Le géant du nucléaire, Areva, a salué hier la décision des autorités de régulation nucléaire britanniques de valider la conception de l’EPR, devenant ainsi le seul réacteur de 3ème génération à obtenir cette certification au Royaume-Uni.
Après une analyse qui aura duré 4 ans, le bureau de régulation nucléaire britannique (ONR – Office for Nuclear Regulation) et l’agence pour l’environnement (Environment Agency) vont émettre respectivement une confirmation d’acceptation de la conception et une déclaration d’acceptabilité de la conception pour l’EPR a déclaré Areva dans un communiqué.
La procédure avait été retardée en raison d’un examen plus approfondi consécutif à l’accident de Fukushima. "Le réacteur EPR avait réussi haut la main cet examen supplémentaire" a t-il ajouté. Pour le moment, l’EPR a été certifié dans seulement 4 pays : France, Finlande, Chine, Royaume-Uni.
EDF Energy prévoit de construire 2 réacteurs EPR à Hinkley Point et devrait maintenant confirmer son investissement.
Areva a par ailleurs annoncé mercredi, à Londres, avoir signé des protocoles d’accord avec 25 entreprises basées au Royaume-Uni pour la fourniture de composants et de services. Il précise que "50 entreprises basées au Royaume-Uni se sont identifiées comme ayant la capacité potentielle de couvrir le besoin".
"Je me réjouis de la décision des autorités de régulation nucléaire britanniques de valider la conception de notre réacteur. C’est une nouvelle preuve de sa performance en termes de sûreté et en termes opérationnels. Areva va soutenir l’industrie nucléaire britannique en s’associant aux entreprises basées au Royaume-Uni. Le réacteur EPR est le seul réacteur de 3ème génération en construction dans trois pays et maintenant certifié dans quatre. Il creuse clairement l’écart avec ses concurrents" a déclaré à cette occasion, Luc Oursel, Président du directoire d’Areva.
Au final, le marché pourrait s’élever à 400 millions de livres sterling (environ 496 millions d’euros) pour l’industrie britannique.
En dépit de la catastrophe de Fukushima au Japon ou encore malgré le surcoût de 2 milliards d’euros du chantier de l’EPR Flamanville 3, Areva reste convaincu que le marché de l’atome a encore un avenir. "Il y a un marché, il y a beaucoup d’appels d’offres et nous pensons que nous avons beaucoup d’avantages à faire valoir", a ainsi affirmé Luc Oursel, lors d’une conférence de presse, jeudi.
A ce jour, Areva a réussi à vendre 4 réacteurs EPR dans le monde : Olkiluoto 3 (Finlande), Flamanville 3 (France), et Taishan 1 et 2 (Chine).
Toujours d’après Luc Oursel, d’autres opportunités sont clairement identifiées aujourd’hui et se trouvent dans des phases plus ou moins avancées : hormis les deux réacteurs confirmés en Grande-Bretagne, deux autres sont examinés en Chine, ainsi qu’en Inde (2) et en Finlande (2).
D’autres pays seraient également sur les rangs pour passer commandes d’ici 5 ans, comme la Pologne, les Pays-Bas, la Suède ou encore l’Arabie Saoudite, l’Afrique du Sud, voire à nouveau la Grande-Bretagne.
Au final, le Président du directoire d’Areva a confirmé son objectif de commercialiser au moins 10 EPR de 3ème génération d’ici la fin de l’année 2016.
[DVID]
De plus en plus risible!!!! Voici un article qui explique comment EDF fait la loi en Grande Bretagne, et que les supposés futures EPR sont très loin d’aboutir!!! méthode
De toutes manières, au coût de production de l’électricité de l’EPR, ils vont avoir du mal à trouver de nouveaux nigauds pour en vouloir !
Bien sur ,il faut en avoir l’usage Les tontons flingueurs
Quelque’un peut-il me donner une source d’info fiable ?
Idée, proposition pour financer les EPR, le Téléthon rapporte dans les 80-100 Millions d’ €, je propose dans le même principe de faire le « Ouvathon », sur 10 ans, en en faisant un par mois, on a nos 8 Milliard pour la construction d’un EPR. Comme ça on est sûr que c’est pas nos impôts qui passeront par là !
Désolé, mais l’idée de l’EPRthon pour financer l’EPR a déjà été retenue et développée : L’EPR pourrait tout aussi rapporter autant en un mois que le Téléthon en une année… à partir de 2016. Mais on risque de perdre le FessenheimThon qui est une machine à cash déjà amortie et que bien évidemment on se propose de fermer en période de crise car… ça rapporte trop !
L’EPR pourrait tout aussi rapporter autant en un mois que le Téléthon en une année… à partir de 2016. Mais on risque de perdre le FessenheimThon qui est une machine à cash déjà amortie et que bien évidemment on se propose de fermer en période de crise car… ça rapporte trop ! Je ne sais pas trop quoi dire face à de tel propos, mais faut bien se rendre à l’évidence que vous représentez à vous seul la stupidité humaine! Faire passer le profit avant la sécurité de ceux qui d’abord y travail ainsi que la population en général, me laisse sans voie!!!! Un raisonnement carrement irresponsable voir même criminel !!!! Au passage merci à Enerzine d’avoir mis des petits points à la place de MAFIA.
Sauf que je ne mélange pas les genres dans mes arguments. C’est plus lisible. Je maintiens donc que Fessenheim rapporte de l’argent… c’est un fait. Quand on attaque sous l’angle de la rentabilité, ce qui était le cas avec le où va-t-on, je réponds sur la rentabilité. Si vous voulez parler de sécurité, attaquez sous l’angle de la sécurité… on verra. Je vous rappelle tout de même que l’ASN s’est prononcée sur cet aspect. Pour ce qui est de la sécurité de ceux qui y travaille, laissez-les donc répondre… à moins que vous fassiez partie des employées de Fessenheim. Ceci dit, j’ai un doute sur leur volonté de fermer le site : Voilà, mon conseil pour vos interventions : faites dans le factuel et le démontrable, on pourra mieux discuter.
Concernant votre premier commentaire : vous venez de quelle planète ? parce qu’à part dans le monde des bisounours, oui il y a des gens qui déjeunent le midi pour affaire. On appelle ça un déjeuner d’affaire, il y en a dans tous les milieux et tous les domaines. Après, que des fonctionnaires acceptent, ce n’est pas de la responsabilité d’EDF. En attendant, on est loin du scoop ou de la mafia ! Soit dit en passant, le monde des ENR et ses multitudes de petites sociétés relèvent bien plus souvent de pratiques douteuses … Quant à votre deuxième commentaire vous êtes un peu présomptueux (voire un brin insultant) parce que votre remarque est à mon sens largement plus irrationelle (pour être poli) tant votre réflexion sur la problématique économique et sur la « sécurité » frise le niveau zéro. Jusqu’à preuve du contraire, notre société consomme de l’électricité et cela a un coût. Donc oui, la problématique économique est à prendre en compte. Quant à la question de la sécurité il faudrait avoir un minimum de recul. A l’état actuelle des techniques de production électrique, c’est soit du nucléaire, soit du thermique (charbon, gaz, pétrol). L’atome présente des risques et de grandes catastrophes sont là pour nous le rappeler. Il n’empêche qu’en dehors de Tchernobyl, les centrales de TMI et de Fukushima n’ont engendré aucun décès. Quant aux risques du thermique, que ce soit directement dans les mines, ou indirectement par la pollution de l’air et le réchauffement climatique, ils sont bien plus importants et font beaucoup plus de victimes à court, moyen et long terme. Loin de moi l’idée de dire que l’énergie nucléaire est l’idéal. Elle présente des inconvénients et des risques comme tous les autres moyens qui seraient en mesure de le remplacer. Mais avant de caractériser la réflexion des autres de « stupide », essayez de prendre un minimum de recul et de produire une argumentation qui dépasse la doctrine du parfait petit écolo anti nucléaire. Vous y gagnerez en crédit !
A s4m. Je ne comprends rien à ce que vous m’attribuez ?? Si j’ai intitulé mon commentaire stupidité humaine, c’est en écho au commentaire de Eole centre. C’est bien Eole centre qui écrit à mon propos : « … mais faut bien se rendre à l’évidence que vous représentez à vous seul la stupidité humaine! ». Il m’a qualifié de stupide, ce dont j’ai l’habitude depuis 2008 sur Enerzine. Les attaques ad personam sont généralement un aveu de faiblesse par manque d’arguments construits. Ensuite vous écrivez : « Jusqu’à preuve du contraire, notre société consomme de l’électricité et cela a un coût. Donc oui, la problématique économique est à prendre en compte. » Pourquoi j’aurai écrit le contraire ? C’est justement ce que je ne cesse d’écrire sur Enerzine, avec d’autres et notamment Sicetaitsimple. Conclusion : à qui s’adresse votre commentaire ? Vous lisez Enerzine depuis combien de temps ?
au temps pour moi, mon message s’adresse à Eole centre
A s4m. Bon, ben bienvenue au club. Vous retomberez fatalement sur ma prose, compte tenu des quelques milliers de messages postés depuis 5 ans et des nombreux liens internes !
Dan ne mérite certainement pas de telles invectives … Mais trêve de fleurs, sa défense de l’atome commence à prendre l’eau ……….. Comme on le répète depuis des lustres, le prix du nucléaire va croissant, alors que toutes les ENR vont décroissantes …. Avant le Finlande et Flamanville le nucléaire était en mauvaise posture, mais là, il est carrément à l’agonie … S’ils en vendent la moitié des 10, leur performance sera honorable … mais c’est pas gagné car cela innove au 4 coins du monde et on ne pourra pas tout étouffer…
Vous avez raison, ça prend l’eau de toutes parts :
Je rappelle que les coûts de production de l’EPR de Flamanville ont été évalué par la Cour des Comptes à 81€ / MWh, avec une fourchette probable de 75 à 92€/MWh. Toutefois, c’était avant l’annonce récente d’augmentation du coût des travaux de 6 à 8,5 Md€. Faites vos comptes ! Mais à ce tarif-là, il me paraît improbable qu’il puisse produire à moins de 100€/MWh. Plus cher que l’éolien ou que le PV.
Rappel : il s’agit là d’un EPR tête de série, et gardez vous bien d’avoir les chiffres officiels avant de vous lancer dans des évaluations pifometriques. Et comparer ce coût à celui des ENRi est ridicule : Non seulement les prix de rachat du PV ou de l’éolien ne tiennent pas compte du coût de l’intermittence, évalué par Proglio à 30€/MWh (une paille), ordre de grandeur confirmé par les récentes estimations d’investissement de RTE, mais en plus le 100€/MWh pour le PV est la tranche la plus faible (la plus haute étant toujours trois fois plus élevée), récemment augmentée par le gouvernement à la demande de l’industrie PV. Enfin, c’est d’autant plus ridicule de comparer ces coûts puisqu’en l’absence de technologie de stockage massif, les ENR se limiteront à une part dérisoire dans le mix énergétique.
A mammouth. « Je rappelle que les coûts de production de l’EPR de Flamanville ont été évalué par la » Euh, où avez-vous trouver ce coût de 81 €/MWh ? Il ne figure pas dans le rapport de la cour des comptes (ni dans les documents de présentation). La CdC mentionne juste une fourchette estimative de 70 à 90 €. Le texte exact est le suivant (pages 225 et 226 du rapport) : « Compte tenu de l’allongement des délais, qui laisse prévoir un montant élevé d’intérêts intercalaires, et de l’augmentation du coût de la construction depuis cette date, on peut estimer le coût de production futur de Flamanville entre 70 et 90 €/MWh, avec une durée de fonctionnement de 60 ans. Cependant, ces éléments doivent être pris avec une grande prudence car ils ne reposent pas sur une analyse faite par la Cour à partir d’une estimation précise proposée par EDF. Il faut rappeler aussi qu’il ne s’agit pas des coûts de l’EPR de série, qui devraient être inférieurs, mais sur lesquels il est encore plus difficile de faire des prévisions. » Réponse d’AREVA page 402 : « AREVA estime que le coût de production de l’EPR en série sera compris entre 50 et 60 €/MWh. Cette estimation prend en considération les caractéristiques techniques de l’EPR : taux de disponibilité de 92 % supérieur au parc actuel, amortissement des coûts fixes d’exploitation sur une puissance supérieure (1 630MWe) à la génération précédente de réacteurs, consommation en combustible inférieure de près de 10 % à celle de la génération précédente, durée de vie de 60 ans… Grâce à ses caractéristiques technico-économiques, l’EPR en série est compétitif en Europe de l’Ouest par rapport aux filières conventionnelles (gaz, charbon) et par rapport aux filières renouvelables pour la construction de nouvelles capacités de production électrique. »
Aux comparateurs impénitents. Beaucoup ne cessent de comparer le coût de production des nouvelles EnR au coût de production de l’EPR…. sauf que : Pour les 20 ans à venir, il faut prendre en compte majoritairement le parc nucléaire historique 2G et non pas un parc EPR qui ne devrait commencer à produire qu’en 2016. Rappelons que le parc actuel largement amorti a déjà produit 11 000 milliards de kWh et pourrait en produire encore autant ou plus. Rappelons aussi que la Cour des Comptes a écrit que le coût comptable de production de ce parc était évalué à 33 €/MWh : Je rappelle l’explication donné par Christian Migaud dans son discours : « Sous ces réserves, la Cour a présenté différentes approches de coût complet de l’énergie électronucléaire, tenant compte des coûts passés, présents et futurs. Les méthodes divergent selon la manière de rémunérer le capital qui est un facteur essentiel, compte tenu de l’importance des capitaux que mobilise la production nucléaire. Aucune n’est pleinement satisfaisante et chacune répond à des questions différentes : par exemple le calcul de tarifs ou la comparaison entre modes d’énergie. La plus simple s’appuie sur les données comptables et considère le capital déjà investi comme une ressource gratuite. Dans ce cas, le coût comptable total de l’électricité nucléaire est de 33,4 € par MWh produit. En prenant en compte la rémunération du capital, selon la méthode dite du coût courant économique, qui permet des comparaisons entre modes d’énergie, le coût du MWh produit s’élève à 49,5 €. » Où l’on voit que le coût présent, passé ou futur dépend essentiellement de la façon dont on rémunère le capital. Or cela n’est pas spécifique au nucléaire et je crois que cela fait débat aussi dans le monde des EnR (voir Alain Grandjean)
Pour ceux qui s’inquiètent de l’envolée des coûts : Mais il ya une lueur d’espoir : la France et les grandes entreprises n’ont jamais emprunté aussi peu cher. Et si la rémunération du capital redevient raisonnable, il sera possible de préparer l’avenir à moindre coût pour la société.
@Mamouth je rejoins le commentaire de Bouchoubouzoux : Arrêtons de comparer le prix des ENR et des autres moyens de production. Ils n’ont rien à voir et ne répondent pas aux mêmes besoins. C’est un peu comme si une famille de 4 personnes qui habitent en banlieu comparait le prix d’une voiture électrique à celui d’une voiture thermique alors que la première ne correspond pas à ses besoins. Pour un producteur d’électricité, cela se traduit par le besoin d’un outil de production capable de s’adapter en temps réel à la demande. Or, l’intermitance des ENR ne peut pas répondre à ce besoin contrairement au thermique et au nucléaire. De fait, la question « ENR ou nucléaire » ne doit pas se poser ! La bonne question est « nucléaire ou thermique » ! Puis concernant la hausse à proprement parlé. Calculons la part de l’investissement initial sur chaque MWh produit sur la durée de vie : Pour un coût de 6.5Md’€ : 6.5E9 / (1600 * 0.85 * 60 * 365 * 24) = 9.09€/MWh Pour un coût à 8,5Md’€ : 8,5E9 / (1600 * 0.85 * 60 * 365 * 24) = 11,89€/MWh Quand bien même on ajouterait 50% de taxe, la différence de la part de l’investissement sur le coût de revient net n’excède pas 5€. Puis la décision politique de ne pas construire de deuxième EPR à Penly est aussi une des raisons de tous ces surcoûts ! Ce réacteur aurait permis de mutualiser de nombreuses étapes du processus et de bénéficier du retour d’expérience des autres constructions.
Le business plan à la S4m, c’est plutôt sympa, mais j’ai peur que certains n’y trouvent quelques petites choses à redire…..
à Sicetaitsimple je n’ai pas la prétention de faire tout un buisiness plan avec un calcul de coin de table 😉 Le fond de ma pensée c’est que malgré cette hausse substantielle, le bon de 81 à plus de 100€ (hausse de 25%) mis en avant par certains me semble surévalué. En dehors de ce coût d’investissement, il faudra prendre en compte : – la main d’oeuvre d’exploitation, – la maintenance et les investissements tout au long de la durée de vie, – le combustible, – le démantèlement et les provisions pour la gestion des déchets, – les taxes. … Si je lis bien le rapport de la cours des comptes sur les coûts de la filière en 2010, les coûts d’exploitation du parc représenteraient 60%, alors que les actifs entrent à hauteur de 40%. Donc une hausse de 30% de l’actif n’impacte pas le coût global de 25% ! D’autant qu’une hausse substantielle des coûts de maintenance sont prévus pour les prochaines années. Je peux tout à fait me tromper ! Je ne demande qu’à ce que quelqu’un m’en persuade 😉
Pour éviter tout débat sur EPR pas EPR, EDF, Areva, Bouygues, toutes les affaires franco-francaises, je vous propose juste pour parler « d’ordres de grandeur » (je sais que ça ne plait pas à certains, c’est trop Jancovicien!) de regarder ces chiffres publiés par l’AIEA, pour une nouvelle centrale mise en service en 2017. On est bien d’accord, c’est un exercice de style, je n’ai pas d’avis personnel sur les chiffres d’autant que les hypothèses ne sont pas mentinnées, c’est juste pour montrer ce qu’un autre qu’EDF considère comme étant les coûts du capital investi dans le LCOE « levelizd cost of electricity ». En gros, c’est selon l’étude environ 80%. Bien sûr, comme l’a souligné à plusieurs reprises Dan1, c’est très dépendant du taux d’actualisation pris en compte. Encore une fois, les chiffres absolus sont certainement discutables, l’objet est de répondre à votre question sur l’ordre de grandeur de la part du capital investi dans le LCOE.
Je suis allé un peu vite: – c’est l’EIA, pas l’AIEA – il y a quelques hypothèses qui sont données – il y a des liens vers des documents plus complets.