Des eurodéputés ont dénoncé la semaine dernière les conditions d’exploitation de plusieurs centaines d’ouvriers du chantier de l’EPR sur le site d’EDF de Flamanville (la Manche).
Une délégation de députés européens (socialistes et démocrates), emmenée par la présidente de la commission de l’Emploi du Parlement européen, la française Pervenche Berès a rencontré des représentants d’EDF, maître d’ouvrage et d’œuvre, et des syndicats, le 1er juillet sur le site de Flamanville.
La compagnie d’électricité française EDF construit un réacteur nucléaire de nouvelle génération représentant 5 milliards d’euros d’investissement.
Elle a confié la réalisation effective du projet au géant de la construction, Bouygues. Ainsi, quelque 3300 personnes auraient été engagées pour ce chantier, dont un millier d’intérimaires. Il s’avèrerait que plus de la moitié des travailleurs seraient "d’origines polonaises, portugaises, roumaines ou encore hongroises". Rien de répréhensible jusque là.
Cependant, des soupçons portent sur "l’agence de travail temporaire Atlanco", dont le siège est en Irlande. "Cette dernière aurait fait appel à sa filiale basée à Chypre pour engager notamment plusieurs centaines de travailleurs polonais", indique la délégation socialiste française au Parlement européen. "Ces ouvriers ont travaillé sur le chantier sans aucune couverture sociale alors que des cotisations ont été prélevées tous les mois par l’agence. De même, ils ont payé des impôts en France. L’agence n’aurait jamais indiqué ce qu’elle avait fait de cet argent" déplore t’elle.
« Nous sommes d’ardents partisans des grands chantiers européens. Mais ils doivent être socialement exemplaires. Il est inadmissible que des entreprises peu scrupuleuses contournent les lois sociales européennes et nationales pour exploiter des travailleurs », a déclaré Estelle Grelier, la députée élue de la circonscription.
« De telles sociétés ne devraient pas être autorisées à opérer en Europe. Elles devraient être mises sur liste noire », estime pour sa part la présidente de la commission de l’Emploi et des Affaires sociales. « Le sort des ouvriers européens de Flamanville est un cas typique de contournement des règles européennes sur le détachement des travailleurs. C’est un exemple d’esclavage moderne », souligne t-elle.
« Nous allons nous servir de ce cas pour exiger une nouvelle fois de la Commission Barroso une révision des règles sur les travailleurs détachés au sein de l’Union européenne afin de lutter contre le dumping social. Nous ouvrirons le débat dès la rentrée de septembre avec la Commission européenne », a annoncé Mme Berès. « Nous allons en outre exiger dans le cadre des marchés publics, des mesures pour clarifier les responsabilités sociales dans la chaîne des sous-traitants du maître d’ouvrage ».
« Dans le cas présent, le responsable du génie civil a fait appel à une société d’intérim pour recruter de la main d’œuvre. D’après nos informations, des Polonais ont été engagés. Ils ont payé des impôts et des cotisations sociales prélevés directement sur leur fiche de paie dont ils n’ont pas la trace. Dès que ces problèmes ont été rendus publics, les travailleurs ont été renvoyés chez eux du jour au lendemain sans autre forme de procès », expliquent Mme Berès et Mme Grelier.
« Je ne doute pas de l’intérêt de la Pologne, qui prend aujourd’hui la présidence semestrielle de l’Union européenne, pour ce dossier » ajoute l’eurodéputée.
« Il existe malheureusement trop d’exemples comme Flamanville en Europe », déplore l’eurodéputée allemande Jutta Steinruck. « Nous avons réalisé le grand marché, créé l’euro mais nous devons encore construire une Europe sociale qui garantisse l’égalité de traitement. Nous voulons l’application du principe « à travail égal salaire égal sur le même lieu de travail », souligne Mme Steinruck.
« Ceux qui sont appelés à travailler dans autre Etat membre doivent avoir accès au droit syndical, à la sécurité sociale, à un salaire décent et à cotiser pour leurs droits à la retraite », estime l’eurodéputée allemande Jutta Steinruck.
[ Credit photos : DSF ]
On pourrait aussi évoquer les très nombreux accidents du travail non déclarés (38 l’an dernier sur les 112 survenus sur le chantier en 2010), les 2 accidents mortels depuis le début de l’année. Les recadrages de l’ASN sur les défauts de conception dans la sécurité du réacteur, les malfaçons sur le béton ou les soudures. Les retards et les surcoûts etc. Bref un chantier interminable, mal maîtrisé et ruineux, et un bel exemple de gachis social économique et écologique à ne surtout pas suivre !
Tout le monde sait exactement les objectifs de l’EURO : 1/ Faire péter les prix dans chaque monnaie locale de chaque pays, un début de route vers une monnaie unique, mondialisée cette fois-ci, pour réaliser une re-évaluation des prix à la hause bien-sûre en faisant perdre, une fois de plus, les repères à plus de 80% des gens… Nos grand-parents et nos arrières grand-parents avaient subis 2x re-évaluation du Francs, si bien qu’ils parlaient tous en million et et milliers, complètement paumés sur la valeur de leur argent pour les étraines de Noël… Objectif réussi 3 fois depuis ! Sous prétexte de relancer l’économie par la consommation… on fait grimper les prix.. Exemples : la baguette à plus de 1,1 euros soit 7,21 Francs nouveaux ;o), la salade et 2 euros (13,12 francs)… Mon arrière grand-père hallucinerait des prix d’une pauvre salade aujourd’hui !!! 2/ Faire péter les barrières sociales entres les pays riches et les pays pauvres de l’euros afin d’organiser et légaliser ce que l’on appel ici l’escalavage moderne… Je vous invite à voir le film de Ken loach It’s A Free World – 2007, ça explique très très bien ce qui se passe en Europe… Pourquoi a-t-on créer l’euro sinon ? Pour renforcer l’europe, uniquement « géographique » à l’époque, face au Dollar principalement… Or l’euro dès son début a été fort et aujourd’hui on dit que ça pose problème car le décallage est devenu trop grand pour que les balances économique entres pays soient rentables… Les économistes aux USA rêvent de voir disparaitre cet euro à 1,42 US-Dollars !!! Du grand n’importe quoi ! Alexandre
tiens c’est marrant on entend pas ccsiax pour le coup…
alors on ne trouve plus rien à dire pour défendre l’indéfendable? ou sont les interêts des salariés quand la CGT se retrouve sur la même logueur d’onde que l’UMP et le FN pour défendre un modèle nucléaire dépassé et mortifère pour les salariés français? Encore un bel exemple de patriotisme économique de nos champions nationaux AREVA/EDF… Et après les méchants se sont les ENR qui importent du mato d’europe ou d’asie…après que la filière nucléaire française ait tout fait pour détruire les filières industrielles basées en france!
C’est rigolo. Pour le reste, j’attend de voir vos réactions quand on trouvera des ouvriers clandestins roumains en train de couler du béton pour des fondations d’éoliennes. Après tout ce sont les mêmes entreprises de BTP qui réalisent tous ces travaux… Mais j’oubliais : ce chantier est celui d’une centrale nucléaire. Bouuuuuuuuuuh le vilain nucléaire !
En dehors de l’agence Atlanco, il faudrait aussi mettre EDF sur la liste noire des entreprises européenes. Pourrie de l’intérieur cette entreprise ne cesse de jouer de nous. De toute facon, à l’heure du renouveau, ce chantier voulu par EDF est un scandale.
Elle a confié la réalisation effective du projet au géant de la construction, Bouygues. Ainsi, quelque 3300 personnes auraient été engagées pour ce chantier, dont un millier d’intérimaires. Il s’avèrerait que plus de la moitié des travailleurs seraient « d’origines polonaises, portugaises, roumaines ou encore hongroises ». Rien de répréhensible jusque là. Ma question: Quand on pense que le budget initial est de 3,3 Md et qu’il est maintenant du double, combien aurait couté le chantier sans cet artifice? :O