Alors que le Président de la République annonçait vendredi son intention de doter la France d’un troisième réacteur EPR, des voix s’élèvent pour mettre en cause la dangerosité des déchets nucléaires issus des réacteurs de nouvelle génération.
Vendredi, Nicolas Sarkozy était en visite sur le site du chantier de l’EPR, à Flamanville dans la Manche. Une semaine après l’annonce du choix de Penly, en Seine-Maritime, pour accueillir le second réacteur EPR français, il a fait part de sa volonté de construire une troisième EPR. Aucune précision n’a été apportée à ce jour.
C’est dans ce contexte que les opposants au nucléaire mettent en cause la dangerosité des déchets issus du nucléaire de troisième génération.
L’édition dominicale du journal britannique The Independant faisait hier état d’un rapport "profondément enterré dans les documents produits par l’industrie nucléaire elle-même". Selon ces documents, si un réacteur de technologie EPR produit moins de déchets radioactifs que les réacteurs actuels, ceux-ci sont en revanche sont bien plus radioactifs que ne le sont les déchets des technologies actuelles. Un réacteur EPR produirait ainsi 4 fois plus de brome, de rubidium, d’iode et de cesium radioactifs que les réacteurs actuels.
Deux autres sources sont également citées pour étayer cette thèse : un rapport de l’entreprise finlandaise de gestion des déchets radioactifs Posiva Oy, publié en 2008 et un autre publié en 2004 par la Nagra, association nationale suisse pour le stockage des déchets nucléaires.
Selon le premier, la production d’iode 129 serait de 7 fois supérieure dans un EPR. Pour sa part, la Nagra parle de 11 fois plus de cesium 135 et 137.
S’appuyant sur ces études, Greepeace accuse : "Tous prétendent que l’EPR va produire moins de déchets, mais personne ne précise qu’ils seront plus radioactifs et sept fois plus dangereux que ceux générés par les réacteurs classiques". La technologie EPR permet de brûler deux fois plus complètement le combustible, ce qui, selon l’ONG, "implique une usure ("burn up") et donc une radiotoxicité bien plus importante que dans les réacteurs actuels."
Pour the Independant, même si un accident est moins à même de se produire au sein d’un EPR, une fuite ou un accident de réacteur "pourrait avoir des conséquences encore plus dévastatrices".
Citant un consultant nucléaire indépendant, John Large, le quotidien avance le nombre de 28 000 victimes en cas d’accident sur le réacteur de Flamanville, contre 16 000 pour un réacteur de technologie actuelle.
Voir en ligne :
l’article de The Independant on Sunday
C’est hélas une habitude bien franç&ise. Plutôt que se réjouir d’avoir un secteur de renommer mondiale, on fait tout pour le dénigrer.Que les antinucléaires ne supportent pas de de voir 1 puis 2 et peut-être 3 EPR pousser en France c’est bien compréhensible. Mais pourquoi leur laisser à eux seuls le droit à la parole alors que par un simple clic on peut avoir deux échos : – « Greenpeace affirme que l’EPR produira des déchets « sept fois plus radioactifs » que ceux générés par les réacteurs classiques et estime que ni la France ni la Finlande, ni aucun des autres pays qui envisagent d’en acquérir un ne disposent d’un site susceptible de « gérer les combustibles ainsi irradiés ». – Areva souligne, que par définition, la combustion étant plus poussée dans ce réacteur de troisième génération, la radioactivité des déchets sera plus élevée, mais juge le chiffre de l’organisation écologiste « très exagéré », parlant d’une hausse de « 10 ou 15% ». Personnellement je préfère croire AREVA, dont c’est la spécialité plutôt qu’un professionnel du catastrophisme !
C’est sûr qu’il ne faut pas croire n’importe quoi !! Quand notre gouvernement a annoncé que le nuage de tchernobil s’arreterait à nos frontieres, on a tous pensé que c’était le cas car cela nous rassurait (vive nos douaniers). Mais de là à croire AREVA, qui gagne son argent sur la construction de nucléaire, il faut être naïf (voir beaucoup +). Les investissements de ces milliards d’euros dans les energies renouvelables pourraient créer beaucoup + d’emplois, sur une plus longue période, avec moins de risques pour les populations normandes, que les milliards qui seront dépensés dans cette seconde centrale EPR, dont les profits seront récupérés par quelques uns et les risques supportés par des millions d’autres!! L’Homme est bon, mais il sait trop bien et trop facilement détruire ce qui l’entoure ….
en plus on ne sais pas au jour d’hui si cela marche vraiment et combien de milliard il faudra encore pour que cela marche je ne suis pas contre mais 2 de plus avant que le premier fonctionne????????
Avec les nouveaux chantiers EPR en Finlande,France,Angleterre et ailleurs;il était certains que tous les antinucléaires prétenduments indépendants de tous poils et de toutes obédiences dont Greenpeace en tête allaient inévitablement sur-réagir avec toutes les intoxications et pires mauvaises foi possible et imaginables . Les journaux toujours prêts à faire du tirage avec de la peur et du plus sinistre sensationnalisme ne vont pas être en reste non plus . »The Independant on Sunday » a dégainé le premier et tous les autres vont suivre car ils ont flairé le filon de l’angoisse qui fait vendre abondament ,d’autant plus que lorsqu’il sera avéré que tout ceci est inexact; aucun de ces journaux ne sera sanctionner ,alors pourquoi se gêneraient-ils pour propager les pires intox puisque ça ne peut que leur rapporter gros, sans jamais risquer la moindre sanction pour diffamation. On n’a pas fini de les entendre proférer (et de lire) les pires délires sur l’ EPR et ses déchets .
Et cela ,alors même que l’Epr n’a pas encore produit le moindre MWH ,ni le moindre déchet dans la réalité objective , on est dans la spéculation hative tout azimut jusqu’à l’absurde .
A André: Mais bien sur, AREVA n’a rien a y gagner en minimisant ses chiffres c’est bien connu! Et a tous les fanatiques du nucléaire qui cherchent à s’auto-persuader et pour qui toute critique du nucléaire est absolument impensable, même votre église, AREVA, admet que c’est plus radiactif! A quoi cela sert-il d’essayer d’être plus catholique que le pape? On ne vous demande pas de suivre Greenpeace non plus, mais admettez la critique avant de parler de complot écolo/journaleux, cela rendra peut-être un jour l’industrie nucléaire moins louche! Tant qu’à faire demandez le limogeage du porte parole d’AREVA qui a osé admettre que c’est davantage radioactif!
un peu de logique et on comprend aisément qu’Areva, le gouvernement et tous les autres acteurs du nuclèaire ont tout intérêt à omettre ces infos. inversement, je ne crois pas que ce soit par plaisir ou fanatisme que greenpeace et les autres associations s’alarment. Moi, je ne connais pas grand chose au nucléaire mais je suis les infos, alors j’aimerai bien que les gens qui sont dans mon cas, reconnaissent leur ignorance au lieu de soutenir le nucléaire par chauvinisme ,ou alors travaillent -ils dans cette industrie? en tout cas, je trouve certaine réactions de très mauvaise foi et irresponsable.
Ouaip ben moi mes centrales hydro, elles emettent aucun dechet et produisent une energie meilleur marche que le nuke (5,5 c€/ kWh) et en plus l’hydro existe depuis 5000 ans, on a donc un certain recul …..
La quantité de produits de fission et notamment des transuraniens (ou actinides mineurs) est proportionnelle au taux de combustion qui sera un peu plus élevé dans les réacteurs EPR que dans les réacteurs actuels. La niveau de radioactivité est spécifique à chaque radioélément produit et sa dangerosité spécifique n’augmente pas. Seule la quantité produite augmente. En France,le retraitement permet de réutiliser le plutonium, combustible fissile, qui représente près de la moitié des transuraniens. A noter aussi que la quantité de plutonium autoconsommée par chaque réacteur durant le cycle du combustible augmente avec le taux de combustion. Cette affirmation de Greenpeace est comme d’habitude sans fondement scientifique et n’a d’autre but que d’affoler inutilement le public. Enfin les produits de fission, une fois isolés et refroidis, sont intégrés à des matrices de verre enfermées dans des conteneurs en acier. Il n’y a pas de dispersion dans l’environnement et donc aucun risque pour le public. Pour Marius, les réacteurs ne sont pas chargés en uranium 235 à 100 % mais avec un enrichissement compris entre 5 et 6 % en uranium 235, le reste étant de l’uranium 238. Aussi pour ceux qui pensent que ces réacteurs ne fonctionneront pas, je rappelle qu’il s’agit du même type de réacteur que ceux qui fonctionnent remarquablement bien aujourd’hui. Ils intégrent l’ensemble du retour d’expérience passé, sont plus performants et répondent à des exigences de sûreté supérieures.
Cher Lion, cher Marius76, Je pense que Marius76 n’ignore pas le taux d’enrichissement du combustible neuf (vu la façon dont il parle du reste) 😉 Cette micro-imprécision démontre toute la difficulté qu’il y a à expliquer avec rigueur, en peu de mots, à des gens qui ont renoncé à comprendre, hélas, et soupçonnent ceux qui savent de mensonges… A Francky : il y a en France des dizaines de milliers de gens qui connaissent les sciences, la physique et les technologies et qui sont capables de comprendre et expliquer ces questions, sans nécessairement être de parti pris. Au lieu de vous revendiquer ignorant, écoutez-les donc un peu, à commencer par les enseignants, des chercheurs, les fonctionnaires des autorités de sûreté, des agences de gestion, tous très indépendants. Il est vrai qu’il manque à ce forum un petit espace où les membres pourraient se présenter succintement …
Le but des communiqués avançant notamment le facteur 7 d’augmentation de l’I129 (PF à vie longue) dans les combustibles et les déchets est de faire passer dans l’opinion publique l’idée qu’il y aurait entre EPR et les réacteurs actuels un saut qualitatif dans la « dangerosité ». Mais il n’y a pas de saut qualitatif. Comme le dit Lion, le changement dans le contenu radioactif du réacteur et des déchets est à la mesure de l’évolution du taux de combustion de 45/50 à 60 000 MWj/t pour les produits à vie longue et de la puissance qui passe de 1 300 à 1 600 MW pour les produits à vie courte. Par contre EPR apporte des progrès indéniables dans la diminution du facteur probabilité/conséquence d’accident. Une idée pour ceux qui veulent être malveillants à l’égard du développement du nucléaire : réclamer l’arrêt de tous les réacteurs actuels dont la conception est finalement moins sûre que celle d’EPR !!!
Cela m’avait frappé dès la lecture de l’article, mais je m’étais retenu de rentrer dans les questions vraiment techniques, pour ne pas rebuter les candides… Comme le souligne Dgewai, l’isotope de l’iode qui sera produit 7 fois plus par l’EPR que par un REP est bien le 129 I, et NON PAS le 131 I. Or chacun pourra consulter les fiches IPSN disponibles sur le web pour constater ceci : isotope 129 131 activité massique (Bq/kg) 6,53.10^6 4,59.10^15 soit un milliard de fois plus pour le 131… période 15,7 millions d’année 8,04 jours En conséquence les « coefficients de doses efficaces » sont 100 fois inférieurs pour le 131 (entre guillemets, il en faut 100 fois moins pour obtenir le même effet que le 129). Le 129 est classé comme radiotoxique faible, alors que le 131 est un radiotoxique fort.
Américium , Neptunium,Plutonium et même Curium sont tous des transuraniens que les réacteurs à neutrons rapides (RNR) pourront fissionner .Ainsi il ne restera plus que des produits de fission(PF) . Les prochaines générations de réacteurs nucléaires : 4ème génération puis 5ème génération surtout, seront pour la plupart d’entre eux des RNR et fissioneront tous les transuraniens en produisant beaucoup d’énergie . Il n’y aura plus d’autres déchets que les PF . L’ EPR n’est que la troisième génération de réacteurs nucléaires dont les transuraniens qu’il produit devront être récupérer plus tard pour être fissionnés dans les futures générations de réacteurs RNR .Alors il faut arrêter de prétendre que les transuraniens produits par les réacteurs nucléaires actuels et l’EPR seront inutilisables dans le futur . C’est de la grosse mauvaise foi ou de l’ignorance crasse des possibilités de l’énergie nucléaire .
Il fallait lire: » Transuraniens, R.N.R et fission « . Mais leur logiciel a mis R.N.R en miniscule dans le titre d’où le » rnr » mal lisible . CQFD .
c’est de la science fixtion je n’y connais rien comme 99,99% des commun des mortel mais vous ne pense pas que jouer avec le feu on fini par se bruler on n’a pas mise en route la 3eme generation mais on parle deja de la 5eme on veux réutiliser les déchets des deux 1er génération mais on ne sais pas encore les stoker correctement et de ce fais comment les reprendrons nous dans 50 ou 100 ans ?????? c’est cela qui me fais peur; commencons par faire foncionner et stoker correctement ce que nous avons avant de penser a dans 100 ans et surtout arretons de vendre a tout le monde et n’importe qui des instalations que nous savons dangeureuse, pour le prix d’une central ,qui vas au mieux s’arreter apres 5 ans faute de credit au pire exploser,nous pouvons investir dans le renouvelable qui a mon avis a moyen et long terme pour beaucoup de pays plus economique et sur
Les réacteurs à neutrons rapides (RNR) existent déjà :ce sont les surgénérateurs . Ceux des quatrièmes et cinquièmes générations qui existeront de manière certaine dans quelques décénies seront autrement plus performant et puissants que ceux actuels car la technologie nucléaire est une technologie trés jeune à l’échelle de l’histoire énergétique de l’humanité et va s’améliorer encore considérablement au grand désespoir des antinucléaires qui voudraient voir le nucléaire stagner,régresser puis disparaitre .Non seulement le nucléaire ne disparaitra pas mais il prendra une ampleur inimaginable encore actuellement et dans bien d’autres domaines que l’électricité…
Il faudrait que tu revois tes cours de français , tu est trés désagréable à lire pour les autres .
qui aurait cru cela possible: se déchaines les connards en tous genres qui amplifient politiquement une erreur d’interprétation d’un rapport scientifique indiscutable et voilà nos imbéciles en action! J’en ris à me fendre ! La production d’isotopes radioactifs en proportion est figé par la Mécanique Quantique totalement insensible aux médias: Messires les polémiqueurs vous nous servez-là la preuve scientifique de votre incopmpétence et mauvaise foi! Bravo et merci. Pour ceux qui n’ont pas eu le temps de potasser cette physique de la fission, la production en kg de chaque isotope de fission est rigoureusement proportionnelle aux kWh chaleur fournis. Comme l’EPR aurait un rendement électrique d’en gros 10% meilleur que la première génération, il produira un peu moins de chaleur par KWh donc un peu moins d’isoptopes radioactifs. C’est tout simple. Et merci encore aux agités non sincères, vous êtes définitivement dévalorisés, changez de nom et de pseudo!
L’énergie est non renouvelable mais inépuisable,ce qui est beaucoup mieux. Tous les géologues sérieux ne peuvent ignorer que l’uranium est un des constituants fondamentaux de la terre et que, contrairement aux combustibles fossiles, il y en a partout dans la croûte terrestre, certes à des concentrations variées mais même l’eau des océans en contient des quantités non négligeables. D’ailleurs, un laboratoire japonais a étudié récemment les conditions pratiques de récupération de l’uranium de l’eau des océans, concluant que cela coûterait environ dix fois plus cher que l’extraction minière actuelle. Cela ne ferait même pas doubler le coût du kWh nucléaire. Sans aller jusque là, la mise en œuvre de réacteurs à neutrons rapides, consommant la quasi-totalité de l’uranium et non 1% environ comme les réacteurs actuels, nous assurerait plusieurs siècles d’approvisionnement uniquement avec les réserves à bon marché qui sont prises en compte aujourd’hui. En plus il y aura les ressources en thorium (le triple de l’uranium) puis la Fusion nucléaire ,autant dire l’éternité en regard de l’histoire humaine . Inépuisable donc mieux que renouvellable et ce n’est pas une utopie mais le futur énergétique du monde .
Le nucléaire n’est pas plus sale que le charbon ,pétrole et gaz . Ses déchets demandent juste des traitements qui seront de mieux en mieux adaptés dans le futur . Question de laisser le temps à l’industrie nucléaire de maitriser tous ces problèmes . Elle y réussira à travers les décénies malgré les difficultés et les dénégations des antinucléaires . Ceux qui imaginent voir disparaitre l’énergie nucléaire du monde vont au devant de très grosses déceptions tant pour les décénies avenir que pour les siècles et millénaires avenir .
Une petite remarque pour tenter de rassurer les gens qui ont peur quand on leur parle des concepts de réacteurs qui n’ont pas été déployés jusqu’à présent : La notion de « génération » de réacteurs (I, II, III, III+, IV) est totalement arbitraire. C’est un découpage, importé des USA, des vagues successives de constructions industrielles là-bas. Cela ne dit rien sur l’époque où les réacteurs prototypes ont effectivement été testés. Par exemple, le premier réacteur construit en France été surgénérateur (années 40-50)… Des réacteurs de « 4ème génération » ont fonctionné dans les années 60 (MSR à Oak-Ridge aux USA), 70 (GHTR à Fort-St-Vrain, USA), 80 (SFR en France) à l’uranium ou au thorium (en Allemagne), 90 (Monju au Japon) etc… Aucune de ces machines n’a jamais explosé : on n’a jamais « joué avec le feu ». Certaines ont même fonctionné pendant des années (Phénix par ex. qui a précédé Superphénix et lui a survécu). Elles n’ont été déployées pour diverses raisons : volonté d’augmenter le stock de Pu plutôt que le réduire, non-choix politique concernant l’incinération des déchets, manque de rentabilité économique à l’instant t, …, fin de programmes de recherches sur le nucléaire pour consacrer les crédits à autre chose…. Cela ne signifie en aucune façon qu’elles sont des machines de science-fiction Le nucléaire n’est pas antagoniste avec les renouvelables : les crédits qui y sont consacrés ont des origines différentes, ce ne sont pas les mêmes usages et les mêmes localisations. Et ce n’est pas incompatible avec les économies d’énergies fossiles.