Google a annoncé le 3 décembre une série de nouveaux projets éoliens et solaires à travers le monde, qui vont lui permettre d’ajouter une capacité de 842 mégawatts d’énergies renouvelables pour alimenter ses centres de données.
L’entreprise s’était engagée il y a quelques mois à tripler ses achats en énergies renouvelables d’ici 2025 avec pour objectif d’alimenter 100 % de ses activités en énergies propres.
Parmi les partenariats annoncés, un accord avec EDF Energies Nouvelles pour acheter 200 MW d’énergie éolienne issue de la ferme Great Western qui sera construite dans le nord-ouest de l’Etat de l’Oklahoma.
Reprise intégrale de l’annonce officielle de Google (blog)
Investir dans les énergies renouvelables pour alimenter le web
"Aujourd’hui nous annonçons l’achat le plus important et le plus diversifié d’énergies renouvelables réalisé par une entreprise privée. Google s’est déjà engagé à acheter plus d’énergies renouvelables que n’importe quelle autre entreprise. Aujourd’hui, avec une série de nouveaux projets éoliens et solaires à travers le monde, nous faisons un grand pas en avant vers notre engagement de tripler nos achats en énergies renouvelables d’ici 2025, et notre objectif d’alimenter 100 % de nos activités en énergies propres."
"842 MW d’énergies renouvelables à travers le monde"
"Les accords annoncés aujourd’hui vont permettre d’ajouter une capacité de 842 mégawatts d’énergies renouvelables pour alimenter nos centres de données. À partir de trois pays, nous allons quasiment doubler le montant d’énergies renouvelables que nous avons acheté jusqu’à présent. Nous atteignons désormais 2 gigawatts d’électricité verte achetée, ce qui correspond à l’alimentation en électricité de 2 millions de foyers moyens européens ou au retrait de 1 million de voitures de nos routes."
"Ces 842 mégawatts supplémentaires proviennent de plusieurs pays et technologies, allant d’une ferme éolienne en Suède à une centrale solaire au Chili. Parmi ces nouveaux projets, un accord exceptionnel avec EDF Energies Renouvelables, dans lequel nous nous engageons à acheter 200 MW d’énergie éolienne issue du parc éolien de Great Western dans le nord-est de l’Etat d’Oklahoma."
"Ces contrats de longue durée (10 à 20 ans) donnent aux projets la stabilité et la capacité financières nécessaires pour construire ces installations éoliennes et solaires, et apportent de nouvelles sources d’énergies renouvelables sur le réseau de ces régions. Pour Google, ces contrats contribuent bien sûr à minimiser l’impact environnemental de nos activités, mais ils sont également intéressants d’un point de vue commercial car ils nous garantissent un approvisionnement à un prix compétitif."
"Au-delà de l’achat d’énergies renouvelables pour alimenter nos centres de données, nous avons investi 2,5 milliards de dollars dans des projets d’énergie propre à grande échelle, de l’Allemagne au Kansas en passant par le Kenya. Notre objectif est d’accélérer le développement des énergies renouvelables, à la fois en tant qu’acheteur et en tant qu’investisseur, et de faire baisser les coûts pour l’ensemble des acteurs de la filière."
"Notre engagement en faveur d’un avenir énergétique durable"
"Depuis l’ouverture de notre tout premier centre de données en 2006, nous avons contribué à la promotion des énergies renouvelables et durables de plusieurs façons :"
"Tout d’abord, nous construisons l’infrastructure informatique la plus efficace au monde en concevant des centres de données qui utilisent le moins d’énergie possible."
"Ensuite, nous poussons l’industrie des énergies renouvelables vers l’avant en nous engageant fermement dans l’usage de ces sources d’énergie. En 2010, nous avons signé notre premier contrat d’achat d’énergies renouvelables à grande échelle avec un parc éolien dans l’Iowa, et nous avons depuis complété cet engagement avec un grand nombre de contrats similaires en cinq ans. L’annonce que nous faisons aujourd’hui est une nouvelle étape importante dans ce domaine."
"Enfin, nous avons travaillé avec nos partenaires pour promouvoir la transformation auprès des fournisseurs d’énergie. En 2013, nous avons créé un nouveau programme qui permet à des clients comme Google d’acheter de grandes quantités d’énergie renouvelable directement auprès de leurs fournisseurs d’énergie. Parmi les contrats annoncés aujourd’hui figure le premier projet solaire à s’inscrire dans ce programme. Et l’été dernier, nous avons annoncé que notre tout dernier centre de données sera situé sur le site d’une ancienne centrale de charbon et sera dès le premier jour alimenté à 100 % en énergie renouvelable."
"Et nous travaillons également sur le développement de nouvelles technologies et d’idées qui, nous l’espérons, permettront de proposer un avenir énergétique plus propre au plus grand nombre. Ces projets vont du projet Sunroof à Makani Power au suivi de la qualité de l’air."
"Les dirigeants du monde entier se réunissant cette semaine à Paris pour la conférence COP21 sur le changement climatique organisée par les Nations Unies, c’est le moment idéal pour se concentrer sur les énergies renouvelables. Nous espérons que nos efforts contribueront à la mobilisation de chacun d’entre nous dans la course pour freiner le changement climatique."
Posté par Urs Hölzle, SVP Technical Infrastructure
Une idee de combien d’electricite consomme Google au total? (datacenters, bureaux..) Et a quelle vitesse cela augmente?
Ils vont non seulement s’autoalimenter mais aussi fournir de l’énergie au reste de la planète. Vu la vitesse à la quel le projet GOOGLE X makani power avance ils vont devenir en quelques années un poids lourd dans le domaine de l’énergie. En seulement un an leur prototype de 600 kw est déjà en phase de test. L’électricité carboné va sous peu devenir hors de prix en comparaisons du renouvelable. à ce prix la les pipelines d’hydrogène vont de venir des vecteurs pour amener l’hydrogène des zones de productions désertiques vers les sites de consommations. Avec une éolienne de 1 tonne pour 600kw bien peu d’endroit sur la planète manquera d’énergie.
Attention au greenwashing très en vogue en cette période. Voilà une étude assez récente et complète qui situe bien la réalité des choses et malicieusement intitulée « Le cloud commence avec le charbon »
L’industrie des serveurs a connu moult mutations depuis les années 2000. A l’époque, on empilait des PC vaguement durcis pour faire des datacenters. D’abord, on a centralisé le refroidissement (cf refroidissement à eau chez OVH) , ensuite sont arrivés les CPU de la génération des core i et leur déclinaison spécialisée dans les serveurs : le Xeon : beaucoup plus de coeurs très efficaces en telecom contrairement aux stand alones qui n’en profitent pas beaucoup. C’est passé quasiment inaperçu dans le public mais la gestion de l’enveloppe thermique de cette génération n’a plus rien à voir avec les générations précédentes. On est passé d’un TDP de 200W à 20W ! facteur 10 donc. Le processeur , le bus et la mémoire s’adaptent à la charge et déclenchent des veilles partielles ou totales en cas d’inactivité. C’est du smartgrid mais beaucoup plus abouti que le smartgrid ! Puis sont arrivés les SSD qui remplacent les disques durs et leur moteur glouton.. Si vous avez un portable récent et de quoi mesurer sa consommation , comparez avec un desktop des années 2005 , on est plus dans les mêmes échelles .. Le cliché des datacenters qui consomment comme une métropole a été vrai au début de l’internet, c’est beaucoup moins le cas maintenant. Sinon , il y a la partie logicielle qui a fait ses révolutions aussi, google crée et distribue des langages serveurs (go…) et même client (dart…) En fait , le facteur 10 a été appliqué sur 6 ou 7 filières distinctes ce qui donne aujourd’hui une consommation complètement différente et globalement 10 fois inférieure…