Dans un communiqué publié mercredi par la banque américaine Citigroup, on apprend que Google aurait investi la somme de 102 millions de dollars (soit 72 millions d’euros) supplémentaires dans les énergies renouvelables en Californie.
Grâce à ce nouvel investissement, la capacité du centre d’énergie éolienne d’Alta (Alta Wind Energy Center – AWEC) situé dans le désert de Mojave en Californie, va augmenter de 168 MW.
La puissance installée du centre devrait être portée à 1 GW d’ici la fin 2011, avant d’atteindre à terme 1.550 mégawatts, soit le double de celle du plus grand parc éolien actuellement en service aux Etats-Unis.
La spécificité de l’AWEC tient du fait qu’il possède son propre réseau de distribution en énergie renouvelable.
"Cette opération démontre la viabilité économique de projets d’énergie renouvelable d’envergure et nous espérons que cela va encourager plus d’investissement dans le secteur de l’énergie propre", a indiqué Michael Eckhart, responsable Finance Environnemental et Développement Durable chez Citigroup.
Avec ce projet additionnel, Google aura injecté globalement près de 780 millions de dollars (soit 550 millions d’euros) dans les énergies renouvelables, dont 90% rien que cette année. Récemment, Google a annoncé avoir investi 280 millions de dollars dans le photovoltaïque, cette fois, avec le projet SolarCity.
Google continue à se faire remarquer par l’accélération de ses investissements dans les EnR depuis la création de Google Energy. Ce sont les parcs éoliens et solaires qui dominent, mais ils ont pris des participations dans tous les domaines: biocarburants, géothermie, transports électriques, transmission électrique, gestion de l’énergie… L’idéal pour un gros joueur qui veut étudier les potentiels avant de se lancer « pour de bon ». Cette stratégie apparemment tous azimuts n’est pourtant pas décousue. Ils testent une ou deux variables à la fois, restant en terrain connu pour le moment, concentrant leurs investissements aux Etats-Unis en établissant des relations de confiance avec des partenaires spécialisés. La petite incursion récente en Europe leur donnera-t-elle le goût de l’investissement international? Pourquoi pas établir une tête de pont en Europe à ce moment là pour profiter d’une stabilité politique relative et s’installer dans le courant de retro-pédalage nucléaire… Même si ça peut paraître invraisemblable aujourd’hui, il est possible que Google devienne une des grosses entreprises de l’énergie de ce siècle. A suivre de près…