Deux ans après l’accident de la centrale nucléaire de Fukushima Daichii, le 11 mars 2011, Arte revient sur cette terrible catastrophe et propose 2 documentaires coup de poing pour mieux comprendre le déroulé des événements et ses conséquences.
Provoqué par un séisme d’une magnitude 9 et un tsunami entraînant une vague de 15 mètres de haut, l’accident de Fukushima a été classé, comme la catastrophe de Tchernobyl en 1986, au niveau 7 (le plus élevé) de l’échelle internationale des événements nucléaires.
"C’est le genre d’événements, dont je dirais qu’ils ont ‘une fin ouverte’, ce sont des catastrophes illimitées dans le temps, dans l’espace et dans le social. […] Nous avons du mal à appréhender le nombre de morts et de blessés que cela entraîne. […] Plus de 25 ans après Tchernobyl, toutes les victimes de cet accident ne sont même pas encore nées. Même pas encore nées !?" a indiqué Ulrich Beck, sociologue.
Le monde après Fukushima
Documentaire de Kenichi Watanabe
Coproduction : Arte France, Kami productions (Japon, 2012, 77 mn)
Diffusion : mardi 5 Mars 2013 à 22h25
A quoi ressemble la vie des gens deux ans après une catastrophe nucléaire ? Entre résistance et désespoir, des témoignages bouleversants de vies fracassées…
Dans la région de Fukushima, deux ans après, la vie ou du moins « l’existence » des habitants continue, en intégrant au quotidien la pollution radioactive. Au-delà du séisme et du tsunami, la catastrophe nucléaire a révélé les lézardes d’un système et sa criminelle arrogance. Et tous se souviennent avec effroi de la série d’erreurs et d’atermoiements qui a scellé leur destin, les politiques préférant « minimiser la situation au lieu de réduire les risques ». « J’ai deux filles de 17 et 24 ans. J’ai dû leur demander de ne pas avoir d’enfants. Et peut-être de ne pas se marier. Parce que certainement leur santé sera affectée plus tard » une habitante dans la zone autour de Fukushima.
Fukushima, chronique d’un désastre
Documentaire de Akio Suzuki, Akihiko Nakai
Production : NHK International inc. (Japon, 2012, 47 mn)
Diffusion : jeudi 7 Mars à 22h50
S’appuyant sur des simulations scientifiques et sur les témoignages d’ingénieurs présents dans la salle de contrôle au moment du drame, ce documentaire de la télévision publique japonaise retrace l’enchaînement des événements qui ont mené à l’explosion du réacteur de la centrale de Fukushima le 11 mars 2011.
En retraçant chronologiquement chacun des événements qui a conduit au désastre, le film soulève d’importantes questions techniques.
Comment et pourquoi, après le tsunami, une panne complète de courant a-t-elle pu se produire au sein du réacteur de Fukushima ? Dans quelle mesure les travailleurs de la centrale ont-ils été informés des dommages causés aux installations ? Étaient-ils vraiment préparés à faire face à une telle situation ? Pour répondre à ces questions, NHK a recueilli les témoignages des ingénieurs de la centrale qui étaient présents dans la salle de contrôle au moment de l’accident. interviews et scènes reconstituées révèlent un système de sécurité défaillant, le manque de préparation des équipes et, surtout, la vulnérabilité des réacteurs nucléaires.
Entretien avec le réalisateur du documentaire "Le monde après Fukushima Kenichi Watanabe"
En donnant la parole aux victimes de l’accident, il livre une réflexion saisissante sur l’avenir de notre civilisation
Comment est née l’idée de ce documentaire ?
Kenichi Watanabe : J’étais à Tokyo le vendredi 11 mars 2011 quand s’est produit le séisme qui a déclenché le tsunami et l’accident nucléaire de Fukushima. J’attendais une équipe de tournage française pour aller enquêter sur la radioactivité à Hiroshima. Le lundi suivant la catastrophe, quand j’ai appris qu’une explosion avait touché un réacteur de la centrale, j’ai stoppé mon travail et pris la décision de rentrer en France. Alors que tous les accès à Tokyo étaient bloqués, la télévision ne disait rien de l’état d’alerte maximum dans lequel nous semblions nous trouver. Je me souviens avoir été dominé par une peur noire, par le sentiment d’être contrôlé par une force que je ne pouvais identifier. C’est cette expérience sur place qui m’a poussé à réaliser un film sur Fukushima.
Qu’avez-vous appris au contact des habitants des zones irradiées ?
Il y a à peu près 2 millions d’habitants dans le département de Fukushima et autant dans les autres zones touchées par le nuage radioactif. 150.000 personnes attendent encore de pouvoir rentrer chez elles. le problème est que le mal est invisible : Pas de traces, pas d’odeur, pas de sang ! alors que de nombreuses victimes ont envie d’oublier, d’ignorer le risque, l’autre moitié de la population se montre très sensible au danger et à ses conséquences pour les générations futures. beaucoup n’ont pas les moyens de quitter la région et se demandent comment agir au quotidien face à la pollution de leur environnement. Ils n’ont plus d’espoir mais ont choisi de se battre contre les autorités pour obtenir les meilleures conditions de vie possibles.
Comment s’est déroulé le tournage ?
Avez-vous eu des difficultés à approcher les victimes ? en 2011, dans les jours qui ont suivi le séisme, tous les regards étaient fixés sur les téléviseurs. Or les japonais ont rapidement compris qu’on leur cachait la réalité. les habitants de Fukushima sont donc très méfiants vis-à-vis des médias. J’ai essuyé de nombreux refus au moment du repérage. Il a fallu prendre le temps de discuter longuement avec les victimes, hors caméra, pour que certaines acceptent d’ouvrir leur cœur. Par ailleurs, nous avons dû prendre des précautions ? : comme les habitants de la région, nous portions des dosimètres en permanence, et nous avons fait mesurer nos radiations internes en laboratoire avant et après chaque tournage.
Les images de Fukushima sont d’une grande beauté…
en parcourant la zone, j’ai découvert que la nature y est magnifique. Cette richesse environnementale est assez méconnue, même des Japonais. J’ai tenu à montrer l’incroyable beauté des paysages pour insister sur le caractère tragique de la pollution par la radioactivité, qui a durablement contaminé ces terres.
Entre les témoignages des victimes, vous faites intervenir différents spécialistes. Pourquoi?
J’estime qu’il était important d’analyser la réalité scientifique et médicale de la contamination. Par ailleurs, des sociologues comme Ulrich Beck, auteur de La société du risque (1986), livrent leur éclairage sur la civilisation nucléaire que nous avons bâtie depuis un siècle.
Peut-on considérer que la catastrophe a irrémédiablement changé le japon ?
On a assisté à un basculement de valeurs avec l’effondrement de certaines croyances – le nucléaire ayant été présenté comme une assise énergétique et industrielle sûre. c’est au moment de l’accident que les Japonais ont pris cruellement conscience de sa réalité, de son histoire. de nombreuses manifestations anti-nucléaire ont été organisées. Moralement, on ne peut pas être pour. politiquement, c’est différent car les autorités gouvernementales et industrielles poursuivent une logique économique et cherchent à redresser le pays. Ce qui est sûr, c’est que le nucléaire n’aura plus jamais la même place qu’avant. pour preuve, sur les 53 réacteurs que nous possédons, seuls trois sont encore en marche aujourd’hui. on sait désormais qu’il est possible de survivre sans cette ressource.
Mais le nucléaire ne représente que 30 % de notre production énergétique, et non 80 % comme en France…
Avez-vous le sentiment que le reste du monde a oublié Fukushima ?
Au Japon, il existe une expression traditionnelle véhiculant l’image de « l’incendie de l’autre côté de la rivière » : on aperçoit les flammes sur l’autre rive, mais on se rassure en regardant les eaux de la rivière, censées nous protéger de la propagation du feu. à travers ce film, je veux que les téléspectateurs prennent conscience que Fukushima ne concerne pas qu’un pays, une région ou une localité, mais bien l’ensemble des hommes. partout dans le monde, des essais atomiques ont contaminé la terre. Nucléaire militaire ou civil, c’est la même chose. c’est pour cela qu’il ne faut pas que la catastrophe tombe dans l’oubli, ni qu’on la réduise à un territoire. il ne s’agit pas de choix industriels ou énergétiques mais bien d’une question universelle qui touche l’avenir de notre civilisation.
En France 42000 décès prématurés liés à la pollution aux particules. Au Japon, aucun décès lié à Fukushima.
Il n’y a pas que les morts dans la vie. Il y a aussi les vivants.
cumulée sur 40ans: une phobie énorme conduisant des gens sérieux à soutenir que « les victimes ne sont pas encore nées.. » On n’a jamis vu de telle hypocrisie mentale. Avec 20mSv/an – une dose inférieure à celle naturelle existant en certains endroits lourdement habités d’Inde ou Iran – inférieure à celle reçue en 10 minutes de scanner médical, on a traumatisé un gouvernement et une région, le premier ne voulant pasetre sujet à des poursuites judiciaires futures réclamant des millions d’€ appuyées par des juges incompétents. Voilà le souk créé par ces inconscients. Les responsables des Milliards d’€ sont les agitatuers anti-nuc et ce fait sera reconnu un jour et on procédera à la dissolution de leurs organisations. Quel aura été leur résultat? Faire phantasmer d’autres agitateurs, faire peur aux grand-mères? Le nucléaire mondial ne s’est jamais aussi bien porté malgré ces entraves ridicules: 67 tranches en construction, de nouvelles au sodium incluses, la Génération-4. Donc résultat final: ils se seront ridiculisés pour toujours!
A Fukushima, le stress lié à l’accident et l’hystérie médiatique qui l’a accompagné causeront très certainement mille fois plus de morts que les radiations elles-même. En effet, toutes les infos qui sont à notre disposition aujourd’hui poussent à croire que l’accident en lui-même et les rejets radioactifs qui ont suivi ont fait de l’ordre de la poignée de morts, et que la grande majorité de la population a été exposée à des doses suffisamment faibles pour être considérées comme non-dangereuses pour la santé. In fine, il est vrai qu’on s’excite beaucoup sur le nucléaire alors que tous les chiffres montrent que cette industrie fait beaucoup moins de morts chaque année que par exemple nos charmants feux de cheminée (responsable de l’émission de un tiers à la moitié des particules fines, elles-même responsables de 42000 morts par an rien qu’en France, sans parler des incendies domestiques).
Vous ne vous lassez jamais d’être aussi partisan pro-nucléaire. ça ne vous tente jamais d’essayer de faire un peu la part des choses ? De voir le pour et le contre ? D’arrêter de troller ?
On peut être « plutôt pour » l’énergie nucléaire, on peut être « plutôt contre », ce qui est sûr c’est qu’aujourd’hui on peut difficilement s’en passer. On peut quand même apprendre de ses expériences et se poser des question pour l’avenir (et il le faut). Par contre, les 2 commentaires laissés à 8h46 et 9h22 sont tout simplement affligeants, pitoyables, et témoignent d’une réelle étroitesse d’esprit. Oui les accidents de centrales nucléaire créent des victimes, arrétez de vous voilez la face, c’est irrespectueux pour les personnes affectées. A défaut d’être objectifs, essayez au moins d’être polis, c’est le minimum, le minimum du savoir vivre. Et allez donc passer quelques jours de vacances à Fukushima, ou à Tchernobyl, ou à 3 Miles Island, vous verrez que tout n’est pas du qu’à la « propagande anti-nuk ». Affligeant. Vraiment.
Le lecteur rationnel pourra trouver les chiffres d’exposition de la population japonaise dans les excellents articles de Sylvestre HUET (le premier lien de mon commentaire précédent). Pour comparaison : – la dose autorisée pour un travailleur du nucléaire en France est de 20mSv/an – les effets déterministes (directs et immédiats) des radiations se font observer à partir de 300mSv (en un seul coup) – les études épidémiologiques menées n’ont pas permis de mettre en évidence d’effet stochastique (long terme, cancer, leucémies, etc) en dessous de 100mSv. – la radioactivité naturelle est de l’ordre de 1 à 2mSv/an à peu près partout, et peut monter jusqu’à 70mSv/an dans certaines parties du monde (Inde) sans que cela n’affecte la population. Après, il est évident que tout le monde et tous les organes ne sont pas égaux face aux radiations. Certains les supporteront très mal tandis que d’autres ne verront pas leur santé affectée. Ainsi, l’ingénieur principal responsable de l’accident de Tchernobyl aura survécu à l’accident ainsi qu’à un autre accident de réacteur militaire, malgré qu’il ait pris des doses de l’ordre de 4 à 5 Sv.
Cela devient lassant de revoir les mêmes poncifs à chaque article très critique sur le nucléaire : pas de morts, pas de contamination, le chauffage bois est pire,… on les connait par coeur. C’est tellement lassant qu’on en perd l’envie de répondre. Ces personnes n’ont vraiment pas peur du ridicule qui, lui, ne tue toujours pas.
Comme je l’ai souvent lu dans les commentaire, il n’y a au final que tres peu de pays qui s’intéressent au nucléaire. Et dans ceux-çi, force est de constater que les peuples sont rarement appelés à s’exprimer ; on préfère de loin laisser parler le pouvoir de… l’argent et laisser aux « commerçants » (affairistes si vous préférez) le soin de décider pour nous. Quant au nombre de centrales en construction, si donc on enlève celles des démocrations populaires communistes, post-communistes, islamistes, etc, etc (bref tout ce que le Monde comporte de pays ou les populations on le droit de la fermer…), il n’en reste au final vraiment pas beaucoup -même si c’est déjà de trop-. Et pas question de chercher d’autres énergies ! Pour l’anecdote, à la fin de 19e siècle, peu de « Bachoubouzouc », de « Dan1 » ou autres « Sicétaisimple », bref peu de « savants » (humour) auraient parié 1 € sur la vulgarisation du transport aérien, sur une expédition lunaire, que l’on pourrait se voir sur un smartphone malgré un océan nous séparant, que des ordinateurs pourraient faire des milliards d’opération en une fraction de seconde, que la fission nucléaire existerait (pour notre grand malheur… ou pas, faut voir coté médical aussi…), que des trains commerciaux rouleraient à 350 kmh, que des matériaux auraient une « mémoire », …. qui aurait parié ???? Aujourd’hui les « scientifiques », « pseudos-scientifiques », ayatollahs de l’atome n’ont pas la moindre idée des progrès techniques que l’on fera dans les 5, 20, 40 ou 70 ans a venir et des applications en matière d’énergies renouvelables (coûts de production et de stockage en particulier et décentralisation totale). Malgré cette « incertitude », ils veulent quand même hypothéquer notre avenir avec leurs déchets radioactifs… au prétexte que nous n’avons pas de solution alternative. Ah bon ? nous n’en avons VRAIMENT pas ? ou bien celles que nous avons ne sont PAS ENCORE « compétitives » ? Mais ne le seront-elles pas dans 5 ans, 10, 20 ??? Allez comprendre. Et pas question de discuter avec ces gens la. Le docteur Folamour n’accepte pas le débat ! …. 🙂 Imaginez un instant cette fermeture d’esprit, cet ostracisme et cette malhonnêteté intellectuelle -que l’Inquisition même n’aurait pas renié-, à la fin du 19è ? Où en serions nous aujourd’hui ????
Vous parlez de respect des victimes. Mais au delà du respect qu’on leur doit (ces victimes et leurs souffrances sont bien réelles, seul leur nombre fait débat), vous n’aurez certainement pas la naiveté de croire que l’objectif de ces reportages était réellement de s’intéresser à eux… En effet, le tsunami de 2004 a fait, par exemple, infiniment plus de morts que Fukushima et pourtant ces morts étaient oubliés dès l’année écoulée. L’objet de ces reportages « émotionnels » et récurrents est bien d’influencer les électeurs alors qu’ils sont sur le point de prendre des décisions pour l’avenir énergétique de notre pays. Certains expriment leur énervement d’une manière qui peut peut-être vous choquer, mais ils ont raison de souligner qu’on essaye là de manipuler les français, pour les amener à faire des choix qui vont objectivement contre leurs intérêts (économiques et environnementaux)…
Qu’on se le dise : même s’il n’y a pas eu de mort directement imputable aux radiations et que les effets sanitaires sur la population seront certainement nuls, les conséquences de l’accident de Fukushima (pollution, déplacement de population) ne sont pas acceptables ! (je précise que je suis pro nucléaire). D’autant plus qu’elles sont la conséquence d’erreurs d’organisation et de prévention : quand bien même la centrale se retrouve en cas de perte totale d’eau alimentaire + perte des alimentations externes, il faut une solution rapide ! (surtout que des solutions existent et ne sont pas très compliquées à mettre en place). Maintenant je ne pense pas que cela doit remettre en cause la filière : il faut donc que comme TMI (Tchernobyl n’a quasiment servi à rien en terme de REX tellement les erreurs à l’origine étaient évitables), Fukushima serve de leçon ! La France avait déjà anticipé avec la mise en place des recombineurs catalytiques sur le parc et depuis, la mise en place de la FARN () renforce encore la sûreté. Après, il ne faut pas non plus oublier que certaines failles sont typiquement nippones et ne peuvent être appliquées au nucléaire français : l’implication de la mafia, la privatisation de l’exploitation des centrales ou encore la culture de l’entière dévotion à son entreprise.
Il y a toujours les commentateurs de l’horreur prêt a tout pour satisfaire leurs egos façonnés aux connaissances étroites sur le nucléaire. Votre ego a réussi a vous faire devenir les ambassadeurs de l’horreur . A présent, il vous suffit d’inverser les rôles , et de vs mettre dans la peau des » victimes » de Fukushima avec famille et enfant pour s’apercevoir de la violence de votre posture . Des fois il vaut mieUx savoir se taire quand on manque cruellement d’intégrité.
Plus leur nucléaire adoré est pris en défaut, plus les catastrophes sont effroyables, plus les pronucléaires sont arrogants, aggressifs, et font du négationnisme : pour rendre le nucléaire « acceptable », ils vont jusqu’à prétendre que les radiations ne tuent pas ! Heureusement, la part du nucléaire dan l’électricité mondiale est passée de 17% (2001) à 11% (2012), chute brutale et irréversible. Le pompon est pour le nucléaires français, top niveau de l’incoméptence (cf ) , jusqu’à ce pauvre EPR abandonné en cours de route par Enel (Italie) et centrica (GB), rejeté de partout (Emirats, USA, Tchéquie, etc)en attendant le crash final en Grande-Bretagne. Les pronucléaires n’arriveront peut-être pas à nous tuer tous, mais ils auront au moins la satisfaction de laisser des factures incommensurables, des déchets radiaoctifs et des centrales à démanteler. Cela relève de la psychiatrie, il aurait fallu les soigner avant…
Je suis plutôt d’accord avec s4m sauf sur un point: les causes de catastrophe nucléaire, passées ou potentielles, ne sont pas que techniques, il faut aussi largement compter sur la connerie humaine: dictature à Tchernobyl, finance et peut-être mafia au Japon, il ne nous manque que le terrorisme pour compléter le tableau.
Personnellement depuis Fuku et la malhonneteté intellectuelle de tout le lobby en terme d’information sur la catastrophe, je me suis senti plus que trahi. Les donneurs de leçons pro-nuke (dont j’ai pu faire partie à une époque) feraient bien de se demander s’ils ne sont pas clairement conditionnés par leur formation qui tronque totalement la réalité des risques associés au rayonnement. La plupart rabachent ce qu’il ont appris en stage ou à l’école en parlant de l’exposition externe mais n’ont pas compris que 99% du danger d’une contamination nucléaire en cas d’accident grave vient de l’exposition interne dont on oublie toujours soigneusement de parler. Ce qui est dangereux au Japon (et dans toute marchandise importée de là bas soit dit en passant), ce ne sont pas les 20 mSv/an mais le niveau de conta correspondant qui est de l’ordre de 20 Bq/cm2 en Cs134 et 137 en moyenne rien qu’à Tokyo (5 fois le plancher du zonage déchet max sur une centrale!). Et le problème c’est que là-dedans il ya des alpha, difficiles à mesurer mais qui l’on été et ils sont là dans les mêmes proportions que les produit de fission dans la poussière de combustible (ce qu’on appelle aussi les particules chaudes) si bien qu’après mesure consciencieuse, on peut estimer la conta rien qu’à Tokyo à environ 1 ou 2 Bq/cm2 en moyenne en alpha (plutonium 239, américium 241 … etc) et ça c’est TRES dengereux. La dose officielle de la CIPR qui a pourtant truqué ses tables c’est déjà 80 µSv engagés par inhalation par Bq de Pu239 par exemple : un seul Bq -> 80 µSv mais en fait ce que presque personne ne sait c’est ces tables considèrent que le volume est celui de tout le poumon et non pas la sphère de 40 µm qu’irradie la particule fine puisque les alpha ne peuvent pas pénétrer plus loin. Ceci sous-estime la dose d’un facteur considérable (dans le même rapport que les volumes) et provoque un effet braise qui grille litéralement les tissus environnants et bien sûr extremement cancérigène ; on ne devrait en fait pas raisonner comme ça pour estimer la dose interne. Il devrait suffire de transposer les études épidémiologiques qui existent et qui disent quoi : 1 seul Bq de Pu239 (soit 1/2000ème de µg) dans un poumon de rat provoque déjà une tumeur (prouvé), environ 20 Bq pour un poumon de chien (expérimentation prouvée). Autrement dit il ya 10 000 ou 20 000 Bq d’aplha chaque mètre carré de terrain à Tokyo, sachant que quelques dizaines de Bq (de l’ordre du centième de microgramme) dans un poumon provoquent un cancer ? Sachant que plusieurs tonnes de Pu ont été volatilisés avec l’explosion du réacteur 3 et l’incendie de la piscine du 4, vous ne croyez pas que l’industrie vous cachent quelques chose ? A côté, le césium est un problème secondaire. J’invite ceux qui sont si sûrs du contraire à réviser ce qu’on leur a appris dans « la radiopro pour les nuls » et à faire leur valise pour aller vivre au Japon.
« Et dans ceux-çi, force est de constater que les peuples sont rarement appelés à s’exprimer Quant au nombre de centrales en construction, si donc on enlève celles des démocrations populaires communistes, post-communistes, islamistes, etc, etc (bref tout ce que le Monde comporte de pays ou les populations on le droit de la fermer…), il n’en reste au final vraiment pas beaucoup -même si c’est déjà de trop-. » Le débat sur le caractère « démocratique » ou non des réacteurs en construction a déjà été mené ici : Et les conclusions sont celles… qu’on veut en tirer. Par ailleurs, je vous ferais remarquer que les peuples ne sont pas plus interrogés lorsqu’il s’agit de fermer Fessenheim, de remplacer le nucléaire par du charbon, ou pour subventionner les ENR. Là aussi, votre point est d’assez mauvaise foi. « Aujourd’hui les « scientifiques », « pseudos-scientifiques », ayatollahs de l’atome n’ont pas la moindre idée des progrès techniques que l’on fera dans les 5, 20, 40 ou 70 ans a venir et des applications en matière d’énergies renouvelables (coûts de production et de stockage en particulier et décentralisation totale). » La critique des scientifiques est facile, mais là on est dans un débat où des éléments montrent clairement que le 100% d’ENR est inatteignable à moyen terme, là où les partisans du « 100% c’est possible » sont bien en peine de démontrer quoi que ce soit.
Le nucléaire comme source de production d’énergie ne peut que disparaitre. Non pas en raison de la technologie, mais du mauvais usage qui en est fait. Autant le nucléaire militaire a fait ses preuves, ne serais que par l’effet de dissuasion. Mais est apparemment mieux gérée (il faut l’espérer du moins). A comparer les arguments et les convictions des défenseurs du nucléaire civil avec la réalité, on ne peut que constater des dénis graves et des mensonges. Croyances souvent éloignées de toute raison, un mélange de méthode Coué et de croyances proches d’une forme de religion. Car tout aussi imprégnées de dictats et de volonté de contrôle des idées. Rendant la situation d’autant plus préoccupante, car cela sous entend soit de l’ignorance, soit un déni de réalité. Dans les deux cas, c’est un risque grave qu’ils font courir à la société et aux populations. Tout aussi déraisonnable le coût réel du KWh électrique produit, en y intégrant le coût du risque, du démantèlement des centrales et du stockage des déchets… Il faut peut être s’inquieter, en effet…
Tout à fait ! mais je n’avais pas oublié tous ces aspects dans mon post : « la conséquence d’erreurs d’organisation » « l’implication de la mafia, la privatisation de l’exploitation des centrales ou encore la culture de l’entière dévotion à son entreprise. » Un autre point qui mériterait d’être soulevé : l’absence d’association anti nucléaires au japon. Même si, en France, je trouve souvent leur argumentation vraiment à côté du sujet, elles ont au moins le mérite de pousser l’industrie vers plus de sûreté et de transparence.
« Sachant que plusieurs tonnes de Pu ont été volatilisés avec l’explosion du réacteur 3 et l’incendie de la piscine du 4, vous ne croyez pas que l’industrie vous cachent quelques chose ? » Vous avez des sources pour affirmer cela ? « Autrement dit il ya 10 000 ou 20 000 Bq d’aplha chaque mètre carré de terrain à Tokyo » Idem, d’où sortent ces chiffres ? LSD256, vous vous donnez l’apparence de quelqu’un qui maitrise son sujet, mais une analyse un peu poussée de votre commentaire prouve le contraire : Vous nous parlez du risque de contamination au plutonium, alors qu’à Fukushima ce n’est clairement pas le principal. En effet, le plutonium est un des éléments les plus lourds de la nature, c’est donc un des moins volatils, qui n’est généralement pas disséminé très loin lors des accidents nucléaires (sauf à Tchernobyl, où l’explosion du coeur a projetté du combustible à plusieurs centaines de mètre de hauteur), contrairement à l’iode ou au césium. Enfin, mes propres connaissances en radioprotection sont clairement toute limitées aux besoins de mon poste, mais il y a en France un organisme indépendant qui en est un spécialiste absolu, et qui a rédigé des points réguliers sur Fukushima auxquels on peut se fier. Cet organisme, c’est l’IRSN.
Au Japon, en été, en période de forte demande, on constate que, dans les bureaux à 14H00 et les maisons à 20H00, la climatisation, les réfrigérateurs et l’éclairage consomment presque 3/4 de l’électricité. Avec l’éclairage basse consommation, la réfrigération avec stockage de froid la nuit et l’isolation, il y a réellement de grosse économies possibles. Par exemple, le potentiel d’économie est de 92,2 TWh avec les LED.
Bachibouzouc j’ai beaucoup travaillé avec l’IRSN et laissez moi vous dire que ce sont pour beaucoup d’entre eux bel et bien des charlots tout juste bons à publier des compte rendu lénifiants dignes d’un mauvais service de com et à reprendre les chiffres de tepco ou du mext agrémenté d’un joli graphique excel d’élève de terminal S. Par ailleurs ce que vous dites est faux : l’explosion du 3 et l’incendire de la piscine du 4 qui a suivi n’est plus un secret pour personne à part vous apparemment. Quant à la contamination moyenne à Tokyo, les sources ne manquent pas et mes compétences me permettent parfaitement de les recouper. On peut être sûrs de ces chiffres ne serait-ce que par les relevés de labo indépendants et des mesures de débit de dose ambiant que chacun peut faire. Sachant que le débit de dose pré-fuku était de 0,05µSv/h au japon et que le spectre gamma de Fuku c’est 50-50% Cs134-137, il est très facile de remonter à partir du ddd moyen à 1 m à la conta au sol. Là dessus, les conversions de contaminations officielles sont clairement sous-estimées d’un facteur 10. Curieusement, les valeurs des labo indépendants au japon ou de l’acro collent très bien… Par ailleurs, la mesure s’est démocratisée et les assos ce sont dotées de détecteur alpha et ils en trouvent beaucoup. le mext lui-même en a trouvé en quantité (Pu239/240)à plus de 80 km de Fuku et a de fait cessé de le chercher. Forcément, quand on cherche pas on trouve pas. Quant à dire que le plutonium de Tchernobyl s’est cantonnés aux alentours de la centrale de Tchernobyl, c’est faux : c’est une légende nucléaire. Il y en a eu beaucoup plus loin, notamment dans la région du Gomel, quant aux « particules chaudes », ces « puces » de combustible de l’ordre de 5 µm de taille (pile poil la bonne taille pour rester dans vos alvéoles pulmonaires – regardez donc un peu ce que dit Arnie Gundersen sur la question), on en a retrouvé très loin jusqu’en Allemagne (dans le cas de Tcherno), et elles peuvent avoir un impact très significatif même dans des zones réputées peu contaminées (et pour cause elles sont difficilement détectables donc pour le lobby, elles n’existent pas). Enfin pour préciser ce que vous dites, les risques au japon se classent comme suit : 1. le risque immédiat (avec conséquence à long terme) pour toute personne de passage qui est bel est bien le risque d’inhalation d’alpha très présent partout dans le nord du pays clairement il vaut mieux avoir 2000 Bq de Cs137 dans vos poumons que 20 Bq de Pu239) 2. ajouté au risque chronique de contamination (ingestion/inhalation) aux 2 césiums (et strontium) pour ceux qui vivent là en permanence (qui vont préférentiellement se fixer dans les muscles) 3. le risque d’irradiation externe qui reste faible car encore dans l’ordre de grandeur du bruit de fond (même s’il a été multiplié par 10). Curiseusement les adeptes du dogme nucléaire ne pensent qu’à mentionner ce dernier risque … Je passerai sur vos attaques ad hominem, prenant ça plutot pour un déficit d’arguments dans la mesures où comme vous le dites vous-même : vous n’y connaissez rien.
« Par ailleurs ce que vous dites est faux : l’explosion du 3 et l’incendire de la piscine du 4 qui a suivi n’est plus un secret pour personne à part vous apparemment. » Eh ben si c’est le cas, alors vous ne devriez pas avoir trop de difficultés à faire comme tous les commentateurs sérieux de ce forum : Citer des sources. « Quant à la contamination moyenne à Tokyo, les sources ne manquent pas et mes compétences me permettent parfaitement de les recouper. » Idem, puisque ces chiffres sont tellement connus alors citez donc des sources. Cela permettra d’avoir un débat constructif. « Quant à dire que le plutonium de Tchernobyl s’est cantonnés aux alentours de la centrale de Tchernobyl, c’est faux » Ca tombe bien, c’est exactement ce que je disais : « En effet, le plutonium est un des éléments les plus lourds de la nature, c’est donc un des moins volatils, qui n’est généralement pas disséminé très loin lors des accidents nucléaires (==>sauf à Tchernobyl
Par ailleurs, je ne nie pas que les chiffres japonais puissent être truqués, mais vous constaterez que dans ses rapports, l’IRSN prend toujours bien soin de préciser l’origine de ses sources et les réserves qu’on peut y attacher. Par ailleurs, les chiffres de contamination au Japon ne sont pas le seul fait des japonais : Les américains ont aussi réalisé des campagnes de mesures, des personnels français d’EDF y ont participé, il me semble bien que l’IRSN a aussi réalisé des missions de mesure. Et comme vous le dites, des citoyens et des labos « indépendants » sont aussi à l’oeuvre. S’ils trouvaient des valeurs très différentes de la version officielle, on pourrait donc faire confiance à notre presse friande de ce genre de choses pour aller le hurler sur tous les toits de la planète. En attendant, j’ai comme l’impression que vous enferrez dans une nième théorie du complot.
Je suis étonné de ne pas voir d’article sur Enerzine sur cette étude de l’IRSN
Inutile d’insister, … il est foutu ! Inutile d’insister, … il est foutu ! Inutile d’insister, … il est foutu ! Il faut l’écrire combien de fois pour que çà rentre ? Les ENR baissent en prix tous les jours, et les prix du nucléaire ne peuvent qu’augmenter …………. A un tel point d’évidence, ce n’est plus la peine d’en discourir ! Au revoir les nucléophiles …
A lire quelques-uns de ces posts, je trouve que le pays le plus nucléarisé du monde a bien fait son travail de lobbying ! Mais quand prendra-t-on en compte réellement la sécurité des populations et la préservation de l’environnement et des maigres ressources qui restent ? Il est grand temps de dire stop au nucléaire partout dans le monde. A courte vue, le nucléaire est économique, mais les centrales nucléaires vieillissent et leur dangerosité et leur coût augmentent considérablement avec le temps. Les déchets radioactifs s’amoncellent. Il y aura d’autres accidents, et plus graves encore, si on persiste. Arrêtons de nous entêter avec cette source d’énergie éminemment pernicieuse ! Il est IMPOSSIBLE de limiter le risque nucléaire. LES ENERGIES ALTERNATIVES EXISTENT, des énergies propres et sans dégagement de CO2, d’autres sont à développer. Mais le lobby nucléaire est très puissant dans certains pays, en particulier la France. Il faut une réelle volonté politique de modernisation de l’énergie et dépasser le nucléaire, ENERGIE CHERE, DANGEREUSE ET EXTREMEMENT POLLUANTE. Il faut arrêter le discours fataliste : on veut garder notre petit confort d’aujourd’hui, et on ne regarde pas le futur irradié qui s’annonce pour nous tous. Ressaisissons-nous avant qu’il ne soit trop tard ! Acceptons aussi de diminuer notre consommation pour vivre mieux aujourd’hui et demain. Voir le blog
A lire quelques-uns de ces posts, je trouve que le pays le plus nucléarisé du monde a bien fait son travail de lobbying ! Mais quand prendra-t-on en compte réellement la sécurité des populations et la préservation de l’environnement et des maigres ressources qui restent ? Il est grand temps de dire stop au nucléaire partout dans le monde. A courte vue, le nucléaire est économique, mais les centrales nucléaires vieillissent et leur dangerosité et leur coût augmentent considérablement avec le temps. Les déchets radioactifs s’amoncellent. Il y aura d’autres accidents, et plus graves encore, si on persiste. Arrêtons de nous entêter avec cette source d’énergie éminemment pernicieuse ! Il est IMPOSSIBLE de limiter le risque nucléaire. LES ENERGIES ALTERNATIVES EXISTENT, des énergies propres et sans dégagement de CO2, d’autres sont à développer. Mais le lobby nucléaire est très puissant dans certains pays, en particulier la France. Il faut une réelle volonté politique de modernisation de l’énergie et dépasser le nucléaire, ENERGIE CHERE, DANGEREUSE ET EXTREMEMENT POLLUANTE. Il faut arrêter le discours fataliste : on veut garder notre petit confort d’aujourd’hui, et on ne regarde pas le futur irradié qui s’annonce pour nous tous. Ressaisissons-nous avant qu’il ne soit trop tard ! Acceptons aussi de diminuer notre consommation pour vivre mieux aujourd’hui et demain. Voir le blog
C’est pas pour nous vanter mais en France on arrive à avoir le nucléaire et la pollution aux particules gràace au diesel; sans parler, pour la bonne bouche : premier utilisateur de pesticides d’europe. cocoricooooooooo
Bonsoir, je vous conseille vivement la lecture d’un article sur S&V de ce mois ci, concernant le cout et la complexité du démantèlement d’un centrale !! C’est hallucinant, il y au moins pour 3 générations de travail! ( un cout pharaonique ) Ce qui me sidère , comment peut ‘on d’une façon aussi abrupte dire : » ce que je veux ,c’est mon électricité pas cher.., ma lumière , ma climatisation etc , mes descendants se démerderons avec nos saloperies! » De quel droit hypothéquons nous le futur, pour nos propres intérêts ? Colbert plantait des forets de chênes , de façon que notre marine 300 ans plus tard puisse construire des bateaux ! Et nous nous enfouissons nos crasses pour 150 000 ans , et certain ose défendre cette position ? Cela ne me dérange absolument pas de payer mon KW 50C , j’économise les kilowatts et c’est tout ( par contre au passage ce qui me dérange , est de savoir que tous les consommateurs payes une taxe sur ces factures d’elec , afin de pouvoir prendre en charge 1/3 des retraites des agent de EDF , qui d’ailleurs eux ne paye quasiment pas leurs énergies)Cherchez l’erreur ! Bonne soirées à tous Dominique
Comme vous m’interpellez ci-dessus (alors que je ne suis pas intervenu), sur la base du fait que je ne sais pas ce que seront les technologies dans 5, 20, 40 ou 70 ans …. Vous avez absolument raison (sur 5 on a un peu de visibilté quand même). Et? Vous vous savez? Par contre, ce dont je pense être raisonnablement sûr, c’est que dans les 10 ans qui viennent, il y aura forcément de nouvelles crises « énergétiques », et que la France notamment est très mal placée pour y répondre compte-tenu de son degré de dépendance énorme aux combustibles importés. Alors certes on peut envisager de se passer du nucléaire, ce sera une façon d’être encore plus vulnérables. C’est un choix. Mais on peut effectivement ( et c’est plutôt mon cas) considérer que le nucléaire est un pis-allez acceptable dans l’attente d’autres solutions, que ni vous ni moi ne connaissons. Et s’il vous plait, une fois de plus, nous ne parlons pas que d’électricité….Ce serait tellement simple.
Bonjour Je suis habitant du Japon, donc concerné par cette catastrophe, ni pro ni anti nucléaire… Alors maintenant je vais exposer un peu ce qu’il se passe actuellement ici, parce que je trouve que ça parle beaucoup, mais ça tourne surtout en rond… Tout d’abord, contrairement à ce qu’affirme dans l’article Kenichi Watanabe, se ne sont pas 3 réacteurs qui à ce jour sont en fonction sur 53, mais 2 sur les 54 initiaux (initiaux car les 4 premiers de Fukushima Daiichi ont été depuis rayés de la liste, établissant le nombre de réacteurs nucléaires au Japon à 50)… Ceci étant, en se trompant sur des chiffres clés comme ceux-ci, ça nous amène à se poser des questions sur sa maîtrise du sujet !… Venons-en donc à l’éternel débat : pouvons-nous nous passer du nucléaire ? Force est de constater que chaque camps ne cesse de répéter inlassablement ses mêmes tirades, présageant chacun ce que susciterait un arrêt ou une poursuite… Sauf qu’il n’y a plus à imaginer ou tenter de prédire, car s’emportant sur le sujet de Fukushima, tous en viennent à oublier justement qu’aujourd’hui le monde possède un exemple vivant : LE JAPON ! Pour avoir les réponses à vos questions, il vous suffit de vous y intéresser en ôtant enfin vos œillères de pro ou anti : Le Japon aujourd’hui dans les faits : En effet, sur les 54 réacteurs initiaux, aujourd’hui seuls deux sont en fonction, mais avant de s’emballer, regardons-y d’un peu plus près. Pour palier le manque de ses réacteurs, nous avons dû rouvrir des centrales thermiques qui étaient fermées car trop vieilles et qui sont ainsi potentiellement à risque. Mais le pire étant sans doute ce que cela implique… Nos importations de pétrole, gaz et charbon on explosé depuis 2011, ce qui est un désastre autant sur le plan écologique qu’économique ! En effet, l’année dernière le gouvernement a annoncé ne pas pouvoir honorer le protocole de Kyôto, car au lieu de diminuer, les rejets de CO2 augmentent en battant des records, alors que le Japon réussissait jusqu’à maintenant à les diminuer tous les ans. Puis, bien évidemment ses importations ont un coup : 246 millions de dollars par JOUR, qui ainsi plonge notre balance commerciale, habituée d’ordinaire aux excédants, dans un déficit inédit… Mais je n’ai pas finit ! Car je vois les antis commencer à se frotter les mains pour brandir les énergies renouvelables ; venons-en donc à ce point. J’ai tout d’abord une question à vous poser : de quelle marque sont vos panneaux solaires ? Votre pompe à chaleur ? Votre éolienne si vous en avez une ? N’est-elle pas de Panasonic, Mitsubishi, Kyocera, Toshiba, Daikin, Carrera, Sharp, Fujitsu, Subaru, Pioneer,… ? Toutes ses marques japonaises si impliquées dans les énergies renouvelables, ne croyez-vous pas qu’elles sont davantage présentes dans leur pays d’origine ? Savez-vous par exemple que le Japon est leader du photovoltaïque au côté de l’Allemagne ? Le fait est que le Japon est loin d’être en marge sur la question des énergies renouvelables, et depuis la catastrophe de Fukushima, cette industrie bat à tout rompre : ce sont à ce jour plus de 100 centrales solaires qui y sont en cours de constructions, et de nouveaux parcs éoliens qui sortent de terre (ou d’eau) en plus des 207 parcs y existants déjà… Tout ça pour quoi ? N’obtenir que quelques % supplémentaires de production en électricité, alors que c’est 30% qu’il nous faut remplacer ? Dernier point, l’économie d’énergie. Oui nous pouvons réduire notre consommation d’électricité et oui c’est un point clé… Mais là encore, c’est déjà fait : depuis 2011, la consommation électrique du Japon a baissé de 10% à 15%, ce qui est déjà énorme, c’est même du jamais vu, aucun pays jusqu’à maintenant, qui plus est développé, n’a réussit un tel exploit ; allez-donc réduire ainsi votre consommation d’électricité en France, là alors nous pourrons parler face à face, connaissant les concessions que nous devons faire depuis 2 ans sous peine de black-out. Autre chose maintenant que je vais clairement démentir. Au Japon nous ne sommes pas antis nucléaires… Explications : Oui la plupart des japonais étions devenu radicalement opposé au nucléaire aussitôt après la catastrophe, sauf qu’aujourd’hui, cela fait maintenant deux ans que nous connaissons la situation que je vous ai exposé, et les avis ont changé. Nous sommes toujours contre le nucléaire, mais nous nous sommes rendu compte que nous ne pouvions le rayer d’un trait comme certains le prétendaient, ainsi nous avons adopté une opinion de transition. C’est la raison pour laquelle nous ne nous opposons pas au plan de relance de notre premier ministre Shinzo Abe, car nous sommes d’accord pour redémarrer certains réacteurs (pas tous, et surtout les plus sûr) pour une diminution progressive jusqu’à ce que les progrès dans les nouvelles énergies se fassent sentir et que nous puissions en sortir définitivement… Mais là, nous ne pouvons continuer dans notre situation actuelle ! Bien sûr l’énergie atomique est hautement dangereuse et la catastrophe survenue à Fukushima Daiichi est grave et ceux qui le nient sont tout aussi graves, mais maintenant que vous connaissez notre situation actuelle au Japon, peut-être pourrez-vous commencer à commenter plus intelligemment en connaissance de cause… Bien à vous
A Evohe. « C’est pas pour nous vanter mais en France on arrive à avoir le nucléaire et la pollution aux particules gràace au diesel » Mouais, pour le diésel c’est pas clair : Mais dites moi donc ce qui émet le plus de particules fines en France ? Sinon, en Allemagne, les centrales à lignite et les voitures à essence c’est mieux pour les bronches ?
Moi je sais même si j’ai honte car il m’arrive de faire une flambée un samedi ou dimanche soir de temps en temps: c’est le chauffage au bois! J’ai gagné quoi?
Gagné et renez-vous page 187 du rapport CITEPA SECTEN pour apprécier les émissions. Mais chut, j’ai rien dit ! Il n’est pas politiquement correct d’écrire que le transport routier et particulièrement les voitures diésel émettent moins de particules fines que le chauffage au bois. Si cela s’ébruite trop, les « écologistes » vont lutter à mort contre les poêles à bois et les cheminées alimentés à la biomasse et s’en sera fini de la petite flambée du week-end. Et le comble, c’est qu’on vous forcera à installer un chauffage électrique alimenté au nucléaire pour limiter le nombre insoutenable de morts en France.
N’essayez quand même pas de me culpabiliser! Ma petite flambée occasionnelle me permet quand même d’économiser au passage environ 240g/kWh de (eh oui, coming out!) chauffage gaz! Bon , pas vraiment, car elle a un rendement forcément lamentable… Je l’avoue, je suis un jouisseur qui n’hésite pas à tuer ses compatriotes à petit feu.. Shame on me.. Mais bon, c’est moins de 15 par an , pendant 3 ou 4 heures…. Je souhaite vraiment faire mes excuses les plus plates à nos vrais écologistes d’Enerzine, j’ai vraiment honte.
Allons donc ! Le feu de bois biomasse étant avec le « consommer localement » un des piliers de l’idéologie écolo, je suis certain qu’ils arriveront à tolérer les morts du feu de bois de la même manière qu’ils acceptent sans problème les morts des centrales à lignite. A propos, à quand des reportages d’Arte sur cette énergie si germanique ?
J’ai vu sur Arte des reprotages sur l’industrie du charbon-lignite electrogène , votre comptabilité morbide des morts n’est pas plus vraie là qu’ailleurs … Le problème des particules diesel c’est qu’elles sont émises en ville là où beaucoup de poumons les respirent. En rase campagne , c’est différent. Comme l’extraction se fait à ciel ouvert , pas de grisou … et au final un appareil electrogène qui s’accomode bien des dernières technologies non-nukes @Aki Je respecte votre point de vue mieux informé que le mien. Cela dit vous dites que les projets EnR fleurissent au Japon, pourant à chaque fois que ce genre d’info parvient jusquà nos ecrans , on constate que les puissances sont très faibles. Enerzine même parle de projets de quelques MW ! Or il est évident que pour alimenter la deuxieme industeir mondiale , il faut « mettre le paquet » 3.5GW de PV en 2012, c’est la moitié de l’allemagne et environ la capacité totale installée en France. Ce n’est clairement pas avec ça que les choses vont changer d’une année à l’autre. N’y a-t-il pas au Japon , un patriotisme energétique qui pousserait les sociétés à installer du matériel japonais plutot qu’importer du gaz liquéfié en quantités géologiques ? Bien sûr que c’est plus cher , c’est de l’investissement sur 20 ans et non pas de consommation sur quelques mois , mais la balance commerce exterieur en profite dés la première année et c’est bien le problème que vous soulevez Je ne trouve pas que l’effort Japonais en matière d’EnR soit à la hauteur de l’enjeu ! Avez vous quelques chiffres pour nous éclairer ?
merci pour ce témoignage venu du Japon ! J’ai bien aimé « l’opinion de transition » , bon résumé, valable à mon sens en France aussi en cette période de débat sur la transition énergétique.
votre question sur l’ordre de grandeur du dépoilement prévu ENR au Japon est d’autant plus pertinente que ce pays a une longue culture de l’optimisation des ressources, ayant peu de matières premières.
J’ai toujours du mal à comprendre pourquoi, en France, on s’obstine constamment à opposer énergies renouvelables et nucléaire, sachant que ce sont les seules qui soient décarbonées. Dans un contexte de contrainte carbone de plus en plus fort, et au delà des considérations éthiques et morales de chacun, c’est loin d’être un argument dénué de valeur. Et au lieu de ces débats hystériques sur le niveau de contamination réel de Fukushima et ses alentours, et dont les victimes (au sens de décédées) sont à l’heure actuelle et officiellement très peu nombreuses (je n’ai pas le chiffre, désolé), comment se fait-il que tout le monde ait déjà oublié les plus de 15 000 morts liés directement au tsunami. Car jusqu’à preuve du contraire, la plus grande catastrophe, c’est quand même le passage de cette immense vague dévastatrice.
Personne à l’heure actuel , est capable de dire comment gerer les dechets nucleaire à long terme! surtout en france, et enfin le debat est bien la : Les gens veulent leur confort immediat , » et apres moi le deluge » Quid de la moindre tentative de rationaliser nos consomations. Ex une interdiction immediate de toute plubicitè lumineuse le soir , de toutes devanture eclairer apres 22h , Pourquoi ne le fait ‘on pas ? La lenteur de mise en place de programme d’isolation performante dans les logements. Je serais curieux de savoir combien de logement nous pourrions isoler en allouant un budget equivalant à un EPR? En parlant EPR il suffit de voir le desastre financier 8.5 milliard ! est ce bien raisonnable ? Extrait du Monde: Bonne journèe
EDF : performances moyennes, rémunérations en hausse Salaires en hausse, avantages généreux… La Cour des comptes s’est penchée sur les pratiques en vigueur de la période 2005-2011. La juridiction estime que lesrémunérations et les avantages dont bénéficient les salariés d’EDF sont sans lien évident avec la performance de l’entreprise : « Les salariés du groupe EDF, contrairement aux salariés du secteur privé, n’ont pas subi de ralentissement du rythme de progression de leur rémunération globale depuis 2008, en dépit des résultats contrastés d’EDF. » Les magistrats signalent ainsi les performances moyennes ou mauvaises de nombreux paramètres financiers du groupe, comme le chiffre d’affaires, l’endettement ou la valeur de l’action. « Le titre a perdu près de 80% de sa valeur en Bourse » depuis cinq ans, notent Les Echos. De leur côté, les fédérations des mines et de l’énergie FO et CGT ont réagi lundi à ces critiques. Ils évoquent « une attaque frontale contre les acquis sociaux »des personnels.
« Je ne trouve pas que l’effort Japonais en matière d’EnR soit à la hauteur de l’enjeu ! Avez vous quelques chiffres pour nous éclairer ? » Des chiffres j’en ai déjà donné : – plus de 100 centrales solaires en cours de construction – Mise en place de nouveaux parcs éoliens en plus des 207 déjà existant – Une baisse de notre consomation électrique de 10 à 15% Si pour vous ça ne représente pas grand chose, j’en suis désolé, mais il est vrai que j’ai oublié un chiffre important qui pourrai vous éclairer davantage. Savez-vous que seulement 5% de notre territoire est constructible ? Et que ces 5% sont déjà occupés, et même largement débordé à 20% par nos villes ? Car notre pays est très montagneux et volcanique. Vous avez fait le rapprochement avec l’Allemagne et la France, mais ses pays ne rencontrent pas notre problème lié à l’espace. J’ai par exemple vu à la télé la nouvelle centrale solaire en Lorraine, elle est gigantesque, mais il est impossible d’en créer de tels au Japon, nous ne possédons pas de tels espaces ! Ce qui explique que les puissances produites sont faibles… C’est pour ça qu’aujourd’hui au Japon nous bordons nos autoroutes de panneaux solaires et que nous créons des radeaux flottants photovoltaïque sur l’océan, surmontés d’éoliennes. Avez-vous donc d’autres idées à nous donner ? « N’y a-t-il pas au Japon , un patriotisme energétique qui pousserait les sociétés à installer du matériel japonais plutot qu’importer du gaz liquéfié en quantités géologiques ? » Si vous avez bien lu mon exposé, vous auriez dû connaître la réponse… Bien sûr que les sociétés japonaises le font ! Mais c’est trés loin de suffire à la demande énergétique ! Comme vous l’avez dit, le Japon est une grande puissance industrielle, et alimenter des usines ne revient pas à alimenter des fermes… Pour continuer sur ce point et répondre à Fredo, au Japon nous combinons nos productions tirés des énergies renouvelables à un système de stockage, la plupart du temps des batteries lithium, le tout piloté par un calculateur central « intélligent » ; et aujourd’hui nous relions ses systèmes entre les maisons d’un même quartiers pour palier au maximum les manques.
« Toujours le même discours Personne à l’heure actuel , est capable de dire comment gérer les déchets nucléaire à long terme! » C’est totalement faux. L’ANDRA bosse depuis des années sur un projet de stockage en couche géologique profonde dont les travaux pour lesquels le débat public débutera le 15 mai : Et voici ici une discussion avec Ambiel où on était rentré dans le détail : Etre le nième antinucléaire à balancer toujours les mêmes bobards sur Enerzine ne fera pas avancer votre cause.
« La Cour des comptes s’est penchée sur les pratiques en vigueur de la période 2005-2011. La juridiction estime que les rémunérations et les avantages dont bénéficient les salariés d’EDF sont sans lien avec la performance de l’entreprise » Et vous, quel est votre salaire, quels sont vos avantages en nature, pour quel poste et quels diplômes ? Dites nous tout, histoire qu’on compare ! Grogner en lorgnant sur la gamelle du voisin est vraiment bien une tradition française, et les gens qui s’y adonnent sont bizarrement toujours jaloux des avantages des autres, mais jamais de leurs contreparties. Concernant EDF, je constate que ceux qui veulent toujours la privatisation et la fin du monopole d’EDF sont aussi ceux qui lui dénient le droit de fixer la rémunération de ses salariés comme elle l’entend… Je me demande ce qu’ils diraient si on venait gueuler sur leurs propres salaires…
@ orsaluna « La Cour des comptes s’est penchée sur les pratiques en vigueur de la période 2005-2011. La juridiction estime que les rémunérations et les avantages dont bénéficient les salariés d’EDF sont sans lien avec la performance de l’entreprise » Le rapport est vraiment « léger » (en tout cas sa version publique). En résumé : les salariés sont mieux payés qu’ailleurs (la démonstration est vraiment baclée) et leur progression a été plus rapide que dans le privé DONC faut faire du nivellement par le bas et moins les payer. Puis il est fait mention « des résultats contrastés d’EDF. » sans aucune justification. Moi je vois des bénéfices récurrents (3Mds d’€ en 2011), des dividendes généreux (dont plus d’1.5Mds pour l’Etat), un chiffre d’affaire en croissance, une avance de plusieurs milliards faite à l’Etat au titre de la CSPE et une expansion à l’international. Alors certe, l’action en bourse a chuté, mais ça change la vie de qui au final vu que l’état ne compte pas vendre. En gros, l’entreprise se porte bien mais il ne faudrait pas que les salariés en bénéficient sous prétexte qu’ailleurs c’est la crise.
Merci Aki pour votre témoignage tellement sensé. Je rappelle à tous ceux qui ne croient pas aux mesures officielles qu’une initiative citoyenne, indépendante, a été relayée par Enerzine. Vive la transparence ! Ce qui me révolte, c’est les témoignages du genre « j’ai interdit à mes filles d’avoir des enfants »… Et pourquoi pas un suicide collectif tant qu’on y est ?! Les manipulateurs qui jouent sur l’ignorance pour générer la psychose y viendront bien un jour…
les privilèges des salariés d’EDF, avant et même après privatisation, sont bien connus (CE 1, retraite avant 57 ans en moyenne, kwh à prix cadeau) et d’autres apparaissent avec la Cour des Comptes (hausses salaires hors norme). La nuit du 4 août viendra
@Fredo je ne suis pas salarié EDF (je suis dans le privé et je suis loin de disposer de leurs avantages). Je vous prie donc de ne pas vous hâter dans vos conclusions ! Ils ont des avantages, c’est indéniable et alors ? EDF rapporte de l’argent à l’Etat, les résultats sont plutôt bons et les tarifs sont bas. J’ajouterai que pour une fois que cela bénéficie à l’ensemble de la pyramide et pas seulement à une caste de « têtes pensantes », cela devrait être un exemple. En résumé la situation est la suivante : EDF vend un bien moins cher que ses concurrents (nationaux et internationaux), la qualité de service (temps de coupure) n’est pas en baisse et l’entreprise a les moyens (ce point est important, si ce n’était pas le cas, je ne tiendrais pas le même discours !) de bien payer ses salariés. Ce que je ne comprends pas dans l’argumentation de la cour des comptes ce sont les « résultats contrastés d’EDF ». Le seul argument avancé en ce sens c’est la chute du cours de l’action (ce qui a une importance toute secondaire compte tenu du profil de l’entreprise et de l’actionnariat et qui, c’est bien connu, ne reflète pas toujours une réalité objective). Puis c’est à ne plus comprendre quelle gestion les entreprises doivent adopter : que la société se porte bien ou mal, plus le droit de licencier, plus le droit de gratifier, plus le droit à rien !
Pour renforcer l’intervention de s4m, je ne connais pas beaucoup d’entreprises où ses retraités viennent aider les « actifs » en cas de coup dur (cf la tempête de 1999).
Ajoutons à cela que ce seul résultat mauvais, à savoir le cours de bourse d’EDF, est du pour l’essentiel à des facteurs sur lesquels l’entreprise n’a pas la main : -Tarif réglementé n’augmentant pas assez vite pour compenser l’augmentation des coûts de production et de distribution (vague de maintenance et d’investissements) -Déficit de la CSPE -Incertitudes politiques sur le nucléaire en France et dans le monde
Bonjour Aki, 素晴らしい仏語ですね本当に感心します, tu as passé un paquet d’années en France, non ? (peut-être né ici ?) Sinon, que dire, après Fukushima tous les japonais se sont retrouvés projetés au milieu d’un débat dont l’immense majorité aurait juste souhaité ne jamais avoir à se préoccuper. La réaction bien sûr a été le rejet total du nucléaire. Sauf que voilà, quand on regarde bien pour un pays comme la France ou le Japon qui n’a pas de ressource énergétique abondante disponible, il n’y a pas d’alternative, et après beaucoup de temps passé à analyser, je ne vois pas de possibilité que les énergies renouvelables telles qu’elles sont aujourd’hui comblent vraiment le manque, même avec du temps. A ce sujet lire le livre MacKay, l’énergie renouvelable pas que du vent http://www.withouthotair.com/ qui souligne bien la source fondamentale des problèmes. Les deux meilleures pistes, c’est en réalité la géothermie et l’hydraulique, où plusieurs projets ont été rejeté depuis longtemps à cause des inconvénients, on préférait construire des centrales nucléaire à la place. Je suis passé au nord de Gunma, c’est juste ridicule de voir le barrage de Yanba à moitié construit et interrompu. Alors pour le Japon, je crois que le mieux serait un vrai examen de conscience, et de se rendre compte que le problème à la source de Fukushima n’est pas spécifique au nucléaire. Combien d’autre industries japonaises où les problèmes sont cachés sous le tapis ? Combien de cas, où la perfection, qu’on attend, qu’on exige, sans accepter d’entendre un mot sur comment les gens vont s’y prendre pour le faire ou les difficultés qu’ils rencontrent, est tellement impossible à réaliser qu’en fait qu’en réalité on pousse à tricher ? Surout qu’on ne pose aucune question, on ne veut pas savoir, il s’est débrouillé, très bien. Plus aussi ce désintérêt total pour la politique, ah ils sont tous pourris, on le sait bien, mais justement personne n’a envie de s’impliquer en rien, et dire cela, c’est un bon prétexte pour ne rien faire, ne rien changer, shikataganai, bien sûr. M’enfin, j’ai l’air très dur avec les japonais là, mais c’est bien parceque j’aime beaucoup le Japon que ça m’agace autant de voir cela. Ce qui m’agace aussi évidemment, c’est les anti-nucléaires qui raconte des absurdités sur les radiations, sous prétexte de dénoncer. Mais quel que soit la position qu’on a sur le nucléaire, en réalité, ça fait d’abord un mal incroyable à tout ceux qui étaient à proximité de Fukushima, basé sur du n’importe quoi. Voici l’opinion des experts de l’UNSCEAR, voir en particulier le graphique qui montre le taux de cancer dans les divers états des US comparé à ce que la théorie du LNT prédit pour les faibles doses : Voir la liste des experts de l’UNSCEAR, pour un aperçu de leur niveau de compétence : Le Dr Weiss http://www.unscear.org/unscear/en/about_us/bio_w-weiss.html qui pour l’Allemagne a négocié le traité d’interdiction des essais nucléaire, il est susceptible d’accepter de minimiser les effets des radiations ?
tu pourras expliquer ta science avec les graphiques et tout le reste… Tu expliqueras aussi ton agacement à ceux qui vivent sans thyroides et autres …
5 fois les niveaux de conta de Tchernobyl, une vraie bombe sanitaire à retardement au japon : Quel intérêt de prendre un tel luxe de précaution lorsque l’on gère les matières en fonctionnement normal si c’est pour dire que ce n’est pas grave lorsque 3 réacteurs et 4 piscines sont dévastés en même temps. ? … (un doucle discousrs bien curieux) « Chut! n’allez pas dire que le japon est archi-contaminé : vous allez freiner le commerce » … Dans quel monde vit-on, c’est affligeant.
Ci-joint un lien intéressant pour un entretien avec un gars plus que compétent (très instructif et à suivre en entier): Bachibouzouk, peut-être pourrez vous du coup en profiter pour vous instruire car contrairement à ce que vous avez dit gratuitement à lsd226 les manipulations anti-scientifiques de la CIPR sont loin de relever de la théorie du complot … Peut-être cela nous épargnera-t-il vos leçons de méthode plutôt infondées, elles. (Hé oui tous ceux qui ne travaillent pas directement pour les intérêts du lobby ne sont pas des incompétents,ne vous en déplaise). (Cela dit lorsque l’on parle des transuraniens comme c’était le cas dans ce post, même après manipulation, les coefficients de radiotoxicité sont déjà franchement effrayants, enfin quand prend la peine d’aller les regarder) Bon visionnage.
Ci-joint un lien intéressant pour un entretien avec un gars plus que compétent (très instructif et à suivre en entier): Bachibouzouk, peut-être pourrez vous du coup en profiter pour vous instruire car contrairement à ce que vous avez dit gratuitement à lsd226 les manipulations anti-scientifiques de la CIPR sont loin de relever de la théorie du complot … Peut-être cela nous épargnera-t-il vos leçons de méthode plutôt infondées, elles. (Hé oui tous ceux qui ne travaillent pas directement pour les intérêts du lobby ne sont pas forcément incompétents, ne vous en déplaise). (Cela dit lorsque l’on parle des transuraniens comme c’était le cas dans ce post, même après manipulation, les coefficients de radiotoxicité sont déjà franchement effrayants, enfin lorsqu’on prend la peine d’aller les regarder) Bon visionnage.
Certains oublient dans leur descriptif que les moyens considérables mis en oeuvre depuis 30 ans par les pétroliers pour forer de plus en plus profond ont rendu possible l’exploitation de la géothermie à n’importe quel endroit de la croute terrestre sur la planète. Comme toujours, question de rentabilité immédiate, de lobbies, de temps, de courage et de volonté politique. Mais si l’intéret commun primait avant tout, ce virage là serait en fait parfaitement possible, et même techniquement assez simple.