Une équipe de chercheurs russes basée au Kamtchatka (Extrême-Orient russe) affirme avoir conçu un nouveau procédé d’enfouissement des déchets nucléaires liquides et semi-liquides, consistant à enfouir les déchets à une température élevée (350°) dans des systèmes hydrothermaux.
"Nous avons procédé à une étude détaillée du système géothermal de Paramouchir", explique Alexandre Vaïner, l’un des co-auteurs du projet. "L’île de Paramouchir a été sélectionnée comme terrain d’expérimentation pour construire ce système et déterminer, en envoyant dans un puits un liquide de simulation, ce qui se produit avec les sels de métaux lourds à une grande profondeur."
L’expérience a montré que la chaîne des réactions chimiques conduit à la formation, à partir des déchets radioactifs, de combinaisons stables et de gisements géologiques miniers d’origine hydrothermale. Dans ces conditions naturelles, les déchets s’associent dans des ensembles géologiques localisés, inoffensifs pour la biosphère, affirment les auteurs du projet. Autrement dit, l’opération consiste à restituer à la nature ce qu’on lui a pris.
Au Kamtchatka et dans les îles Kouriles, on a mis en évidence une combinaison unique de pression, de températures et autres facteurs, qui activent des processus géochimiques naturels de dépôt des sels de métaux lourds dans ce que l’on appelle les "zones de transition profondes". Et tout cela se produit en tout en quelques heures. Ce système, assure Alexandre Vaïner, a une capacité permettant "d’enfouir tous les déchets radioactifs de tous les pays du monde".
La neutralisation des déchets dans des systèmes géothermaux serait "écologiquement inoffensive" et apporterait une solution peu onéreuse à un problème majeur qui se pose à l’échelle mondiale, assurent ces scientifiques. Entre 1993 et 1996, ils ont obtenu trois brevets pour cette technique de neutralisation des déchets. Ce qui importe, c’est que le système géothermal utilisé convienne à la neutralisation des déchets : toute une série de conditions sont nécessaires, et notamment une température et une pression élevées, ainsi qu’une minéralisation poussée et une puissante décharge du flux.
De tels systèmes n’existent sûrement pas qu’au Kamtchatka. On pourrait en découvrir dans d’autres zones du globe. Mais dans bien des régions, l’accès sera beaucoup plus difficile et bien plus onéreux. Viktor Sougrobov, ancien responsable du département de géothermie et de géochimie de l’Institut de volcanologie de la section Extrême-orientale de l’Académie des sciences russe, estime qu’un système tel que celui de Paramouchir permettrait de neutraliser une centaine de tonnes d’uranium par an, ainsi que des déchets radioactifs. Ce procédé, note-t-il, est conforme aux exigences de l’AIEA.
Les chercheurs soulignent que cette intrusion dans des processus naturels n’aura pas de conséquences négatives. Cela s’explique par le volume insignifiant des déchets envoyés comparativement aux volumes de ces flux. Ils estiment que cette neutralisation des déchets pourrait commencer à être mise en œuvre d’ici un an. Il ne manque, selon eux, que la volonté politique et 70 millions de dollars d’investissements.
[ reprise partielle de l’article publié par RIA Novosti ]
c’est ca : balancons encore nos dechets sous terre (sous le tapis) : il n’y a aucun risque ! on l’a deja fait dans la mer, continuons. et bientot sur la lune aussi, non ? pour vous dire, c’est aussi sur qu’une centrale nucleaire, un centre d’enfouissement dans une mine de sel (comme a Asse) ! un accident dans un tel systeme est aussi impossible qu’une collision entre 2 satelittes, 2 sous-marins, ou la collision entre un avion de ligne ou un gratte-ciel… alors vous voyez, dormez bonnes gens, nous veillons sur vous. mais quand est-ce que les scientifiques arreteront de jouer aux apprentis sorciers ! un vrai scientifique reconnait que plus il en apprend, plus il se rend compte qu’on ne connait que peu de choses, et il apprend l’humilite, au lieu d’assener de telles « verites » et de de proclamer tant de certitudes…
Et une éruption ou un petit séisme imprévu et tout remonte à la surface, un beau Tchernobyl naturel et incontrolable… Comme les tremblements de terre parfois provoqué par la géothermie ou bien la coulée de boue géante en Indonésie. Bref des solutions folles, tout ça pour se remplir les poches comme d’habitude !
ça en fait des kilomètres de lignes de chemin de fer acheminant du monde entier des tonnes de déchèts nucléaires versle Kamchatka ! Green Peace de tous les pays enchainez-vous aux rails russes (bonne chance !) Je propose d’envoyer les déchèts vers le soleil, cette immense centrale nucléaire, en espérant que les lanceurs n’explosent pas sur leurs pas de tirs.
On dirait que ca vous ferait mal qu’une solution au stockage des déchets nucléaires soit trouvée! Laissons au géologues et à l’AIEA le temps d’étudier la question sur le fond, au lieu de pousser des hauts cris par réflexe pavlovien.
Comme de vrais scientifiques, cette équipe explore le domaine du possible en faisant abstraction au maximum de considérations idéologiques et en focalisant leurs volontés sur un problème à résoudre, des solutions à trouver. C’est comme cela que nous progressons et autant continuer ainsi ! Si cette démarche aboutit nous ne pourrons que nous en félicité. Le processus semble reposer sur la capacité de retrouver une combinaison radiologiquement stable, autant creuser ce procédé non ?
Je trouve que c’est plutot une bonne idée
l’idée semble intéressante et susceptible d’apporter une solution au stockage des déchets . Méfions nous néanmoins des effets d’annonce réalisés par des scientifiques qui comme tout le monde cherchent des budgets pour continuer à travailler. Cependant même si la solution proposée est effectivement crédible gardons nous bien de considérer que « La solution » a été trouvée.
Il existe un grand nombre de déchets nucléaires, et cet article (et son titre) mélange tout ! Tout lecteur un peu informé verra néanmoins qu’il n’y a aucune vraie solution proposée par ce procédé: . cela ne concerne que l’uranium (une centaine de tonnes par an) . les stocks d’uranium se chiffrent (rien qu’en France) en centaines de tonnes ! Quid de tous les descendants radioactifs de l’uranium ? Le problème de la radioactivité, c’est qu’un élément radioactif qui se « désintègre » ne disparait pas, il se transforme en un autre élément chimique, souvent lui aussi radioactif (cas des uraniums). Alors, c’est un joli article de journaliste, mais je ne vois aucune vraie avancée concrête ici…
—————————————————————————– Les russes savent que le traitement et le stockage des déchêts radioactifs est un marché juteux, mais que pour bien faire il faut vendre une solution « garantie 100% écologique » (surtout depuis que Greenpeace a fait interrompre les exports de déchêts français vers la Russie). Ils préparent donc une solution de stockage que leurs clients (gouvernement français et Areva) pourront « vendre » au citoyen en disant « mais si, c’est garanti, c’est é-co-lo-gi-que ! », tout en sachant que la transparence de la réalité sera beaucoup plus difficile à faire là-bas que en Europe.
A quoi sert de « neutraliser » de l’uranium qui n’est pas un déchet, qui est faiblement radioactif et présent partout sur terre ? On ne va tout de même pas neutraliser les 250 000 tonnes d’uranium appauvri issu des opérations d’enrichissement que nous possédons et qui sont potentiellement le combustible du futur. « Viktor Sougrobov, …, estime qu’un système tel que celui de Paramouchir permettrait de neutraliser une centaine de tonnes d’uranium par an, ainsi que des déchets radioactifs. » Neutraliser les vrais déchets (produits de fission et actinides mineurs) voilà le véritable enjeu. Ceci dit en France, nous n’avons en gros que 3 000 m3 de déchets qui posent problème.
Bon, on verra.. Quelques doutes quand même..En tous les cas, j’imagine qu’on ne parle pas d’uranium appauvri, qui n’est pas un pb…Produits de fission, à voir.. Actinides, là j’ai un grand doute…..
(surtout depuis que Greenpeace a fait interrompre les exports de déchêts français vers la Russie) Il ne s’agit pas de déchets mais d’uranium issus de retraitement envoyés en Russie pour enrichissement. Un déchet par définition n’a plus aucune utilité finale, ce n’est pas le cas de cet uranium qui une fois de retour en France est réutilisé dans nos centrales nucléaires (pour fournir l’électricité alimentant votre maison …)
(Ceci dit en France, nous n’avons en gros que 3 000 m3 de déchets qui posent problème.)