Les premières traces de contamination ont été confirmées samedi par l’Institut de radioprotection qui en coopération avec Méteo France avaient annonçé à partir du 24 mars, l’arrivée sur le territoire français de masses d’air très légèrement contaminées en provenance de la centrale de Fukushima au Japon.
Une première mesure positive vient d’être obtenue par le laboratoire spécialisé sur un prélèvement d’air effectué du 21 au 24 mars au sommet du Puy de Dôme (63). "Le résultat obtenu est cohérent avec les prévisions" affirme l’IRSN, tout en rassurant. "La concentration d’iode 131 ainsi mesurée correspond à un niveau de trace dans l’atmosphère, et ne représente aucun danger environnemental ou sanitaire."
Des traces d’iode 131 (0,012 mBq/m3 en moyenne sur la période de prélèvement de 4 jours) ont été mesurées dans l’air prélevé entre le 21 et 24 mars par la station de l’IRSN installée au sommet du Puy de Dôme. La concentration pour la seule journée du 24 mars pourrait être de l’ordre de 0,04 mBq/m3.
Il faut un certain temps avant d’obtenir les résultats des mesures issues de prélèvements d’air et d’analyses d’échantillons de végétaux, "compte tenu des très faibles valeurs attendues".
Les autres radionucléides présents dans les rejets de l’accident de Fukushima, notamment le césium 137, n’ont pas été détectés dans le prélèvement d’air du Puy de Dôme car leur concentration dans l’air reste encore inférieure aux limites de détection des appareils de mesure utilisés, précise l’IRSN.
Le réseau Téléray est constitué de 170 sondes fixes (dont 7 en outremer) qui mesurent en permanence l’intensité du rayonnement gamma ambiant, exprimée en débit de dose (en nanosievert par heure – nSv/h). Ces mesures sont transmises en temps réel au centre de supervision de l’IRSN au Vésinet (78).
Ainsi, au cours des 24 et 25 mars, aucune élévation anormale de la radioactivité gamma ambiante n’a été détectée sur l’ensemble des sondes du réseau Téléray de l’IRSN (Métropole et DROM-COM).
Pour finir, sachez qu’un échantillon de salade prélevé le 22 mars (Aix en Provence) a présenté des traces de césium 137 (0,065 Bq/kg), "à un niveau souvent observé dans ce type de produit" rassure l’Institut. "Ces traces résultent en effet de la persistance dans les sols et dans les végétaux de césium 137 déposé à la suite des essais nucléaires en atmosphère et de l’accident de Tchernobyl", soit 25 ans après !
MAJ
26/03/2011 – Selon la CRIIRAD (un laboratoire indépendant sur la radioactivité), le résultat publié par l’IRSN sous-évalue très probablement le niveau réel de la contamination.
D’après la commission de recherche indépendante, "la présentation des résultats d’analyse est incorrecte : il est indispensable de préciser que la mesure n’a porté que sur l’activité de iode 131 particulaire et qu’il s’agit donc d’une estimation par défaut." Ensuite, elle considére que les résultats publiés sous-évaluent très probablement l’activité réelle de l’air en iode 131. "Pour savoir si le chiffre réel est 2 fois, 3 fois, 4 fois, 5 fois, 10 fois plus élevé, il faut disposer de résultats d’analyse portant sur des filtres spécifiques qui piègent les formes gazeuses de l’iode." (le laboratoire de la CRIIRAD utilise pour sa part des cartouches à charbon actif). Enfin, l’iode est l’un des radionucléides les plus importants du point de vue de la radioprotection. "Pour ne pas sous-évaluer les risques, il est indispensable de tenir compte des spécificités de son comportement."
27/03/2011 – Cette première mesure a été confirmée par une seconde détection d’iode 131 en région parisienne (Orsay, 91), sur un prélèvement de particules atmosphériques effectué le 25 mars. Selon l’IRSN, ces concentrations d’iode correspondent à un niveau de trace dans l’atmosphère et ne représentent aucun danger environnemental ou sanitaire.
L’IRSN est en train d’analyser des prélèvements d’iode 131 sous forme gazeuse ; les résultats acquis jusqu’à présent sont en dessous des limites de détection des appareils de mesure.
[ Article modifié 28/03/2011 – 09h50 ]
Alors déja je ne vois pas comment un article peut etre encore aussi mal référencé… C’est normale que les sondes ne détecte rien ou pas grand chose, elles n’ont pas été conçues pour cela… Mais l’auteur oublie de se renseigner le mode de fonctionnement de ces sondes ou ne notifier quoi ce soit à ce sujet… Du plus l’histoire de la salade et du même type, d’ou vient cette salade? c’est à se demander si l’article lui même n’est pas une grosse salade comme l’est tous les articles de média de nos jours… On vous apprens votre mérier ou? justifié ces sources et travailler avec des sources sont la bases d’un travail d’investigations, hors à part recracher bettement les propos de l’irsn je voit pas grand chose… Autant leur laisser la plume alors!
Il eût été intéressant de préciser où avait été prélevé l’échantillon de salade…pour être cohérent et factuel !… »’à un niveau souvent observé….0.065 Bq/kg » de Cs 137…sans pour autant dire quel est le seuil annuel toléré pour l’organisme en »vie quotidienne » ou en »dose de travail » sur 1 an. Merci à l’IRSN de rester vigilant pour nous ! A+ Salutations Guydegif(91)
Mais pourquoi la CRIIRAD ne publie-t-elle pas , avec ses commentaires et son appréciation du niveau de dangerosité, ses propres mesures? Personne ne lui interdit que je sache.Aurait-elle été ccritéquée par ses amis pour collaboration, parce qu’elle n’est pas assez alarmiste?
la CRIIRAD est incapable de sortir de son complexe « d’agitateur anti-nucléaire » et raté une bonne occasion d’essayer de redorer son blason: Alors que l’IRSN mesure .012mBq d’Iode-131, c’est dire 0.000012 Bq/m3, pourquoi la Criirad se risque à mettre en cause le Labo français de référence pour une multiplication par 4 ou 10 (comme si l’IRSN ne connaissit pas les spécificité de l’Iode !) alors que l’air ambiant avant l’accident avait déjà des dizaines de Bq/m3 d’irradiation naturelle? Ce n’est même pas chercher à couper le cheveu en quatre mais en rechercher la millionnième partie. Agitateur est bien le mot, finalement.