Le débat public sur le projet de création d’un stockage profond réversible destiné aux déchets les plus radioactifs et à vie longue (Cigéo) a vraiment mal débuté le 15 mai dernier, puisque des opposants venus en nombre ont crié leur hostilité : "Bure on n’en veut pas, halte au faux débat."
Pourtant, l’objectif est d’informer et de débattre avec le public sur ce projet, dont l’ANDRA (Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs) est maître d’ouvrage. Organisé par la Commission nationale du débat public, le débat devait s’articuler autour de 15 réunions publiques – entre le 15 mai et le 15 octobre 2013 – ainsi que par la mise en place d’un site internet participatif.
Même Delphine Batho, la Ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie avait souhaité que ce débat "puisse se dérouler sereinement". "Toutes les opinions peuvent s’exprimer et chacun sera écouté" avait-elle indiqué, "les déchets radioactifs existent et le débat sur leur gestion est nécessaire car il engage les générations futures."
La loi du 28 juin 2006 a retenu la solution du stockage réversible en couche géologique profonde suite à un premier débat public en 2005.
L’objet du débat public est d’inviter le public à formuler ses critiques et propositions, sur l’opportunité comme sur les modalités du projet. Le maître d’ouvrage devra prendre en compte ces observations pour annoncer les suites qu’il souhaite donner au projet. La loi du 28 juin 2006 prévoit également que le Parlement vote avant 2018 une loi précisant les conditions de la réversibilité. Le débat parlementaire pourra alors s’appuyer sur les conclusions de ce débat public.
La Commission du débat public a regretté de son côté d’avoir du interrompre la réunion publique de Bure portant sur le projet Cigéo. Elle constate que "de nombreux participants ont été privés de leur droits à l’information et à l’expression sur le projet."
Pourquoi Cigéo ?
Aujourd’hui, deux centres de stockage permettent de stocker 90 % du volume des déchets radioactifs produits chaque année en France : ceux ayant une très faible radioactivité ou une durée de vie courte. Les déchets les plus radioactifs, dits « de haute activité (HA) et de moyenne activité à vie longue (MA-VL) » n’ont pas de filière définitive opérationnelle de stockage. Dans l’attente d’un site de stockage définitif, ils sont conditionnés et entreposés dans des installations ad hoc par leurs producteurs (Areva, le CEA, EDF). S’ils ne représentent que 3 % environ du volume des déchets radioactifs français existants, ils concentrent plus de 99 % de la radioactivité totale de ces déchets.
La loi votée en juin 2006, relative à la gestion durable des matières et déchets radioactifs, a retenu le stockage en formation géologique profonde comme solution de gestion durable de ces déchets. Ce choix repose notamment sur les résultats de quinze années de recherche, initiées par une première loi votée le 30 décembre 1991. En particulier, l’Andra a construit au début des années 2000 un laboratoire souterrain à près de 500 mètres de profondeur, pour étudier les conditions géologiques du stockage de ces déchets (ce laboratoire ne contient pas de déchets et il n’en stockera jamais).
L’Andra (Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs) a été chargée de la conception et de l’implantation de Cigéo à la limite des départements de la Meuse et de la Haute-Marne, à 500 mètres de profondeur. S’il est autorisé, Cigéo sera mis en service en 2025. Il recevra les déchets radioactifs HA et MA-VL issus des installations nucléaires existantes, déchets déjà produits et à venir. Il sera financé par les producteurs de ces déchets, principalement Areva, le CEA et EDF.
On a le choix entre Bure ou Bure, entre l’enfouissement definitif ou l’enfouissement definitif, ce ‘debat’ est grand-guignolesque.
dans ce dossier vous trouvez l’historique du choix du lieu : Il relève d’un conscensus scientifique. Je ne vois pas trop la place que le choix du lieu aurait eu dans un débat. Quant à la méthode, elle avait fait l’objet d’un précédent débat : « La loi du 28 juin 2006 a retenu la solution du stockage réversible en couche géologique profonde suite à un premier débat public en 2005. »
pour des opposants minoritaires dans l’opinion, le même dilemne se pose à chque fois : faut-il participer et de ce fait cautionnner un système qui va vous écraser, ou bien refuser le dialogue et le pourrir, avec à la clef une bonne couverture médiatique. Un panel d’associations a joué le jeu « participation piège à c… » et a bordélisé la réunion en empêchant les gens venus y particper, quils soient d’ailleurs d’accord ou non avec le projet en question. Je pense que cette fois ci les opposants ont remportés une victoire à la Pyrrhus, car les médias ont trouvé la ficelle trop grosse. A force de filmer les actions médiatiques sur mesure qui leur sont proposées par les associations d’opposants, elles ont eu envie de parler de l’envers du décor et du fond du problème.
Pour produire de l’électricité il y aura toujours des déchets, le CO2 envoyé dans l’atmosphère par la combustion des centrales, charbon, fuel ou même nouveaux carburants… le solaire avec le recyclage des produits de fabrication (tous, pas uniquement les panneaux, mais aussi les batteries, et les composants divers…) Y-a-t-il une énergie qui ne génére pas de déchet ? Peut-être le solaire thermique, et encore, il faut analyser plus loin. Alors, vaut-il mieux envoyer des polluants dans l’atmosphère ou partout ailleurs (voir les conteneurs de produits usagers qui arrivent à COTONOU sous l’appèlation recyclage local mais en fait poubelle de l’Europe en Afrique) ou stocker des déchets bien identifiés dans des lieux sous contrôle ? Evidemment, c’est plus visible n’est-ce pas ?
On constate ici une nouvelle fois que les écologistes sont pour la plupart des extrémistes, prêts à faire appel à: – La démagogie la plus totale. Exemple : les débats sur la sûreté de l’EPR et autour de son chantier – L’hypocrisie la plus complète (exemple : le recours contre le démantèlement de Brennelis sous prétexte qui n’existait pas de filière de traitement de certains déchets. La filière en question était en cours de construction à Bugey, mais le chantier était lui aussi bloqué par… les écologistes, sous un autre prétexte que le tribunal administratif a rejetté depuis. – Aux mensonges les plus effrontés. Exemple : L’affaire du « nuage qui s’est arrêté à la frontière », qui dure depuis près de 30 ans (!), et pour laquelle des écologistes ont été condamnés en diffamation. – Des actions illégales. Exemple : blocage de convois de déchets – Des actions dangereuses. Exemple : intrusion sur un site en parapente, où le pilote a failli s’écraser à l’attérissage. – Des actions antidémocratiques. Exemple : perturbation de ce débat sur cigéo, ou encore les menaces de boycott du débat sur la transition énergétique. @ Steph : Rien n’empêchait les participants à ce débat d’argumenter autour de la position de ce centre, du bien fondé de la filière choisie, etc. Après il aurait fallu que leurs éléments tiennent la route pour convaincre le legislateur, face à ceux des experts indépendants (Andra, ASN, IRSN).
… de la non-sincérité des « opposants ». S’ils étaient sûrs de leur conviction ‘les pro-N sont des vendus, c’est très dangereux, etc..) ils avaient là une tribune officielle publique pour exposer leurs arguments et torpiller le projet ! Mais non, soit ils sont intimement convaincus de n’avoir aucun argument valable (alors pourquoi sont-ils contre?) soit leur vrai objectif n’est que de « faire du bruit » pour exister (se considèreraient-ils comme des minus?) ou plus probablement – car ils ne sont pas idiots – agissent-ils comme larbins rémunérés de lobby trouvant son compte à financer une propagande fausse? Quand il ya une très forte motivation et conjointement refus de discussion, il y a certainement des intérêts de groupe ou personnel cachés, nul ne se bat pour rien ou alors une tentative totalitaire. L’argument selon lequel les dés seraient déjà jetés ne tient pas, ce n’est qu’un bien pauvre prétexte: Le principe de stockage géologique a été voté par l’Assemblée nationale en 2006 selon une feuille de route votée en 1991: les deux familles politiques françaises étaient d’accord. Le peuple a eu l’occasion en 2007 de ne pas élire un Président ouvertement déclaré pro-nucléaire depuis 2004. L’information à Bure doit informer les habitants et s’opposer à ces réunions est hors la loi. Pour élargir la remarque, les pro-nuc expliquent leur position, les anti-nuc publient des diktats techniques complètement faux pour faire peur et lorsqu’on les contre au niveau des idées, ils sautent dans l’injure et guérilla urbaine: Comportement totalitaire qui les dessert dans l’opinion. Continuez Messieurs, vous faites du bien au nuc !
sur le site du débat public : >
@Enerz, pardon pour le collage ci-dessus !