celles des ingés d’EDF pour leur fournir une électricité le moins gazoilifiée possible! (donc mons bruyante et puante) c’est justement parceque c’est une petite ile qu’il faut tenter ce genre d’expérience (et que les conséquences financères pour les uns et les autres seront minimes!) ensuite on pourra en tirer les conséquences et pas a priori comme beaucoup le font! commencer par moins consommer c’est déjà le bon début, il faudra aussi favoriser le solaire thermique pour le chauffage. et si les avantages fiscaux pour les éco d’énergie n’existent que pour les habitations principales c’est une vaste C..nn..rie. il faut peut être l’assouplir pour les sites isolés, si cela permet d’optimiser la solution locale de production. à tous les Senans, merci de nous montrer que c’est possible
pour ma Zoé? Là vous êtes déjà potentiellement trois ( avec Chelya et Seb). J’ai oublié de le préciser, mais bien entendu je me charge de payer ensuite l’électricité au tarif réglementé (comme les Sénans), ce que je cherche juste c’est quelqu’un qui me paye une nouvelle voiture et je veux qu’elle soit élecrique donc en France quasi décarbonée ( comme les Sénans pour leur système electrique).
« et si les avantages fiscaux pour les éco d’énergie n’existent que pour les habitations principales c’est une vaste C..nn..rie. » Je vais vraiment avoir du plaisir à payer mes impôts ( ou la CSPE) pour réduire la facture des très nombreux résidents secondaires de l’Ile de Sein ( voir lien déjà cité au début) dont on peut supposer qu’ils sont en majorité des précaires énergétiques car il m’étonnerait fort qu’ils aient des résidences secondaires très isolées. Certains marchent sur la tête…..
ce débat avait déjà eu lieu il y a moins de 6 mois. Je me permets de recopier un de mas posts de l’époque: « au risque d’être un peu provocateur, est-ce que quelqu’un trouve normal que les « résidents secondaires » de l’le de Sein (rapport 10 par rapport aux habitants permanents, voir le lien déjà cité), qui viennent là en vacances, bénéficient de la péréquation tarifaire? C’est certainement très sympa pour eux, car ça permet de maintenir la maison « hors gel » ou plutôt « hors humidité » car il ne doit pas souvent geler, à peu de frais , payé par de la collectivité nationale . Pourquoi ne pairaient-ils pas plein pot, le vrai prix? Je suis persuadé qu’on verrait tout-à-coup la consommation d’electricité de l’Ile de Sein baisser énormement.
Ca me fait juste « péter les plombs » que 90% de résidents (secondaires) de l’ile bénéficient d’une particularité de la loi francaise qui organise dans l’esprit au bénéfice des habitants permanents des territoires isolés une continuité territoriale, notamment mais pas seulement par les tarifs d’électricité, et que ça crée le problème.. Maintenant, si ça va au bout, il faut juste trouver comme je l’ai dit au début un opérateur qui s’engage sur les mêmes critères de qualité et sur une contribution CSPE moins élévée (sinon pourquoi changer?) Ca m’importe peu si c’est quelqu’un d’autre qu’ERDF. On verra la suite.
Dans cette situation EDF ne fait que profiter d’une situation crée par les politiques. Lorsque les politiques ne favorisent pas l’émergence de nouveaux systèmes économiques, les fournisseurs s’endorment sur leurs magots,au détriment de la majorité, pour le plus grand profit de quelques uns. On peut le regretter mais c’est aux politiques de faire leur boulot ! Je suis d’accord avec plouc 73, qu’EDF se retire et laisse aux Sénans le soin de s’organiser, et s’ils manquent de projet, qu’ils me contacte, j’ai une solution à leur problème……….et pas qu’à eux ? @ Sicetaitsimple, depuis que les Français consomment de l’atome combien de Zoé pourrions nous nous payer si depuis tout ce temps nous avions fait le choix des renouvelables avec stockage ? Les moulins fonctionnaient bien avant la découverte de l’uranium. Aujourd’hui nous n’aurions sans doute même pas à nous préoccuper du minerait et des déchets ?… Et des immenses pertes d’aujourd’hui et de demain liées à ces deux seuls postes.
Tel est le crédo de certain. C’est comme la foi, cela ne se discute pas ! :))
« c’est de faire croire qu’EDF a le pouvoir de retirer la péréquation tarifaires aux populations qui ne veulent pas se soumettre ». Ca me fait plaisir de trouver tout à coup en vous un défenseur de la péréquation à la francaise! Ca n’a pas toujours été le cas! Vous vous êtes peut-être rendu compte que c’était le seul moyen de financer les business que vous mettez en avant….
il y a peu, vous posiez la question suivante: » pourquoi est-ce que les réseaux insulaires d’EDF ont besoin de la CSPE, alors que les autres réseaux insulaires qui ne sont pas gérés par EDF (ex Tahiti), n’en ont pas besoin ? » Et je vous répondais: « La réponse est ici: Pour le tarif « classique BT usage domestique », environ 60 francs pacifique/kWh TTC, soit environ 0,50€,soit plus de 3 fois fois le prix dans les DOM. Suffit de demander! »
Heureux de lire l’opinion de chelya La péréquation est une pseudo aide sociale consentie par une société commerciale à fins d’aménagement de territoire… dans le contexte d’après guerre ! Or je ne vois pas en quoi EDF est concerné par l’aménagement du territoire hormis son intéret évident à s’approprier des richesses territoriales et des emplois qui devraient revenir aux autochtones Si le monopole est un partenaire sérieux, rien n’empèche les intervenants de s’habiller en bleu ou d’arborer son logo, mais là, il ne s’agit pas de partenariat, c’est plutôt une spoliation léonine Les entrepreneurs ont besoin d’un marché lisible et surtout pas d’une compta d’un monopole cégétiste
« C’est bien la preuve que si vous enlevez la péréquation tarifaire ça augmentera encore plus l’intérêt des populations pour faire le projet « . Ah bah si on commence à parler de supprimer la pérequation tarifaire je veux bien vous parier tout ce que vous voulez sur le fait que les Sénans vont très rapidement changer d’avis (pour autant que cet avis soit majoritaire et partagé, ce que ne dit pas l’article)!
Effectivement la péréquation a été un processus assez long, où des intérêts antagonistes s’opposaient à l’électricification du pays. Mais où le déploiement à des mailles sans cesse plus grandes s’imposait. Les visions purement locales limitées à quelques municipalités ont cédé la place à des visions « régionalisées » puis « nationalisées ». In fine, dans un processus de crise financière des années 75 à 80 avec des transferts d’usages vers l’électricité, la péréquation nationale s’est imposée. Aujourd’hui avec l’accroissement des ENR en péri-urbain rural, et une disponibilité de la production variable, la péréquation garantit un équilibre territorial et des typologies de consommateurs / producteurs entre urbain, péri-urbain et rural. La question est effectivement liée au déploiement du territoire, mais aussi un vecteur de transition énergétique, notamment pour permettre de raccorder des fortes puissances de productions variables (type éolien notamment) dans des territoires où la consommation reste faible. Dans les modèles non péréqués, les couts d’acheminement sont souvent relativement forts, je pense notamment à un morcellement fort jusque dans les années 2010 en Belgique par exemple. La péréquation est aussi en conséquence un vecteur de compétitivité pour la France. Je rejoins donc Sicetaitsimple, les systèmes iliens bénéficient, comme d’autres territoires, de la péréquation. Ma lecture legislative du sujet m’indique que la débat sur la loi TE a bien interrogé la gouvernance et la péréquation. Mais la commission spéciale de la TE présidée par Brottes a rappelé les fondamentaux de la péréquation et ses apports pour l’économie, avec un avis quasi unanime des courants politiques représentés. Le sujet reviendra probablement devant la scène avec un jour ou l’autre, notamment lorsque la question de l’ouverture des concession de distribution d’électricité sera d’actualité, posant la question également de la péréquation sur les réseaux de transport. Pour ma part, je préfère largement questionner les cahiers de charge de concession en conservant la péréquation, je préfère challenger les distributeurs, mettre en place des vraies stratégies territoriales, or la réforme territoriale devrait aider si les Régions et les Métropoles prennent réellement leurs nouvelles Compétences en main. Bon dimanche.
Les prix de l’électricité sont une question complexe qui ne peut être résolue avec des affirmations à la hussarde telle : « les Enr seront toujours moins cher que le diésel ». Il y a fondamentalement l’amortissement des coûts fixes à diviser par le nombre de kWh produits. Donc si une installation tourne très peu, quelle que soit l’énergie utilisée (y compris le vent ou le soleil) le kWh produit sera cher. Si elle tourne beaucoup, la part « amortissement » devient plus faible et il reste les coûts variables. L’autre problème c’est celui des conséquences humaines et financières des coupures de courant. Donc combien peut coûter une énergie par définition aléatoire si les conséquences de l’aléarité sont importantes ? Par exemple, un aéroport peut-il fonctionner avec des énergies aléatoires sous prétexte que les groupes diésel de sécurité reviennent cher puisqu’ils tournent très peu et donc qu’il faut les supprimer ? Donc pour l’île de Sein, peut-être que ses habitants se soucient peu de l’absence de vent ou de soleil et qu’il peuvent se passer de groupes diésel; mais leur-a-t-on demandé leur avis et présenter les conséquences de telles options ? La péréquation est finalement une technique qui illustre la devise républicaine « égalité (des tarifs); fraternité (la collectivité nationale met en place des moyens pour vous aider à mieux vivre) ». Les habitants permanents de l’île sont-ils prêts à renoncer à ces principes ?
Les prix de l’électricité sont une question complexe qui ne peut être résolue avec des affirmations à la hussarde telle : « les Enr seront toujours moins cher que le diésel ». Il y a fondamentalement l’amortissement des coûts fixes à diviser par le nombre de kWh produits. Donc si une installation tourne très peu, quelle que soit l’énergie utilisée (y compris le vent ou le soleil) le kWh produit sera cher. Si elle tourne beaucoup, la part « amortissement » devient plus faible et il reste les coûts variables. L’autre problème c’est celui des conséquences humaines et financières des coupures de courant. Donc combien peut coûter une énergie par définition aléatoire si les conséquences de l’aléarité sont importantes ? Par exemple, un aéroport peut-il fonctionner avec des énergies aléatoires sous prétexte que les groupes diésel de sécurité reviennent cher puisqu’ils tournent très peu et donc qu’il faut les supprimer ? Donc pour l’île de Sein, peut-être que ses habitants se soucient peu de l’absence de vent ou de soleil et qu’il peuvent se passer de groupes diésel; mais leur-a-t-on demandé leur avis et présenter les conséquences de telles options ? La péréquation est finalement une technique qui illustre la devise républicaine « égalité (des tarifs); fraternité (la collectivité nationale met en place des moyens pour vous aider à mieux vivre) ». Les habitants permanents de l’île sont-ils prêts à renoncer à ces principes ?