Le 1er novembre, le parc éolien offshore de Walney 2 composé de 51 turbines et basé en Mer d’Irlande a injecté ses premiers kilowattheures (kWh) d’énergie renouvelable au réseau électrique national du Royaume-Uni.
Alors que le parc de Walney 1 est devenu pleinement opérationnel en mai 2011, celui de Walney 2 le sera également d’ici la fin 2011, faisant de l’ensemble le plus grand complexe éolien offshore au monde, avec une capacité totale de 367,2 MW d’énergie renouvelable.
D’après DONG Energy, cette quantité serait suffisante pour satisfaire l’alimentation en électricité d’environ 320.000 foyers britanniques.
Ce titre honorifique sera toutefois très vite perdu en 2012, avec l’achèvement des parcs éoliens Greater Gabbard (500MW) et London Array (630MW), toujours situés sur le territoire britannique.
Les deux parcs éoliens sont composés chacun de 51 turbines délivrées par Siemens Wind Power, d’une puissance unitaire de 3,6 MW, soit globalement 102 unités x 3,6 MW.
"Walney 2 constitue un record mondial en terme de rapidité d’implantation de parc éolien offshore et cet accomplissement met en lumière la position de DONG Energy en tant que leader au sein du marché de l’énergie éolienne en mer. Nous avons développé des techniques, ainsi que nos propres méthodes d’installation pour être plus efficace malgré des conditions difficiles en mer d’Irlande. Cela constitue aussi un jalon important dans notre volonté de réduire le coût de la construction des parcs éoliens offshores" a déclaré Anders Eldrup, PDG de DONG Energy.
Les parcs éoliens soffshores de Walney sont situés à environ 15 km des côtes de l’île de "Walney" (nord-ouest de l’angleterre) et couvrent une superficie d’environ 73 km2. Cependant, comme le complexe éolien offshore demeure assez éloigné du littoral, les impacts visuels reste relativement faible.
La mer d’Irlande est réputée pour ses conditions d’accès et climatiques difficiles. En effet, la différence entre la marée haute et la marée basse est d’environ 8 mètres. La vitesse du vent est estimée à une moyenne de 9,3 m/s à une altidtue de 80 mètres.
La mise en place des fondations et l’installation des éoliennes a impliqué une logistique navale importante (barges-grues, remorqueurs, navires ravitalleurs, etc.). Par ailleurs, chaque parc éolien est raccordé à la rive par deux lignes sous-marines de transport d’électricité.
Fin octobre, l’institution de financement à long terme de l’Union européenne (BEI) a annoncé l’octroi d’un prêt d’un montant de 52 millions de GBP (soit 60 millions d’euros) pour financer la ligne de transport d’électricité destinée à raccorder au réseau, le parc éolien en mer de Walney 1.
Ofgem E-Serve, l’unité opérationnelle de l’organisme britannique de réglementation des marchés du gaz et de l’électricité chargée principalement de la mise en œuvre de programmes environnementaux et de la réalisation de projets durables, a délivré une licence à Blue Transmission Walney 1 Limited l’autorisant à posséder en propre et à exploiter la ligne en question.
Dans le cadre de la procédure d’attribution de licences, Blue Transmission rachète la ligne à DONG, Scottish and Southern Energy et OPW pour un montant de 105,4 millions de GBP (soit 122,5 millions d’euros), la BEI contribuant par son prêt de 52 millions de GBP au financement par l’emprunt de cette acquisition.
La BEI prévoit de financer, pour un total de 300 millions de GBP (soit 348,6 millions d’euros), six des neuf lignes de raccordement des parcs éoliens en mer relevant du premier cycle d’appel d’offres mis en place dans le cadre du régime transitoire des opérateurs de transport offshore (OFTO).
Blue Transmission pourra exploiter pendant 20 ans la ligne de transport reliant au réseau ce parc de 51 éoliennes situé en mer d’Irlande.
« L’exploitation de la ligne de transport d’électricité reliant le parc éolien de Walney au réseau contribuera à réduire le coût global de la production d’énergie éolienne marine. Le soutien aux énergies renouvelables dans toute l’Europe, y compris les raccordements au réseau et les parcs éoliens, est essentiel pour garantir des investissements dans les infrastructures qui aident l’action en faveur du climat » a indiqué Simon Brooks, vice-président de la BEI responsable des opérations de financement au Royaume-Uni.
« Le régime OFTO a déjà attiré plus de 250 millions de GBP d’investissements tant de la BEI que d’autres acteurs commerciaux et financiers, dont de nouveaux entrants. La participation de la BEI est l’un des facteurs clés qui ont fait du premier cycle d’appel d’offres une réussite. Elle témoigne de la confiance dans la capacité du régime à offrir de bonnes possibilités d’investissement tout en réduisant le coût du transport de l’électricité à terre pour les promoteurs et les clients » a déclaré pour sa part le président de l’Ofgem, Lord Mogg.
Pour le deuxième cycle d’appel d’offres dans le cadre du régime transitoire, quatre soumissionnaires ont été présélectionnés et sont en concurrence pour les trois premiers projets, d’une valeur totale de 1 milliard de GBP (soit 1,16 milliard d’euros), destinés à relier au réseau des parcs éoliens en mer représentant une capacité totale de 1,4 GW.
Les différents partenaires du projet Walney sont DONG Energy (50,1%), SSE (Scottish and Southern Energy) (25,1%) et l’OPW (24,8%).
** BEI : Banque européenne d’investissement
Le volumes s’intensifient, la vitesse d’implantation et donc les prix baissent. 2012 sera un grand cru pour l’offshore britannique avec le très médiatique London Array. Ce projet devrait à lui seul consacrer la filière et enterrer les sombres prévisions de notre Jancovici national auquel je suggèrerais de méditer sur le mot « Array » A l’aube d’une implantation massive dans un pays particulièrement riche en gisement éolien , il est trop tôt pour parler de succès décisif mais en tous cas les données d’exploitation des parcs éoliens en mer vont commencer à parler à la place des philosophes parisiens
Comme vous y allez Lyonel ! Même si l’on ne peut que se réjouir du développement de ces énergies renouvelables… . quid des jours avec peu de vent ? . quid du stockage les jours de grand vent ? . quid du transport de ces quantités phénoménales de jus (cf. pbs de transport entre les éoliennes du nord de l’Allemagne et l’industrie consommatrice du suc).
ce nouveau parc éolien va fournir 1% de la consommation électrique de la GB, et un nouveau projet en 2012 va tripler cette production. Restera t il des sites aussi « rentables » autour du pays le plus « favorisé » en énergie éolienne (des îles, quelle surprise !) Donc ne reste plus que >90% à convertir aux ENR (et on o_ublie très vite le back-up nécessaire) Que fleurissent des millions de ventialteurs dans la mer du Nord !
C’est vrai que ce site avec un facteur de charge de 43% est excellent. Mais il en exite tellement d’autres au Royaume Uni, en mer du Nord, etc ,etc. Je comprends mal les grincheux comme pastilleverte qui nous disent que cette production ne represente rien. Rome ne s’est pas bati en un jour.
J’en reviens pas la vitesse à laquelle les projets d’énergies renouvelables se montent de partout dans le monde.. D’un côté un investissement massif dans cette électricité verte, de l’autre une pénurie de pétrole se profile (Pic Oil pour demain ?)… A côté de ça on essaye désespérement de faire décroitre la consommation des pays riches à coups de dette Européenne… Dettr qui devient tout d’un coup problématique alors que ça tourne depuis pas mal d’année sur ce système… une économie toute entière en mutation… Qui veut noyer son chier l’accuse de rage …
C’est marrant de parler de backup comme si c’était un problème.. Pour moi , c’est une solution : je paye mon loyer et mes factures en partie avec et franchement cette question de backup est bénie dés qu’on sort des frontières françaises. C’est vrai qu’altom propose de construire deux usines d’éolienne offshore avec 1000 et 4000 emplois directs et indirects. C’est là qu’en est l’appareil énergétique français, 10 ans après tout le monde , en moins bien, mais « rentabilisé » par un méga appel d’offres gouvernemental. Il y a 15 ans , le Danemark en était à peu près là , sauf qu’il était seul et déterminé à creer un marché mondial pour faire vivre toute sa population et ça a marché Ne vous inquiétez donc pas trop des questions de backup puisque vous en achèterez les licenses et que vous en fabriquerez sous license dans une quinzaine d’années en créant une petite dizaine de milliers d’emplois frais Le backup n’est plus un problème depuis longtemps , c’est juste le premier challenge économique du 21eme siècle et la france y sera classée 50ieme comme d’habitude investissez tout ce que vous avez dans des steps !!! c’est le meilleur calcul que vous puissiez faire actuellement
et à côté de cet article on vante le projet de construction d’une centrale nucléaire au Bangladesh. Pourquoi à votre avis.
Pour répondre à Raoul-78, oui l’éolien est une énergie renouvelable de flux comme le solaire, donc… fluctuante (et non intermittente comme on le dit souvent). Toutefois sa production est prévisible à 24 ou 48 heures avec une bonne précision. Sachant qu’on peut aussi prévoir très précisément la consommation cela permet d’organiser l’équilibre offre/demande avec les divers moyens de production donc on dispose. Il est irresponsable de faire reposer un système électrique à 100% ou même à 80% sur un seul mode de production quel qu’il soit y compris l’éolien bien sûr (résiliance nulle, ce serait comme faire reposer l’économie du monde sur un système financier virtuel et interdépendant, il suffit d’un incident dans un petit pays pour que tout menace faillitte…). Après lorsque ses énergies auront pris un part significative dans le mix, il faudra effectivement créer des transferts sur des vecteurs stockables ; hydrogène, méthanation, batteries, STEP … en cas de surproduction non consommée immédiatement et adapter le réseau comme vous le signalez très justement.
« Le backup n’est plus un problème depuis longtemps , c’est juste le premier challenge économique du 21eme siècle » Si c’est le challenge économique du 21ème siècle, c’est bien que c’est un problème, et ce pour longtemps ! De plus, nier ce problème ne le résout pas : Soit ce backup est des centrales thermiques à flammes (chères et polluantes mais facilement manoeuvrables), soit c’est des centrales nucléaires (moins chères mais plus difficilement manoeuvrables), soit c’est les deux. « Toutefois sa production est prévisible à 24 ou 48 heures avec une bonne précision. Sachant qu’on peut aussi prévoir très précisément la consommation cela permet d’organiser l’équilibre offre/demande avec les divers moyens de production donc on dispose. » Le problème de la gestion de réseau est celui-ci : pour la production d’électricité d’un jour donné, vous commencez à prendre des décisions très en amont. Vous avez alors beaucoup de leviers sur lesquels agir (dates des arrêts de tranches, rechargement des barrages hydrauliques, etc) mais vous avez peu d’informations pour deviner ce que va être la consommation (météo, situation économique, etc). Plus le jour en question s’approche et plus vous avez d’informations (l’économie est en crise, la température atmosphérique va être de tant, etc), mais moins vous avez de leviers (telle tranche a un problème et ne peut redémarrer, tel barrage est vide à cause de la sécheresse, etc). Chaque producteur d’électricité prend donc des décisions très en amont (parfois plusieurs années en avance), et les modifie en fonction de comment les choses évoluent. En l’occurence, Reivilo, ne savoir la production éolienne ou PV que seulement 24 ou 48h en avance EST un problème. Et il ne fait que complexifier l’équation de départ. En revanche, l’énergie marémotrice ne pose pas de problème car elle est, elle, vraiment anticipable.
Oui c’est plus complexe de gérer des énergies de flux et ça pose des problèmes que l’on n’a pas avec les centrales thermiques. Il faut donc faire preuve de beaucoup d’inventivité, analyser très finement les courbes de consommation, faire des progrès sur les prévisions météo, et aussi côté consommateur, faire quelques concessions ou adaptations incontournables. Le nucléaire nous a conduit a gérer nos consommations en fonctions d’heures pleines ou creuses, de jours bleus, blancs ou rouges, pour les EnR il faudra aller plus loin et plus fin c’est évident, et veiller impérativement à réduire les gaspillages. Mais tout cela ne doit pas nous décourager bien au contraire, il serait bien dommage d’être frileux ou attentiste dans une période de « transition » aussi passionnante !
Un internaute nous expliquait il y a qq jour que les américains relançaient leurs projets nucléaires. C’est probablement contre l’avis des américains même (si l’on apporte du crédit aux sondages bien sur) : Les américains développeraient-ils le nucléaire à l’insu de leur plein gré ?
Les pics de production PV et eoliens mettent en scene une abondance d’énergie qu’on sait transformer en chaleur, en hydrogène, en nitrates.. la liste est infinie mais il ne suffit pas de bruler cette énergie, il faut en retirer quelque chose… Ce quelque chose n’est pas forcément de l’électricité et n’empèchera peut être pas d’importer du gaz électrogène mais peut se substituer à une autre utilisation de gaz … et ainsi de suite. ce qui est sûr, c’est qu’il est plus passionnant de gérer une abondance énergétique qu’une pénurie ! De toute façons , nous connaissons tous les technologies à mettre en oeuvre pour en tirer parti, le temps et l’argent font défaut car notre pays continue à se voir un avenir nucléaire avec un peu d’EnR marginales pour faire taire les écolos ! C’est exactement la même chose que les grandes chaines TV nationales qui ont négligé la TNT et encore plus l’internet… Ils n’ont pas anticipé le marché. Et les anciens ont négligé les petits nouveaux aux dents longues , puis les cartes se sont redistribuées sans que le management français n’anticipe correctement le changement Le pilotage de changement est peut-être la solution au « problème » français qui me semble plus managérial que technique actuellement. C’est pourquoi je suggère un recours massif aux STEPs qui sont une richesse géologique de laFrance et ne demandent pas de changement dans la sacro-sainte hiérarchie. L’autre voie est une baisse de tarif d’au moins 50% sur l’électricité dont on ne sait plus quoi faire et que tous les logements chauffés au gaz possèdent un « backup » électrique afin de transférer la dépense en gaz vers une électricité dont le coût est par définition très bas et le volume disponible très élevé. Cette derniere solution me semble la moins chère à mettre en oeuvre et il me semble que tout le monde y gagne (?) Bref ce que vous décrivez comme un problème décrit mieux l’impuissance managériale française qu’un défi physique ou technique. Puisque je vous tiens, voici la marche à suivre : Réserver une fréquence radio à longue portée (AM) et développer un boitier de commande récepteur bon marché pour chauffage « grille-pain », soufflant ou IR Commander l’allumage de ce chauffage d’appoint depuis le centre de commande RTE en fonction des surplus de production locaux Installer ces appareils de chauffage commandés à distance dans les pièces où se trouvent les thermostats de chauffage central. Laisser mijoter et déguster les chiffres du commerce exterieur , l’amélioration du pouvoir d’achat et du bénéfice d’EDF qui en résultent . La vie est belle quand on a trop d’énergie ! (et un minimum d’idées)
Effectivement tout à l’air rose : Et si Vestas s’écroulait au profit des futurs géants français ? Voilà qui devrait donner la grise mine à certains « anti-tout ».
L’amateurisme avancé par le blog concernant Vestas est complètement idiot! C’est pas parce qu’on ne comprend rien à l’économie des scandinaves qu’il faut étaler son ignorance. En l’occurence cette société ne rémunère pas ses actionnaires en dépensant toute sa trésorerie en ingénierie. Ca lui permet de garder un catalogue haut de gamme (pales furtives, turbine grand froid…) et d’une manière générale un niveau de qualité « scandinave » Vu de l’extérieur , toutes les machines se ressemblent mais en réalité, comparer une turbine Vestas et et Sinovel, c’est comme comparer une Traban et une Audi. Les deux tournent , c’est sûr, mais la ressemblance s’arrète là ! Quant aux actionnaires , leur sort m’indiffère et je comprends très bien qu’ils s’énervent au moment de distribuer les dividendes. L’absence de bénéfice est perçu comme une mauvaise gestion ce qui est un point de vue de gros banquier gras, mou, à mauvaise haleine et dont tous les anciens collaborateurs ont fait faillite… Vestas a une gestion géniale, une qualité qui commence justement par… l’éviction des actionnaires ignares, avides, arrogants et stupides qui se bavent dessus le nez scotché au courbes Reuters, le teint blanchi par la lumière blafarde des murs d’écrans en salles des marchés. Ceux qui pensent que ces connards n’ont rien à faire dans l’ingénierie éolienne me comprendront
S’il y a (un jour) des géants français de l’éolien, cela ne sera pas nécessairement grâce à EDF… « EDF Énergies Nouvelles achètera au moins 50 % de ses futures installations éoliennes terrestres en Europe et au moins 30 % de ses futures installations éoliennes terrestres aux États-Unis auprès de Vestas, pour des livraisons sur la période 2012-2014. »
à défaut de constructeur tricolore de moulins à vent, il y a les « sous-traitants », je pense à Nexans et ses cables, petit machin d’autant plus indispensable que les champs d’éoliennes se trouvent de plus en plus loin des côtes et des lieux de production. C’est comme Airbue ou Boeing, qui ne fabriquent pas de moteurs d’avions, qui sont, un petit peu, nécessaires pour que l’engin fonctionne. PS @ Sand :c’est pas moi qui se glorifie que ce champs éolien « le plus grand en mer du monde », couvre les besoins de 320 000 foyers, soit environ 1% de la population britannique; Rome ne s’est pas construite en une jour, et est tombée en décadence au bout de quelques siècles, c’est exact. Et pis je suis pas grincheux mais critique et prudent, ce qui n’est pas forcèment négatif !
L’appréciation de Lionel-fr sur Vestas est certes « sympathique », mais une boite qui ne distribue aucun dividende ( c’est exact et depuis plusieurs années) et qui en même temps voit son cours de bourse diminuer régulièrement risque quand même d’avoir quelques problèmes à terme. Que le sort des actionnaires « l’indiffère » ou pas ne change pas grand chose aux dures réalités.
Pour une réalité plus douce et à défaut d’investir directement chez les fabricants danois, on peut placer ses économies sur des projets citoyens de centrales bien françaises et 100% renouvelables. Sans doute moins risqué que de financer la dette grecque !
Pourquoi pas, mais on ne parle pas vraiment de la même chose. Vestas, c’est une boite qui fait env. 7Mds€ de CA dans un marché mondial,plus tout-à-fait une cooperative locale.
Certes c’est tout petit mais c’est quand même une première en France alors que l’investissement citoyen est courant depuis des années dans d’autres pays ; Belgique, Hollande, Danemark… Les complications administratives nationales nous ralentissent en tout.
C’est marrant comme Lionel, tellement éblouissant dès qu’il nous parle d’informatique (à nos yeux de béotiens, au moins…) dérive vers les solutions à la Dubout dès qu’il parle d’électricité. Alors, après le « panneau et la batterie d’occase pour tout le monde », voilà « le Grille-Pain (le convecteur electrique pour ceux qui nous rejoindraient) obligatoire pour tous ceux qui n’en sont pas déjà équipés, mis en service à distance par RTE par le biais d’un signal radio AM ». Sur le fond, j’ai déjà largement défendu sur ce site qu’à mon avis le vecteur electricité était certainement le meilleur pour se sevrer progressivement des fossiles par substitution. L’energie renouvelable ne pourra de toute façon progresser au-delà de certaines limites que comme ça, en étendant les usages de l’électricité. Ca commence par des choses très simples : l’eau chaude sanitaire electrique par exemple, très bon moyen de stockage et de régulation de l’équilibre production/consommation, le véhicule electrique bien sûr, on a déjà parlé également par exemple de production par chaudières electriques sur les réseaux de chaleur Danois quand ça souffle. Tout ça n’a pas été inventé par Lionel, le tarif jour-nuit d’EDF qui en est l’amorce date de plusieurs dizaines d’années. Bref, la proposition ne me choque pas sur le fond. Et on peut penser que les compteurs communiquants qui vont progressivement être mis en service vont permettre de gérer ça de façon un peu moins bestiale que celle préconisée par Lionel. Seulement attention, il faut bien que tout le monde vive, y compris les opérateurs electriques. Si les pics d’éolien ou de PV liés à un développement important permettent dans quelques années de se fournir à bon prix l’été à midi ou au moment où ça souffle sur l’Europe, il faudra bien aussi payer le vrai prix la nuit ( car Lionel nous rappelait lui-même récemment que le soleil ne brille pas la nuit) et les jours où ça ne souffle pas. Et là, il faudra inventer après le soutien aux renouvelables par les tarifs d’achat, au choix ou en mélange: – le soutien aux installations de stockage, car quoi qu’en pense Lionel ça ne peut être rentable sans soutien. – le soutien au curtailment (arrêt volontaire à certains moments) des renouvelables fatals -le soutien aux moyens de substitutions ( non rentables car peu appelés). – le soutien aux developpements de réseaux de transport pouvant faire face aux afflux massifs d’éolien, non rentables car utilisés très épisodiquement au maximum de leur capacité. Et on aura donc la joie de payer son electricité beaucoup plus chère toute l’année mais un peu moins chère quelques centaines d’heures dans l’année (encore que le grille pain obligatoire, l’été , ce n’est pas vraiment une solution….). Bref, Lionel, « De l’énergie qu’on te paye pour la consommer « , ne vous faites pas trop d’illusions…..
J’entends bien vos objections mais pouvez vous préciser concernant : « … eau chaude sanitaire électrique » ? pourquoi pas thermique plutôt ? « … Renouvelables fatals » ? Pourquoi ? Où ? « … afflux massifs d’éoliens non rentable… » D’avance merci et bon WE.
Le sujet mis en avant par Lionel-fr est l’utilisation d’une « abondance electrique » qui serait liée , à certaines heures de l’année, à une surproduction d’électricité « fatale » (principalement PV et éolien, la biomasse par exemple pouvant être régulée), phénomène qui commence effectivement à être rencontré par exemple en Allemagne quand le vent souffle fort. -L’eau chaude thermique, quoiqu’on en pense par ailleurs, ne fait pas partie des solutions à ce problème. – renouvelables fatals: il s’agit donc principalement de PV et d’éolien: la production ne dépend que du soleil qui brille ou du vent qui souffle,sans possibilité de régulation sauf à la baisse (curtailment en anglais). – je parlais de réseaux non rentables: si vous envisagez de faire transiter de grandes quantités d’electricité « fatale »entre deux points distants de plusieurs centaines voire milliers de km via des lignes DC, le réseau en question ne sera utilisé à pleine capacité que rarement (seulement les jours où ça souffle très fort ou les quelques heures par jour d’été où ça brille bien). Ca va donc plomber sa rentabilité.
M Simple, L’idée d’hybrider le chauffage fuel/gaz des voisins de parcs éoliens est une solution ultra-basique et bon marché pour récupérer à peu de frais le surplus d’énergie éolienne en économisant sur les combustibles de chauffage. Je suis content que vous l’ayez bien comprise , cependant elle n’a pas vocation à durer , c’est un paliatif simple et bon marché en attendant le renforcement du réseau et une véritable interopérabilité gaz/electrique dont on sait qu’elle mettra des années à s’installer alors que l’allemagne et l’écosse connaissent déjà d’importantes sur-productions ponctuelles. Croyez bien qu’il ne m’a pas échappé que ce n’est qu’un petit smart-grid au rabais mais justement le smart-grid est une technologie universelle dont la généralisation prendara très longtemps alors qu’on peut déjà facilement récupérer la surproduction éolienne par un simple basculement au tout-electrique des bâtiment bien désservis par le réseau avoisinant les sites de production. Je voulais surtout souligner un problème de management trop lourd pour mettre en place ce genre de solution à court terme. Vous n’avez de cesse que de rétorquer tout ce qui engendre la lourdeur et l’inaction du management … Etes vous bien certain que ce soit nécessaire ? Pensez vous que des pays qui ont fait des choix énergétiques que vous fustigez doivent nécessairement se plier à votre logique managériale qui mêne à la paralysie ? En outre , je vous rappelle que le plan allemand repose sur l’e-gas autant que sur les réseaux HT et que l’e-gas résout complètement ce problème que vous voulez absolument décrire comme « fatal » et qui n’est fatal que parce que vous êtes vous même fatalement scotché à la seule technologie de réseau tout-métal qui transporte une électricité qui est fatale par nature. Cela dit , au lieu de fabriquer du gaz , on peut aussi lui substituer une electricité de surproduction pour un cout très inférieur (les grille pains sont la méthode la moins chère qui soit) et éviter de consommer le gaz de réseau avec un rendement de 100% au lieu de 50-60% pour l’e-gas (effacement). Finalement cette solution a peut-être plus d’avenir que je le pensais… Mais le management et les gens très stricts comme M Simple préfèrent arrèter les ventilateurs, cela correspond mieux à leur esprit irrationnel et illogique
Puisque le sujet de l’article concerne l’éolien offshore britannique. Ce serait sympa d’abandonner les position nombrillo-françaises quelques minutes.. Le royaume uni est en train d’installer des capacités éoliennes très supérieures à tout ce qu’on peut voir ailleurs en Europe. Ils vont donc connaitre des « problèmes de tuyaux » comme on n’en voit nulle part ailleurs dans le monde. Au lieu de vous esclaffer de rire dés qu’ils ont des problèmes que vous ne risquez pas d’avoir, et si vous faisiez l’effort de considérer leur position de pionnier comme une source d’information passionnante sur ce qui nous attend ?
Il ne me semble pas « m’esclaffer de rire » comme vous dites, je voulais juste qu’on n’imagine pas un moment que « l’abondance d’energie » du futur serait en plus pas chêre (« qu’on te paye pour la consommer »). Qu’ai je dit de mal sur nos amis britanniques? Ils ont effectivement un programme offshore ambitieux, et effectivement des problèmes de tuyaux (et ce depuis longtemps, du Nord vers le Sud), et un parc de production plutôt ancien d’où l’urgence de faire quelque chose. So what?
Les pics de production qu’on s’apprète à sacrifier ont vocation a être vendus à un prix inférieur au gaz qu’ils vont remplacer. Le kwh gaz vaut 2x moins cher en France que le kwh electrique , d’ou mon estimation de rabais à 50%. Il faut aussi penser au consommateur qui possède une chaudière à condensation qui n’a aucun intéret à installer un appoint electrique pour absorber les pointes de production. Il doit y gagner de quoi rembourser son installation supplémentaire. En attendant que toutes les éoliennes possèdent leur catalyseurs connectés à des pipelines. Ou alors qu’on surdimentionne les backbones THT pour transporter l’electricité eolienne à l’autre bout du continent… Un grille pain ou un tube IR coutent une dizaine d’euros !
Vous avez raison et êtes en plus d’accord avec moi! « En attendant que toutes les éoliennes possèdent leur catalyseurs connectés à des pipelines. »: là, on est dans les futures subventions au stockage, car vous ne pensez quand même pas que tout cela va être gratuit, surtout pour des installations destinées à fonctionner au mieux 500 ou 1000h dans l’année? D’ailleurs, ce serait bien que vous nous envoyez un lien sérieux vers le fameux « e-gas ». » Ou alors qu’on surdimentionne les backbones THT pour transporter l’electricité eolienne à l’autre bout du continent… » : bah oui, c’est gratos peut-être, eh non, on est dans les subventions au réseau…. En attendant, on peut subventionner le curtailment….et dans tous les cas il faudra bien financer les moyens de back-up. « Qu’on te paye pour la consommer »……