Un appel d’offres pour la construction de la première centrale nucléaire en Pologne va être lancé prochainement a indiqué le plus grand groupe énergétique électrique du pays, PGE, une entité partie prenante du programme nucléaire polonais.
"L’appel d’offres concernera la première centrale nucléaire à construire conformément à la stratégie gouvernementale", a déclaré le président de PGE Krzysztof Kiljan devant la presse. En effet, le gouvernement polonais reste favorable au développement de l’atome et prévoit la construction de 2 centrales d’une capacité de 3 000 MW chacune.
Malgré l’accident nucléaire de fukushima en mars 2011, la Pologne avait fait part à l’Union Européenne son intention de poursuivre son projet de construction de centrales nucléaires afin d’être moins dépendant du charbon et de réduire considérablement ses émissions de dioxyde de carbone (CO2) qui représentent aujourd’hui 94% de l’énergie électrique globale du pays. Par ailleurs, les autorités polonaises ont également considéré la sécurité énergétique comme l’une des clés du développement du pays.
A l’époque, PGE expliquait l’ambition énergétique polonaise en ces termes : "Le programme polonais de l’énergie nucléaire est fondamental. Notre priorité reste la sécurité, et c’est pour cela que nous allons construire les centrales uniquement en prenant en compte les technologies les plus récentes. Au Japon, la centrale qui a été endommagée était âgée de plus de 50 ans".
En avril 2011, un protocole d’accord avait même été signé entre Areva et Polimex-Mostostal, (entreprise polonaise spécialisée dans les travaux d’ingénierie et de construction).
Pour concrétiser ce choix, la Pologne doit maintenant relancer son processus d’appel d’offres – déjà initié l’année dernière et qui a pris du retard, officiellement, en raison de la crise financière.
Plusieurs conglomérats sont sur les rangs. On notera, EDF/Areva (France), Westinghouse Electric Company (USA/Japon) et GE Hitachi Nuclear Energy Americas (USA/Japon)
La première centrale nucléaire devrait se situer sur l’ancien site nucléaire inachevé de "Zarnowiec" (voir photo ci haut), près de la côte balte.
Les débuts de la construction sont prévus pour 2016 avant une mise en service vers 2020 pour une pleine capacité opérationnelle en 2025, selon le dernier plan stratégique de PGE. A l’horizon 2030, ce dernier prévoit que la part du nucléaire atteindra le seuil des 36% dans son mix énergétique.
Il n’existe pas de centrales nucléaires développant 3GW électriques. Soit c’est 3GWe pour les deux, soit c’est 3GW thermique. Serait-il possible d’avoir une précision ?
Ils sont cools, ils bloquent les négociations européennes sur le climat en refusant de baisser leurs émissions de CO2, veulent faire du nucléaire d’ici à 2025 pour supporter la hausse de leur consommation qu’ils n’entendent pas du tout juguler et ils veulent aussi exploiter à fond leur gaz de schiste… Ils vons ajouter les déchets nucléaires aux nappes phréatiques souillées et aux émissions de GES massives. beau cocktail! Beau pays ou écolo doit être aussi aisé que critiquer le nucléaire en Chine… Pour l’appel d’offres il s’agit en fait d’une seule centrale de 3GW composée au choix de 2 (donc EPR) ou 3 réacteurs (concurrents coréens, américains, etc..)
Chaque centrale comptera 2 ou 3 reacteurs.
Entre les puissances Russe & Allemandes
puisqu’ils veulent 3000 mw par centtrales (et non par tranche !!!) ,ils ont le choix entre 2 epr ou 2 pwr n4 ou 3 astrid (3×1100 mw) ; mais je penses que le premier cite sera retenu ; au vu des dates proposees , le premier epr sera en fonctionnement (faut le souhaiter) avec ses retours d’experience a prendre en compte pour l’epr 2 (flamanville) en cas de necessite ;
Après Fukushima, le nucléaire va mourir, c’est sûr ! 😀
Comme d’habitude, corrigeons les erreurs : « En europe : 2 à 3 réacteurs en pologne » L’article parle de « 2 centrales d’une capacité de 3 000 MW chacune. », soit 6GW, soit 4 à 6 réacteurs. « peut-etre 6 réacteurs en UK » On parle plutôt de huit ou dix : « 1 en France » Celui de Penly n’est pas encore enterré (et aucune réserve de gaz ou de pétrole n’est apparu par magie sur notre territoire donc le résultat est prévisible). « 1 en Finlande. » Non, deux :
Pareil, les erreurs dans l’autre sens : « 8 réacteurs en Espagne qui vont fermer dans le même laps de temps… » Et pour la France, même s’il est à peu près certain que HOLLANDE sacrifiera Fessenheim sur l’autel de ses accords électoraux, il est quasi impossible qu’il fasse de même pour les autres. En effet, la France n’a pas tant d’argent que ça à gâcher pour qu’elle ferme des centrales en bon état. Donc oui, le nucléaire se porte pas trop mal en Europe, marché mature, et est en plein boom sur les marchés en développement : -En Chine, 34 nouveaux réacteurs ont vu leur construction autorisé () -En Inde, à priori 5 seraient en construction. Non, vraiment y a pas à dire : le nucléaire se meurt.
Il y a 6 réacteur APR 1400 en constructions aux Emirats et 6 en Corée (Shin Kori 4 et Wolson 2).
Décidement vous prenez vos désirs pour des réalités et ne lisez pas ce que j’écris… En pologne il s’agit d’un 1er AO de 3000MW pour 2025 et éventuellement un autre de 3000MW doit suivre ensuite pour 2030 au plus tôt. En UK pour l’instant coté AREVA on taffe sur 6 réacteurs MAX mais effectivement, peut-être qu’en 2020 d’autres suivront si la première tranche fonctionne dans les critères retenus (EPR à 4 milliards, MWh à moins de 70€, on peut rêver). En France EDF a quasi arrêté de bosser sur Penly, les 3/4 des équipes ont été redeployées… En Finlande il y a en a un soit-disant quasi en service, et un autre en projet. Côté fermetures, en Espagne c’est une prolongation de 5ans mais après ça va être dur de faire plus, et pour le réacteur que vous citez c’est dodo en 2018, donc bien ans le laps de temps dont je parle. Pour la France je veux bien qu’on attende mais d’ici à 2020/2030 on sera quand même obligé d’en fermer un bon paquet à moins de prendre le risque de les prolonger au-delà de 40 puis 50ans… C’est pas éternel un réacteur, ses cuves encore moins, et les radiers ne s’epaisissent pas avec l’âge, les récupérateurs de corium n’apparaissent pas par magie non plus… En Inde les réacteurs sont au stade de projet, parce que comme je vous l’ai déjà dit (mais ça imprime pas) la responsabilité du constructeur reste engagée à vie là-bas (si l’exploitant fait tout pêter dans 30 ans, c’est au contribuable français de payer une partie de la note). Donc en attendant de bien faire son lobbying pour retourner les parlementaires indiens c’est au point mort. Et les gens sont pas très pour, ya déjà eu des morts, mais ça dans la conception très démocratique du nucléaire on s’en fout pas mal. Uk a raison par contre, je n’ai pas mentionné la Corée, mais il y a aussi bien d’autres projets ou l’EPR n’est par contre pas dans la course (taille) : Afrique du Sud (1 à 5 réacteurs de moyenne taille), Vietnam (1 réacteur), indonésie ( aussi), Bangladesh (1 aussi), l’Arabie Saoudite, le Brésil etc, mais qui ne sont qu’à l’état de vagues projets depuis des années. L’Afrique du Sud et le Vietnam sont peut-être les plus crédibles, et encore. Reste la bonne dictature chinoise pour faire plein de nucléaire démocratique, contrôlé strictement et dans la transparence la plus totale. Au final tout ceci parviendra peut-être à renouveller la moitié à un tiers du parc nucléaire actuel mais à grand renfort de subventions, d’aides plus ou moins déguisées, de dispositifs legislatifs souples et adaptés, ou simplement de bonne vieilles dictatures.
« Décidement vous prenez vos désirs pour des réalités et ne lisez pas ce que j’écris… » Ah parce que vous, vous ne prennez pas vos désirs pour des réalités en affirmant : « De l’autre côté 7 réacteurs en Belgique, entre 2 et 24 en France, 22 en Allemagne, 5 en Suisse, 8 réacteurs en Espagne qui vont fermer dans le même laps de temps… » ? Ah ah… « En UK pour l’instant coté AREVA on taffe sur 6 réacteurs MAX » Mon lien indiquait de l’ordre de 10 réacteurs. Vous nous dites que Areva bosse sur 6 (ça doit probablement être faux puisque côté EDF de mémoire on en prévoit 8), d’où vient la différence ? De Westinghouse, qui va probablement vendre quelques AP1000 aux concurrents d’EDF Energy. « En France EDF a quasi arrêté de bosser sur Penly, les 3/4 des équipes ont été redéployées… » Ca ne veut pas dire que cela sera définitif, surtout à horizon 2020. Là aussi vous prennez vos désirs pour des réalités… Encore une fois, les ressources énergétiques ne vont pas apparaitre en France comme par magie, et je doute que les français soient en phase avec les plans des meilleurs amis des écologistes : les gaziers. « Pour la France je veux bien qu’on attende mais d’ici à 2020/2030 on sera quand même obligé d’en fermer un bon paquet à moins de prendre le risque de les prolonger au-delà de 40 puis 50ans… C’est pas éternel un réacteur, ses cuves encore moins, et les radiers ne s’epaisissent pas avec l’âge, les récupérateurs de corium n’apparaissent pas par magie non plus… » OK, vous ne connaissez pas grand chose au domaine : D’abord on ne prend pas « le risque » de prolonger, on suit métallurgiquement le vieillissement de la cuve et on regarde si elle est en état de continuer. Dans le cas de la France, oui l’objectif est bien de les amener au delà de 40 ans. Pour l’instant l’objectif est à 60 ans (comme aux Etats-Unis). Et vous vous trompez encore une fois : Oui les radiers peuvent s’épaissir avec l’âge. Ainsi d’ici juin 2013, celui des réacteurs de Fessenheim va s’épaissir « comme par magie »: « Faut construire 300 réacteurs en 20 ans pour compenser les fermetures…. » Vous pouvez détailler vos calculs ?
A mon avis AREVA ne va pas pouvoir fournir les Polonais car ils sont à fond dans l’éolien à Borkum. Une petite tranche ça ira mais une ou plusieurs centrale, pensez donc. De toute façon le nucléaire est moribond.
Bon ben là on est rassuré, les tranches nucléaires polonaises c’est du bluff…. on aura finalement du charbon ! J’ai eu peur, mais on voit bien que les gens sont raisonnables au-delà de l’affichage. Si ça se trouve les Allemands font la même chose avec les EnR ?
On voit effectivement mal ce qui pourrait empecher la Pologne de perséverer dans le charbon/lignite. Ah si, un espoir: les gaz de schistes! ( très grosses réserves potentielles comme en France).
ils avaient pourtant plein de « bon » charbon et de « prometteurs » d’hydrocarbures non conventionnela. Pourquoi diable aller chercher en plus le méchant nuke ???
Mmh, les gens ne savent vraiment pas ce qui est bon pour eux. Il serait grand temps qu’ils profitent de la sagesse des écologistes : Avec l’arrivée du nucléaire dans leur pays, les polonais vont maintenant pouvoir comme nous bénéficier de l’aide bienveillante des écologistes allemands (absents pendant leurs décénies de mix exclusivement fossile) pour leurs forums internet ou pour leurs chaines humaines anti-nucléaires.
« Heureusement qu’il vous reste aussi les dictatures communistes comme la Chine et le Vietnam » La dictature communiste chinois a au passage été à l’origine de la surproduction mondiale de PV et de la guerre des prix qui permettent à certains de dire que le PV « serait presque rentable ». Par ailleurs la Chine a un des plus ambitieux plan de développement de l’éolien avec 100 GW en 2020 (on parle bien sûr de puissance installée). Fichtre ! Bonne / pas bonne la dictature chinoise, renewable ?
Si une de leur centrale solaire se casse ou si plusieurs de leurs éoliennes brisent leurs pales c’est une catastrophe mondiale? Les rejets de leurs usines à charbon ça c’est une vraie catastrophe mondiale. Et si l’une de leurs centrales nucléaire nous fait un tcherno ou un fukusima, ça c’est une vraie catastrophe mondiale. Le problème de la dictature ici c’est qu’aucune autorité réellement indépendante ne peut contrôler leur nucléaire. Et ils développent leur programme avec votre aide bienveillante, celle de toute la filière nucléaire française. Tout comme au Japon, ou on leur a même fourni du MOX! Pour juste après la catastrophe vous entendre tous dire en coeur « oui on savait que le Japon et le nucléaire ça marchait pas bien, on les avait meêm prevenus ». Mais ça ne vous a pas empêché de leur vendre du MOX! Et en Chine ça ne vous pose aucun problème de les aider, de leur transférer notre technologie alors que nous savons tous qu’il n’y a aucun contrôle de sûreté indépendant possible. On s’en fout dans la filière nucléaire française de tout ça. Ce qui compte pour vous c’est de prouver votre rentabilité et donc d’exporter. A la Lybie de Kahdafi? Allons-y! A l’Arabie Saoudite? Allons-y! Aux Emirats Arabes unis? Allons-y (ah zut, veulent même pas de nous), au Bangladesh, en inde pays connus pour l’absence totale de risques d’inondations/séismes/attentats/corruption? Allons-y! Et après il faut vous faire une totale confiance en France… Avouez que ça pose quelques problèmes de crédibilité. Pourtant j’ai encore confiance dans notre filière française, je crois encore à la responsabilité de la plupart de nos dirigeants et en l’indépendance de l’ASN. Mais je ne comprend pas l’aveuglement sur l’avenir du nucléaire et je ne comprend pas la volonté d’empêcher l’emergence d’un mix 100% ENR. En 2800, si vous voulez! Mais au moins qu’on aille à chaque fois que cela est possible au bout de nos capacités techniques!
>> »Mais je ne comprend pas l’aveuglement sur l’avenir du nucléaire et je ne comprend pas la volonté d’empêcher l’émergence d’un mix 100% ENR » Renewable, il n’y a que vous qui voyez cet aveuglement
Le mix 100% EnR arrivera quand il sera en capacité de le faire. Mais l’enjeu c’est globalement l’énergie. Or pour l’instant, nos vaillants penseurs ferraillent quasi exclusivement sur l’électricité, qui même en France ne représente que 25% du problème. Cela est dû esentiellement à des considérations dogmatique et au fait que les deux principales nouvelles EnR (éolien et PV) ne savent poduire que de l’électricité. C’est pourquoi après des discours enflammés on constate la triste réalité en Europe et dans le monde : L’Allemagne promet 18% d’EnR dans son mix énergétique en 2020 (pour la France, c’est 23%) et dans le monde les énergies fossiles (notamment charbon et gaz) progressent en valeur absolue plus vite que les nouvelles EnR…. d’où un regain d’intérêt de certains pays pour le chauffage électrique ! Pour le seul nucléaire, on attaque sans relache le programme français et on ne dit quasiment rien des 11 RBMK encore en service chez Vladimir (attention l’anniversaire de Tchernobyl arrive). Pour ceux qui ne sont pas complètement aveugles je vous rappelle qu’il y a un énorme marché de l’électricité fossile à prendre en Allemagne. Rien qu’en 2011, selo ENTSO-E, l’Allemagne a produit 350,6 TWh à partir de combustible fossile dont 134 TWh de lignite. Au passage, je précise qu’en 2011, l’Allemagne a produit 6,3 TWh de plus qu’en 2010 (344,3 TWh) à partir de fossile, soit + 2 %. Ouvrez l’oeil, voire les deux.
Quels sont les engagmenents de la France pour 2030? Et 2050? Rien, que dalle. L’Alemagne qui part de plus loin va atteindre son objectif de 18% en 2015/2016 avec 4/5ans d’avance. Quel est son objectif pour 2030? 30% d’ENR. Et pour 2050? 85%. C’est tout. Ils partent de plus loin et vont plus loin que nous au final. Nous on reste sur notre tas de déchets nucléaires à claironner à tout va que seul ce mode d’énergie a du sens et doit être l’essentiel du mix. Au passage l’Allemagne a réduit de manière drastique sa part de nucléaire et sa consommation d’électricité, on vera bien le bilan en 2012 quand le traumatisme de la fermeture brutale de 7 réacteurs nucléaires dans la précipitation sera digéré. Le solaire va produire 27TWh cette année en Allemagne, l’équivalent de la production de 3 de ces réacteurs, l’off shore et l’on chore éolien vont compenser 1 autre réacteur (3000MW mis en service), la biomasse et les biogaz 2 autres réacteurs (presque 2000MW), et la rénovation thermique doit faire plus que le solde… Mais on verra dans 9 mois. Au passage aussi vous ne répondez jamais sur la Chine, etesèvous d’accord sur le problème de la transparence ou bien comme pour la Japon cela ne vous pose aucun problème de fournir du combustible ou de la technologie nucléaire au vu des risques qu’ils peuvent présenter dans certains pays? Mais sur le fond vous avez raison, une grosse partie du problème ce sont les carburants utilisés dans les transports (et là nucléaire et ENR ne sont pas encore à la pointe de l’eficacité pour traiter ce point), le charbon et le fioul cramés pour faire de l’éléc. La solution reste plus d’ENR et pas plus de nucléaire, qui ne fait que remplacer un problème par un autre.
@ Dan1 Vous faites bien d’évoquer la « lorgnette électrique ». @ Renewable « Le solaire va produire 27TWh cette année en Allemagne, l’équivalent de la production de 3 de ces réacteurs, » Et tout ca pour 100 milliards d’€ engagés. Performance admirable. Les ENR de masse sont des instruments de paupérisation de masse. Voilà bien leur limite technologique. Concernant la Chine, il est bien clair que les Chinois feront ce qu’ils veulent chez eux. S’ils veulent du nucléaire, ils feront du nucléaire. Si les Français s’interdisent d’en vendre, ils achèteront du VVER russe. Tant qu’à faire, autant que cela soit des EPR, avec les partenariats technologiques et standards de sûreté et de gouvernance que ce genre de gros contrats implique. Il est certain que l’activisme antinuc’ des personnes comme vous n’aident pas à promouvoir une certaine idée de la sûreté nucléaire. L’Allemagne n’aide pas au passage, à éviter que les nouveaux entrants nucléaire, qui quelque part n’ont rien à cirer de l’avis de Renewable, se jettent sur le moins cher et le moins disant au niveau de la sûreté. L’Allemagne n’aide certes pas à rendre le nucléaire plus sûr. Il sert juste à garantir que jusqu’en 2020, peu de gros investissements de sûreté seront réalisés sur les centrales nucléaire allemandes. Ce qui devrait gêner ses voisins.
Pour ce qui est du « risque mondial » du nucléaire, on pourra y opposer quelques menus risques : * échec des cibles ENR après « sortie du nucléaire », obligeant à l’importation de gaz russe, et à une terrible dépendance (si les pays de l’Est lorgnent le nucléaire ce n’est pas pour rien), ou à l’exploitation désespérée des gaz de schistes. * dégradation de la compétitivité de nos industries électrointensives, via les coûts élevés, voire augmentation du risque de destruction de matériel via une sécurité du réseau bien plus difficile à assurer.RTE n’a pas le droit à plus de 3h de coupure par an. Existe-t-il la moindre démonstration d’une telle fiabilité pour un parc à majorité ENR ? * risques de black-out bien plus élevés, et d’étendue bien plus grande, d’autant plus dans le cas de scénarios délirants de commutation continentale éolien dans le nord / PV dans le sud. Peut-on garantir que celui d’Allemagne 2006 ne puisse pas se reproduire ? Régulièrement ? Voire en pire ? * risques d’importer de l’électricité de pays mieux dotés en solaire (Desertec), principe mauvais au niveau stratégique et commercial, avec un risque de chantage au bouton d’arrêt de l’approvisionnement. Bien plus cruel, direct et efficace qu’un choc pétrolier. Dans quel état serait notre société sans électricité pour les frigos, les cartes de crédit, les raffineries et le contrôle-commande des chaudières thermiques ?
. Les chiffres de l’agence internationale de l’énergie sont bien différents. Source : 2010 – 2011 (en GWh) Fossiles : 374.080 – 354.178 … -19.902 ] Nucléaire : 133.149 – 102.490 … Hydraulique : 25.093 – 28.132 … Autres renouvelables : 48.527 – 66.548 … TOTAL : 580.849 – 551.348 … Consommation : 565.891 – 547.584 … Ainsi, l’augmentation des renouvelables (+21.060) a compensé la baisse des fossiles (-19.902) et la baisse de la production totale est un peu moindre que la baisse du nucléaire. La consommation a moins dimminué que la production car les exportations ont diminué, laissant cependant un solde exportateur en faveur de l’Allemagne. Les exportations (54.768) sont supérieures aux importations (51.004). Les chiffres de l’Entsoe ne représentent pas la totalité de la production allemande, mais uniquement ce qui transite sur le réseau de transport (haute et très haute tension). C’est comme en France, RTE donne les chiffres pour le réseau RTE et pour la France entière. Ce sont deux séries de chiffres différents. Seul le nucléaire est identique dans les deux tableaux (pas de fournisseur distributeur local ou régional). En ouvrant les deux yeux, on trouve les bons chiffres.
1- Tout renouvelable = retour à l’âge de pierre 2- Le nucléaire se meurt-il? 64 tranches en cours de construction dans le monde auquelles il faut rajouter la 1° nouvelle centrale atomique décidée aux USA depuis 33 ans. Les incantations ne covainquent que les bobos qui y croient. La réalité est déterminée par le pétrole (coût croissant, réserves limitées, production plafonnant et gigantesques gouffres à essence que sont Chine et Inde. Prions pour les écolos déçus
Il existe effectivement une différence notable entre les chiffres de l’AIE et ceux de l’ENTSOE pour l’année 2010 à propos des fossiles. S’il s’agit d’un problème de différence de périmètre (à confirmer), il n’en demeure pas moins qu’en 2011, l’Allemagne aurait injecté plus de fossiles sur son (ses) réseau(x) qu’en 2010.
« Retour aux réalités 1- Tout renouvelable = retour à l’âge de pierre » La definition du renouvelable, c’est ce que l’on peut continuer à consommer sans epuiser les stocks On y viendra tôt ou tard: Soit on aura epuisé tout le fossile (après nous le déluge..) Soit on se dira « ça serait bien si on ne bouffait pas toutes les reserves.. » La seule question c’est : Dans combien de temps?
Dans votre équation vous avez oublié un paramètre.
Vous dites que si on épuise tous les fossiles, il ne restera que les renouvelables. Sauf qu’aujourd’hui on a un troisième larron qui s’appelle le FISSILE et après on aura peut être le FUSIBLE (pour produire de l’électricoté ce sera pas mal). C’est donc un ménage à trois qui existe déjà et qui doit redistribuer les tâches. Si on considère le fissile de 4ième génération, on ne craint pas l’épuisement pour le prochain millénaire.
le fissile est considéré comme fossile (stock limité ) me semble t-il, par l’AIE Vous ne pouvez pas changer les définitions, même si ça vous arrange
Dans le magnifique manuel de l’AIE, je ne vois nulle part le nucléaire ou l’uranium considéré comme combustible fossile. En revanche à la page 18/210, je vois très clairement la distinction opérée par l’AIE entre les produits énergétiques non renouvelables et les produits énergétiques renouvelables. Le nucléaire est naturellment classé dans les non renouvelables primaires, mais il n’est pas englobé par la flèche délimitant les combustibles. Je maintiens donc, conformément à l’AIE, le distingo entre FOSSILE et FISSILE, même si l’AIE utilise opportunément un terme plus général avec NUCLEAIRE.
Sauf que l’AIE formule ainsi ce que vous me proposez : « Les produits énergétiques primaires peuvent aussi se diviser en combustibles d’origine fossile et en produits énergétiques renouvelables. Les combustibles fossiles sont tirés des ressources naturelles qui se sont formées à partir de la biomasse dans le passé géologique. Par extension, le terme « fossile » s’applique aussi aux combustibles secondaires fabriqués à partir de combustibles fossiles. » Et là désolé, mais la définition ne s’applique absolument pas à l’uranium, à moins que j’ai gravement manqué un épisode de la kérogénèse ou de la formation de l’uranium. le nucléaire est donc classé clairement non renouvelable, mais ne correspond à la classe des fossiles tel que défini par l’AIE. De toute façon, cela ne change rien à ce que je voulais souligner au début, à savoir que quand nous aurons épuisé les « vrais » fossiles issus de la biomasse du passé géologique (charbon, pétrole, gaz), il nous restera un « non renouvelable » encore disponible.
Vous brulez hé oui le nucléaire n’est pas considéré comme un combustible! mais comme un produit energetique, et ils n’ont que deux categories: les renouvelables et les fossiles
bon, je ne vais pas continuer à chipoter: c’est pas si clair car l’AIE ne cite pas directement le nucleaire comme fossile donc je ne parlerai plus de fossile, mais de renouvelable et non renouvelable pour reprendre la terminologie explicite de l’Agence Internationale de l’Energie
Pas besoin d’abdiquer, il suffit de s’en tenir aux réalités physiques. Vous conviendrez que l’AIE aurait pu parler un peu plus du cas particulier du combustible nucléaire. Mais, si on veut coller à ce que présente l’AIE, il faut efffectivement s’en tenir au classement entre renouvelables et non renouvelables. Vous remarquerez que là encore le terme renouvelable peut présenter des ambiguïtés, par exemple pour la géothermie. Rien n’est simple, mais comme vous le dites pour l’instant on ne va pas chipoter, le combustible nucléaire n’est pas renouvelable et pas fossile non plus. Le seul avantage, c’est qu’actuellement quand on vide le réservoir, il reste encore plein de carburant exploitable par retraitement.
De toute façon, il paraît difficile de parler de « renouvelable » quand une industrie de recyclage à grande échelle est machines « renouvelables » ne sera pas assurée. Certes la source l’est (en tout cas à l’échéance du milliards d’années), mais rien n’est moins sûr quant aux matériaux qui la composent. Quant à ce que la distinction « renouvelable » vs « non renouvelable » implique, ce n’est guère intéressant vis-à-vis de la problématique principale : fournir de l’électricité aujourd’hui et demain, à une échéance raisonnable. En effet, de nombreux exemples montrent que c’est une distinction oiseuse : * une géothermie « renouvelable » ne serait que minoritaire dans l’approvisionnement énergétique et ce, au prix d’un sacrifice écologique considérable puisqu’il faudrait alors faire de la fracturation hydraulique sur chaque m2 de la planète. * si non consommions le pétrole au rythme où celui-ci est produit naturellement, le pétrole serait renouvelable. Ca vaut bien sûr pour le gaz et le charbon. * si non extrayons l’uranium de l’eau de mer et que nous le couplions avec de la surgénération, la réserve énergétique serait tellement colossale que la France pourrait s’approvisionnement par la production d’uranium naturelle de ses seules montagnes, transportée par les fleuves. Le nucléaire serait renouvelable. * Concernant la fusion thermonucléaire, le stock de deutérium et de lithium serait tellement colossal vis-à-vis des besoins actuels que l’on n’en aurait rien à cirer que ce soit renouvelable ou non. * Concernant un monde 100% renouvelable, il n’y a nulle part la moindre démonstration que nous arrivions, notamment vis-à-vis des pertes de stockage et de conversion en carburant pour la mobilité, à générer suffisamment de puissance pour l’humanité entière, sans grignoter de façon significative sur l’approvisionnement de la biosphère * Et même, pour aller plus loin, les « renouvelables » explorent elles-mêmes avec d’autant plus d’acuité, étant des énergies de flux in fine limitées de façon absolue par l’approvisionnement solaire de la Terre, les « limites de notre monde ». Et probablement plus que du « non renouvelable » basé sur la fusion et/ou fission avec extraction de l’eau de mer + surgénération. * A l’extrême limite, l’approvisionnement de l’humanité sera ultimement limité par la puissanse totale du Soleil. Savoir si cette puissance sera suffisante pour permettre le transport interstellaire n’est en rien une question triviale. Au vu de ces points et d’un peu de recul, il apparaît clairement que la distinction « renouvelable » et « non renouvelable » est oiseuse, clairement marketing, et qu’elle ne résout en rien les problématiques qui sont d’assurer un approvisionnement suffisant, voire légèrement supérieur, pour assurer les besoins de l’humanité aujourd’hui, et pour quelques générations vis-à-vis de la population, et de sa probable croissance qui ira avec.
J’ajoute que l’objectif de l’industrie énergétique est de fournir une énergie suffisante, et à un coût supportable. Dans le cas contraire, la raréfaction de l’énergie conduira à une économie de pénurie, à la possibilité de contrôle coercitif sur l’approvisionnement et, ultimement, comme c’était le cas, probablement à l’esclavage. L’énergie des bras et des jambes sera l’énergie ultimement disponible.
En parlant du fait « que le lobbye électronucléaire empêche le développement des ENR en France », la théorie des « requins-sirènes » de Dan1 est vraie ! Sauf erreur malencontreuse de ma part, E.On, Vattenfall, EnBW, exploitants notoirement nucléarisés, ne participent pas à l’appel d’offre sur l’éolien offshore français (alors que par ailleurs ils réclament des conditions « moins opaques »). Alors qu’au passage tout le « gang des grilles-pain » diaboliques électronucléaire français (AREVA, EDF, ALSTOM) s’y colle ! C’est fou ! En fait c’est le lobbye nucléaire allemand qui n’aide pas au déploiement des renouvelables en France
Pour Eloi : « …la théorie des « requins-sirènes » de Dan1 est vraie ! » Merci d’avoir repris cette formule, c’est évidemment libre de droit, vous pouvez user et abuser des REQUINS-SIRENES… et vous pouvez même les chasser car c’est une espèce qui n’est absolument pas en voie d’extinction. Pour airsol : « S’il n’y a pas incompatibilité, il y a concurrence sur le stockage avec un nucleaire massif, faut-il le nier? » Sauf que les filières EnR ne veulent pas payer pour développer des systèmes complets intégrant la production et le stockage. Les STEP ont été dévéloppées à une époque où le problème de la concurrence ne se poser pas et où l’intérêt général primait. Le bas coût de production de l’électricité nucléaire a permis à EDF de faire des bénéfices et d’investir dans des moyens complémentaires.
OK, les requins sirènes de Dan1 sont protégés. Mais quand vous dites: Sauf erreur malencontreuse de ma part, E.On, Vattenfall, EnBW, exploitants notoirement nucléarisés, ne participent pas à l’appel d’offre sur l’éolien offshore français (alors que par ailleurs ils réclament des conditions « moins opaques ») Je me permets de recopier mon post du 9/03: « a ma connaissance, aucune des quatre entreprises ci-dessus n’est partie prenante de l’appel d’offre pour 3000MW d’éaolien offshore » (il s’agissait d’Eon, de Vattenfall, d’Enel et d’Alpiq). Sans rancune!
Je ne trouve pas les chiffres IEA 2010 et 2011 pour l’Allemagne, ça s’arrète à 2009 sur leur site public, d’où proviennent-ils ? Achat des documents non diffusés gratuitement ?