Pour la première fois depuis la catastrophe de la centrale nucléaire de Fukushima en mars 2011, une ville japonaise s’est prononcée en faveur du redémarrage des réacteurs situés sous sa juridiction.
Le conseil municipal de Satsumasendai a en effet approuvé à une très grande majorité la remise en service des deux réacteurs de la centrale atomique de Sendai.
Celle-ci constitue une importante source de revenus et d’emplois pour cette ville de 100.000 habitants basée au sud-ouest de Tokyo. Ainsi, selon les chiffres relayés par l’agence Reuters, 19 élus (sur 26) ont voté pour, 4 contre et 3 se sont abstenus.
Le redémarrage de la centrale ne devrait pas intervenir avant 2015, le temps que la compagnie Kyushu Electric Power, son exploitant, puisse la soumettre à une batterie de tests de sûreté.
Suite à la catastrophe de Fukushima, le Japon a décidé de mettre à l’arrêt progressivement ses 48 réacteurs nucléaires. Pour compenser la perte de production électrique induite couvrant près d’un tiers de la consommation du pays, l’Etat a augmenté ses importations énergétiques, un surcoût qui pèse sur son économie.
Malgré l’hostilité de la population nippone, le premier ministre Shinzo Abe a décidé de remettre en fonctionnement les réacteurs nucléaires de l’archipel, les autorités locales ayant le pouvoir de décidé un redémarrage au cas par cas.
Juste une petite mise en perspective : Rien compris au nucléaire ces Japonais !
Le risque du nucléaire c’est aussi de devoir être arrêté à 100% pendant de longues années (3ans au Japon!). ET pendant ce temps là le charbon, le gaz et le fioul tournent à plein régime… AU Japon seuls 23 réacteurs sur 48 ont une chance de redémarrer un jour, et le gouvernement conservateur ultra pro-nucléaire (le ministre de l’industrie a d’ailleurs des actions TEPCO) envisage de laisser construire 2 ou 3 réacteurs déjà lancés. SUr les 23 réacteurs autorisables, pour l’instant seuls 2 ont un calendrier et une validation, les autres pourraient commencer à redémarrer d’ici 2016 au mieux. Pendant ce temps là le Japon a ajouté 8GW de PV en 2014, et dispose de plus de 30GW de PV autorisés et prêts à être financés et construits. Comme en France c’est le raccordement qui traîne, les compagnies nourries à la sauce nucléaire/thermique centralisé rechignent comme chez nous à laisser de la place aux ENR. Le Japon consomme autour de 850TWh, le double de nous, avec 40-50GW de PV installé en 2016-2017 cela ne couvrira que 6 à 7% de leur conso, mais c’est toujours ça qui n’est pas produit avec du thermique. Leur problématique n’est quand même pas simple, et envisager du 100% ENR chez eux est plus complexe qu’en France au vu de leur territoire…
A Temb « Le Japon consomme autour de 850TWh, le double de nous » C’est un plus, en 2013, le japon a produit et consommé 923 TWh : En parlant du Japon, ayez le réflexe FEPC (Federation of Electric Power Companies of Japan) Et citez vos sources :
Pour
« Le risque du nucléaire c’est aussi de devoir être arrêté à 100% pendant de longues années (3ans au Japon!). » La mauvaise foi qui consiste à faire croire que le nucléaire japonais est représentatif de l’ensemble du nucléaire mondial. Nous n’avons pas eu besoin d’arrêter notre nucléaire pendant trois ans parce que, contrairement aux japonais, nous n’avons pas attendu 30 ans pour mettre à jour nos réacteurs. Ce risque n’est donc pas propre au nucléaire en général.
Le Dieu nucléaire serait français? Moi qui pensait qu’EDF qu’après Fukushima avait été contraint et forcé de revoir la sécurité de ces centrales. Moi qui pensait qu’EDF comme TEPCO en son temps cherchait à limiter au maximum leurs investissements dans la sécurité. Les centrales belges « fissurées » sont arrétées mais pas les françaises. On a vraiment de la chance d’avoir la crème de la crème des ingénieurs nucléaires français chez nous! Les difficultés de l’EPR??? Une question de temps et …. d’argent.
Vous devriez plus faire attention aux communiqués rapports et déclarations de l’ASN sur le risque de défaut générique… C’est LE risque majeur en France, qui pourrait potentiellement concerner jusqu’à 45 réacteurs sur 58 en même temps. Et plus le temps passe, plus le risque que cela arrive approche. Les cuves ne vont pas durer 1000ans, ni même 100ans, ni même 60… eles ont été conçues à la base pour 30 à 40ans, on prolonge parce que c’est du costaud, mais près de 40 de nos réacteurs ont des cuves qui dans au maximum 25ans seront en fin de vie. Et peut être dans 1 an, dans 10ans. Sachant qu’il faut 10ans pour construire une nouvelle centrale nucléaire, ça ferait un peu long comme délai à attendre pour ressortir de la bougie si cela arrivait. En attendant il y a les ENR, qui se développent bien plus vite que l’on ne pouvait se l’imaginer. Chez nos amis anglais c’est aussi le cas, comme chez les Belges : 1/4 du parc nucléaire arrêté! Quand on parle d’intermittence…. Mais nous nous sommes bien meilleur c’est bien connu. Un ingéneieur Japonnais? Nul Un ingénieur Belge? Une blague. Un ingénieur Anglais? Un incapable. Un ingénieur EDF qui travaille au RU sur les fameuses centrales arrêtées? Un dégénéré que l’on renie, surement. Et chez nous? Aucun risque bien entendu!
Pierre Franck Chevet, X-Mines et ancien patron de la DGEC, actuel patron de l’ASN est un traître à la cause? Il dit lui-même : « Pierre-Franck Chevet a fait une sortie sur « les marges » dont le système électrique doit disposer pour faire face, par exemple, à un arrêt simultané de plusieurs réacteurs en raison d’un défaut « générique » qui surviendrait. » Intermittence, risque systémique, black-out, toutes ces questions sont potentiellement cataclysmiques avec le nucléaire…
« Vous devriez plus faire attention aux communiqués rapports et déclarations de l’ASN sur le risque de défaut générique… » Défaut générique sur un palier technique. Il y a 6 paliers actuellement en service ou en construction en France. Vous essayez bien de bourrer le mou aux gens en faisant croire que le problème japonais, qui est qu’ils n’ont pas mis à jour leurs tranches depuis leur construction, est un problème intrasèque à la technologie nucléaire en général.
A Temb « Et plus le temps passe, plus le risque que cela arrive approche. Les cuves ne vont pas durer 1000ans, ni même 100ans, ni même 60… » Pour les 1 000 ans, je suis assez d’accord avec vous. en revanche pour les 60 ans vous n’en savez rien, c’est juste votre rêve. D’ailleurs, dans la liste des ingénieurs, vous avez oublié l’ingénieur américain. Car en « Amérique », les ingénieurs semblent penser que les cuves pourraient tenir 60 ans. 72 réacteurs américains ont obtenu une licence d’exploitation jusqu’ 60 ans.
Et vous avez tous noté que la première centrale japonaise autorisée à redémarrer est la soeur jumelle de FESSENHEIM. Les japonais doivent penser que les réacteurs les plus fiables sont des réacteurs à eau pressurisée de type Fessenheim ! Elle est prévu quand la manif à Sendaï ?
« la population ne veut pas de nucléaire » est donc une imposture médiatique de plus ! Si les élus locaux – qui n’ont pas de tendance électoraliste suicidaire – ont voté la reprise, c’est qu’ils se savent appuyés par la population…. La démocratie est la volonté de la masse, pas de quelques excités totalitaires… Prenenz-en de la graine.
Pour vous rafraichir la mémoire, revisionner l’audition de Pierre-Franck Chevet (président de l’ASN) qui rappel à l’ordre EDF concernant les manques et insuffisances en matière de maintenance et les problèmes de qualité de sous-traitance. Il rappelle l’épisode de maintenance mal réalisé qui a failli très mal finir à Gravelines (incident de niveau 3). Incident concernant l’ensemble des soupapes qui protège le circuit primaire principale (point essentiel du réacteur), ils se sont juste trompé de vis, rendant inopérant le système durant un cycle…….
« Il rappelle l’épisode de maintenance mal réalisé qui a failli très mal finir à Gravelines (incident de niveau 3). » Bizarre : Après visionnage de son interview, je ne vois pas où il fait référence à cet évènement. Vous pouvez préciser à quelle minute de cette vidéo il en parle ? Par ailleurs, je rappelle à tous que cet évènement, auquel vous dites qu’il fait référence, date de 1989…
A Bachoubouzouc C’est à 5 minutes 25 secondes.
Ah, en effet ! Ca doit d’ailleurs être depuis cette date (1989) que des règles ont été établies à la maintenance pour éviter ces défauts de mode commun : Les interventions sur des matériels identiques de voies différentes doivent être réalisées par des intervenants différents avec des matériels (notamment de métrologie) différents.
Le Japon avait déjà relancé le réacteur de Sendaï 1 en août 2015 (d’ailleurs aucun article sur Enerzine). Il vient de relancer le deuxième : Le centrale de Sendaï est donc de nouveau pleinement opérationnelle avec ses deux réacteurs REP de 900 MW. Les spécialistes auront vu que cette centrale construite à la fin des années 70 et mise en service au début des années 80 est la soeur jumelle de Fessenheim. Après l’analyse post Fukushima, il semblerait que les Japonais aient plus confiance dans les REP de type Fessenheim que dans les REB de type Fukushima.
Les deux réacteurs de Sendaï avaient déjà redémarrés, maintenant ils produisent tous les deux commercialement : Mais les Japonais vont plus loin, puisqu’ils envisagent de prolonger ces deux réacteurs jusqu’au 60 ans : C’est fort pour une centrale qui est la soeur jumelle de Fessenheim. C’est comme si les Japonais considéraient que ce type de réacteur à eau pressurisée de 900 MW était plus fiable qu’un réacteur à eau bouillante.
Le Japon vient de redémarrer un troisième réacteur nucléaire : On notera qu’il s’agit encore d’une technologie REP 900 MW d’origine Westinghouse comme nos 900 MW type Fessenheim.
Comme les réacteurs 3 et 4 sont plus récents (contrairement aux 1 et 2 des années 70), l’architecture est différente :
Reste que le Japon ne sort pas du nucléaire et pire il redémarre en priorité avec les réacteurs de la technologie de Fessenheim que le gouvernement voudrait fermer pour cause d’accord électoral. A Takahama (qui n’est pas du côté de la subduction), il y a quatre réacteurs potentiellement redémarrable.
Rappel : seul l’Italie est réellement sortie du nucléaire…. pour se jeter dans le gaz. Si le Japon n’avait pas eu le nucléaire électrogène, il aurait consommé depuis des décennies beaucoup plus de fossile (importés) et rejeté nettement plus de CO2 (et autres polluants). Le Japon consommait environ deux fois plus d’électricité (+ de 1000 TWh/an) que la France, ce qui n’est pas surprenant avec deux fois plus d’habitants (presque 130 millions) sur des îles dépourvues de ressources énergétiques. Le Japon ce n’est pas la Norvège (pleine de pétrole, de gaz… et d’hydraulique) ni le Danemark (très interconnecté) ni l’Allemagne (qui plus de 300 ans de lignite en réserve). Il est donc logique qu’ils essayent de tirer partie du nucléaire. Et à Takahama trois réacteurs REP pourraient encore redémarrer :
A cebh2o « 10 metres plus haut il yaurai eu bien des degats en moins sur l’Ile. » La hauteur de la plateforme joue un rôle évidemment, mais ce n’est pas le seul paramètre qui a posé problème à Fukushima dont nous avons très largement parlé : Avec une telle fréquence de tsunamis (dont on ne connaissait pas clairement l’origine dans les années 60 au moment des études d’implantation) attestés historiquement, il fallait évidemment prendre des mesures particulières. Or les réacteurs à eau bouillante qui ont été accidentés avaient aussi la particularité de posséder une partie basse sensible aux inondations. L’eau de mer a noyé de nombreuses galeries techniques en dessous du niveau de la plateforme. Il me semble que ce risque est nettement moins présent sur les REP 900 MW type Westinghouse dont les points de pénétration dans l’enceinte sont déjà assez élevés et qui ne nécessite pas d’installation en dessous du niveau de la plateforme.
L’accident aurait certainement été différent dans son déroulé, mais des REP (type 900 français)à Fukushima auraient de la même façon perdu leur source de refroidissement de sauvegarde ( station de pompage complètement noyée) ainsi que les sources electriques de secours (pareil). C’est bien le tsunami le problème.
« et consommer à eux seul le tiers du GNL mondial (les Japonais) ». C’est en gros exact! En revanche, laisser croire que c’est suite à Fukushima est inexact. Entre 2010 et 2013, les imports de GNL n’ont augmenté « que » de 25%. Il y avait déjà une consommation importante de gaz au Japon avant le tsunami, et le gaz au Japon c’est forcément du GNL. Ca ne change rien aux difficultés auxquelles les Japonais ont dû faire face, c’est juste pour donner quelques chiffres factuels au lieu de « laisser penser que »…
En le prenant comme ça, vous pourriez tout aussi bien dire que cela n’a aucune importance pour la consommation d’un pays de faire ou non des EnR ? L’Allemagne, fin 2015 tourne à 87,4% aux FOSSILES + FISSILES, donc si on enlève les 12% d’ENR, l’Allemagne s’en sort pareil… faut juste mettre un peu plus de charbon et de gaz !
Les EnR ne passe pas quatre ans sans produire d’électricité, c’est vrai, le cycle est nettement plus court : Le photovoltaïque ne produit rien la nuit et très peu en hiver. L’éolien produit très peu en été et de façon très discontinue en automne avec des creux de plusieurs jours voire semaine. Mais il peu se réveiller à Noël ou les week-end. Le lignite en revanche est très fiable.
Dire que les EnR ne sont « pas fiables » parcequ’elle sont variables c’est un peu mauvais joueur non ? Ces variations sont tout à fait prévisibles ; on sait en général qu’après le jour vient la nuit et que notre panneau solaire ne va pas produire. On peut aussi prévoir comme vous l’indiquez la production éolienne. Il y aussi des EnR pilotables ; hydro, thermique biomasse ou stockable. Des accidents comme celui de Fukushima ne sont eux, par définition pas prévisibles et entraînent des conséquences immédiates et colossales sur l’ensemble du système de production.
haha la vieille discussion nuke/enr stérile à souhait Fukushima a apporté du malheur dans les coeurs et dans la vie de beaucoup de gens. Sur ce point , personne à part une guerre ne sait le faire (apporter le malheur) Puisse ce genre de drame évitable ne jamais nous arriver .. Certes les EnR ne produisent pas beaucoup aujourd’hui , pour autant, je vous met au défi de formuler un scénario crédible de sortie des EnR. Désormais elles sont cost competitives et elles renversent la logique des matières premières addictives. Elles réduisent les temps d’installation et sont un facteur d’indépendance pacifique (y compris au niveau régional) Ensuite , c’est vrai qu’on avait besoin de réfléchir un peu à ce qui se passe du coté de l’énergie, ce qui n’avait pas été fait correctement au 20eme siecle. Les EnR induisent un modèle énergétique plus managé. C’est surtout parce que les défis à relever sont encore nombreux. Au fait , où avez vous lu que la prospérité vient de l’absnce de défis ? Si vous n’avez aucun but, vous périclitez ! Le problème avec la soupe que nous servent les monopoles, c’est qu’ils nous infantilisent et prétendent tout faire à notre place pour justifier leur privilège En tous cas , ce que démontre bien Fukushima, c’est que le risque nest pas qu’une affaire de communication, c’est une affaire … de risque ! Tournez lui le dos cinq minutes et il vous fera regretter d’avoir croisé son chemin.. Le nucléaire , c’est avant tout un risque !
87,4 % FOSSILE + FISSILE. Où est le risque majeur ? Celui dont on ne parle jamais.
Le problème n’est pas d’opposer les EnR au nucléaire, mais de constater que quand on remplace le nucléaire par des FOSSILES (cas du Japon) on aggrave la situation. De même, on peut constater qu’en Allemagne le mix énergétique reste très majoritairement FOSSILE et que cela diminue très lentement. Pendant ce temps là on en est toujours à 300 millions de tonnes/an de CO2 pour produire l’électricité. Est-ce que c’est grave ? :
Et si le risque prime, on fait quoi en priorité ? – on ferme Fessenheim ou – on ferme les centrales lignites du côté de Cologne ? Info : la pollution n’a pas de frontière et les polluants des centrales lignites allemandes (et autre, par exemple Pologne) viennent régulièrement en France. Il ne s’agit pas là d’une éventualité peu probable mais du fonctionnement normal selon les vents :
Dénoncer un type de rique ne vous autorise pas à en nier un autre.
« Des accidents comme celui de Fukushima ne sont eux, par définition pas prévisibles » Pour ce qui est du cas particulier de Fukushima Daiichi (Daini à seulement 12 km n’a presque rien eu), c’était presque prévisible (pas le jour évidemment) car les Japonais ne respectaient pas les prescriptions des autorités : Pour les Japonais qui vivent au bord de la fosse de subduction qui plonge à 9 km de profondeur, il ne faisait aucun doute qu’il y aurait un tsnunami puissant (l’histoire en montre plus de 10 en 400 ans). TEPCO devait élever la digue mais ne l’a pas fait. D’autres travaux simples à la portée du Japon aurait permis d’éviter les fusions de coeur et les explosions (notamment les recombineurs d’hydrogène). C’est précisément ce qu’ils ont fait… après 2011. Reste que la technologie REP de Westinghouse semble plus robuste que la technologie REB de General Electric.
« Dénoncer un type de risque ne vous autorise pas à en nier un autre. » Non, le risque nucléaire existe et doit être maîtrisé. Je ne le nie pas, je constate que le Japon, qui s’y connaît un peu en risque nucléaire, n’abandonne pas la filière électronucléaire. Je constate également que les riques chroniques et non assumés de la filière charbon-lignite sont très largement niés, sous estimés et de toute façon laissés à la charge de la société (les fameuses externalités). S’il s’avère que les changements climatiques sont en grande partie dûs aux émissions des centrales à charbon-lignite, on est alors face à un risque d’une toute autre ampleur (pour les générations futures) que celui potentiel d’un accident dans une centrale nucléaire. Et dans cette éventualité on fait quoi : On demande la fermeture de Fessenheim et on continue l’exploitation des mines de lignite et de leur centrales jusqu’en 2045 à 300 km au nord ?
C’est en Allemagne en 2016… après la COP 21. A côté de ça, Notre Dame des Landes, ça fait rêver.
Ouais, une problématique complexe et un Dan1 qui , pour dieu sait quelle raison , s’érige en maître d’éole psycho-rigide , distribuant des mauvais points à tous sauf à ses chouchous La ficelle est énorme Dan-la-grosse-pub. On ne comprend toujours pas s’il veut juste redorer l’image de la nucléocratie ou satisfaire sa fibre ultra nationale ou présenter un plan d’avenir ignorant la période 2000-2015 qui a vu les EnR croitre depuis zero Le discours jancovicien a 15 ans Dan et il s’est passé des trucs en 15 ans Personne n’a changé d’opinion en lisant votre style de propagande, c’est comme ça.. Les gens sont butés Par contre, les technologies tès jeunes comme celles des EnR connaissent encore des ruptures importantes. Il faut dire que les cerveaux travaillant dessus sont innombrables alors que vos filières étatiques ne comptent que sur un petit nombre, s’alarme de l’absence de vocations chez les étudiants, perd des compétences parce que votre style de management est hyper-stressant. Personne ne parle de ce problème de fuite de cerveaux alors que c’est peut-être le pire problème de la filière nuke. Et ce n’est pas la propagande de Dan qui va rassurer qui que ce soit quant à l’offre de carrière « épanouissante » du secteur. Hyper strict, hyper conforme, hyper écorché vif, toujours à dénoncer l’injustice du désamour public.. Mesdames messieurs : épousez donc la cause de Dan : devenez hyper strict et conforme, plus un poil qui dépasse et devenez un vieux prof aigri sur vos vieux jours.. La vie dans le nuke, quel panard..
« présenter un plan d’avenir ignorant la période 2000-2015 qui a vu les EnR croitre depuis zero » Oui, hors hydraulique, on voit bien les nouvelles EnR croître depuis zéro : img] Mais il faudra accélérer furieusement pour être au rendez-vous en 2050 sans charbon. Et si on fait diminuer drastiquement le pétrole en même temps l’équation est impossible. Il faudra donc d’autres sources d’énergie décarbonées si on ne veut pas trop cuire (ou faire cuire nos enfants). « Par contre, les technologies tès jeunes comme celles des EnR connaissent encore des ruptures importantes. » Pour l’éolien, je vois mal des « turbines » avec des rendements supérieurs à 40% (déjà atteint à certains régimes de vent) et l’éolien n’est pas jeune. Pour le photovoltaïque, je vois plutôt les rendements stagner autour des 20% et on sait produire en masse (enfin maintenant c’est plutôt les Chinois).
« Sauf que de beaux tableau heutement colorés nous montre que 80% de l’energie consommé est du thermique (chauffage + ECS). » Au moins ça tombe bien puisque le nucléaire électrogène sait d’abord produire de la chaleur en masse : 3 MWth à 300°C pour un réacteur basique d’1 MW électrique.
Ce qui est embétant avec ces vieux profs aigris, c’est leur capacité à ressortir leurs calendriers jaunis de pin-up vieillisantes ( 1989 à 2014, rendez-vous compte!). Non, si vous voulez avoir une vraie vision du mix énergétique du futur, il faut: – lire l’annonce d’un rapport de Bloomberg New Energy Finance – se délecter d’un communiqué de Mc Phy – voire ( Rhah lovely!) consulter le cours de bourse de Vestas. De toutes façons, un graphique où le pétrole est en vert, ça peut pas être séreiux….
Le problème de vos APU (et de la cogénération de façon générale), c’est que c’est incompatible avec un déploiement massif d’ENR electrogènes intermittentes, et de l’éolien en particulier. C’est au contraire l’utlisation d’électricité en substitution au chauffage « classique » qui est la solution. Le Danemark en en train d’en faire l’expérience avec la baisse de production et la fermeture progressive de ses petites cogen locales, renseignez vous.
De toute façon, plus les maisons seront isolées (les réglementations thermiques se renforcent) et moins elles consommeront d’énergie pour le chauffage. Dans ce cas, pourquoi mettre en oeuvre des systèmes complexes pour apporter 5 000 kWh/an ?
Non, les agences de comm’ polluent l’info et vous le savez bien. Par contre le cours de Vestas oui. La capitalisation d’un groupe mondial lui permet d’investir en R&D (et pas au détriment des actionnaires comme en 2007) Technip est désormais chez le grand concurrent de Vestas (GE) et prépare un gros scoop dans l’éolien flottant et terrestre : les éoliennes verticales de grande puissance sont nettement plus discretes et plus robustes que leurs homologues à nacelle perchée à pas d’altitude.. Quand au solaire, entre les couches minces, les multijonctions sur support nylon (uni-solar) et la chaine logistique préfab’ , le potentiel d’optimisation est énorme, la rupture viendrait plutôt d’un support souple en gros rouleaux transportés par camion pour être posés au sol La rupture ultime viendra du haut de gamme avec l’intégration d’engins à hydrogène couvrant chaque segment de marché. Et au fait, la France ne va pas abandonner le nucléaire, elle va juste le rationnaliser et le sortir de son abîme militaro-industriel. Il y aura du nucléaire en France mais pas autant qu’aujourd’hui. De toutes façons, la R&D nuke ne peut pas vraiment faire de miracle. L’essentiel des revenus sont dévolus à l’exploitation. Et la France est loin d’être un exemple reproductible car le management à la française ne fera pas école. Or , le nuke sans management, c’est forcément un problème. Donc , le sempiternel conflit pro/anti est une fois de plus un abîme qui tourne en boucle sur son nombril sans faire avancer quoi que ce soit. Et si c’était ça le principal problème de la filière française. Connaissez vous beaucoup d’opinion « modérée » dans ce domaine ? Moi pas. Anyway, avec les compteurs intelligents, la France peut moter à 50GWc de solaire et autant d’éolien dont deux tiers en mer. Mais ça ne suffira pas. Il faudra bien produire le reliquat et je doute qu’on construise des centrales fossiles pour le faire
« Dans ce cas, pourquoi mettre en oeuvre des systèmes complexes pour apporter 5 000 kWh/an ? » Rassurez moi, ce n’est pas de moi que vous attendez une réponse? Il y a peut-être un créneau pour ce type d’installation dans le tertiaire, sous réserve d’un tarif d’achat de l’electricité injectée sur le réseau. La question est donc « y’a-t-il encore un politique capable d’octroyer un tarif d’achat à de l’électricité produite au fil de l’eau et sans contraintes à partir de gaz »?
A 6ctsimple Non, ce n’est pas de vous que j’attends la réponse puisque vous écrivez « C’est au contraire l’utlisation d’électricité en substitution au chauffage « classique » qui est la solution »et que vous citez l’exemple danois. Je reprends simplement ce que j’ai écrit le 31 janvier 2009 : « L’expansion du chauffage électrique : Je pense que le renforcement des normes d’isolation dans l’habitat conduira progressivement à diminuer les besoins en chauffage du résidentiel. Si on arrive effectivement à consommer 50 kWh/m2/an (peut importe le débat sur énergie primaire ou finale), un logement de 100 m2 consommera 5 000 kWh par an, c’est-à-dire une facture comprise entre 250 et 500 Euros selon l’énergie. Sachant que l’amortissement d’un système de chauffage se calcul à partir de la valeur de l’investissement, je crains fort que cela milite en faveur du chauffage électrique. Pourquoi investir dans une installation sophistiquée coutant plus de 10 000 Euros pour produire 5 000 kWh/an. Personnellement à 25 000 kWh je suis au gaz réseau, à 5 000 kWh, je suis à l’électricité, fût-elle nucléaire. L’étude REMODECE conclut d’ailleurs que les principales consommations électriques ne seront plus celles du chauffage dans les futures habitations très isolées. » Je pense que 7 ans plus tard, c’est toujours d’actualité, même après la LTE. Celui qui peut chauffer sa maison à l’électricité avec 500 Euros par an et sans contrat de maintenance ni ramonage obligatoire, n’a pas intérêt à investir dans des sytèmes plus compliqués, non statiques et soumis à obligation de maintenance.
je connaissais votre réponse…. le but était d’introduire la question de la micro-génération gaz qui se verrait bien profiter de tarifs d’achat, quand c’est « local », y’a pas de raison de ne pas faire payer le « national »….
..on verra. Effectivement dans un pays où l’electricité coute les yeux de la tête le concept peut paraitre tentant, et je ne dis pas qu’il ne se développera pas ici où là de façon très marginale. Mais je n’y crois pas, pour les raisons simplement exposées par Dan1. Si vous consommez 5000kWh/an, l’effet Joule est et restera certainement le meilleur choix économique.
Et si vous ajoutez à ça que l’electricité deviendra même si c’est très progrssif de plus en plus renouvelable (au moins en Europe) et que le gaz restera du gaz, je ne vois pas trop ….
Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué. Je maintiens que quand une maison familiale ne dépense qu’au maximum 5000 kWh de chauffage par an (mais peut être plus bientôt pour la climatisation), il est inutile de promouvoir des solutions compliquées. Dans ce contexte, les pompes à chaleur y compris aérothermique prennent tous leur sens, car on peut faire du chaud et du froid. Dans le chauffage électrique, il n’y a pas que les convecteurs baisques et inconfortables. Il me semble paradoxal de promouvoir des solutions compliquées qui seraient légitimées par le maintien d’une consommation de chauffage très importantes alors que les efforts de la collectivité doivent porter sur la réduction des besoins de chauffage.
Si vous ne voulez pas comprendre que le devellopement des ENR intermittentes ( éolien et PV) renouvelables est incompatible avec le développement « rentable » (hors subvention sur l’achat de l’électricité) de la cogénération, c’est votre problème… Maintenant, rien ne vous interdit de vous équiper d’une « micro-cogen » si le coeur vous en dit . Tenez nous au courant.
Ainsi vous pouvez recharger votre VE, et vous chauffer gratuitement Je signe où?
10kW installés pour alimenter 6 appartements et 9 véhicules electriques, ça au moins c’est du Négawatt!
entre la cogénération et l’injection éventelle d’H2 dans le réseau? Si vous injectez de l’H2 dans le réseau public de gaz naturel, vous ne pourrez le faire que dans des limites permettant à tous les utilisateurs d’utiliser le mélange, de la cuisinière jusqu’à la turbine à gaz la plus moderne. Et cette limite aujourd’hui c’est 5% en volume, pas 10 ou 20 comme vous le dites à deux endroits différents ci-dessus.
Bon, ben voilà un couple à pleine puissance :