Vestas a révélé hier des détails sur sa nouvelle génération d’éolienne offshore, lors d’une conférence de presse à Londres, en indiquant que la V164-7.0 MW se démarquait de ses prédécesseurs avec 7 MW – et son rotor de 164 mètres de diamètre.
Ce niveau d’envergure et de puissance permet d’après le fabricant danois d’éoliennes d’assurer le coût de l’énergie le plus faible possible.
Une éolienne offshore spécialement conçue pour les conditions climatiques extrêmement rudes de la Mer du Nord
Baisser le coût de l’énergie de l’éolien offshore est essentiel pour l’industrie. Pour atteindre cet objectif, il faut miser sur une éolienne de plus grande taille permettant de capturer davantage d’énergie. Nous avons donc besoin de développer des machines encore plus grandes, spécialement conçues pour les enjeux propres à l’environnement offshore. Avec l’introduction de la V164-7.0 MW, Vestas franchit une étape majeure pour répondre à ces besoins.
« Nous sommes très heureux d’être en mesure de servir le marché offshore et de faire preuve de notre engagement vis-à-vis de cette industrie en présentant cette éolienne particulièrement dédiée à l’offshore, à savoir la V164-7.0 MW. Les réactions positives que nous avons d’ores et déjà reçues des gouvernements de par le monde, et particulièrement du gouvernement britannique, nous inspirent confiance et confirment qu’une intensification de l’exploitation de l’énergie éolienne constitue la bonne voie. Nous espérons que cette nouvelle éolienne participera à faire de ces objectifs nationaux une réalité » a déclaré le PDG Ditlev Engel, au sujet de cette nouvelle turbine.
Selon Anders Søe-Jensen, Président de Vestas Offshore, le marché éolien offshore va considérablement se développer dans les années à venir, mais davantage dans certaines parties du monde que dans d’autres : « D’après nos prévisions, le développement du marché éolien offshore aura surtout lieu en Europe du Nord où les conditions maritimes sont particulièrement dures. Forts de notre vaste et réelle expérience offshore et de la longue période durant laquelle Vestas a fait figure de pionnier dans l’industrie éolienne offshore, nous avons spécialement conçu la V164-7.0 MW dans le but de capturer la plus grande quantité d’énergie possible et d’offrir une fiabilité hors pair dans un environnement rude et plein de défis. Cela fait de cette nouvelle éolienne le choix idéal pour, et à titre d’exemple, les nombreux projets du « Round 3 » au Royaume-Uni. »
« Nous n’avons exclu aucune option dès le départ, en menant deux pistes parallèles de recherche et développement : l’une fondée sur une transmission directe et l’autre sur une solution avec multiplicateur. Il était évident que si nous voulions satisfaire les attentes de nos clients en matière de coût de l’énergie le plus faible possible et de meilleur retour sur investissement, il nous fallait une solution combinant l’innovation et la technologie prouvée. Dès lors, le seul choix possible portait sur la solution avec un système de transmission à vitesse moyenne » explique Finn Strøm Madsen, Président de Vestas Technologie R&D.
« Les clients de l’éolien offshore ne veulent pas de solutions nouvelles qui n’ont pas encore fait leurs preuves. Ils recherchent la fiabilité et une garantie de retour sur investissement : c’est exactement ce que la V164-7.0 MW leur offre » a t’il conclut à du choix particulier de conception.
Afin d’assurer l’alignement entre les besoins des clients et les caractéristiques de la nouvelle génération d’éoliennes offshore, plusieurs clients expérimentés dans le domaine ont été invités à formuler des propositions durant la phase de développement : le résultat étant la cohérence entre les caractéristiques techniques de l’éolienne et les projets d’investissement des clients.
Vers une nouvelle génération d’éoliennes offshore
La construction des premiers prototypes de la V164-7.0 MW est attendue pour le quatrième trimestre 2012. La production en série démarrera dès le premier trimestre 2015 à condition d’avoir un carnet de commandes fermes permettant de justifier les investissements substantiels nécessaires et de poser des bases solides pour la V164-7.0 MW.
Je reste un peu perplexe devant les méthodes des industriels qui font une grosse campagne de communication afin d’obtenir des commandes sans avoir réalisé le moindre prototype de leur produit. N’est-ce pas mettre la charue avant les boeufs ?
Pourquoi dites-vous qu’il n’y a pas eu le moindre prototype ? Il existe des centres d’essai et des parcs tests (sur terre) qui permettent bien sûr de mettre au point les turbines avant leur lancement sur le marché. Vestas est une grande entreprise, pour le Danemark c’est à peu près l’équivalent d’Airbus en France en terme d’emploi. Mais la comparaison s’arrête là, la production d’éoliennes et celle des A380 n’ayant pas le même impact sur l’environnement…
un point commun : le gigantisme, pâles de 80m, soit l’envergure de l’A380. chaêau les ingénieurs en matériau ! On ose même pas imaginer une rupture de pâle, bien que les conséquences soient réduites en pleine mer.
il pollue, nous met en danger, monopolise toute notre diplomatie, nous met en porte-à faux avec nos voisins européens, nous oblige à soutenir des dictatures, va nous couter de plus en plus cher, se goinfre des crédits recherche… Et voit ses fervents supporters s’attaquer au modèle propren renouvelable, créateur d’emplois que sont les ENR…. Z’ont tout compris!
c’est sur qu’une rupture de pâle dans un parc off shore comparée à la chute d’un Airbus sur une centrale nucléaire ce n’est pas la même chose…
de la puissance éolienne, à l’échelle de la planète, il en faut, c’est certain. Mais attention toutefois à ne pas reproduire les mêmes erreurs qu’avec les solutions classiques centralisées… Quid des zones réellement aptes à pouvoir accueillir ce genre d’installation? Peut-on imaginer un portage financier autre que par une multi-nationale de l’énergie qui a pour motivation première la rentabilité à tout prix et celles de ses actionnaires? Le développement durable a cela de passionnant qu’il est incroyablement complexe et ne peut pas se limiter à reproduire les schémas du passé en changeant les ingrédients… L’avenir est à la sobriété et au developpement des renouvelables à l’échelle des territoires et des bassins de vie. Pas à celui du « capitalisme vert » qui prétend répondre bêtement aux besoins (voire à en générer davantage) sans s’interroger à ses origines. http://www.green-e-motion.fr
C’est vrai, dans l’éolien on trouve des multinationales notamment chez les industriels constructeurs comme Vestas mais on peut aussi trouver des structures plus modestes. En France plusieurs développeurs éoliens sont des PME et cotoient déjà sur ce marché des EDF, Enel ou GDF-Suez. Malheureusement le Grenelle II a instauré des mesures restrictives ; 5 mats mini, provisions de démantellement, appels d’offres sur le Offshore qui vont forcément favoriser ces grands groupes. A terme pour les EnR on peut s’attendre à la subsistance de trois opérateurs majeurs, avec des sociétés proches du pouvoir comme c’est déjà le cas pour la téléphonie mobile, l’eau, les banques etc. Effectivement tout ça ne va pas dans le sens du local, de la sobriété de l’appropriation de l’énergie par les citoyens. Par exemple le financement du projet Eolienne en Pays de Vilaines est fortement contrarié par la nouvelle loi de finances. Reste la possibilité de fabriquer son éolienne à partir d’un bloc de bois. Là pas trop de capitalisme vert à craindre… Ou pour des projets plus importants de s’inscrire dans un schéma comme celui d’Energie partagée
pour les mettre où !!!!? je les préfère plus petites , moins puissantes et surtout flottantes pour pouvoir les mettre au grand large …plus niombreuses si il le faut mais 50 km…. trés trés loin des yeux !
Oui mais si la consommation énergétique annuelle de la france ne progresse pas, ce qui est l’objectif Européen 3×20, l’éolien concurence directement le nucléiaire une journée type moyennement ventée. Ainsi que le PV. Comment ferons nous dans 5 ans lorsqu’il y aura 3000 GW de moyens de production éolienne et autant de production PV? Le pays pourra se passer de quelques tranches nucléaires et revendre à l’étranger. L’appoint étant fait par du gaz (le nombre de centrales à flamme qui évolue le plus vite)
« l’éolien concurence directement le nucléiaire une journée type moyennement ventée. » Très amusant cet argument de l’éolien qui se substitue au nucléaire et pas au thermique… on nous a vendu excatement l’inverse : L’éolien se substitue au thermique à flamme et s’est précisément pour cela que même en France il fait économiser des milliers de tonnes de CO2. Il n’y a pas que le vent qui est inconstant. En tout cas on entrevoit le scénario négawatt qui prévoit de sortir du nucléaire et d’avoir 164 TWh d’électricité d’origine gaz en 2030 (triplement de la production thermique).
Je vois que vous répondez aux messages de Lion mais ne détournez pas non plus le scenario negawatt qui ne parle absolument pas de produire de près ou de loin l’électricité avec du gaz…
Le scénario Négawatt prévoit un remplacement des centrales thermiques classiques par des centrales à cycle combiné et à cogénération.En clair meilleur rapport energie primaire/énergie finale. En effet l’efficacité énergétique ne doit pas se limiter à la consommation mais intervenir dès la production. Dans ce scénario, c’est l’ensemble, sobriété + efficacité + renouvelables qui permet la sortie du fossile/fissile à l’horizon 2050 Au final, en 2050, la production fossile + fissile est divisée par 5. Concernant l’éolien et notamment avec le offshore plus régulier et productif, à un certain niveau de puissance installée, on peut effectivement l’assimiler à une production de base se substituant au nucléaire. Le gestionnaire du réseau peux tout à fait intégrer un taux de charge minimum dans son mix de prévisonnel.
Désolé, le scénario Négawatt prévoit bien la production d’électricité à partir du gaz, je cite page 6/15 : « Les centrales thermiques classiques au gaz naturel sont progressivement remplacées par des centrales à cycle combiné à haute performance et à cogénération. Ces centrales permettent en 2030 une production de 164 TWh, puis ne sont progressivement utilisées, dans les années 2035-2050 que pour compenser l’intermittence de la production d’électricité d’origine renouvelable. » Vous ne l’avez pas lu ? J’ai déjà maintes fois cité cela :
Dan 1 certes vous avez certainement des commentaires pertinents et une grande expertise du scénario négaWatt mais vos auto citations et retour vers vos propres commentaires sont un peu lassants si je peux me permettre.
Effectivement vous êtes tres perspicace, pseudo Dan1. Qu’est ce que cela fait si: – on augmente de qq milllions de T les émissions de CO2 du gaz naturel si on réduit de 10 aines de millions de T le CO2 émis par les transport? – on réduit la demande par une sensibilisation et des politiques EFFICACES de MDC ? Ben on réduit le CO2 et on déconnecte du nucléaire. C’est ça le scénario Négawatt.
Et donc en 2030 après fermeture des centrales thermiques à charbon et à fioul et remplacement des centrales à gaz classique par des centrales efficaces on a une diminution de la consommation fossile déjà significative. Mais bien sûr on ne sort pas d’un modèle énergétique en 3 ans dans un scénario crédible.
Pour Reivilo. Mes autocitations n’ont pas pour but de flatter mon ego ou de me rendre célèbre. Le but est de développer pour n’importe quel lecteur, un ensemble de liens qui permet de trouver immédiatement les arguments sur telle ou telle affaire. Pour Négawatt, cela permet de voir ce qui se disait déjà en 2008 et d’aller vers les documents sources. Disons qu’en procédant comme cela, on arrive à peu près à savoir de quoi on parle. Je continuerai donc mes citations gonflantes car je les trouve utiles.
Pour Pierrotb001. « Ben on réduit le CO2 et on déconnecte du nucléaire. C’est ça le scénario Négawatt. » Si vous avez bien lu mes commentaires, vous avez vu que je pointe du doigt un risque : Si les choses ne se passe pas exactement comme prévu par le scénario (consommation plus importante), vous risquez bien de vous déconnecter de rien du tout, tout en devenant dépendant du gaz. Relisez une de mes autocitations gonflantes.
En tous cas aujourd’hui on est dépendant de Messmer et des X mines dont vous êtes peut-etre, désolé.
C’est vraiment gentil de tout mettre en oeuvre pour nous aider à comprendre la vrai finalité du scénario négaWatt qui est la promotion du gaz 😉 Mais rien à faire je reste bêtement convaincu que c’est tout autre chose et en plus j’ai la faiblesse d’y adhérer et d’y croire. Plus sérieusement, je suis d’accord avec vous pour dire que dans ce scénario il y a un risque, comme il y en a un à prendre à chaque fois qu’on veut changer quelquechose. Evidemment il peut sembler plus simple et rassurant de ne rien changer du tout et de « faire confiance à la science » pour trouver les solutions qui rendrons le pétrole infini et l’atome sans danger. Mais personnellement j’ai fini de croire à ces fables et donc je trouve dans négaWatt quelquechose qui sans être parfait me semble tout de même bien plus crédible.
Et oui, Dan1 a raison. Negawatt==gaz. Et on n’est pas chez les bisounours. Ce seront les russes et (peut-être) les algériens qui décideront de votre sort ( et probablement les allemands avec les russes). Et c’est comme vous voulez. Le nucléaire a été décidé il y a quelques décénnies pour se rapprocher de l’idée de la France !! C’était le challenge industriel de l’époque qui précédait l’idée d’indépendance, de liberté et de fraternité (électricité la moins chère pour tous les français). OK, il y a des risques. On sait aujourd’hui que le nucléaire devra être géré par un organisme mondialisé type ONU, car les conséquences d’accidents sont planétaires, et que de toute façon il faudra en sortir (ressource fossile limitée). Mais il y a d’autres solution que Negawatt. Car l’histoire (voir l’actualité) montre que les dépendances vis à vis d’autres nations ont aussi des risques pour pouvoir survivre en tant que culture. Bref, faut voir ce que les français voudront. Electrifier les transports était un autre projet important pour la moindre dépendance au pétrole et l’assainissment de l’air des villes, avec une production électrique prévue en nette augmentation (l’électricité n’est que le 1/4 de l’énergie !). Negawatt n’a aucune autre projet politique que sortir du nucléaire, et ceux à n’importe quel prix économique et humain. C’est du moins ce que je ressens. Quand je lis « Faire de l’éolien une production de base », je me permets de douter du sérieux de ces gens, du moins de la connaissance des réseaux électriques ( gestion des back-up, respect des lois N-1, … …). C’est « éolien + gaz » qui peut être une production « de base ». A moins qu’un black-out ne soit considéré comme un risque au même titre qu’un tsunami. A moins que Negawatt ne propose que du micro-éolien et du PV non connecté réseau, alors l’idée de décroissance a un sens. Sinon, c’est financé par GDF-Suez et les producteurs de gaz…
ça change pas le probléme !!! pas de vent et trop de vent = 0 kwh vent faible = faible production …les 7 MW reste nominales on ne sait tjs pas stocker l’énergie ! on fera quoi en période anticyclonique hivernale ? cette technologie n’est viable que par des prix artificiels ! la pollution visuelle reste la même …catastrophique ….enfin bon si c’est pour mettre a 40 km au large !
Beaucoup de discutions autour d’un débat qui manque singulièrement de réalisme ! Il est évident pour tous les spécialistes que les EnR ont une limite naturelle à quelques % de la production globale d’énergie, le gaz n’est pas une alternative car il nous place sous la dépendance directe des Russes, (sauf à exploiter le gaz de schistes ce que personne ne souhaite) le charbon n’en parlons pas; Alors il reste quoi selon vous?