L’espagnol Iberdrola Renewables et le français Areva ont conclu mercredi un partenariat pour développer conjointement des projets éoliens en mer sur le territoire français.
En effet, ce partenariat s’inscrit dans le cadre du programme annoncé par le gouvernement français, qui fixe un objectif de 6 000 MW de puissance installée d’ici 2020. La 1ère phase de ce programme – 3 000 MW – qui sera lancée en juillet 2011, prévoit le développement de cinq parcs éoliens au large des côtes françaises. Les deux partenaires se sont positionnés sur deux zones offshore.
Concrètement, Areva précise qu’il deviendra le fournisseur "exclusif" des turbines qui équiperont les champs éoliens développés par Iberdrola Renewables. Ce dernier est le leader mondial du secteur éolien avec environ 10 000 MW de projets en développement à travers l’Europe, principalement au Royaume-Uni.
Areva connaît déjà le secteur de l’éolien offshore puisqu’il a réalisé plus de 600 MW de commandes fermes avec son éolienne en mer M5000. D’ailleurs, d’ici fin 2013, la base installée devrait représenter selon le groupe français du nucléaire a plus de 120 éoliennes en fonctionnement en Europe.
« Le développement des projets éoliens en mer est l’un des principaux axes de croissance d’Iberdrola Renewables. Nous bénéficions actuellement de projets de grande envergure au Royaume-Uni, en Allemagne et en France. Fortement implanté en Europe, Areva est l’un des principaux développeurs d’éoliennes offshore et donc un partenaire idéal avec qui développer l’ensemble de ces projets » a déclaré Keith Anderson, Président de l’activité Offshore d’Iberdrola.
Pour Anil Srivastava, Président d’Areva Renouvelables, « Areva est pleinement impliqué dans le développement d’une filière industrielle en France en apportant son expérience dans la fabrication d’éoliennes de 5 MW. »
Deux grosses entités qui s’allient. Pour AREVA un rééquilibrage de ses activités après Fukushima? Pour Iberdrola une porte d’entrée aux marchés Français? La véritable innovation se fait attendre, on espère que ces grandes manoeuvres déboucheront sur de réelles avancées techniques. QUELLES sont les réelles technologies critiques détenues par ces entreprises. N’assiste t’on pas simplement à la capture de marchés supposés rentables par des consortiums aux moyens financiers importants?