La radioactivité est un phénomène naturel au cours duquel des noyaux atomiques instables se transforment, après une série de désintégrations, en des noyaux atomiques stables. Ces transformations s’accompagnent de l’émission de « rayonnements ionisants ».
Il existe des sources de radioactivité naturelles (granit, rayonnement cosmique…) et artificielles (réacteurs de production d’électricité nucléaire, activités médicales de radiothérapie…).
Qu’est-ce qu’une matière radioactive ? Un déchet radioactif ?
Parmi les substances radioactives, certaines sont considérées comme des matières valorisables et d’autres comme des déchets.
Ainsi, au sens du code de l’environnement, les « matières radioactives » sont des « substances radioactives pour lesquelles une utilisation ultérieure est prévue ou envisagée, le cas échéant après traitement ». Dans le processus de production d’électricité nucléaire, par exemple, le combustible, une fois usé, contient encore des matières qui peuvent être utilisées. Ces matières sont traitées pour en extraire notamment de l’uranium et du plutonium.
Les « déchets radioactifs » sont « des substances radioactives pour lesquelles aucune utilisation ultérieure n’est prévue ou envisagée ».
D’où proviennent les déchets ?
Les matières et déchets radioactifs produits depuis le début du XXe siècle sont principalement issus de cinq secteurs économiques :
• le secteur électronucléaire : principalement les centrales nucléaires de production d’électricité, les usines de l’amont du cycle du combustible (extraction et traitement du minerai d’uranium, conversion chimique des concentrés d’uranium, puis enrichissement et fabrication du combustible) et les usines de l’aval du cycle (traitement du combustible usé et recyclage) ;
• le secteur défense : principalement les activités liées à la force de dissuasion et à la propulsion nucléaire de certains bâtiments, ainsi que des activités de recherche associées;
• le secteur recherche : les activités de recherche dans le domaine du nucléaire civil ;
• le secteur industrie non électronucléaire : notamment l’extraction de terres rares, la fabrication et l’utilisation de sources scellées ;
• le secteur médical : activités thérapeutiques, de diagnostic et de recherche.
Quels sont les différents types de déchets ?
Les déchets radioactifs sont très divers : ils contiennent des substances, chimiques ou radioactives, dans des quantités plus ou moins importantes. En fonction de leur composition, ils sont donc plus ou moins dangereux, pendant plus ou moins longtemps. Cette dangerosité est liée non seulement à leur caractère radioactif, mais aussi, dans certains cas, à leur toxicité chimique. Divers critères peuvent être utilisés pour classer les déchets radioactifs.
En France, la classification repose notamment sur deux paramètres :
• l’activité, qui correspond au nombre de désintégrations par unité de temps. Il s’agit autrement dit du niveau de radioactivité. En fonction de la quantité et de la nature des substances radioactives que les déchets contiennent, ceux-ci peuvent être de très faible, faible, moyenne ou haute activité ;
• la durée de vie, qui dépend de la période radioactive des éléments contenus dans les déchets.
Cette période correspond au temps nécessaire pour que la quantité d’atomes d’un élément radioactif se soit désintégrée de moitié. La période varie avec les caractéristiques de chaque radioélément. Au bout de 10 périodes, le niveau de radioactivité d’un élément est divisé par 1000 environ ; on considère généralement que cette durée d’une dizaine de périodes représente la « durée de vie » d’un radioélément. Les déchets contiennent tous un mélange de radioéléments à vie courte (période radioactive = 31 ans) et à vie longue (période radioactive > 31 ans) mais, par simplification, les déchets contenant une majorité d’éléments à vie courte sont appelés déchets à vie courte, et inversement.
Cette classification permet ainsi de distinguer les catégories suivantes :
• les déchets de haute activité (HA), principalement issus des combustibles usés après traitement. Ils sont conditionnés en colis de verre ;
• les déchets de moyenne activité à vie longue (MAVL), également en majorité issus des combustibles usés après traitement et des activités de maintenance et d’exploitation des usines de traitement. Il s’agit notamment des déchets de structure des assemblages et de gainage des combustibles, "embouts et coques", ainsi que des déchets technologiques (outils usagés,
équipements…) et des déchets de procédés issus du traitement des effluents comme certaines boues. Ils sont conditionnés en colis de déchets métalliques compactés, cimentés ou bitumés ;
• les déchets de faible activité à vie longue (FAVL), essentiellement des déchets de graphite et des déchets radifères. Les déchets de graphite proviennent principalement du démantèlement des réacteurs de la filière uranium naturel graphite gaz. Les déchets radifères sont en majorité issus d’activités industrielles non nucléaires (comme le traitement de minéraux contenant des terres rares) ;
• les déchets de faible et moyenne activité à vie courte (FMA-VC), essentiellement issus de l’exploitation et du démantèlement des centrales nucléaires, des installations du cycle du combustible, des centres de recherche et, pour une faible partie, des activités de recherche biomédicale ;
• les déchets de très faible activité (TFA), majoritairement issus de l’exploitation de maintenance et du démantèlement des centrales nucléaires, des installations du cycle du combustible et des centres de recherche.
Comment gère-t-on les déchets radioactifs ?
En pratique, la classification précédente permet de faire correspondre une filière de gestion à long terme à chaque catégorie de déchet, comme le montre le tableau ci-dessous.
Un mode de gestion spécifique est mis en place pour chaque catégorie. Le type de traitement, le conditionnement et le mode de stockage (après un éventuel entreposage temporaire) sont adaptés à la dangerosité des déchets et à leur évolution dans le temps.
La correspondance catégorie / filière de gestion n’est pas totale. Dans la pratique industrielle, en plus de l’activité et la durée de vie, d’autres critères sont pris en compte pour la détermination de la filière de gestion, notamment la stabilité ou la présence de certains éléments chimiques.
Ou comment réussir à faire passer des tonnes de déchets pour des tonnes de matieres premieres même si leur usage n’est plus envisagé dans l’immediat. C’est comme annoncer que les PET (Plastiques) ne sont pas des déchets mais des ressources (matieres premieres ou conbustibles). « durée d’une dizaine de périodes représente la « durée de vie » d’un radioélément ». Un élements de « vie courte » à donc « une durée de vie » de 310ans avant d’etre déclassé comme radioactif…. Comme quoi la pollution ça créé des emplois durables: gardien de produit (ressources / déchets) radioactifs ou archéologue/historien nucléaire car dans 10 générations cela va devenir complexe de se souvenrir ou sont ces tonnes de produit létals. Au fait, arrvera-t-on au terme de cette article à un cout en Euro2010 et en temps voir en CO2 (c’est la mode) de ces années de gardiennage ?
n’est que le classement NATIONAL français élaboré par l’ASN , d’autres pays en ont une vue plus réaliste (amha)et assez diffèrente…
Effectivement, il y a erreur sur le choix de l’illustration. Merci de le souligner. La Rédaction.
même sa femme le disait et pourtant des bactèries méthanivores c’était pas vraiment son domaine,quoique… mais il est libre MAX
Je ne peux que remercier Enerzine d’avoir diffusé cette information que l’on peut aussi retrouver sur les sites des principaux acteurs ou responsables nucléaires. On peut espérer que certains lecteurs écolos de bonne foi en profiteront pour aller voir ailleurs que sur le « sacro-saint » site Sortir du Nucléaire! A la fin du titre il y a un (1) Cela sous-entend, j’espère, qu’il y aura une suite sur cette information sur le nucléaire.
t’as pas vu que le deux(2) était en ligne ?