Alors qu’un froid intense touche la France et que les besoins en électricité atteignent des sommets, "le parc éolien fournit une quantité d’électricité particulièrement importante et contribue de manière significative à l’équilibre offre demande" a indiqué vendredi dernier dans un communiqué, le Syndicat des énergies renouvelables (SER).
Selon l’association qui regroupe plus de 500 adhérents, dont 230 adhérents dans le secteur éolien, le parc éolien a couvert le jeudi 2 février en moyenne 4 % de nos besoins en électricité (taux atteint y compris lors de la pointe de consommation de 19h), en parvenant à des puissances de production de plus de 4000 MW, alors que la température moyenne en France a été de – 4°C : "c’est l’équivalent de deux fois la puissance électrique consommée par la ville de Paris."
En conséquence, cette production réduit d’autant le recours aux centrales thermiques (charbon, gaz et fioul), polluantes et au coût de production élevé, ainsi que les importations d’électricité, tient à rappeler le SER.
La situation actuelle démontre une nouvelle fois que les périodes de grand froid ne sont pas synonymes d’une absence de production éolienne. RTE l’avait constaté dès 2007 et le rappelle régulièrement depuis : « L’analyse météorologique à l’échelle nationale ne montre pas que les périodes de froid intense s’accompagnent systématiquement de faibles productions éoliennes ». Au contraire, la production éolienne est en moyenne plus élevée durant ces périodes.*
Le dispositif IPES (pour l’insertion de la production éolienne et photovoltaïque sur le système) mis en place par RTE permet de prévoir chaque jour et de manière satisfaisante la production éolienne sur le territoire et d’y adapter les besoins restants. Ainsi, le parc éolien participe à l’équilibre offre vs demande. C’est ce que rappelle le RTE dans le Bilan Prévisionnel*, en précisant « qu’en France, 25 000 MW** d’éoliennes ou 5 000 MW d’équipements thermiques apparaissent équivalents en termes d’ajustement du parc de production ».
* Source : Bilans Prévisionnels des années 2007, 2009, 2011
** Objectif 2020 du Grenelle de l’environnement
Voilà un communiqué qui tombe assez mal pour le SER. Il est vrai que, le 2 février, la production éolienne est parvenue à « des puissances de production de plus de 4000 MW » (en réalité, échelonnées de 3057 à 4003, cf les statistiques de RTE), ce qui permet au SER de dire à juste titre que « les périodes de grand froid ne sont pas synonymes d’une absence de production éolienne ». Cette particularité avait été relevée alors par la climatologue Françoise Vimeux dans l’émission « C dans l’air » du 1er février. Mais de là à déclarer que « au contraire, la production éolienne est en moyenne plus élevée pendant ces périodes » il y a un pas que le SER franchit allègrement et qui mériterait d’être prouvé. En tout cas, ce matin, la puissance de production tourne autour de 800 à 900 MW, soit un taux de charge de l’ordre de 12%, bien inférieur au taux de charge moyen (plus de 20% selon les années)
Et avec un facteur de charge d’environ 15% prévu aujourd’hui au pic de 19 h, chacun jugera si les « éoliennes confirment leur utilité » !
En décembre 2011 le facteur de charge moyen de l’éolien sur toute la France a été de 41 %, vous aurez beaucoup de mal à avoir un tel taux en période estival. C’est donc que l’éolien produit nettement plus l’hiver. Et aujourd’hui dans le sud de la France il fait très froid et il y a du vent.
…………………………………………………………………………………………………………………… Juste deux questions : – croyez-vous que les vagues de froid arrivent sans vent ……….. – si existent deux mesures de froid, » sous abri » et » ressenti « , ne serait-ce pas à cause du vent ……….. Allez conc vous promener en Alaska ou au Canada,……………. là vous comprendrez ! …………………………………………………………………………………………………………………
Je ne comprends pas pourquoi des intervenants supposés compétents viennent tout mélanger pour embrouiller les lecteurs. La production éolienne des 30 derniers jours est stockée dans le charbon non-brulé et l’eau non moulinée lorsque les Gwh ont été produits. Aujourd’hui on brûlr ce reliquat et on importe des Gwh éoliens d’Espagne où le vent souffle encore fort et où il fait moins froid qu’ici. On s’en fout de vos calculs de milliwats produits au bon moment car la production française peut valoriser (vendre) 15Gw d’éolien sans rien changer aux installations. Au delà des 15Gw qui devraient être atteints vers 2016-2017 , des procédés nouveaux devront être mis en place : certains coutent quelques euros (hybridation des chaufferies), d’autres sont des opportunités : smart grid. Maintenant , une poignée d’anti-éoliens venus de planete-nuke viennent embrouiller les forums en faisant la confusion entre productible et mobilisable. Ce groupuscule nie toute utilité de l’éolien et à fortiori ignore la situation espagnole qui a produit 30-40% de sa demande grâce aux éoliennes pendant la même période ce qui lui a permis de vendre du courant à la France. Demain , ce sera peut-être l’inverse, vague de chaleur en espagne et vents forts sur le continent , et nous leur rendrons les électrons qu’il ont bien voulu nous preter pendant qu’on se caillait les genoux
Dans le Nord-Est ou je suis, on n’a pas vu un nuage depuis une semaine. Je serais curieux de connaitre le facteur de charge moyen de nos installations solaires entre 10h et 16h ces 7 derniers jours.Certes ce n’est pas pendant le pic de consommation, mais c’est quand meme du CO2 d’economise puisque meme en milieu de journee on tourne en moyenne a 4 GW de gaz, autant de charbon et 1 GW de fioul. Si on avait 20 GW de solaire installe comme les Allemands, sachant qu’on est plus au Sud qu’eux, on pourrait esperer peut etre 10 GW de production solaire entre 10h et 16h lors des vagues de froid ensoleillees comme actuellement.
le coup du charbon qui « stocke » l’énergie éolienne, bravo, fallait y penser. La vérité (si je mens), c’est que ni l’éolien, ni le PV, ni n’importe quelle autre ENR ou pas R ne peut à elle seule couvrir , en moyenne annuelle tous les besoins en électricité. Vague de froid avec vent, OK, surtout au très fameux et très médiatique « pic de 19H » , tant mieux (on peut augmenter la puissance des radiateurs électriques), mais si le vent souffle trop fort, plouf, plus rien, alors qu’un vent froid et fort est un facteur agravant pour le chauffage. A 19H ? ne pas compter sur le PV (même en Allemagne). Grand froid ? Ne pas compter sur l’hydroélectricité (ou si peu). Nuke ? vue la montée en puissance et le manque de flexibilité, atteint effectivement ses limites. Nous reste les centrales thermqies au fossile (merci l’Allemagne), la biomasse (déstockage massif de CO2 patiemment accumulé au fil des décennies), la géothermie (tellement présente en France)… et les économies d’énergie et la double couche de chandails, sans oublier le bonnet de nuit (« fabriqué en France à base de laine de mouton bio élevé à moins de 100 km de chez vous »). Tout ça pour dire, non l’éolien n’est pas la solution, ni le PV non plus, mais ces deux-là (et d’autres) restent indispensables à la marge, marge qui fait justement défaut avec les autres moyens de production dans ces cas « extrêmes ». (noter les commentaires débiles de certains medias avec le froid « polaire » en parlant de températures de -10°C, température plutôt estivle dans les régions polaires)
J’ajoute que nous avons plus de 20 GW de capacite hydraulique, majoritairement avec des lacs de retenue, qu’en ce moment nos centrales hydrauliques fonctionnent 24h/24, autour de 10 a 15 GW. Donc si on a 10 ou 15 GW de solaire entre 10h et 16h, les barrages peuvent produire moins dans la journee, garder plus d’eau en stock, et donc produire davantage le soir. Donc il y aurait quand meme un impact positif du solaire sur le pic de consommation. @ Teredral: ce raisonnement marche aussi avec l’eolien: meme si l’eolien ne produit pas beaucoup au moment du pic de consommation, ce qui est produit dans les heures qui precedent peut permettre aux barrages de garder de l’eau pour le soir.
Enfin, je suppose qu’il n’est pas impossible d’augmenter encore un peu la capacite instantanee de nos centrales hydrauliques. Ce qui augmente cette capacite de « stockage » (indirectement, par non-production) en prevision du pic de consommation du soir (et du matin). Evidemment, on ne passera pas de 25 GW a 50 GW (contraintes de transport d’electricite, de debit des rivieres…), mais deja si on pouvait passer de 25 GW a 30 GW ce serait pas mal.
Vive le vent, vive le vent, vive le vent d’hiver ! Qui s’en va sifflant, soufflant dans les grands sapins verts ! Ca c’est juste pour montrer que n’importe quel enfant sait qu’en France le vent souffle plus fort en hiver… Vous venez tous de la ville pour vous rendre compte de ça ? Même chose pour le soleil : les moments les plus froid arrivent quand il n’y a pas de couvertures nuageuses et que les pertes radiatives sont les plus fortes. Et il y a une énergie renouvelable qui permet de se passer totalement du pic de chauffage électrique, ça s’appelle l’huile de coude pour mettre 20 cm de laine de bois autour de la maison…
Et le coût du solaire (20 GW en Allemagne) ? Pour les fans consulter « La foi aveugle dans l’énergie solaire remise en cause » dans « Der Spiegel » du 18 janvier 2012 ou Alexander Neubacher écrit « jusqu’à maintenant, Merkel, a, avec constance, fait la promotion de l’environnemental, vantant ses « opportunités pour l’export, le développement, la technologie et l’emploi. Mais maintenant, même les membres de son propre staff qualifinet ce choix de gouffre financier. »….. En France le photovoltaïque c’est plus du tiers de la CSPE soit 1,5 milliards par an….. pour combien de puissance installée…. ?
La meilleure défense c’est l’attaque, et Pamina à qui personne n’avait rien demandé, en fait une brillante démonstration. Après tout, qui se sent morveux se mouche. Et tout à fait d’accord avec Lyonel : quand les éoliennes tournent (et plus souvent que le GGP ne le voudrait…), c’est autant de stocks de charbon ou de gaz économisés…
Imaginez un peu que le GGP ne puisse freiner le développement de l’éolien… ce n’est plus 4 % de l’électricité qui serait produite !
Autre observation interessante: lors de ce type de temps (anticyclone sur Europe du Nord apportant de l’air froid avec du vent de Nord ou Nord-Est), meme si le vent general n’est pas tres fort, il accelere fortement dans le sud de la France a cause de l’etranglement (effet Venturi) entre les Alpes et les Pyrennees. Depuis le debut de la vague de froid, mistral et tramontane soufflent presque sans interruption, et fort. Malheureusement, les regions Rhone-Alpes, PACA et Languedoc-Roussillon n’ont que 640 MW de capacite eolienne installee, soit a peine 10% de la capacite nationale. Et zero eolien offshore planifie entre l’embouchure du Rhone et la frontiere espagnole. C’est bien dommage.
Si les éoliennes se branchent sur un réseau existant, fortement carboné, (cas de l’Allemagne) c’est parfait environnemntalement. Les éoliennes vont permettre d’économiser des émissions de CO2 en limitant le temps de fonctionnement des unités thermiques. Il faut toutefois se préoccuper des contraintes liées au fonctionnement en dent de scie de ces unités qui peut en altérer la fiabilité. Le problème est différent en France où le réseau est très décarboné (1 kWh produit en France émet disons 6 fois moins de CO2 que le kWh produit en Allemagne). Dans le cas de la France quel est l’intérêt des éoliennes ? Il est au jour d’aujourd’hui quasiment nul sur le plan environnemental car se substituant très peu à l’utilisation des unités thermiques. A quel prix la tonne de CO2 économisée par les éoliennes actuelles (au moment ou cette tonne ne vaut rien sur le marché des quotas !) ? Que quelqu’un avance un prix.
Petit aperçu de la production éolienne en Espagne qui atteint régulièrement 45 à 50% de la production totale et qui se maintient à 30% même aux périodes de pics. Au passage l’ajout de 2000MW d’interconnexion en cours avec l’Espagne va nous permettre de contribuer à éviter le black out en hiver, risque causé par notre politique du tout nucléaire des années 70 à maintenant avec pour conséquence l’installation massive de chauffage électrique… Le pic de 19H dont se sert le lobby nucléaire pour fustiger les ENR est leur propre invention, il pourrait être très fortement réduit avec la subtitution progressive du chauffage électrique par de la chaleur renouvelable, de l’isolation et des clases d’appareils électro-ménager bien plus performantes. Mais on ne fait rien, ce pic arrange bien le lobby nucléaire! D’ailleurs on ne parle presque pas de l’autre pic, celui de 10H/13H car là le solaire peut y faire quelque chose, comme en Allemagne ou il l’efface quasiment : Avec pour corollaire de faire fortement baisser les prix de l’énergie pour les gros consommateurs (malheureusement pas pour les petits consommateurs qui eux paient une facture de plus en plus salée, mais du coup réduisent leur consommation).
Pour rebondir sur l’émission « C dans l’air » que Pamina a mentionnée. Quoi qu’on puisse en dire, les vagues de froid sont anticycloniques et jamais dépressionnaires et donc le vent est toujours plus faible durant ces vagues de froid, l’augmentation de l’utilisation des éoliennes, bien que nous pouvons nous en réjouir, tient à la puissance installée qui a fortement augmenté et non à l’augmentation du taux d’utilisation par rapport au total de la puissance éolienne installée. Moralité de l’histoire, les éoliennes ne sont pas d’un grand secours en période de vague de froid (sans faire l’amalgame avec une période de froid hivernale classique et en admettant que cette production n’est bien évidemment pas nulle). Seul l’éolien off-shore conserve un potentiel intéressant pendant les vagues de froid. Concernant le PV, quand il fait le plus froid c’est lorsqu’il fait nuit et en hiver il fait nuit tôt et il fait nuit pendant le pic de consommation de fin de journée. Moralité, le PV n’est pas non plus d’un grand secours pendant les vagues de froid, excepté en journée bien que la puissance installée de PV en France ne permettent pas d’atteindre des niveaux de production suffisants pour faire face à une vague de froid. Enfin l’hydroélectricité, le potentiel français en hydroéletricité est déjà utilisé dans de bonnes proportions et pour des questions environnementales évidentes, bouleverser encore peu plus les débits naturels des cours d’eau est une idée qui est loin d’être sans conséquence. Après ce constat il est clair que les solutions sont réduites et là est tout le problème. La situation n’est pas simple est je souris parfois en lisant/écoutant des anonymes qui « détiennent » la solution miracle. L’utilité d’investir dans l’éolien et le PV est peu contestable mais force est de constater que pendant une vague de froid ils perdent de leur importance. Une fois encore, pas d’amalgame, l’investissement dans l’éolien et le PV doit être soutenu. (au passage, l’éolien qui capte les vents en altitude c’est très bien mais très très cher : connexion au réseau etc.)
Votre postulat est contredit par les faits et par l’article: ERDF pretend que le vent est plus fort que la moyenne lors des vagues de froid. Et il y une logique a ca: Avec sa position au bord de l’Atlantique (avec Gulf Stream) et sa latitude, la France ne peut pas avoir -15 degres la nuit et -5 le jour si ce n’est avec l’arrivee permanente d’air froid venu du Nord ou de l’Est. Et qui dit arrivee d’air, dit vent…
de constater qu’ENERZINE est pollué par le nucléaire. Pas d’ouverture d’esprit, rien ! nada ! ils sont payés pour innonder le site par LEUR vérité ! la seule vérité c’est notre nucléaire de dissuasion, avec le CEA et super phénix, mais cette hégémonie se fait au détriment de l’intelligence de la France. On se demande à quoi est employé la recherche puisque notre industrie (nos industries) est passé de 24% à 13% du PIB en seulement 30 ans. il faudrait tout de même nous expliquer pourquoi la chaleur produite par nos marmites est perdue au lieu de faire des circuits de chaleur, coeff 3: 1 seul kWep est produit avec 3kWep d’énergie primaire. c’est intelligent ? de négliger la chaleur produite à la source, pour la tranformer en électricité (rendement 30%), pour au final chauffer les maison TOUt électrique (de vrais passoires à la norme Française des années 70). c’est vraiment des pachibouzouc, mille sabord ! quel est leur intérêt de critiquer l’éolien ? et d’oublier que cet hiver c’est encore les Allemands qui nous aident à passer le pic, même sans leur centrales NUC, et sans les bougies pour s’éclairer. ni pedaler ! salut, les PRO !
Pour gagner du temps et éviter de débattre comme c’est fait chaque hiver sur ce sujet on peut regarder les cartes de vent aux différentes périodes de l’année en France. Choisir la période « Monthly » Afficher les cartes « Wind » et faire défiler les mois. Même si on s’appelle Laurent Cabrol on constate assez vite qu’il y a plus de vent l’hiver que l’été en France.
l’éolien est dans le lac !
Une bonne production eolienne est plaisante pour l’esprit mais le challenge se déroule plutôt sur l’appel d’offres offshore. Ici on apprend que Siemens s’apprète à ouvrir une usine d’assemblage de turbines en France : Si on lui ajoute les projets d’Alstom et Areva , on voit qu’une filière industrielle est en train de naitre malgré l’immense fiasco qu’à été le blocage du rachat de Repower en 2007. Une fois que nos chers champions énergétiques auront les mains dans le pot de confiture, on peut parier que le discours ambiant changera drastiquement et qu’on entendra plus ces ridicules assertions nationalistes et ces contre-vérités industrielles dont nos nuke-addicts nous abreuvent et qu’ils assènent à la ménagère de 50ans comme s’il y avait péril en la nation .. Un scénario à l’espagnole sera alors probable à terme. Merci donc aux 20milliards de l’appel d’offres offshore qui vont raccrocher les wagons tricolores en queue du convoi éolien en espérant qu’il ne sera pas trop tard. L’angleterre fabriquera les Vestas 7 MW mais nous aurons des unités 6M Siemens ou Alstom et des 5M Areva. L’objectif logique de l’éolien français sera d’une 60aine de GW installés pour une production réelle lissée d’environ 20GW et les cris et larmes de nos amis pro-nukes n’y changeront rien
« la seule vérité c’est notre nucléaire de dissuasion, avec le CEA et super phénix, mais cette hégémonie se fait au détriment de l’intelligence de la France. » L’influence du lobby pro-nucléaire est à relativiser, surtout quand on voit le genre de contre-vérités que le lobby anti-nucléaire réussit à faire publier en gros titres du « quotidien de référence ». Pour ce qui est d’Enerzine, vous avez sans doute l’impression de vous faire dépasser tout simplement parce que vous n’avez plus d’arguments. C’est ce qui pousse, j’imagine, le SER à communiquer sur le fait que les éoliennes font pour une fois ce pour quoi elles ont été conçues, càd produire de l’électricité. « et d’oublier que cet hiver c’est encore les Allemands qui nous aident à passer le pic, même sans leur centrales NUC, et sans les bougies pour s’éclairer. ni pedaler ! » C’est vrai ce mensonge ? Ah bah non, c’est faux : Depuis Janvier 2011, nos soldes mensuels vers l’Allemagne ont toujours été exportateurs, sauf en juillet, août et septembre 2011. La vérité est donc que cette année les allemands ont passé l’hiver grâce à notre électricité. Heureusement pour eux qu’il y a le nucléaire…
@ Pamina, en même temps, il faut quand même reconnaître que les périodes de grand froid arrivent plus souvent en hiver qu’au 15 août… La preuve que vous réclamez est dans le site sus-cité, il faut faire l’effort d’aller y jetter un coup d’oeil. Quant au mensonge ou à la vérité sur les importations d’électricité, on peut aussi se faire une idée objective sur le site RTE CO²Mix : à 14H15 aujourd’hui ça nous donne du 5971 MW importés, sans doute pas en solde ni en décarbonnés. Et probablement un peu teutons.
Elle est marrante la page de RTE d’aujourd’hui : Toute la journée la consommation réelle a été nettement inférieure aux prévisions J-1 pour cause : dégel constaté en région parisienne alors que meteo france s’acharne à prévoir -1° toute l’après midi. A 14h rebelote , publication de la prévision J-0 qui tient compte de la consommation réelle avant 14h (est-ce vraiment une PREvision ?) mais remet le couvert sur le pic de 19h supposé nullement affecté par l’écart des températures prévue et constatée!! Je sais bien que ce sont des programmes qui font les prévisions mais : n’ya-t-il pas un seul valeureux fonctionnaire francilien pour leur dire que leur prévision est complètement dans les choux ? Hormis cela , je crois que l’Espagne est fortement exportatrice vers la France aujourd’hui comme depuis le début de la « vague » : le vent y souffle généreusement et les moulins sont là pour le convertir en Euros frais contrairement aux voisin françois sur qui le vent fait pschitt. Pour l’allemagne , on entre dans les considérations géographiques et il faudra une petite révolution pour que les données publiées par notre énergéticien tiennent compte des disparités régionales , en effet le ROI et sa cour ont décrété que la fourniture d’électricité en France serait nationale ou ne serait point , amen Que cela ne nous empèche pas d’extrapoler : une pareille meteo dans 3ans bénéficiera de 3 GW (ou 48%) d’éolien supplémentaire sur france, bien plus en Angleterre et au moins un peu plus en Espagne tandis que les Eoliennes Germaniques seront réservées à leur usage intérieur. Ce qui est dommage , c’est que nos voisins italiens et espagnols soient en mauvaise posture budgétaire ce qui ne va pas aider aux investissements mais rien n’est joué car la récente loi italienne sur la mega-privatisation peut aussi offrir de grandes opportunités aux capitaux internationaux. En France, chaque fifrelin dépensé est plus ou moins issu du trésor public ce qui explique l’absence de tout espoir de levier. Pourtant , je serais curieux de savoir ce qu’une situation meteo de ce genre donnerait en 2020…
Pour la leçon de manipulation du jour, voici Reivilo, avec ses petits tours de passe-passe possibles avec la confusion Principes généraux/Cas particuliers : – « L’éolien ne produit rien par période de grands froids à cause du régime anti-cyclonique trucmuche. » – « Ah bah si, regardez : au global ça produit l’hiver ». – « Pendant l’hiver, oui, mais en dehors des périodes de grands froids » – « Ouais rhaaaa, c’est la même chose ! » – Réponse à venir de Pamina : « Non, ce n’est pas la même chose, et c’est bien ça tout le problème. » Sur les importations allemandes, la manipulation inverse : – « Nous ne passons l’hiver que grâce aux importations de l’Allemagne, et ça c’est la faute au nucléaire ! » – « Au global l’Allemagne importe plus d’électricité de nous que nous importons d’elle ». – « Oui mais aujourd’hui à 14h15, c’est nous qui importions ! » – « Oui, mais dans l’absolu, l’Allemagne a plus besoin de nous que nous n’avons besoin d’elle. Donc ça n’a rien à voir avec le nucléaire. »
Il fait froid en hiver, et l’éolien produit beaucoup. C’est un fait. Mais quand il fait très froid en hiver, l’éolien produit-il plus ? Le dernier aperçu de RTE de décembre 2012 nous donne des indices à défaut de statistiques rigoureuses. Décembre 2011 fut « chaud » avec une anomalie de température de +2,2° C. La production éolienne est en augmentation de 100,5% sur décembre 2010 (anomalie de température de -3,1°C). Le facteur de charge de l’éolien est de 41%, contre 24% en décembre 2010 (moyenne de 2010 à 22%). Le jour le plus froid de décembre 2011 est le 19, avec ce jour la un facteur de charge de 10 ou 11%, 4 fois inférieur à la moyenne du mois. Le jour le plus froid de décembre 2010 est le 19, avec ce jour la un facteur de charge de 10 ou 11%, 2 fois inférieur à la moyenne du mois. Chacun peut lire les aperçu de RTE, on peut y voir que parfois, il y a du vent lors d’un grand froid. Ce qui est exactement la même chose que de dire comme RTE que « L’analyse météorologique à l’échelle nationale ne montre pas que les périodes de froid intense s’accompagnent systématiquement de faibles productions éoliennes ». Parfois est un antonyme de systématique. La phrase alambiquées de RTE n’a aucun sens pratique autre que de soutenir par du néant statistique l’éolien.
Quelques elements factuels (sce RTE) sur la production eolienne depuis le debut la vague de froid: production (GW) Facteur de charge jour Min. Max Min. Max 1-Feb 1315 3980 20% 61% 2-Feb 3057 4003 47% 62% 3-Feb 3013 1707 46% 26% 4-Feb 1843 1857 28% 29% 5-Feb 717 2674 11% 41% Le facteur de charge moyen sur l’annee etant generalement inferieur a 20%, je crois qu’il faudra bien admettre que « les eoliennes confirment leur utilite », au moins pour cette vague de froid-ci.
Pourquoi cette agressivité de votre part ? L’important est de fournir des éléments concrets et vérifiables pour contribuer au débat, aprèsà chacun de se faire son opinion sur ce sujet complexe. Je vous donne la mienne d’opinion puisque vous m’y invitez gentiment : Il est clair que la production éolienne n’est pas directement fonction inverse de la température mais on peut constater clairement et incontestablement une production plus importante en hiver, y compris certains jours de grand froid comme le 2 février dernier (3 à 4 TW toute la journée). A cette période on sollicite fortement l’hydro, l’éolien permet donc de capitaliser sur les réserves des barrages pour mieux passer ces périodes. Pour le solaire c’est vrai aussi, j’ai un chauffe-eau solaire ça marche très bien l’hiver, donc la aussi négaWatts en pagaille si ces systèmes arrivent à devenir un équipement standard (regardez ce que ça donne avec la pointe de 23H quand tous les cumulus de France se mettent en route en même temps). Concernant les importations/exportations, tout le monde peut le vérifier, la France n’est pas importatrice uniquement ce jour à 14H15 mais en continu ces 120 dernières heures. Pour tirer des conclusions sur ce point, je vous propose de dresser un bilan à l’issue de cette période de froid d’ici une quinzaine de jours.
Pardon, mon copier-coller d’Excel n’a pas marche. En gros le facteur de charge ces derniers jours (sur 15mn, selon les chiffres RTE) varie entre 20% et 60%. Le facteur de charge moyen sur l’annee etant generalement inferieur a 20%, je crois qu’il faudra bien admettre que « les eoliennes confirment leur utilite », au moins pour cette vague de froid-ci. En plus, mistral et tramontane bastonnent depuis une semaine sans que nous en profitions compte tenu de la faible capacite installee en vallee du Rhone et Languedoc-Rousillon.
Il vaut mieux mettre une image, à la place d’un copier /coller La syntaxe est la suivante : le lien URL Attention à la largeur de l’image, ne doit pas excéder 600 pixels Le modérateur
Au sujet de l’Espagne je cite Jancovici qui me paraît une bonne référence : »Si nos amis ibères, au lieu d’installer 15 GW d’éolien (plus 15 GW de gaz pour aller en face) et 5 GW de charbon (qui tourne toute l’année), avaient construit 20 GW de nucléaire, ils auraient produit la même électricité de base (environ 100 TWh) pour 2 fois moins cher, tout en évitant 45 millions de tonnes de CO2, soit 13 % de leurs émissions. » « Changer le monde. Tout un programme » J. M. Jancovici
Avec un MWh issu d’une centrale « sure » du type de nos zeupéhères à 70-90 euros du MWh (estimation cour des comptes) le calcul de l’ami Janco semble un peu obsolète pour la partie euros. Pour ce qui est du CO², il faudra quand même un jour se poser la question de l’analyse du cycle de vie du kWh nucléaire. C’est à dire de l’extraction du minerai au Niger ou au Kazakhstan au stockage souterrain sur x dizaines de milliers d’années, en passant par la construction des usines et infrastructures, le transport et la transformation du combustible, les réparations des accidents périodiques type Fukushima ou Tchernobyl, etc. Je n’ai jamais trouvé ce type d’analyse sur le site Manicore, si vous l’avez (Janco est l’inventeur du bilan carbone) merci de la communiquer.
Tous les aperçus (c’est systèmatique…) hivernaux de RTE (novembre, décembre, janvier février) jusqu’en 2009 témoignent qu’une forte anomalie positive (plus de 1°) des températures donne un très bon taux de charge de l’éolien. Et inversement, une anomalie négative, donne un taux de charge pourri. La phrase de RTE et son « pas systématique » est un divertissement trompeur.
C’est encore une question de rigueur dans les comparaison. C’est evident que c’est lors du passage des perturbations d’Ouest que le facteur de charge eolien est le meilleur, et ces perturbations apportent des temperatures douces. Cf Decembre 2011, ou les perturbations se sont succedees et la production mensuelle eolienne a explose tous les records. Mais le propos de nombreux contributeurs d’Enerzine et de RTE est de dire que, meme lors des vagues de froid anti-cycloniques, le facteur de charge eolien reste tres correct, et en tous cas superieur a la moyenne annuelle. Et j’insiste encore sur un point: vague de froid rime presque toujours avec mistral et tramontane violents en vallee du Rhone et Languedoc-Roussillion: des regions ou la capcite eolienne installee est encore tres faible, et meme nulle en offshore. Il y a donc encore une grosse marge de progression.
Une des meilleures contributions si ce n’est la meileure est celle de Mahmadeus. Les notions de météo sont ici maltraitées comme rarement. Il y a moins de vent en période anticyclonique, système totalement lié en hiver au déversement des masses d’air arctique sur l’ouest de l’Europe, la France donc. Grand froid = pas ou peu de vent de Nord-Est et souvent du soleil en journée (pas la nuit ;-). Ceux qui disent qu’il ya en moyenne plus de vent en hiver n’ont évidement pas tort puisque à cette période les grandes dépressions « chaudes » redescendent en lattitude et alimentent nos côtes avec même des tempêtes. On tombent alors dans l’excès de vent parfois. Il est donc vrai que les éoliennes en France ne donnent pas leur meilleure production au moment où on en aurait le plus besoin. Il est aussi vrai que les pics de production sont un problème pour l’ensemble du réseau qui n’est pas frocément prévu pour cela à l’origine, peut être à cause de la dominance du nucléaire. Je ne suis pas qualifié pour dire comment et pourquoi. Il n’en reste pas moins que plus d’éolien et d’ENR en général ne peut pas faire de mal d’un point de vu Carbone et économie de pétrole. Il faut toutefois une orientation ferme et coordonnée vers ces ENR, ce qui semble nsou manquer. Le trop peu d’éolien en France le discrédite, et cela constitue un cercle vicieux qui tend à limiter son développement. Ce faisant, de nombreuses communautés s’élèvent contre l’éolien pour des raisons pseudo environementales (Dans la baie du Mont St Michel par exemple!) et oublient ce faisant de préparer notre avenir énergétique global pour priviligier la rentabilité à court terme d’une dizaine de boutiques de souvenir et quelques emplois induits. Je n’entre pas plus dans ce débat mais je note juste les profondes contradiction de notre société française actuellement, contradiction qui sont entretenue par la superficialité de nos concytoyen qui se contentent visiblement de raisonnements et savoirs très pauvres. Mon conseil : faites un petit effort de culture et de cohérence et nosu avancerons tous plus vite et mieux avec des compromis certes, mais des compromis acceptables (et acceptés).
C’est evident que c’est lors du passage des perturbations d’Ouest que le facteur de charge eolien est le meilleur, et ces perturbations apportent des temperatures douces. On est d’accord, le SER ment. le facteur de charge eolien reste tres correct, et en tous cas superieur a la moyenne annuelle J’ai donné deux exemples plus haut sur les jours les plus froids de décembre 2011 et 2010, le facteur de charge est de 11% au plus. C’est deux fois moins que la moyenne annuelle et à mon sens pas « très correct ». Si non, je concède que l’éolien produit plus en hiver qu’en été et que c’est une très bonne chose (diable, que l’éolien est une merveille face au PV). Reste que le facteur de charge èolien est tombé à 2% durant décembre 2011, cela génère un coût caché problèmatique.
Cheyla : aucun lien professionnel avec les grands groupes qui se positionnent sur l’éolien off-shore ni avec ceux qui contestent l’efficacité de l’éolien terrestre 🙂 Après, qu’il y ait un potentiel de vent plus important en mer ce n’est pas vraiment une découverte et encore moins une propogande des industriels de l’off-shore… Samivel51 : Du coup c’est parole de météorologue contre parole de météorologue. Je tiens mes propos d’articles que j’ai lus ou d’experts que j’ai entendus, dont Cabrol dans « C dans l’air » mais ça n’est pas le seul et je pourrais linker des articles si ça vous intéresse (?)
Attention à l’amalgame !! Evidemment il y a plus de vent l’hiver que l’été, mais là nous parlons d’un épisode ponctuel qu’on appelle une vague de froid !!
Pour ce qui concerne la contribution de l’éolien en période de froid, je vous propose une analyse du parc Allemand de 27,5 GW : Donc pour une journée complète de froid installé, le 05 février, nous avons une production totale de 54,8 GWh. Cela donne un facteur de charge de 8,3 %. Avec des centrales commandables du style thermique, dans ces moments là on multiplier le facteur de charge par 10 et donc avec 27,5 GW on pourrait obtenir 558 GWh. Conclusion : l’éolien fait ce qu’il peut et parfois, il peut peu. S’il peut peu quand il fait très froid, ce n’est n’est pas la faute de l’éolien mais d’Eole, là est la nuance !
@ tous, N’est il pas possible de visualiser les données de facteur de charge éolienn fournies par RTE sous forme de courbe sur une année afin d’y déceler une certaine tendance et apporter de nouveaux éléments à cette discussion? Certains ici possèdent peut être les liens qu’il faut dans leurs bookmarks.
Quel succès en une seule journée! Si je voulais résumer, en allant dans le sens de Dan1, à la question » l’éolien produit-il en période de grand froid », la réponse est celle de Fernand Raynaud en parlant du temps de refroidissement du fût du canon( désolé pour les plus jeunes…), « ça dépend, si y’a du vent…. ». Ceci dit, il n’y a pas de doutes sur le fait que l’éolien produit en moyenne en France plus l’hiver que l’été, allez voir les bilans annuels RTE. Donc effectivement l’éolien fait ce qu’il peut, ça tombe bien ou moins bien mais il est quand même un peu difficile de compter sur lui à ces périodes ( Cf. les chiffres de l’Allemagne ces derniers jours).
Beaucoup de n’importe quoi suite à cette annoce ahurissante du SER! Heureusement que sur la fin de ce long fil , la raison l’emporte ! Merci à Dan1 et Sicetaitsimple. L’éolien, ça sert justement à diminuer sa consomation de charbon ou de gaz. Mais ça n’a pas d’autre « utilité », comme le SER tente de le faire croire: sur le réseau, on ne peut raisonner qu’en puissance garantie, et donc il faudra qu’il y ait autant de puissance « thermique » assurant l’éolien, car « on ne peut garantir que le vent va souffler ». Les réseaux intelligents ne sont pas encore là. Alors tout ce fric actuellement dilapidé irait mieux dans l’isolation des bâtiments … …
« En conséquence, cette production réduit d’autant le recours aux centrales thermiques (charbon, gaz et fioul), polluantes et au coût de production élevé, ainsi que les importations d’électricité, tient à rappeler le SER. » Le SER reconnaît que l’éolien est utile pour limiter le recours aux centrales thermiques à flamme. Bon ben, il faut donc ajuster les installations de puissance éolienne au parc de centrales thermiques futur. RTE prévoit environ 17 GW de thermique à flamme non EnR en 2020. Je propose donc de limiter l’éolien à 17 GW !
Il y a une marge de progression certaine, puisque nous sommes aujourd’hui à moins de 7GW installés.. Il sera bien temps de réviser ou non cet objectif en fonction de tout ce qui se passe dans notre fameuse « Kombikrafwerke européenne » vers 2015 ou au delà. Pour l’instant, nous sommes sur un rythme d’environ 1000MW installés par an, ça pourrait à mon avis être un peu plus car l’éolien « onshore » n’est pas une charge énorme sur les comptes de la CSPE et il le sera normalement de moins en moins. Ou on met les sous (des consommateurs, individuels ou entreprises) de la façon la plus efficace ou la moins inefficace possible, that’s the question!
.. à une idée reçue. Je lis beaucoup que le nucléaire n’est pas capable de répondre à la demande en pointe. C’est absolument faux puisque le nucléaire produit au max en pointe. Si on avait 100 GW de capacité nucléaire, on aurait pas besoin de centrales thermiques pour la pointe. Par contre, la plupart des autres moyens de production ne sont pas capable de produire en base pour des raisons économiques.
Effectivement l’utilité de l’éolien réside dans la diminution de la consommation de charbon/gaz dans l’appareil productif. La situation atypique de la France fait que l’éolien trouve une autre utilité (bien que modeste), il permet de compenser autant se faire que peu les baisses de production du nucléaire en période un peu sèche (cours d’eau bas, refroidissement des réacteurs plus contraignant etc.). D’autre part, je suis d’accord avec l’idée que l’investissement dans l’efficacité énergétique des bâtiments industriels et des logements montrerait plus de résultats pour passer toutes les pointes de l’hiver et de manière générale pour réduire consommation et pollution. Ceci dit, c’est beaucoup plus compliqué. Soutenir les renouvelables c’est bien accepté par l’opinion et c’est facile : des entreprises sont subventionnées, investissent et gagnent de l’argent en revendant leur électricité. Soutenir l’efficacité énergétique ça sous-entend toucher au portefeuille des propriétaires parce que l’Etat ne paiera pas la facture seul. Même principe, on subventionne mais derrière pas de rente, juste la garantie que la facture énergétique sera moins lourde à l’avenir, et le commun des mortels ça ne lui suffit pas. Aujourd’hui c’est comme ça, les gens et les entrepreneurs sont très court-termistes et ne sont pas prêts, même si au final on y gagne, à investir sur le long terme… J’essaie d’être clair, j’espère que ce n’est pas trop confus mon explication…
Le 6 Février 2012, alors que la vague de froid continue de sévir sur la France et que la consommation d’électricité s’est approchée de son record, la production éolienne a montré son inefficacité à contribuer à apporter son concours à la production d’électricité en France. Avec un facteur de charge moyen de 14.5 % (964 MW), la production d’électricité éolienne a représenté 1.1 % de la consommation (Min : 0.9 – Max : 1.5). La production totale d’électricité éolienne de la journée a représenté 23 minutes de la production du parc nucléaire. Le parc nucléaire avec un facteur de charge de 89.4 % a contribué à fournir 67.3 % de la consommation. Dans cette période de froid, l’intégralité du parc nucléaire français est opérationnelle. Ceci démontre bien l’inefficacité du parc éolien en période anticyclonique, caractéristique de l’hiver. En début de semaine, la période de froid était exceptionnellement accompagnée de vents supérieurs à 40 km/h, sur la majeure partie de la France. Ces vents auraient dû permettre au parc éolien français de fonctionner au maximum de sa puissance, hors celui-ci n’a produit qu’environ 50 % de sa puissance nominale ! Alors que le SER s’est félicité de la production de 4 %, obtenue le 2 février, compte tenu de l’épisode venteux exceptionnel, Il n’a pas communiqué sur les performances remarquablement basses du 6 Février 2012 ! (source : RTE)
Une fois encore attention à l’amalgame, une période anticyclonique caractérise une vague de froid c’est-à-dire un épisode particulier de l’hiver mais surtout pas l’hiver en général.
Le coup du stockage de l’éolien dans le charbon et le fioul non brûlés, GENIAL.
Oui et d’ici une petite heure il devrait y avoir une ligne à ajouter en haut du tableau de rouget, parceque là ça monte en flèche. Heureusement l’éolien aide bien par ces périodes de grand froid (+ 3 300 MW) 😉 et avec les mesure de réductions qui commencent à apparaître dans certaines collectivités plus le coup de main de nos voisins ça devrait encore se passer sans casse ! Et on continuera à installer du chauffage électrique dans la moitié des logements neufs…
Merci Pamina pour les liens. A l’instant, nous venons de dépasser les 100 GW de puissance instantanée d’après le site de RTE. 3800MW d’éolien et près de 5000 MW de fioul sont nécessaires, sans compter un import massif. Nouveau record si je ne m’abuse
Quelqu’un connait il le détail qualitatif de la catégorie « autres » pour les moyens de production sur le site RTE?
Pour illustrer mon post ci-dessus en allant voir chez nos voisins les mieux équipés: Le Danemark partie Ouest, bah pas terrible ( carrément nul pour être plus précis) si vous regardez la production disons depuis le 1er du mois: Si vous allez par contre chez nos amis ibériques ( allez sur le site REE, pas plus d’un lien par post, désolé), là c’est plutôt la fête sur la même période. Ca dépend donc bien du vent, c’est confirmé, celui-ci a soufflé ce soir en France et ça n’a pas fait de mal!
« ………..sans compter un import massif…….. » Et pour ceux qui sont encore dans un raissonnment franco-français et ‘d’indépendance’, il ne faut pas oublié que c’est peut être du ‘surplus’ d’éole du mer du nord, du solaire espagnol ou les quelques punième de souffle gaulois qui a empeché le blackout ce soir. Car en effet grace à ça: les mwh se baladent là ou on a besoin et TOUS les énergies contribuent à faire de la soupe dans la marmite ! Trimtab
Bon ça y est le record est déjà passé, faisons un petit bilan avec les chiffres arrêtés à 21h30. Nous avons déjà consommé 1 972,7 GWh et nous avons produit « seulement » 1 868,9 GWh. Il nous a donc manqué 103,6 GWh fournis par les importations; autrement dit nous avons importé 5,25% de notre consommation. Pour la production nationale : – nucléaire = 65,1 % – hydraulique = 8,9 % – éolien = 2,5 % Au total 76,5 % de la production était décarbonée. mais en plus, il y avait : – charbon = 4,9 % – gaz = 3,6 % – fioul + pointe = 3,1 % – autre = 6,8 % Les émissions de CO2 ont été estimée à 220 500 tonnes pour 1 869 GWh, ce qui fait une moyenne de 118 grammes de CO2 par kWh. C’est à dire 3 fois que la moyenne annuelle européenne qui est aux alentours de 350 grammes. Tout cela c’est pour les 21 premières heures du jour épique pour l’électricité française.
Voir ce que je disais ci-dessus à propos du Danemark et de l’Espagne… La Kombikrakwerke européenne est une réalité, faut dégoulotter avec l’Espagne mais normalement en 2014 ça devrait aller mieux. Bon, 5 ou 6eme jour de rouge tempo, Simone ne râle pas trop? Cordialement.
Je partage l’enthousiasme ambiant sur le vent qui a eu la bonne idée de souffler au moment du pic. Cela dit, puisque les données disponibles sont nationales (politiques) et non pas rationelles (ventilées par bassin de production/consommation), je suggère de prendre un peu de recul et essayer de voir l’intéret de l’éolien une fois que son intégration dans l’offre électrique sera plus avancée qu’aujourd’hui. En focalisant sur les données de production/consommation, on oublie que les éoliennes vont se démocratiser et devenir plus « banales » qu’aujourd’hui. Contrairement aux autres technologies, elles sont basées sur les progrès de la robotique, intègrent des disques durs, des systèmes embarqués, servo-moteurs, bases de données pour faire le même travail que les vieilles technos comme le charbon ou le fuel. Dans un premier temps, leur contribution à la production a consisté à tirer le meilleur parti de la ressource en vent. Maintenant on s’acharne à tirer le maximum de leur production en adaptant le réseau et les autre sources. Plus concrètement , l’éolien espagnol et anglais vont connaitre des productions parfois supérieures à leur consommations domestiques dans un avenir prévisible. La rupture technologique à venir viendra d’Allemagne et consistera à stocker de grandes quantités d’hydrogène dans le sous sol. Cette révolution va encore bouleverser la donne en profitant à toutes les sources décarbonnées y compris le nucléaire. En s’installant sur le réseau , l’hydrogène « tamponnera » toutes les intermittences notamment celle de la consommation que les anti-eoliens oublient de mentionner alors qu’elle est au moins aussi critique que la météo. On ne peut pas préjuger de l’adéquation de ce modèle international/stockage chimique aux attentes des lecteurs d’enerzine mais on peut dire qu’en focalisant sur les données politiques , ils sont déjà très impliqués dans cette rupture technologique puisque les EnR correspondent à une demande essentiellement politique. Les chamailleries entre anti et pro-changement semblent loin d’une réalité ou la première et tant courtisée économie européenne à déjà amorcé un virage sans précédent. Outre le fait que les 3GW dont 2 offshore allemands qui viendront s’ajouter à leur capacité d’exportation l’année prochaine, l’Angleterre va en faire autant, l’Espagne et l’Italie un peu moins mais on peut déjà dire que cet hiver 2011-2012 était le plus critique de tous avec les tranches nucléaires allemandes soustraites. On peut aussi se féliciter que cet hiver ait été aussi doux ce qui a évité un gros nuage de CO2 et c’était sans doute le plus gros cadeau que la météo nous ait faite cette année.
PV et géothermie je suppose…
En effet, la ‘grande marmite’ fonctionne à fond avec sa ‘soupe’ multi sources, pour que la ‘mutualisation’ se fait pour le mieux (et en faisant du business-business MW au frontières pour certains !) et que personne se trouve dans le noir ! Le preuve quand même que Bucky avec son idée visionnaire de Global Energy Network, voyez déjà assez clairement la lumière (!) et était assez bien ‘branché’ sur la question il y queques decennies déjà ! Pour Simone, c’est le troisième jour de rang en TEMPO rouge(il n’y a jamais le weekend) à 50 cts le kwh ! après 2 jours rouge la semaine dernière. Donc plutôt cuisine au gaz, pas de repassage, lessive la nuit que le weekend et sechage ‘à la chaine’ sur ‘ratelier suspendu’ (comme chez ma grande mère il y a 60 ans !) au plafond devant le poele à bois dans la cuisine. Du reflexe conditionnée ordinaire d’un trimtab breton qui on a vu d’autres ! Et qui, en 2011 affichait que 2750 kwh au compteur pour 372€ de facture (TTC). Presque sous la barre symbolique 1€ par jour ! Simone ! T’a le bonjour de lolo. Alors dit lui de baisser un peu son chauffage ce soir à 19h00, car ce n’est pas parce que les ibères nous vendent un peu de leur MW ‘viento’ qui faut les gaspiller ! trimtab
pour Sicetaitsimple: trimtab
A titre indicatif, on trouve aussi l’information sur RTE : Pour la production actuelle : On a également de bonnes information prospectives dans les bilans prévisionnels de RTE jusqu’en 2025 et sur le site de l’UFE.
« rien qu’en hydraulique il reste de la marge (11,6 GW utilisés sur 25,2 GW installés) mais aussi en thermique (14 GW environ utilisés sur 27.1 GW installés). Je pense qu’il y a quelques morts qui votent…..et des contraintes techniques par ailleurs.
Elle deviendra par la force des choses de plus en plus populaire! Les frontières (au moins en Europe), en ce qui concerne l’électricité existent en termes contractuels, mais c’est à peu près aussi bête en termes techniques qu’un commentaire très récent ( ce soir) sur l’autonomie des Alpes-Maritime…. Bon, lessive et repassage ce WE, si je comprends bien! Cordialement.
pour une circonstance qui ne se produit qu’une fois sur 50 vagues de froid, presques toutes sans vent. Faut croire que les éolistes ont le moral très bas pour faire du bruit pour si peu: Méthode Coué, déjà?
Existe-t-il une source d’information officielle sur la puissance disponible totale en hydraulique, avec (liste au père noel) une distinction entre lac et fil de l’eau+éclusée ? Je m’étais posé la question à l’occasion de ce pic de consommation, et je ne trouve rien d’autre que la disponibilité par groupe de RTE (et ca fait beaucoup de groupes) Merci d’avance
Je me permets d’apporter la solution que j’ai déjà utilisée : Il suffit de télécharger les données historiques en bas de page et de trier sur l’hydraulique (d’abord lac puis fil de l’eau). Il faut aussi enlever les dates de mise à jour les plus anciennes pour chaque jour afin d’y voir plus clair.
Concernant la puissance installée, l’information est facile à trouver sur le site RTE. Concernant la puissance disponible a un instant donné, c’est beaucoup plus complexe. Le lien que donne Dan1 ne concerne que les unités de plus de 100MW. Et ensuite; pas simple car ça dépend de l’eau disponible et de sa gestion. Sur une usine à faible hauteur de chute (éclusée), turbiner alors que la hauteur est la moitié de la hauteur nominale, c’est produire 2 fois moins d’energie pour le même volume d’eau turbiné.
Merci pour ce lien RTE, j’avais effectivé raté la section où l’on pouvait obtenir les disponibilités additionnées « lac » et « fil+éclusée » ; j’avais exploiré le lien par ailleurs intéressant « par groupe » mais qui devient sacrément éclaté et difficile à exploiter puisqu’il est difficile d’extrapoler la production d’un groupe à la production de la région à laquelle il appartient. Donc merci bien. Par contre sauf erreur d’interprétation de ma part, les courbes de « disponibilité programmée » et de « disponibilité constatée » amalgament bien les disponibilité de l’ensemble du parc, sans coupure à 100 MW, au contraire des « disponibilités par groupe ». Vous confirmez ? Je me suis par ailleurs rendu à l’évidence que prévoir les disponibilités de l’hydraulique était extrêmement ardu : très nombreuses centrales (en éclusée+fil, les « grosses » ne font même pas 50% du total), variabilité en fonction du régime du fleuve, variation du débit du fleuve en fonction du km de son cours et de ses apports, variabilité interannuelle, le point de niveau que vous évoquez, ce à quoi se rajoute les régulations par les barrages… Les ptits gars qui calculent cela doivent avoir du pain sur la planche ! O_O
La déclaration du ministre allemand de l’écologie sur le PV n’est pas non plus piquée des ver(t)s » On notera que, les 5 et 6 février, le ministre de l’écologie allemande a aussi jugé bon d’informer la presse de la performance « remarquable » du solaire PV de son pays lorsque la production a atteint 40% de la puissance installée. Il n’a pas estimé utile de préciser que cela n’avait duré que quelques quarts d’heure. »