La sécurité d’approvisionnement en électricité en France devrait être raisonnablement assurée jusqu’en 2011.
Dans son dernier bilan prévisionnel à horizon 2020, RTE prévoit une consommation d’électricité toujours croissante, mais plus modérée.
Développement important de nouveaux moyens de production RTE constate un développement important de nouveaux moyens de production. De ce fait, l’équilibre entre l’offre et la demande d’électricité devrait être satisfaisant pour les 5 ans à venir, sous condition de la réalisation effective des infrastructures électriques correspondantes. Du côté de la demande, RTE évalue la croissance de la consommation à +1,3% par an en moyenne d’ici 2010, puis à +1,0% par an d’ici 2020. La consommation annuelle française en électricité est estimée à 494 TWh en 2010, à 534 TWh en 2020. Cette croissance, plus modérée que les années précédentes, s’explique principalement les effets positifs des politiques de Maîtrise de la Demande en Energie qui tempèrent la croissance de la consommation du secteur tertiaire et résidentiel. La contribution du secteur industriel est moindre. La consommation à la pointe devrait continuer d’augmenter fortement chaque année. Du côté de l’offre, RTE anticipe une forte croissance des projets de nouveaux moyens de production, qui a déjà débuté ces deux dernières années. L’énergie éolienne a pris son essor en France (400 MW en service au début de 2005, 2 000 MW au début de l’été 2007), et devrait poursuivre son développement pour atteindre 7 000 MW en 2012. Les nouveaux cycles combinés au gaz (CCG) pourraient atteindre une puissance cumulée de près de 10 000 MW. Le réacteur nucléaire de type EPR de Flamanville, dont la mise en service est prévue en 2012, apporterait une puissance supplémentaire de 1 600 MW. Deux projets de centrales au charbon ont été annoncés. Des projets de turbines à combustion (TAC) en Région parisienne et en Bretagne sont engagés. La remise en service de groupes fioul représenterait 2 000 MW. A l’inverse, des déclassements de centrales thermiques classiques existantes entraîneraient la perte d’une capacité de production de 4 400 MW. La sécurité d’approvisionnement jusqu’en 2011 Dans ce contexte, en tenant compte de la seule offre de production « acquise », la sécurité d’approvisionnement en électricité de la France continentale apparaît raisonnablement assurée jusqu’en 2011. Au-delà, à partir de mi 2012, les moyens de production nouveaux indispensables pour maintenir la sécurité d’approvisionnement sont évalués à 1 100 MW en moyenne tous les ans. A l’horizon 2020, 10 500 MW au total seraient nécessaires pour maintenir de manière satisfaisante l’équilibre du système électrique français. Toutefois, selon les hypothèses probables d’évolution de l’offre prenant en compte les «projets engagés», l’équilibre pourrait être satisfait jusqu’en 2014. Au-delà, et dans ces conditions, ce sont environ 4 000 MW qui resteraient à décider ou confirmer pour maintenir de manière satisfaisante l’équilibre du système électrique français à l’horizon 2020. Néanmoins, ces estimations restent conditionnées à deux facteurs principaux : d’une part, la réalisation effective des projets de production annoncés ainsi que des ouvrages de RTE pour les relier au réseau public de transport, et, d’autre part, à la poursuite et au renforcement des actions de Maîtrise de la Demande en Energie, essentielles pour limiter la croissance de la consommation, notamment lors des pointes. |
(src: CP- RTE) |