L’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) a affirmé hier qu’il devenait "fondamental de tirer les leçons de l’accident survenu au Japon, comme cela a été le cas après notamment ceux de Three Mile Island et Tchernobyl."
Ainsi, l’ASN mettra en œuvre la mission d’audit des installations nucléaires françaises demandée par le Premier ministre et participera à la démarche des tests de résistance des centrales européennes demandée par la Commission européenne. Les premières échéances interviendront cette année.
Pour l’ASN, les centrales nucléaires françaises ont été conçues pour résister à des "contraintes sévères" (inondation, séisme, perte d’alimentation électrique). Maintenant, elle va s’attacher à étudier comment elles se comporteraient dans des situations encore plus dégradées, de faire une analyse des marges de sûreté et d’en déduire le cas échéant des modifications. Cette analyse portera sur les centrales en exploitation, en construction et en projet.
L’ASN insiste également sur la nécessité d’assurer une cohérence entre l’audit français et la démarche européenne. Elle travaille pour cela à l’élaboration du cahier des charges de l’audit français.
D’ailleurs, le Parlement Européen votera aujourd’hui une résolution sur les enseignements à tirer pour la sûreté nucléaire en Europe après l’accident nucléaire survenu au Japon. Les questions spécifiques du désastre au Japon et des importations de denrées alimentaires en provenance de ce pays ont également été abordées avec José Manuel Barroso, mardi après-midi, à l’heure des questions avec la Commission.
Point de situation à Fukushima au 5 avril (19h30 heure de Paris)
1- Conséquences radiologiques de l’accident au Japon d’après l’ASN.
A ce jour, 3 430 tonnes d’eau faiblement contaminée ont été rejetées de façon volontaire en mer. L’exploitant estime à 11 500 tonnes la quantité d’eau à rejeter de façon volontaire.
Une fuite d’eau fortement contaminée (de l’ordre de 300 kilo-becquerels (KBq) par cm3 en iode 131) issue du réacteur n°2 a été détectée en mer. L’exploitant essaye de remédier à cette fuite.
Les conditions de travail des intervenants sur le site restent difficiles. Les débits de doses (mesure des rayonnements) relevés sur le site de la centrale restent élevés.
Les mesures de la radioactivité dans la région de Tokyo réalisées par les autorités japonaises et par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) demeurent faibles. La tendance est à une décroissance lente, confirmant l’absence de nouveaux rejets atmosphériques importants.
2- Les retombées radioactives en France
Les concentrations en radionucléides artificiels (iode 131, césiums 134 et 137) mesurées dans les différents milieux surveillés sont très faibles et ne présentent aucun danger sanitaire et environnemental, assure l’ASN.
3- La situation de la centrale de Fukushima
L’alimentation électrique externe des pompes à eau des réacteurs 1, 2 et 3 a été rétablie. L’injection en eau douce se poursuit dans les cuves des réacteurs n°1 à 4. C’est un refroidissement en circuit ouvert, c’est-à-dire qu’une partie de l’eau apportée se répand dans l’enceinte de confinement ou dans d’autres bâtiments, essentiellement les salles des turbines.
L’exploitant japonais Tepco réalise des opérations en vue de collecter cette eau et de l’isoler.
Tepco a évalué la quantité d’eau fortement radioactive à pomper dans les diverses installations du site à 60 000 tonnes. La moitié sera stockée sur site (dans des condenseurs et d’autres bâtiments) et l’autre moitié sur une barge de la Marine américaine et sur une île artificielle Megafloat.
L’objectif de l’exploitant à terme est de mettre en place un refroidissement en circuit fermé : eau circulant en boucle dans un circuit de la centrale, de façon à ce que l’eau contaminée ne s’échappe pas. La remise en fonction des matériels nécessaires à cette fin s’avère difficile car ils ont pu être détériorés. En outre, la présence d’eau contaminée dans certains bâtiments complique les interventions humaines.
Enfin, Tepco essaye actuellement de remédier à deux problèmes principaux :
– Le risque d’explosion en raison de l’accumulation d’hydrogène. Une injection d’azote liquide pourrait être opérée sur le réacteur 1 afin d’éviter ce risque ;
– Les fuites d’eau contaminée issues du réacteur 2. Tepco a indiqué qu’il injecterait du silicate de sodium dans les fondations situées à proximité de la tuyauterie du réacteur pour empêcher ce phénomène.
MAJ
08h05 : Les autorités japonaises compétentes ont déclaré qu’ils avaient l’intention de délester 10.000 tonnes et 1.500 tonnes d’eau radioactive respectivement en provenance d’une installation de traitement des déchets et de fosses de drainage situées autour des réacteurs 5 et 6. L’opération devrait durer plus de cinq jours.
08h45 : Tokyo Electric Power (Tepco) a indiqué mercredi que l’eau contaminée s’échappant d’une brèche du réacteur n°2 avait été colmatée.
L’ASN essaye de se faire peau belle là non ? Je me trompe ?
il y a une petite guéguerre entre l’IRSN, l’ASN voir le gouvernement et les anti-nucléaires. Une sorte de surenchére qui profite à la sureté de notre pays.
Vous avez bien évidement raison et je signe votre pétition, mais mon expérience en tant que participant depuis 30 ans à de nombreux colloques congrès commissions etc… sur la question nucléaire me font l’obligation de vous avertir : L’arrêt totale ou partiel des centrales avec transfère vers les énergies propres va prendre de 10 à 30 ans à partir du jour de la décision ce qui nous fais prendre des risques énormes jusque là. Il faut une mesure rapidement REALISABLE de SECURISATION des CENTRALES FRANCAISES Européens et mondiales. La double coque en béton (sarcophage) pour préserver nos vies celles de nos enfants et l’environnement dans un proche avenir ce qui donnera en plus du travail à nos BTP. Allez signer et faites Signer pour AGIR ICI et AUJOURD’HUI et mettre vos commentaires sur la pétition ‘’ Nucléaire. Urgence. Eviter le pire ‘’ sur mesopinions.com rubrique santé. Docteur Gillard Lien direct vers pétition :