L’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) a autorisé EDF à reprendre les activités de bétonnage sur le chantier de construction du futur réacteur EPR Flamanville 3. A la suite de plusieurs anomalies liées aux opérations de génie civil relevées depuis le début de l’année 2008, l’ASN avait demandé à EDF, le 26 mai, de suspendre ses travaux et de lui transmettre un plan d’actions correctives.
Pour l’ASN, ces anomalies répétées, bien que sans conséquence directe en matière de sûreté, avaient mis en évidence un manque de rigueur de l’exploitant et des prestataires externes dans la construction du futur réacteur et des insuffisances du système de management de la qualité d’EDF. L’ASN a examiné le plan d’actions transmis par EDF.
Les axes majeurs de ce plan répondent aux demandes de l’ASN :
- l’amélioration de la rigueur des contrôles techniques effectués par les prestataires intervenant sur le chantier et de la surveillance exercée par EDF sur les activités des prestataires ;
- une surveillance renforcée des opérations de ferraillage des bâtiments importants pour la sûreté, s’appuyant sur un contrôle technique supplémentaire exercé par un organisme tiers ;
- la clarification de la gestion des écarts détectés, notamment entre la phase des activités de ferraillage et celles de bétonnage ;
- la formation de l’ensemble des intervenants du chantier destinée à renforcer la culture de sûreté de chacun ;
- un renforcement de l’équipe en charge de la qualité chez Bouygues.
L’ASN considère que ces éléments sont de nature à améliorer la performance du système de management de la qualité des activités de construction.
Au delà de l’examen du plan d’actions proposé par EDF, l’ASN a demandé à EDF de lui rendre compte mensuellement de la mise en œuvre effective de ce plan d’actions et d’effectuer une évaluation de son efficacité après 6 mois d’application sur le terrain.