Selon les dernières estimations de TEPCO (Tokyo Electric Power), l’opérateur de la centrale nucléaire de Fukushima au Japon, il y aurait plus de 98 000 tonnes des eaux souillées radioactives dans les bâtiments des réacteurs numéro 1 au numéro 6, dans la salle des turbines et dans le puits vertical extérieur.
Si l’on additionne 7 600 tonnes des eaux polluées transférées du réacteur no 2 et no 3, la quantité dépasse 100 000 tonnes. Par ailleurs, il existe quelque 20 000 tonnes des eaux radioactives dans le bac de stockage de l’eau condensée. Au total, Tepco estime qu’il y aura environ 200 000 tonnes des eaux contaminées à traiter avant la fin de l’année.
Les coeurs des 3 réacteurs inspectés auraient – partiellement ou totalement – fondu :
Après avoir dépêché, mardi, des techniciens dans le réacteur numéro 2, la compagnie Tepco a conclu que le combustible nucléaire avait probablement fondu. Le Japan Times a révélé mercredi que les dommages causés sur le réacteur numéro 1, dont la fusion du coeur, seraient sans doute liés à "une erreur humaine". Selon le courrier international, Tepco a finalement reconnu que "les barres de combustibles du réacteur numéro 1 avaient fondu seulement cinq heures et demie après le tsunami." Jeudi, deux autres techniciens sont entrés pour la première fois dans l’enceinte du réacteur numéro 3 et ont constaté également que son cœur avait été endommagé.
Lors de la fusion du cœur, les tubes peuvent fondre et le corium peut migrer dans le réacteur, s’accumulant généralement dans les parties basses. Dans la mesure où la géométrie du cœur n’est alors plus contrôlée, il y a un risque d’accident de criticité si les barres de contrôle (fondues avec le reste) ne peuvent plus assurer leur fonction. C’est pour cette raison que du bore (sous forme d’acide borique) est ajouté à l’eau de refroidissement, pour absorber le plus de neutrons possible et diminuer ainsi la réactivité du cœur.
Cependant, malgré ce constat assez alarmant, Tepco a maintenu son calendrier de sortie de crise. L’opérateur affirme que, d’ici fin juillet, les fuites radioactives seront réduites et que la température des réacteurs sera stabilisée d’ici à janvier prochain.
[Correction – 08h30 – 20/05/2011]
MAJ : mardi 24 avril 2011
07h40 : L’exploitant TEPCO a confirmé officiellement la fusion des 2 autres réacteurs. Concernant le réacteur numéro 2, la fusion s’est en réalité produite seulement 3 jours après le séisme. Le numéro 3 a subi le même traitement le 13 mars.
Toujours selon TEPCO, une grande partie du combustible aurait probablement fondu avant de se loger au fond de la cuve, sous pression.
Bin c’est bien moche. L’insoutenable est devenu quotidien. Les médias sont occupés sur d’autres affaires toujours nouvelles. Pendant ce temps les rejets radioactifs perdurent et se répandent à travers le globe, dans l’indifférence générale. Des fois, je me demande si le progrès ne nous fait pas régresser et si régresser sur certains points ne nous feraient pas progresser. A méditer!
Les nuages radioactifs répandus dans l’athmosphere de la planete suite aux éssais nucléaires des uns et des autres depuis 1945 jusqu’à aujourd’hui ont fait quoi ? et sont passés ou ? Comparés à Tchernobyl et Fukuchima c’est quelle échelle de dégats, La france , les états unis, la Russie, le royaume uni, La chine, la corée dans le sahara ou dans le désert du Nevada, en Sibérie, en Mongolie sur terre dans les océans ou ailleurs nous ont fait quoi, au nom du progrés ou bien c’est la grande muette qui est dépositaire du testament de l’humanité???
Les nuages radioactifs répandus dans l’athmosphere de la planete suite aux éssais nucléaires des uns et des autres depuis 1945 jusqu’à aujourd’hui ont fait quoi ? et sont passés ou ? Comparés à Tchernobyl et Fukuchima c’est quelle échelle de dégats, La france , les états unis, la Russie, le royaume uni, La chine, la corée dans le sahara ou dans le désert du Nevada, en Sibérie, en Mongolie sur terre dans les océans ou ailleurs nous ont fait quoi, au nom du progrés ou bien c’est la grande muette qui est dépositaire du testament de l’humanité???
… je ne vois pas comment. J’ai plutôt l’impression que l’on ne maîtrise plus rien et que la pauvre population japonaise commence seulement à subir les conséquences… y a t il des candidats pour des vacances au Japon au bord de la mer… ?
J’invite tous les fidèles lecteurs à se rendre sur l’article voisin sur les problèmes posé par le barrage des 3 gorges en Chine. Ce sont des millions de vies humaines en jeu. N’est-ce pas plus grave que Fukushima où maintenant tous les coeurs de réacteur sont sous eau et la situation sous contrôle ? E
« Risque d’accident de criticité » ça veut dire situation sous contrôle ? C’est certain on peut toujours trouver d’autres catastrophes spectaculaires avec beaucoup de morts tout de suite, mais en quoi cela doit-il nous rassurer ou minimiser Fukushima ? Les conséquences des radiations si elles sont moins visibles immédiatement que la rupture d’un barrage ou l’effondrement d’une mine, sont bien réelles et redoutables sur une échelle de temps et d’espace bien plus large. Toutefois, effectivement tout est sous contrôle… avec 3 coeurs fondus et 200 000 tonnes d’eau contaminées 80 000 personnes évacuées de zones inhabitables pour des décennies, et une économie japonaise de la pêche moribonde dans le secteur. Mais pour nous ici, effectivement pas de problème.
Il ne s’agit de minimiser les conséquences des accidents de Fukushima (car on peut difficilement faire pire que d’avoir 4 réacteurs simultanément touchés avec plusieurs fusions de coeur en cours), il s’agit de constater les conséquences réelles pour le Japon. Or, aujourd’hui, malgré les fuites en tout genre, le Japon n’est pas globalement irradié et les mesures l’attestent : Vous trouverez un suivi précis et continu sur ce site (recommandé par l’IRSN) : Donc le problème de radioactivité existe mais il est local. La cartographie devrait s’affiner assez rapidement. S’agissant des morts, pour l’instant, il y en a trois et pas à cause de la radioactivité.
Pour Voyageur. On ne sait pas tout mais… on ne sait pas rien, un peu de lecture : Malgré la quantité impressionnante de radioactivité que l’on a injecté dans l’atmoshère il y a plus de 40 ans (et que tout le monde a respirée, mangée et bue), on a complètement échoué à ralentir l’augmentation phénoménale de la population mondiale (qui est passée de 2,5 milliards en 1950 à 7 milliards aujourd’hui).
L’impact sanitaire réel au Japon va devoir être analysé sur des années et plus et il risque d’y avoir de mauvaises suprises. On a pu constater que certains relevés officiels étaient minimisés. Par ailleurs il serait temps d’évaluer objectivement le coût réel et global du nucléaire. Le Japon a pris le virage des énergies renouvelables comme l’Allemagne, entre autres. En France il serait temps de faire un bilan objectif. Une étude intéressante pour l’Allemagne : « L’investissement dans le développement des énergies renouvelables aura inévitablement une répercussion sur le prix de l’électricité. Celui-ci devrait augmenter dans un premier temps de 11,5 ct/kWh aujourd’hui jusqu’à 13,1 ct/kWh en 2015, pour ensuite descendre continuellement jusqu’à 7,6 ct/kWh en 2030 puis 6,3 ct/kWh à l’horizon 2050. Cela impliquerait, selon ces estimations, que le courant provenant de sources renouvelables deviendrait économiquement plus rentable que les sources fossiles dès 2025 ». De même, par Olivier Lecomte, professeur de finance à Centrale Paris : Réjouissons-nous : Nicolas Sarkozy a accepté un audit de la Cour des comptes sur le coût « réel » de l’électricité nucléaire. Mais était-il raisonnable d’attendre 2011 et Fukushima pour le décider ? L’enjeu est considérable, et pas seulement dans le cadre d’un débat entre pro et anti-nucléaires : derrière la question du coût, il y a en effet celle de la gestion de l’aval (les déchets et le démantèlement) et, sur ces sujets, notre pays, qui revendique une place de leader mondial de la filière nucléaire, risque de faire les frais de sa difficulté historique à jouer la transparence totale. Disposer de ces données permettrait non seulement de limiter les coûts à la charge des générations futures (déjà largement lestées de dettes) mais aussi de mieux mesurer la compétitivité relative du nucléaire face aux énergies renouvelables. À l’évidence, si le coût réel de l’électricité nucléaire se révèle significativement supérieur aux estimations actuelles, cela modifiera les équilibres. De quoi permettre à la production électrique verte de s’imposer plus rapidement.
Cette volonté et cet optimisme allemands font plaisir à voir : énergie 100% renouvelable en 2050. Mais il y a urgence à traduire tout cela en actions concrètes car aujourd’hui 90% de l’énergie consommée est fossile ou fissile : L’objectif 2020 étant de 18%. Pour l’électricité, en 2010, 83,3% était d’origine fossile et fissile :
L’optimisme de Lion vaut celui d’Energie+ ! C’est bien ça nous rassure de savoir qu’il n’y a et surtout qu’il n’y aura aucun impact sanitaire, il faudrait le signalé aux différents organismes de contrôle pour qu’ils ne cassent pas trop la tête à faire des études épidémiologiques. Vraiment cette « catastrophe » se finit très bien et on peut s’en réjouir. Allez hop, qu’attendons-nous maintenant pour construire quelques dizaines d’eupéères de plus pour notre bonheur à tous.
Il est évidemment trop tôt pour connaître l’impact exacts de ces accidents. En revanche, on peut en évaluer les limites possibles actuelles à terre. Le Japon compte 47 préfectures : Une seule semble concentrer les problèmes, c’est Fukushima : Données pour cette préfecture : Donc c’est 13 800 km2 et 2 millions d’habitants sur 127 millions de japonais (1,6% de la population). Or cette préfecture n’est complètement impactée par les retombées qui semblent pour l’instant se concentrer approximativement sur un rectangle de 60 km x 30 km soit 1 800 km2 soit environ 13% de la surface de la préfecture de Fukushima : Le hic, c’est que apparemment les japonais aurait précisément évacué une grande partie de cette zone. Cela voudrait dire que l’on a volontairement soustrait une grande partie de la population au danger potentiel qui précisément aurait pu provoquer la mort de certains d’entre eux. Evidemment ce n’est pas très malin lorsque l’on veut démontrer un désastre sanitaire.
Apparement la catastrophe nucléaire de Fukushima ne serait pas du au Tsunami mais au tremblement de terre. Merci encore les concepteurs! Suivre ce lien récemment publié:
Il me semble tout de même que le tsunami a singulièrement aggravé les choses. Regardez quelques photos du déluge sur la centrale : Le problème essentiel c’est tout de même l’exposition au tsunami des centrales et la trop faible protection des organes de derniers secours. le Japon savait que le risque était élevé et dévastateur :
qui regrettent que le pire ne se soit pas produit à Fukushima! Diable, que cela aurait été bien s’il y avait déjà 500 morts et toute la cochonnerie radioactive répandue sur 20km, un Tchernobyl en grand ! Alors on fait fantasme en imaginant des risques de criticité avec le combustible fondu sans les barres de contrôle: Foutaise que foutaise: Pour que la criticité se produise il faut un volume d’eau plus grand que celui du corium fondu: Versez donc de l’étain fondu dans un seau d’eau (le coruim a une densité proche de l’étain) et contactez moi quand la masse d’étain solidifiée comportera 50% d’eau en volume……! Champagne garanti. Allez, grands prêtres de la civilisation de la trouille, inventez autre chose
Voilà un rapport assez complet et intéressant sur l’étendue des retombées :
TEPCO ne sait pas quoi faire de l’eau radioactive. Ils ne savent pas quoi faire du tout. Ce que l’on voit, c’est qu’un accident de refroidissement est toujours incontrolable même 25 ans après Tchernobyl, et 32 ans après Free Miles Island. La Russie, les USA, Le japon. Je n’ai pas envie que la France soit la prochaine sur la liste, désolé! Nos vieilles centrales cumulent les incidents, comme celles de Fukushima qui avaient été autorisées pour 10 ans de plus. En attendant on trouve du Cesium, à longue durée de vie contrairement à l’iode à des taux critiques dans tout le japon. TEPCO laisse s’échapper un eau contaminée en radionucléides à demi vie longue en pleine mer. La contamination de la chaine alimentaire est amorcée dans tout le pacifique. Ca n’est pas du catastrophisme, c’est seulement ce que TEPCO et le Japon laissent filtrer, donc bien en deça de la réalité. Alors oui, trouillard. Plutôt deux fois qu’une.