Vestas a annoncé le 30 décembre 2011 avoir remporté auprès de VSB Energies Nouvelles une commande de 24 MW pour le futur parc éolien de Greneville, basé au nord-est d’Orléans dans une région de France les plus ventées.
La région Centre compte déjà 540 MW de puissance éolienne installée.
Le projet qui inclut la fourniture de 8 éoliennes V112-3,0 MW sera le premier équipé de ce modèle d’éoliennes, l’un des plus récents de Vestas et équipé de ses dernières avancées technologiques.
Outre la fourniture, le contrat comprend l’installation et la mise en service des éoliennes ainsi qu’un contrat de prestation de service et maintenance de 10 ans – AOM 4000 (Active Output Management) avec une garantie de disponibilité en temps.
La livraison des turbines devrait débuter au dernier trimestre 2012 et le projet devrait être finalisé à la fin de l’année.
Pour Nicolas Wolff, Directeur Général de Vestas France, « ce projet marque un jalon important car c’est le premier parc équipé de la technologie V112-3,0 MW, non seulement en France mais aussi dans toute la région Méditerranéenne. L’attention constante que porte Vestas à l’innovation et à l’application de nouvelles solutions technologiques a permis d’accroitre la performance de nos éoliennes V112-3.0 MW et de réduire le coût de l’énergie. Il en résulte une offre optimale, capable de générer un solide retour sur investissement pour VSB et tous nos clients en général ».
Le parc éolien de Greneville produira environ 71.000 MWh par an, ce qui correspond à une économie de 24.900 tonnes d’émission de CO2 si l’on se base sur les émissions causées en moyenne par la production d’électricité au sein de l’Union Européenne. Ce parc produira par ailleurs assez d’électricité pour couvrir la consommation domestique annuelle de presque 45 000 personnes en France.
« nord-est d’Orléans dans une région de France les plus ventées »… Regardez les cartes avant de dire n’importe quoi, cette région a une moyenne d’environ 5.5 m/s, alors qu’1/3 du territoire dépasse les 7 m/s. Par ailleurs, exprimer les économies de CO2 par rapport à l’Europe est un peu tendancieux, même si on est anti-nuke. Pourquoi le milieu de l’éolien emploie-t-il toujours un langage aussi bateleur et aussi peu factuel?
La turbine Vestas 112 3.0 est optimisée pour les régimes de vents faibles à moyen : La vitesse moyenne du vent est moins signifiante que sa constance est son adéquation avec les logiciels embarqués dans la machine. Le profil des pales est différent de celui conçu pour les vents forts. La fatigue des structures est moindre et les contraintes en cas de changement d’orientation moins critique. Tout le profil d’une turbine repose sur un nombre impressionnant de critères où la vitesse moyenne du vent ne joue quasiment aucun rôle. L’objectif est de produire les plus souvent possible et non pas de capturer les rafales les plus violentes. VSB énergies n’a pas fait ce choix par hasard. Quant à la production réelle, vous savez bien que le gestionnaire de réseau va la convertir dans sa propre logique de répartition. Selon les accords européens, le territoire français doit accueillir 19Gw d’éolien terrestre, les 24Mw de cette installation ne vont pas faire de grande différence mais dans la logique française , il est surtout nécessaire de répondre aux vents faibles car les périodes très ventées (comme celle que nous traversons actuellement) seront de plus en plus saturées par la production des pays de l’UE Pour mémoire : l’Angleterre s’apprète à produire 15% de son électricité par les éoliennes d’ici 2020, cela signifie que les pics de production atteindront 60% de sa consommation !
71000 MWh = consommation de 45000 personnes en France, c’est faux! Je m’explique: – Consommation des ménages : 142 TWh en 2010 (source) – Nb de français: 64 millions –> 2,218 MWh par Français et par an, sans compter les consommations des professionnels et des entreprises. 71000/2,218=32000 personnes. Les chiffres annoncés sont donc gonflés de près de 50%, c’est malhonnête.
Ca n’est pas la première ni la dernière fois. C’est de la communication verte. Comme le dit gaga42 plus haut prendre les émissions de CO2 au niveau européen pour la production d’électricité est également malhonnête. De toute façon, c’est comme pour tout, tant qu’il n’y aura pas de normes en ce sens, toutes les conneries seront possibles et imaginables. A quand l’économie de CO2 par rapport à la production d’électricité Nord-Coréenne et la couverture en électricité de X ménages utilisant la chauffage, l’ECS et la cuisson au gaz, la lessive au lavoir, un tonneau de sel pour conserver les aliments, l’éclairage à la bougie; en gros un ménage ou seuls les appareils consommants de l’électricité seraient un netbook et une TV (LED bien sûr!!) de 14cm. Bien entendu cela serait écrit en caractères tout petit… Et en gros caractères: CE NOUVEAU DISPOSITIF REVOLUTIONNAIRE ET ECOLOGIQUE PERMET D’EVITER L’EMISSION DE 8 PETA-TONNES DE CO2 DANS L’ATMOSPHERE AINSI QUE D’ALIMENTER 45 MILLIARDS DE FOYERS Bientôt sur vos écrans…
Bonjour Helene, L’explication est simple ENERZINE ou Vestas considère la consommation moyenne hors chauffage ce qui ne donne pas 2.218 MWh. Je suis d’accord qu’il faudrait mentionner cela mais de la à dire que les chiffre sont gonflé de 50% je trouve que c’est exagéré (la différence est de 30 % ce qui est beaucoup mais qui ne fait pas 50 %).
c’est fabriqué ou ? Quel est le prix ?
A quelle hauteur vos mesures? La région Centre, et particulièrement le Loiret, est très ventée. Plus de 7m/s à 80m. Sachant que ces V112 seront surement montée sur le plus petit mât disponible, soit 94m, les 3000h équivalent pleine puissance seront largement dépassées.
Ce n’est pas la vitesse moyenne du vent qu’il faut prendre en considération, mais la régularité du vent! Vous pouvez avoir un site avec un potentiel de vent moyen à 6,9,10 ms ,mais avec une qualité de vent défavorable à la production, et néfaste pour les machines! La caractéristique première de la Beauce, s’est son relief plat, et peu encombré par des obstacles, font que les vents sont réguliers et peu cisaillés! Mais l’aspect le plus important, s’est la technologie employée sur ses sites dit à vent faible! Des palles plus grandes, des mats plus hauts, permet aujourd’hui d’avoir des hauts rendement même sur des sites qui était autrefois défavorables! On a sur certains site en Beauce des rendements qui sont proche des côtes !
Cher Eolecentre, je ne demande qu’à vous croire, mais j’ai un coté « Saint-Thomas » agaçant… et: 1: je ne suis vraiment pas sûr que la carte de France du du vent à 80 m ait une forme très différente que celle du vent en surface, 2: « On a sur certains site en Beauce des rendements qui sont proche des côtes »: quelles sont vos sources?, je cherche déseperemment ces données (détail par parc ou éventuellement par région) depuis des années… 3 ou 4 en fait , car avant, ADEME maintenait un site de suivi éolien, remplacé depuis par: « En vertu du décret n°2001-630 du 16 juillet 2001 relatif à la confidentialité des informations détenues par les gestionnaires de réseaux publics de transport ou de distribution d’électricité, les données de production sont publiées par le Commissariat Général au Développement Durable « , sites dans lesquelles ces données sont introuvables, alors que les productions d’électricité conventionnelle peuvent être suivies en temps réel ailleurs.
Bonjour, que voulez vous dire au juste ? – opposition de principe à toute volonté de mix énergétique en France ? – les éoliennes sont disgracieuses ? – il n’y a pas assez de vente à Orléans ? – les journalistes racontent vraiment n’importe quoi ? – l’énergie éolienne est le fléau de notre société et nuit à l’humanité ? Je serai ravi de lire vos précisions. Et bonne année avec moins de plutonium et moins de gaspillage d électricité.
« 1: je ne suis vraiment pas sûr que la carte de France du du vent à 80 m ait une forme très différente que celle du vent en surface, » Dans ce cas quel intérêt de mettre des éoliennes aussi hautes? Pour le plaisir? Sur le 2ème point j’ai devant moi une feuille de calcul de productible sur un site à 6,8m/s à hauteur de moyeu avec une V112 : 2906h équivalent pleine puissance, pertes incluses. Et puisque vous semblez avide d’informations chiffrées, je vous invite à consulter le site RTE qui donne en temps réel la production éolienne Française : On est à 3173MW à l’heure où j’écris ce message.
On peut trouver ici différentes formules pour calculer la variation du productible en fonction de la hauteur du mat ou de la longueur des pales sur un site donné. Une petite augmentation de la vitesse moyenne du vent c’est beaucoup plus d’énergie cinétique de l’air et potentiellement de kWh à produire. Dans la pratique gagner 10 mètres de mat peut certes accroître la production de 10 à 30% mais ces 10 derniers mètres coûtent très chers en investissement. Donc il faut faire des petits calculs en fonction du coéfficient alpha propre à chaque site. On retrouve ce coefficient d’après les campagnes de mesure du vent réalisées sur un mat équipé de plusieurs anémomètres situés à différentes hauteur ; 50, 60, 80 mètres… Même chose pour la longueur des pales, la surface balayée est fonction du carré de cette longueur (r²). C’est pourquoi entre une éolienne avec des pales de 30 mètres et une autre avec des pales de 60 on multiplie la surface balayée par 4 et non pas par 2 et donc la puissance d’à peu près autant.
Tassin, relisez-moi: je ne conteste pas le fait qu’il y ait plus de vent à 80m, juste ce qui est écrit, à savoir que « le N.E. d’Orléans est une des régions les plus ventées de France ». Par ailleurs, … nergetique est un site remarquable donnant les productions en temps réel et détaillées… sauf pour l’éolien où on a le temps réel mais seulement global et, encore une fois, je vous défie de trouver des infos publiques plus détaillées, même en différé. Je souhaite que l’éolien se développe dans la transparence, et ne peux avoir que du mépris pour les réactions manichéennes pour ne pas dire plus, telles que celle de Effipower, pour lesquelles tout accroc au « consensus éolien » est interdit et ne peut venir que d’un affreux pro-nuke et anti-éolien, je ne suis ni l’un ni l’autre.
à helene, quand on reproche à quelqu’un des approximations de calcul, on se doit d’être précis. 45000 par rapport à 32000 c’est plutot 40% que 50 !!!
L’idée c’est surtout de montrer que l’on peut faire dire n’importe quoi aux chiffres tant que l’on joue sur les mots. Il serait plus simple de se restreindre à la puissance installée, à la production estimée (existe-il une norme de calcul?) et au coût, au lieu de tenter une vulgarisation hasardeuse voire mensongère…
Multipliez en moyenne par 2500h la puissance installée en MW et vous aurez la production annuelle en MWh. Les mauvais sites sont à 2000h, les bons à 3000h.
Dans le cas présent il est dit que les 24MW produiront 71GWh soit 2958h équivalent pleine puissance. A mon avis connaissant le coin ça doit être le P90 et pas le P50.
Pour Helene et d’autres. La COM c’est marrant… la preuve : Ainsi en 2010, le nucléaire a alimenté au moins 147 millions de foyers français et selon certains calculs ç’aurait pu être 189 millions. Après, certains diront que cela peut poser problème parce qu’il n’y a que 27 millions de foyers en France. Mais ceux là sont des grincheux ignares car la COM n’obéit pas aux lois classiques de l’arithmétique !
Si Areva et le management énergétique français s’était cassé une jambe plutôt que de bloquer stupidement le rachat de Repower… La France serait en train de construire des usines de fabrication d’éoliennes et d’y créer des emplois par milliers. Celles là même qu se construisent en Inde actuellement.
Windustry France recense les entreprises (180) qui travaillent actuellement dans l’éolien dans tous les domaines ; fabricants, sous-traitants, bureaux d’études, prestataires divers, cela représente plus de 10 000 personnes actuellement dans notre pays. Sur la polémique habituelle concernant le nombre de foyers ou d’habitants, l’important c’est bien sûr la production qu’on peut comparer chacun à la consommation de son foyer (pas la cheminée, le logement !). Donner cette production en équivalent de consommation domestique par foyer ou par personne est un bon élément de mesure qui permet de se faire rapidement une idée de la production de différentes centrales. En disant qu’un toit PV de 20 m² c’est à peu près 1 foyer, une éolienne environ 1 700, un réacteur nucléaire 1 500 000 c’est simple, ça permet de voir où on se situe mais toute autre mesure plus parlante et accessible à tous est la bienvenue si certains ont des idées meilleures.
je vous propose d’élever un peu le débat : Pourquoi faut il encore opposer les sources d’énergie ? Le débat en France ne pourra évoluer que quand nous comprendrons tous ensemble que l’enjeu est un mix énergétique équilibré. Aujourd’hui il ne l’est pas. Il ne s’agit pas de remplacer A par B mais de composer. Une seule source d’énergie primaire pour plus de 70 % de notre électicité est une aberration. Sortons de cette emprise le plus vite possible et REEQUILIBRONS. Donc encourageons ensemble éolien, solaire, gaz si vous voulez, pédalos si ça vous chante. Les SmartGrids nous aideront à le faire. Pour la sérénité de tous. Sans gaspillage. Et sans anathèmes. et arrêtez avec les lobbys aux visions manichéennes, de grâce…. revenez au bon sens.
« Pourquoi faut il encore opposer les sources d’énergie ? Le débat en France ne pourra évoluer que quand nous comprendrons tous ensemble que l’enjeu est un mix énergétique équilibré. » Sauf que pour certain il ne peut pas s’agir d’un débat puisque c’est un combat : l’éradication du nucléaire. On ne peut pas avoir de débat raisonné et raisonnable (avantages et inconvénients) sur les filières énergétiques quand on part du principe que l’une ne doit pas survivre et que son avenir est déjà écrit (ce qui est très démocratique !). De la même manière, il est curieux de faire croire à une concurrence libre et non faussée quand chaque pays peut décider d’interdire une filière dans son pays.
Les ennemis du nucléaire qui veulent l’éradiquer à 100 % parlent fort mais sont peu nombreux. La grande majorité des français est mature, modérée et responsable. Le nucléaire est nécessaire pour assurer une régularité de production et pour alimenter les gros consommateurs industriels en priorité. Il n’est pas la seule source et doit être complété par d’autres énergies primaires, plus souples, plus proches des zones de consommation et plus durables. bonne année