L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a présenté hier son Rapport sur l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France en 2011 et a fait également un point sur les suites des Évaluations Complémentaires de la Sûreté (ECS) des installations nucléaires conduites après l’accident de Fukushima.
André-Claude Lacoste, le Président de l’ASN, est revenu sur la catastrophe de Fukushima : « cet événement nous rappelle que, malgré les précautions prises, un accident ne peut jamais être exclu ». Il considère que le retour d’expérience complet de l’accident pourrait prendre jusqu’à 10 ans.
Ces décisions imposent ainsi aux exploitants des travaux considérables impliquant notamment un investissement particulier en matière de ressources humaines et de compétences. Ces travaux ont déjà débuté pour certains exploitants et s’étendront sur plusieurs années. Pour les mesures les plus complexes, dont les échéances sont les plus lointaines, les décisions imposent des mesures transitoires.
En particulier, les exploitants vont devoir mettre en place un « noyau dur ». Ainsi, tous les sites devront disposer d’une organisation et de locaux de crise robustes résistant à la survenue d’un évènement de grande ampleur touchant plusieurs installations. Pour les centrales d’EDF, le « noyau dur » devra comprendre des moyens électriques « bunkerisés » qui doivent être en place partout avant 2018 ; dès la fin 2013, des groupes diesel de secours supplémentaires devront être installés.
Pour ce « noyau dur », tous les exploitants doivent remettre le 30 juin 2012 un dossier détaillé présentant les matériels à ajouter et les échéances associées. L’ASN évaluera le contenu technique de ces dossiers, avec l’appui de l’IRSN, pour le début de l’année 2013.
Areva a indiqué jeudi avoir remis à l’ASN ses propositions techniques et d’organisation visant à renforcer la sûreté de ses sites en cas de situation extrême.
Pour les installations d’Areva concernées (La Hague, Tricastin, MELOX, FBFC Romans), les experts sûreté du groupe ont travaillé à la définition de « noyaux durs » : les systèmes et fonctions de dernier recours destinés à prévenir un accident très grave ou à en limiter les conséquences. Ceux-ci doivent présenter une très grande robustesse, y compris dans des circonstances dépassant significativement les hypothèses envisagées à la conception des installations (séisme ou inondation d’intensité extrême…). Le groupe Areva a précisé prendre "les mesures nécessaires pour répondre à cet impératif".
Le géant français du nucléaire va également renforcer le dispositif global de gestion de crise de ses sites. De nouveaux matériels d’intervention et de communication (pompes, équipements de mesure, téléphones satellitaires…) vont ainsi être déployés en complément des moyens existants. Areva ajoute que plus 1.500 personnes dotées de compétences opérationnelles et d’expertises spécifiques sont à même de renforcer, si nécessaire, les moyens propres des sites. Cette organisation dispose, en tant que de besoin, des moyens robotisés du GIE Intra dont Areva est actionnaire aux côtés d’EDF et du CEA.
« La sûreté demeure, plus que jamais, une valeur première du groupe Areva. Au-delà des nouvelles installations aux plus hauts standards de sûreté que nous allons mettre en service, notre groupe va consacrer plus de 2 milliards d’euros à la modernisation de l’outil industriel, au déploiement de nouvelles technologies ainsi qu’à l’amélioration des dispositifs de sûreté que nous venons de soumettre à l’Autorité de Sûreté Nucléaire. Pour Areva, la capacité à tirer les enseignements d’un accident, quelle qu’en soit l’origine, est une condition de l’acceptation du nucléaire par les opinions publiques » a déclaré Philippe Knoche, Directeur général délégué du groupe, qui a lui-même supervisé les Evaluations Complémentaires de Sûreté.
De son côté, EDF confirme son engagement à réaliser les travaux visant au renforcement du niveau de sureté de ses installations nucléaires. Ces travaux sur le parc nucléaire s’inscrivent dans le programme d’investissement global du Groupe à horizon 2015.
« Nos investissements portent également sur la formation des équipes. Le renouvellement et l’élargissement des compétences est une des clés de la sûreté nucléaire. Comme en 2011, EDF va embaucher cette année encore plus de 2000 personnes dans les métiers du nucléaire et l’ingénierie. C’est un enjeu capital pour le Groupe », a souligné Henri Proglio, Président Directeur Général d’EDF
Ces travaux sur les centrales existantes et en construction visent à renforcer la robustesse ainsi qu’à assurer des marges de sûreté supplémentaires aux installations face :
– aux risques de séisme et d’inondation,
– à la perte simultanée de la source de refroidissement et des alimentations électriques,
– aux conséquences en cas d’accidents graves,
EDF a d’ores et déjà engagé un plan d’action qui s’étalera sur plusieurs années conformément aux prescriptions techniques de l’ASN comme par exemple :
► La mise en place de la Force d’Action Rapide du Nucléaire qui sera capable d’intervenir, en cas d’urgence, sur n’importe quel réacteur nucléaire en France d’ici la fin de l’année 2012. Une première base a été installée à Civaux dès le premier semestre 2012, trois autres bases régionales seront créées à Dampierre, Paluel et Bugey. L’objectif est, qu’à l’horizon 2014, la FARN soit en capacité d’intervenir sur l’ensemble des réacteurs d’un site de façon simultanée de n’importe quel site français d’EDF.
► L’évolution des centres locaux de crise pour gérer des événements extrêmes. Ces installations pourront accueillir sur plusieurs jours des équipes complètes d’exploitants et d’experts qui travailleront en lien avec le niveau national d’EDF et les pouvoirs publics.
► Le processus d’appel d’offres pour la fabrication des diesels d’ultime secours. 58 diesels seront installés sur l’ensemble des réacteurs avant 2018. Le principe est de disposer, en cas d’accident et dans l’attente de l’arrivée de la FARN dans les 24 heures, de moyen de secours supplémentaires.
je penses qu « l’ASN » souhaiterait que les installations nucleaires soit transformees en bunkers ; pour cela ,peut-etre faudrait-il faire un coffrage autour des enceintes de confinement pour y couler du beton pour en augmenter la resistance mais comment faire pour les stations de pompage qui sont stragegiques en cas d’accident NUK ,ont ne peut pas tout betonner ;quant a faire des abris bunkerises pour le personnel , il faut malgre tout que des personnes restent aux commandes , il n’existe pas de commande de reacteur a distance ;
le nuage radioactif s’arretera t’il encore à la frontière ? ou le bourrage de crane est enfin éliminé de la communication ?
Pourriez-vous nous expliquer qui a mis ce stop sur la frontière ?
L’enjeu numéro un n’est pas d’éviter la fusion du coeur… même si c’est hautement préférable. L’enjeu est que même si le pire arrive (une fusion du coeur), il n’y ait pas de rejet (ou très peu et filtrés) à l’extérieur de l’enceinte de confinement. C’est ce qui s’est passé à TMI. Rappelons qu’à Fukushima, où le pire cataclysme est arrivé (séisme magnitude + tsunami), la deuxième centrale nucléaire (Daïni) située à seulement 12 km de Daïchi a survécu sans rejet et on en parle pas.
Moi je sais! J’ai gagné quoi? Bon, je plaisante…. Allez, on y va, Chelya nous dira ce qui est faux dans les faits relatés:
Mais qui était journaliste à Antenne 2 en avril-mai 1986 ? Mais qui présentait la météo à Antenne 2 en avril-mai 1986 ?
Vous l’avez lu, l’arrêt de la Cour Européenne? Vous pouvez nous en donner les conclusions?
Dans la vidéo où on voit Mme Rivasi, on a la réponse aux questions : La télévision française a décidé de communiquer. Deux personnes sont notamment les artisans de cette communication : Noël Mamère et Brigitte Simonetta. Aucun des deux n’a subi les foudres des antinucléaires. D’autre part, Noël Mamère n’a pas été innocenté par la Cour européenne : La Cour a juste reconnu qu’il avait le droit de raconter n’importe quoi : « Il ressort en effet de la jurisprudence que, si tout individu qui s’engage dans un débat public d’intérêt général – tel le requérant en l’espèce – est tenu de ne pas dépasser certaines limites quant – notamment – au respect de la réputation et des droits d’autrui, il lui est permis de recourir à une certaine dose d’exagération, voire de provocation…, c’est-à-dire d’être quelque peu immodéré dans ses propos. » Chelya nous ressort périodiquement sa vache sacrée du nuage et de la frontière. A propos, est-ce que les polluants rejetés par les centrales au lignite allemandes s’arrêtent à la frontière depuis des décennies ?
Le syndrome de Fukushima. Bien sûr qu’il y a eu un « avant » et un « après ». Cet accident nous a été très utile dans la prise de conscience d’un problème de sécurité. Mais il ne faut quand même pas éxagérer et perdre la tête jusqu’à l’hystérie. Si nous parlons de « victimes », il s’agit des « déplacés » qui reviendront chez eux plustôt qu’on ne le prétend (après décontamination jusqu’au seuil admissible). J’aimerais alors qu’on me précise combien y a t-il eu de morts dans cet accident ? Pourquoi parler de syndrome ? C’est la conjonction de plusieurs facteurs troublants qui s’entretiennent et se confortent d’eux mêmes. Tout s’amplifie comme dans une caisse de résonnance. Dificile de rester lucide dans ce vacarme assourdissant pour faire la part des choses. a) Tout accident nuclèaire déclenche la confusion entre le potentiellement hyper dangereux toujours possible et l’éventualité de moins en moins probable grâce aux perfectionnement de la sécurité. Cette notion de probabilité échappe complètement aux antinucléaires.D’ou la dictature du principe de précaution qui arrive à devenir obsessionnelle. Chaque incident ou accident est une progression dans une meilleure sécurité pour les uns, et pour les autres, présentée comme une régression. Peu importe le gain du retour d’expérience des uns, les autres font l’addition des dangers pour renchérir la peur collective (avec de multiples célébrations d’aniversaires). Cette confusion est renforcée par l’emploie du mot « nucléaire ». Centrale nucléaire égal bombe nucléaire pour les ignares et les esprits primaires. Il suffit d’évoquer le mot « nucléaire » pour déclencher le pires phantasme et la panique. Exemple à contrario : Les Allemands qui venaient de décider de l’abandon de leurs centrales nucléaires, qui n’ont eu pourtant aucun accident mortel, ont été confrontés à une pollution bactériologique avec 40 morts et 1000 hospitalisations en l’espace de 10 jours, et chez eux encore. Ils sont restés calmes en continuant de manger du bio. Ce n’était pas grâve, ce n’était pas nucléaire. Je ne dis rien du charbon , ils sont nés dedans, ca fait partie de leur culture et de leur richesse nationale. Peu importe les milliers de décès engendrés par cette industrie la plus polluante de toutes. De toute façon, ce n’est pas grave, ce n’est pas nucléaire. b) L’accident nucléaire de Fukushima a été présenté par les « médias » sur les décombres du tsunami. L’ensemble des personnes arrivent bien à faire cette distinction intellectuellement, mais affectivement (et effectivement), tout est mélangé par le choc des images que ces médias se sont complu d’entretenir avec délectation. Les marchants de peur ont régné en maîtres; bravo! L’info est un vrai business qui réclame une déontologie spécifique comme pour toute profession. Tout journaliste doit être responsable des âneries qu’il balance. Ce n’est pas parcequ’ils sont protégés par la « liberté de la presse » qu’ils peuvent nous assomer avec des désinformations malhonnètes pour ne pas dire des mensonges. Ils sont en partie coupable de cette trouille épidermique du nuclèaire. Autrement dit, il prennent leur « clientele » pour des gamins. c)Cet accident de Fukushima a été du pain béni pour les idéologues antinucléaires. Y aurait-il eu seulement 100 morts qu’ils s’en seraient réjouis avec une complaisance de Satyre. Tous ces fanatiques se sont précipités sur cette catastrophe pour faire passer leur message de terreur. C’est pourquoi il est juste de les dénommer des « terroristes ». Rien que par l’effet de panique qu’ils ont entretenu parmi les victimes de l’accident (les déplacés), ils sont tout aussi resonsables du stress général (qui aurait poussé certaines personnes jusqu’au suscide). d) Dans ce contexte de pression médiatique, il est impossible de raisonner avec des arguments. Tout se joue sur la passion immédiate. Si une quelconque « autorité » essaye de nuancer pour faire la part des choses, elle n’est pas crédible, « on nous cache sûrement encore quelque chose »! L’intitution publique ou les groupes privés auront toujours tort. Si une poignée de fanatiques cherchent à ameuter la population, tout le monde les écoutes, « enfin, on nous dévoile la vérité »! L’individu a toujours raison. Cette dialectique s’entretient par une fracture culturelle entre celui qui sait par ses conpétences d’expert et celui qui ne sait pas par son ignorance. Terrible frustration qui amorce la jalousie et la révolte presque autant que la fracture sociale entre celui qui a et celui qui n’a pas. Comment faire du discernement sous ce matraquage intellectuel, c’est la tyranie des « médias ». Faisons attention, la dictature va nous revenir, mais par le bas.
Bah oui.. D’ailleurs, je suis bien sûr que Chelya l’a lu, l’arrêt, même s’il ne nous l’a pas fourni. Il sait qu’il ne risque rien!
Tant qu’on en est au chapitre des bobards, Chelya, vous ne m’avez toujours pas dit où il était écrit que Enercoop restait en permanence en surproduction, afin de garantir le « 100% ENR »…
« Je sais que ça fait partie de l’opération d’intoxication de faire croire qu’il n’y avait que Pélerin qui avait sorti ça pour minimiser le fait qu’il s’agissait d’un mensonge d’état » …dont tout le monde parle mais dont bizarrement personne n’a la moindre trace. A nouveau, voici le dossier du net à voir sur le sujet : « Et vous n’avez sans doute pas manqué de constater qu’au final c’est le professeur pellerin qui a été condamné puisque la publication du jugement s’est faite à sa charge… » Encore une fois, Chelya, vous mentez purement et simplement. Voici l’arrêt : « Décision de la Cour Article 10 de la Convention La Cour relève que la condamnation du requérant pour complicité de diffamation envers un fonctionnaire constitue une ingérence dans l’exercice de son droit à la liberté d’expression, laquelle ingérence était prévue par la loi du 29 juillet 1881 relative à la liberté de la presse et poursuivait l’un des buts légitimes énumérés à l’article 10 § 2, à savoir la protection de la réputation d’autrui. » Pierre PELLERIN n’est donc en rien concerné par cet arrêt, mais bien la justice française, dont la condamnation en diffamation qu’elle a prononcé est jugée contraire à la libertée d’expression (article 10 de la Convention). Les propos diffamatoires ne sont en rien jugés, c’est la liberté ou non de les tenir qui est concernée ici.
Histoire d’enfoncer le clou, voici le jugement en cassation : « Noël X… impute donc à Pierre Z… d’avoir menti aux journalistes et par là-même à l’opinion publique quant au survol de la France par le nuage radioactif, alors qu’il ressort du dossier que celui-ci n’a jamais tenu de tels propos, et que sa position était de dire que le taux de radioactivité avait augmenté en France – ce qui signifiait forcément que le pays avait été survolé – mais que cette augmentation n’aurait aucune conséquence néfaste sur la santé publique, ce qui n’a toujours pas été réfuté avec certitude »
« S’il n’y avait eu qu’une seule personne qui avait défendu l’idée que le nuage de tchernobyl s’était arrêté au frontière ce ne serait pas passé au journal télévisé et dans tous les journaux papiers ! » Pourtant les faits sont là… Par ailleurs, si, malheureusement cela arrive souvent aux journalistes de dire ou de laisser dire des âneries et de ne pas toujours les corriger.
Dans votre tentative pour détourner la conversation de votre théorie du complot éculée, vous avez cité l’accident de Maïak, survenu en URSS en 1957. Vous nous dites ensuite « (tout comme la dissimulation de l’accident de Mayak à l’opinion publique en avait été un à l’époque pour protéger le nucléaire commercial) ». Or je lis sur Wikipédia () que l’URSS a maintenu le secret défense sur cet accident jusqu’en 1976, où les premières infos ont commencé à filtrer. Ce n’était donc pas une volonté de cacher de la part du gouvernement français (dont je doute qu’il pensait déjà en 57 à du nucléaire commercial !) mais une volonté de cacher de la part du gouvernement soviétique au sujet de leur programme nucléaire militaire. Vous nous avez encore une fois raconté un bon gros bobard (trois mensonges en un seul commentaire, un exploit !).