Les exploitants de turbines éoliennes de grande puissance disposent désormais de plus de 10 ans de retour d’expérience sur les performances effectives de leurs machines.
Généralement réalisés en résine et fibre de verre, les revêtements de des pales sont sujets à différents types d’agressions, d’érosion ou d’encrassement avec le temps pouvant altérer le fonctionnement. Ainsi, le simple encrassement de la pale par l’écrasement d’insectes peut provoquer en quelques jours des pertes de puissance.
En prenant l’exemple d’une turbine de 2 MW, haute de 100 mètres, François Cauneau, professeur de mécanique des fluides au CEP – MINES ParisTech décrit le phénomène suivant :
"On s’est rendu compte assez récemment que l’encrassement des bords d’attaque des pâles de ces turbines par des insectes sur une éolienne installée en campagne quand elle tourne par une belle soirée d’été va ramasser un nombre considérable d’insectes. Alors on pourrait se dire que l’impact n’est qu’esthétique, à la rigueur. Mais, en fait, pas du tout. On s’est rendu compte que l’impact en terme de perte de production était de l’ordre de 20%, 30% voire même 40% dans le pire des cas. C’est dire que les enjeux économiques et industriels sont considérables dans la maîtrise de l’impact de la rugosité, de l’état de surface de ces machines."
Il est donc nécessaire de se doter d’outils permettant d’expertiser les seuils d’évolution acceptables pour ces processus de vieillissement, ainsi que d’évaluer les bénéfices attendus pour les remèdes envisagés : réparations des revêtements, nettoyages, pose d’appendices… C’est ce que fait le groupe Observation, Modélisation et Décision du Centre énergétique et procédés de MINES ParisTech en collaboration avec de nombreux acteurs du monde industriel. Ce travail de modélisation passe aussi bien par la mise au point de souffleries virtuelles, que l’expérimentation in situ.
Cette recherche partenariale prend la forme d’un projet de recherche mené en étroite collaboration avec l’industriel, et cesse dès lors qu’il a acquis le retour d’expérience souhaité grâce à l’aide du chercheur. Les travaux sont alors réinvesti en propriété industrielle chez le partenaire. Le CEP contribue également à la découverte des technologies de rupture qui permettront d’élaborer la nouvelle génération de machines.
Rien de nouveau: le phénomène est bien connu sur les planneurs, il faut donc prévoir un nettoyage plus fréquent des pales ou un système -voire un revêtement – qui éloigne les insectes. Il ne restera plus que la poussière, que la pluie peut enlever dans une certaine mesure, et les champignons / moisissures.
Hé ouais les concepteurs d’éoliennes n’ont viviblement jamais pratiqué le vol à voile où on sait qu’il faut user d’huile de coude pour nettoyer le bord d’attaque des insectes après chaque vol pour que celui qui vient après ai un truc performant. Ca s’appelle la solidarité! Néanmoins je me demande bien comment ils vont traiter l’affaire! A moins d’embaucher des alpinistes. Il y a un bon brevet à pondre! A vos méninges!
L’encrassement des pales OK, même si c’est un phénomène saisonnier, mais je suis étonné que la turbine 5 MW d’Areva soit à nouveau présentée dans l’interview comme une « grande première » et la plus puissante des éoliennes au monde. C’est faux, Enercon exploite une 6 MW depuis déjà 5 ans, et plus récemment une éolienne 7,5 MW, dont une vingtaine tourne sur terre en Belgique, Autriche, Allemagne… Vestas lance une 6 MW, Sway a une 10 MW en Norvège depuis deux ans etc. Après il faut voir le productible qui n’est pas directement proportionnel à la puissance. Parfois une puissance plus modérée permet d’avoir un meilleur taux de charge et au final une production supérieure !
En fait, ce sont les insectes qui haïssent les éoliennes, car elles font des ravages dans leurs rangs . Par voie de conséquence, cela restreint les sources de nourriture des oiseaux, qui, donc haïssent, eux aussi, ces sacrées éoliennes. Et en suivant la chaîne des relations, la SPA et tous les amis des oiseaux haïssent les éoliennes. Les chats aussi, car, comme trop d’oiseaux meurent de faim, ils n’ont plus le plaisir de la chasse avec des proies actives… Et, par voie de conséquence, tous les propriétaires de chats haïssent les éoliennes, qui privent leurs petits amis de leur plaisir favori. Bref, compte tenu du nombre de personnes qui ont de bonnes raisons de haïr les éoliennes (sans compter les contribuables obligés de payer plus cher leur électricité – et je ne parle pas des nuisances visuelles et auditives), la conclusion logique s’impose: Supprimons ces monstres tueurs et remplaçons les par des centrales à gaz, qui sont inoffensives pour la faune volante, et aucun impact sur la température globale, quoiqu’en dise le GIEC.
20 à 40% c’est du grand n’importe quoi, jamais vu d’effet significatif sur aucun parc en exploitation.
Habile les moustiques!!
Ne rigolez pas, j’ai le même problème sur ma p*ug*ot, depuis que j’ai une ruche d’abeille dans le radiateur je ne dépasse plus les 52 km/h… Pouvez vous m’aider à améliorer mes performances professeur Cauneau?
@jipebe29 : « remplaçons les par des centrales à gaz, qui [] n’ont aucun impact sur la température globale, quoiqu’en dise le GIEC » Pourriez-vous nous expliquer ce curieux phénomène ? Merci d’avance.
C’est vrai que 20 à 40% ça parait un chouilla éxagéré. Ceci étant dit, j’aimerais trouver un lien vers une étude des performances d’une éolienne et surtout d’un panneau photovoltaique après plusieurs années d’utilisation réelle et donc d’exposition au soleil et aux intempéries, et éventuellement aux insectes…
Pourriez-vous nous expliquer ce curieux phénomène ? Il n’y a rien à expliquer. Par contre, si vous n’êtes pas d’accord avec la proposition, en toute logique, vous pouvez apporter la preuve du contraire. Je sais pas, vous pourriez nous produire le coefficient de corrélation entre la concentration en CO2 de l’air et la température pour commencer, qu’on rigole un peu ?
Nicias ne venez pas polluer les commentaires avec vos théories absurdes. Le 1er avril est passé. Merci
@Nicias : Quelqu’un affirme dans ce forum quelque chose que je trouve intéressant parce que ça me surprend. Pour compléter mes connaissances (limitées) sur le sujet, je lui pose une question. Jusque là je trouve la démarche correcte et je ne vois pas du tout ce qui vous dérange. J’espère qu’il pourra me faire une petite réponse ou me renvoyer vers l’un ou l’autre lien. Il n’aura sûrement pas de peine à me donner une réponse plus intelligente que « il n’y a rien à expliquer »…
Je ne comprend pas les climato-sceptiques pro-nucléaires : quel est l’interêtdu nucléaire si vous pensez que les énergies fossiles n’ont aucun impact sur la planète?? Ou alors vous ne faites que reprendre tout les âneries d’Allègre sans comprendre?
Elémentaire, mon cher Watson. L’influence significative du CO2 sur T n’est qu’une hypothèse du GIEC, couplée à des hypothèses de rétroactions positives. Cette hypothèse du rôle du CO2 est réfutée par l’absence de point chaud (hot spot) en zone tropicale. Selon le GIEC le point chaud est une signature indiscutable du rôle pivot du CO2 sur T, donc son absence montre que l’hypothèse du GIEC est fausse. En outre, depuis 1999, T est stable, et a même un peu baissé en 2011, malgré une augmentation linéaire du taux de CO2 (mesures au Mona Loa). Sans compter l’étude du passé climatique de notre planète (Holocène, Episode Romain, Optimum Médiéval, à taux de CO2 d’environ 280 ppm – contre 392 ppm actuellement).
@Manekineko Voici un petit texte pour illustrer mon propos. C’est un texte plein de sagesse du physicien et enseignant-chercheur à Polytechnique, Serge Galam, sur le renversement de la preuve. « Il est plutôt surprenant que celui qui affirme détenir « la » vérité voit ses paroles prises pour argent comptant quand celui qui réclame une preuve de cette affirmation non démontrée scientifiquement doit, pour être écouté, apporter la preuve que la vérité défendue sans preuve est fausse. Les techniques, la méthodologie, toute notre approche expérimentale et nos constructions théoriques ont été inventées pour prouver l’existence de ce qui existe. En revanche, il est impossible de prouver l’inexistence de ce qui n’existe pas… La preuve ne peut porter que sur quelque chose d’existant. Dans le débat sur le climat, j’insiste sur le fait que je parle bien d’absence de preuve, et non de doute, à propos de la responsabilité humaine en matière de réchauffement. De même, à propos de la question de savoir si nous sommes dans une phase longue de réchauffement ou de refroidissement. Le doute implique une croyance. Or en termes scientifiques soit j’ai la preuve, soit je ne l’ai pas. Il n’y a pas de place pour la subjectivité dans la validité d’un résultat scientifique. Il est urgent de savoir dire : « scientifiquement, on ne sait pas ». Aujourd’hui je ne dis pas que je doute de la responsabilité humaine, je dis qu’il n’y a pas de preuve de cette responsabilité. C’est un fait, pas une opinion ».
Voici les liens sur deux petits documents de synthèse à usage du grand public . A lire en premier : et en second
jipebe29, il n’y a effectivement pas de preuve irréfutable de l’origine anthropique du réchauffement, ni même du réchauffement. Mais vous n’êtes pas un scientifique, sinon vous sauriez que la science n’apporte jamais de preuve! Karl Popper affirme même qu’une proposition non réfutable ne peut pas être scientifique. Ainsi, on est sûr de la loi de Joule à 99.99999% et des poussières… Concernant le changement climatique, lisez (je n’ose écrire « relisez ») les rapports du GIEC: 2001, le GIEC conclut que les gaz à effet de serre anthropogéniques « jouent un rôle important dans le réchauffement global 2007, le quatrième rapport du GIEC, annonce que la probabilité que le réchauffement climatique soit dû aux activités humaines est supérieure à 90 %. Vous voyez, ça s’affine au cours des années, et attendons, avec une certaine angoisse, le cru 2013. Donc en 2007, il reste effectivement 10% de doute, moi je ne parierais pas dessus.
@manekineko Ce qui me dérange, c’est l’inversion de la charge de la preuve (voir Jipebe sur Serge Galam plus haut). Je vous demande pardon si ma réponse à votre message, effectivement plutôt courtois, était un peu sèche. Usuellement, les échanges sur le sujet suintent plus le vitriol que l’eau de rose. La théorie de l’effet de serre n’a absolument aucun pouvoir explicatif, d’abord de ce qui se passe dans une serre (qui empêche l’air chaud de monter et de se refroidir), mais aussi du passé climatique de la terre (à quelque échelle de temps que ce soit). La théorie de l’effet de serre n’a aucun pouvoir prédictif. En fait, depuis le 3ème rapport du GIEC en 2001, on est, parait-il, sûr et certains que le CO2 est responsable de l’augmentation des températures à la fin du 20ème siècle. Depuis 2001 aussi, l’atmosphère ne se réchauffe plus (et plus ennuyeux encore, les océans non plus, ou va donc la chaleur piégée par le satanique CO2 ?). Par ailleurs, coincidence ou non, lorsque que sur Vénus, on arrive a une altitude ou la pression est de 1 bar, il y fait 15° C avec une atmosphère composée a plus de 90% de CO2 (l’ensolleillement de Venus, net de l’albédo, est similaire à celui de la terre). Conclusion: la théorie de l’effet de serre ne sert à rien. Pour une version hard du septicisme sur l’effet de serre, voir par exemple ici. @renewable J’aime l’efficacité, donc ce qui est pas cher. En construisant une centrale nucléaire on économise de l’argent. Cela permet de raser des milliers d’hectares de centrales éoliennes ou solaires, et, à la place, de planter des arbres ou construire une école selon que l’on aime la naure ou les enfants.
@gaga42 Karl Popper affirme même qu’une proposition non réfutable ne peut pas être scientifique P1: Le CO2 absorbe les infra-rouge dans telle bande de fréquence. P2: La température de surface de la terre va augmenter de 1 à 10° (en gros) d’ici 2100 par rapport à l’époque préindustrielle avec un intervalle de confiance de 95%*. P1 est réfutable. P2 ne l’est pas dans la pratique, ne serait ce qu’à cause des marges d’erreur, d’autant que l’on ne connait pas la température de la terre à l’age préindustriel. *Le GIEC communique sur un intervalle de confiance de 60% ce qui permet de réduire la hausse de 2 à 4,5°, chiffres qui font plus sérieux…
et moi qui pensait que c’était les insectes qui détestaient les éoliennes !
et en plus, en raison de sa plus grande proximlité avec le Soleil, Vénus devrait, de toutes façons être plus chaude que la Terre …
Donc il ne vous reste que l’argument économique? Juste le pognon? Rien à faire des déchets et du risque? Et que l’EPR selon la cour des comptes produira un MWh plus cher que l’éolien? Ah zut, si même l’argument économique tombe, restera plus que les écoles et les arbres en plein champ agricole, ou sur des toitures.. N’importe quoi, du même tonneau que vos théories fumeuses à la Allègre et compagnie.
Je ne pense pas, Venus reçoit exactement 2 fois plus d’énergie solaire que la terre mais en renvoit aussi plus de deux fois plus (albédo de 0,7 contre 0,33 à mon souvenir)
@renewable Les déchets et le risque doivent être évalués et, quite à mélanger des torchons et des serviettes, mesurés en €. Si l’EPR est plus cher que l’éolien, ne subventionons pas l’éolien…
Merci pour avoir pris la peine d’éclaircir vos positions. Je pense qu’aucune théorie ne gagne à refuser la confrontation. Je trouve vos arguments intéressants. (Oui, j’avais remarqué le ton est parfois au vitriol… J’avais hésité à intervenir, d’ailleurs). Finalement la seule chose qui m’inquiète vraiment c’est que notre difficulté à comprendre ces phénomènes nous empêche d’agir. La compléxité de ce qui se passe est sans doute hors de notre portée. On s’étripe sur le pourquoi et le comment pendant que le temps tourne – peut-être – en notre défaveur.
Comment le lobby des climato-sceptiques s’organise Des fuites révèlent les efforts des lobbys climato-sceptiques pour influer sur les politiques. Après le « Climate gate », c’est une petite revanche pour les climatologues : une fuite de documents confidentiels de l’institut Heartland, un cercle de réflexion libertarien basé à Chicago, met en lumière les efforts – et les montagnes de dollars – déployés dans le but de saper le travail des scientifiques établissant le réchauffement climatique. A la différence qu’ici, il ne s’agit pas de piratage informatique mais, semble-t-il, d’une « trahison » interne. Pour mémoire, le « Climate gate » renvoie au hacking des serveurs de scientifiques de l’unité de recherche climatique d’une université britannique en 2009. Les pirates avaient alors dérobé et mis en ligne de nombreux documents – dont plus de treize années d’archives de courriers électroniques – censés prouver, pour la blogosphère climato-sceptique, les tricheries des climatologues. Ces derniers avaient finalement été blanchis, mais l’affaire avait semé la pagaille à la veille de la conférence de Copenhague sur le climat. Bref, un bel exemple du travail que peut entreprendre le lobby climato-sceptique, qui s’applique à influer sur les politiques par divers moyens – prestigieuses conférences, pseudo-études, articles dans la presse (voir la note Big Browser sur une récente tribune dans le Wall Street journal signée, entre autres, Claude Allègre). Les documents de l’institut Heartland, révélés par DeSmogBlog et relayés par The Guardian, « fournissent un aperçu intrigant des collectes de fonds et des priorités politiques de l’un des groupes les plus puissants et influents, travaillant à discréditer la science établie dans le domaine du changement climatique et à bloquer tout espoir de politique de réduction de la pollution responsable du changement climatique », résume le quotidien. On y apprend ainsi que l’institut s’attend à lever 5,8 millions d’euros en 2012, soit une hausse de 70 % de ses collectes de fonds par rapport à l’année précédente. Une coquette somme, levée grâce à l’aide de riches personnes et sociétés, comme les milliardaires David et Charles Koch, qui ont fait fortune dans l’industrie pétrolière et se montrent très actifs dans le mouvement du Tea Party. Plus étonnant, les soutiens de Microsoft ou de RJR Tobacco, qui produit notamment les cigarettes Camel ou Winston. Ou encore l’existence d’un mystérieux donateur anonyme qui a fourni 20 % du budget du think-tank grâce à un don de 765 000 euros en 2011, et jusqu’à 3,5 millions d’euros en 2008. Cet argent est savamment redistribué, par exemple pour financer une équipe d' »experts » à hauteur de 230 000 euros, dont la mission est de démonter les recherches de la branche climat de l’ONU. Autre projet : proposer 76 000 euros à un ex-employé du département américain de l’énergie pour écrire un programme scolaire alternatif qui immisce des doutes sur le réchauffement climatique. L’institut a également payé quelques milliers d’euros par mois l’éminent universitaire Fred Singer (3 800 euros par mois), le fondateur du Centre d’étude du dioxyde de carbone et du changement global Craig Idso (8 800 euros par mois), et envisage enfin d’offrir cette année 67 000 euros au blogueur de renom Anthony Watts. Ou encore : La science menacée par les lobbies Le mouvement anti-sciences gagne du terrain. C’est le constat qui a fait réagir Nina Fedoroff, la présidente de l’Association américaine pour l’avancement des sciences, lors du congrès annuel de l’institution. Comme l’explique le Guardian, politiciens et chercheurs gouvernementaux sont régulièrement attaqués lorsqu’ils évoquent le lien entre hausse du dioxide de carbone et réchauffement climatique. «Par le passé, la communauté scientifique pensait que c’était juste une question d’éducation, raconte la professeure Naomi Oreskes de l’université de San Diego. (…) Maintenant elle commence à réaliser à quoi elle fait vraiment face: des tentatives organisées et de grande ampleur de miner les données scientifiques, par des gens pour qui elles représentent une menace.» Le changement climatique est devenu un enjeu économique, pour lequel de grosses entreprises énergétiques et des fondations, organisées en groupes de pression, n’hésitent pas à faire retarder les lois de régulation ou à innonder le marché de publicités soutenant des politiciens de droite.
Comment le lobby des climato-sceptiques s’organise Des fuites révèlent les efforts des lobbys climato-sceptiques pour influer sur les politiques. Après le « Climate gate », c’est une petite revanche pour les climatologues : une fuite de documents confidentiels de l’institut Heartland, un cercle de réflexion libertarien basé à Chicago, met en lumière les efforts – et les montagnes de dollars – déployés dans le but de saper le travail des scientifiques établissant le réchauffement climatique. A la différence qu’ici, il ne s’agit pas de piratage informatique mais, semble-t-il, d’une « trahison » interne. Pour mémoire, le « Climate gate » renvoie au hacking des serveurs de scientifiques de l’unité de recherche climatique d’une université britannique en 2009. Les pirates avaient alors dérobé et mis en ligne de nombreux documents – dont plus de treize années d’archives de courriers électroniques – censés prouver, pour la blogosphère climato-sceptique, les tricheries des climatologues. Ces derniers avaient finalement été blanchis, mais l’affaire avait semé la pagaille à la veille de la conférence de Copenhague sur le climat. Bref, un bel exemple du travail que peut entreprendre le lobby climato-sceptique, qui s’applique à influer sur les politiques par divers moyens – prestigieuses conférences, pseudo-études, articles dans la presse (voir la note Big Browser sur une récente tribune dans le Wall Street journal signée, entre autres, Claude Allègre). Les documents de l’institut Heartland, révélés par DeSmogBlog et relayés par The Guardian, « fournissent un aperçu intrigant des collectes de fonds et des priorités politiques de l’un des groupes les plus puissants et influents, travaillant à discréditer la science établie dans le domaine du changement climatique et à bloquer tout espoir de politique de réduction de la pollution responsable du changement climatique », résume le quotidien. On y apprend ainsi que l’institut s’attend à lever 5,8 millions d’euros en 2012, soit une hausse de 70 % de ses collectes de fonds par rapport à l’année précédente. Une coquette somme, levée grâce à l’aide de riches personnes et sociétés, comme les milliardaires David et Charles Koch, qui ont fait fortune dans l’industrie pétrolière et se montrent très actifs dans le mouvement du Tea Party. Plus étonnant, les soutiens de Microsoft ou de RJR Tobacco, qui produit notamment les cigarettes Camel ou Winston. Ou encore l’existence d’un mystérieux donateur anonyme qui a fourni 20 % du budget du think-tank grâce à un don de 765 000 euros en 2011, et jusqu’à 3,5 millions d’euros en 2008. Cet argent est savamment redistribué, par exemple pour financer une équipe d' »experts » à hauteur de 230 000 euros, dont la mission est de démonter les recherches de la branche climat de l’ONU. Autre projet : proposer 76 000 euros à un ex-employé du département américain de l’énergie pour écrire un programme scolaire alternatif qui immisce des doutes sur le réchauffement climatique. L’institut a également payé quelques milliers d’euros par mois l’éminent universitaire Fred Singer (3 800 euros par mois), le fondateur du Centre d’étude du dioxyde de carbone et du changement global Craig Idso (8 800 euros par mois), et envisage enfin d’offrir cette année 67 000 euros au blogueur de renom Anthony Watts. Ou encore : La science menacée par les lobbies Le mouvement anti-sciences gagne du terrain. C’est le constat qui a fait réagir Nina Fedoroff, la présidente de l’Association américaine pour l’avancement des sciences, lors du congrès annuel de l’institution. Comme l’explique le Guardian, politiciens et chercheurs gouvernementaux sont régulièrement attaqués lorsqu’ils évoquent le lien entre hausse du dioxide de carbone et réchauffement climatique. «Par le passé, la communauté scientifique pensait que c’était juste une question d’éducation, raconte la professeure Naomi Oreskes de l’université de San Diego. (…) Maintenant elle commence à réaliser à quoi elle fait vraiment face: des tentatives organisées et de grande ampleur de miner les données scientifiques, par des gens pour qui elles représentent une menace.» Le changement climatique est devenu un enjeu économique, pour lequel de grosses entreprises énergétiques et des fondations, organisées en groupes de pression, n’hésitent pas à faire retarder les lois de régulation ou à innonder le marché de publicités soutenant des politiciens de droite.
Vous avez raison, mais cela engendre toute une amusante chaîne de causalité (voyez mon petit comentaire sur le sujet)
Climat : les marchands de doute exigent des certitudes Historienne des sciences et professeur à l’université de San Diego en Californie, Naomi Oreskes décrit, dans une enquête fascinante, comment l’incertitude propre à la recherche scientifique a été instrumentalisée par les climato-sceptiques.
@Climatophile Faites donc le boulot jusqu’au bout. Qui salarie Hervé LeTreut, Jean Jouzel, Edouard Bard et Valerie Masson-Delmotte ? Réponse sur leur bio wikipédia. A la différence qu’ici, il ne s’agit pas de piratage informatique mais, semble-t-il, d’une « trahison » interne. D’une part, il n’y a pas le début d’un indice que les serveurs, très biens protégés, de l’université Est-Anglia aient été piratés. D’autre part, Peter Gleick, un climatologue/activiste écolo a avoué avoir volé les documents du Heartland en se faisant passer pour un de ses membres. Il a pris depuis un avocat… On y apprend ainsi que l’institut s’attend à lever 5,8 millions d’euros en 2012 une coquette somme. c’est moins de 1% du budget du WWF ou 1/50eme de celui de Greenpeace. Le mouvement anti-sciences gagne du terrain On commence par trainer des scientifiques dans la boue en imaginant des conspiration financées par les multinationales du pétrole, puis on se plaint de problèmes de crédibilité. C’est lamentable, restez sur le terrain scientifique !
La démarche scientifique consiste aussi et surtout à ne pas dire de bêtises en faisant semblant d’être savant… Entre autres: – le Giec communique des intervalles de confiance à 90% (rapport 2007) – La température de la surface de Vénus est… >450°C, à cause justement de l’effet de serre – Les 10 années les plus chaudes depuis 1880 sont postérieures à 1998…
le Giec communique des intervalles de confiance à 90% (rapport 2007) Chapitre 10 du rapport 2007, introduction: An expert assessment based on the combination of available constraints from observations (assessed in Chapter 9) and the strength of known feedbacks simulated in the models used to produce the climate change projections in this chapter indicates that the equilibrium global mean SAT warming for a doubling of atmospheric carbon dioxide (CO2), or ‘equilibrium climate sensitivity’, is likely to lie in the range 2°C to 4.5°C, with a most likely value of about 3°C. Equilibrium climate sensitivity is very likely larger than 1.5°C. For fundamental physical reasons, as well as data limitations, values substantially higher than 4.5°C still cannot be excluded, but agreement with observations and proxy data is generally worse for those high values than for values in the 2°C to 4.5°C range. « Likely » signifie 66% de probabilité (90% c’est « very likely », voir chapitre 1 de l’AR4, boite 1.1) Usuellement en statistique on utilise des intervalles de confiance de 95%. Je maintiens avoir lu un intervale de confiance de 60%, mais j’ai pas trop envie de chercher. Notez la fin savoureuse de l’extrait cité: la physique introduite dans les modèles produit des résultats délirant par rapport aux mesures, donc on les glisse sous le tapis. La température de la surface de Vénus est… >450°C, à cause justement de l’effet de serre A la surface oui, quand a savoir si c’est à cause de l’effet de serre ou de la pression (plus de 90 bars), je n’ai pas d’opinion tranchée. Les 10 années les plus chaudes depuis 1880 sont postérieures à 1998… Probablement. Et la totalité des glaciers examinés montre qu’il faisait 2° de plus lors de la première moitié de l’holocène sans que le CO2 y soit pour quelquechose (source AR4 toujours).
Vous confondez probabilité et intervalle de confiance. Effectivement, par soucis de vulgarisation, le GIEC utilise des expressions associées à des probabilités (« likely » 60% , « very likely » 95%, AR4, chap2, p131), mais les intervalles de confiance des valeurs affichées sont à 90%. Pour les avoir à 95%, il suffit, dans la plupart des cas, de multiplier par 1,19… La température de Vénus est clairement due à l’effet de serre, ne niez pas l’évidence (> celle de Mercure, plus proche du soleil). Une pression stationnaire ne peut en aucun cas élever la température (contrairement à une élevation de pression). @jipebe29: le « doigt mouillé » du giec est clairement résumé dans le chapitre cité plus haut, remarquable exemple de calcul complexe d’intervalles de confiance sur lequel je fais travailler mes élèves* (propagation de l’incertitude, Monte-Carlo etc…) *J’enseigne la mesure et les stats associées en bac+5 d’une bonne école d’ingés. Je connais bien par ailleurs la spectro IR et le réchauffement global de notre planète quand la concentration de CO2 est doublée ne fait aucun doute pour moi et mes collègues.
Nicias vous êtes hallucinnant. Vous parlez du Giec comme si c’tait un docteur maboul un peu cinglé qui bricolait une théorie fumeuse. Vous oubliez qu’au total quelque chose comme 6000 chercheurs planchent sur le sujet. Vous parlez du forceage Co2 comme s’il s’agissait « d’une théorie du GIEC » vous oubliez que le GIEC teste des DIZAINES de modèles, crées par des gens un peu plus callés que vous dans le domaines. Vous nous parlez encore de l’optimum médiéval, preuve que vos connaissances dans le domaine sont restées bloquées en 2001. pas de bol, ça fait 11 ans que milliers de personnes ont avancé là dessus. Alors oui, mauvaise nouvelle pour vous, ça se réchauffe. pas bol non plus, les océans se réchauffent, ils s’acidifient aussi. on est remonté de près de 100k années, chaque année de recherche depuis 10 ans dans les carottages que ce soit glace, tourbes, sédiments, ou cernes, et sur à peu près toute la planète, et pas de bol, mais le co² n’a jamais été aussi présent dans l’air depuis 800 000 ans avec certitude, et 1 000 000 d’année avec de forts soupçons. Libre à vous de penser que tout cela est une vaste conspiration de scientifiques maléfiques, que TOUS les modès se trompent, que TOUS les chercheurs à l’exception d’allègre (ce Gallilée des temps modernes) ont un problème avec les forceages, les rétroactions, les cycles solaires, les cycles ocaniques… et que relacher 1,9 gigatones de GES chaque année dans une atmosphère aussi fine que la notre n’aura aucun impact…
Vous confondez probabilité et intervalle de confiance Ce n’est pas la même chose mais un intervalle de confiance est une probabilité. Lorsque le GIEC dit « is likely to lie in the range 2°C to 4.5°C », cela veut bien dire qu’on a X% de chance de tomber dans la fourchette. C’est une probabilité et un intervalle de confiance. Si vous comprenez autre chose, merci de me le faire savoir. J’écris X% puisque en fait dans toute l’étendue de sa rigueur le GIEC spécifie ici que the word ‘likely’ was used there in a general sense rather than in a specific calibrated sense (voir p. 798 note en bas de page avec sa police de caractère taille 2). Pour une impression visuelle et la pertinence d’une multiplication par 1,19: Note: ce n’est pas une prévision de T° en 2100 comme je l’ai écris plus haut. mais les intervalles de confiance des valeurs affichées sont à 90% Ou pas: Unless noted otherwise, values given in this report are assessed best estimates and their uncertainty ranges are 90% confidence intervals « likely » 60% , « very likely » 95%, AR4, chap2, p131 Le chapitre 2 concerne le forçage radiatif et traite differement les incertitudes, voir chp 1, Box 1.1 page 120… Une pression stationnaire ne peut en aucun cas élever la température (contrairement à une élevation de pression). Wikipèdia: Le gradient thermique adiabatique est, dans l’atmosphère terrestre, la variation de température de l’air avec l’altitude qui ne dépend que de la pression atmosphérique. A une altitude donnée, on a une corrélation (je n’avance nulle causalité) T°/Pression et aucun besoin de l’effet de serre. Le problème quand vous dites que Venus est plus chaude que Mercure est que vous ne considérez que la température de surface. La température de l’atmosphère d’une planète n’est pas la température à sa surface.
Vous confondez probabilité et intervalle de confiance Ce n’est pas la même chose mais un intervalle de confiance est une probabilité. Lorsque le GIEC dit « is likely to lie in the range 2°C to 4.5°C », cela veut bien dire qu’on a X% de chance de tomber dans la fourchette. C’est une probabilité et un intervalle de confiance. Si vous comprenez autre chose, merci de me le faire savoir. J’écris X% puisque en fait dans toute l’étendue de sa rigueur le GIEC spécifie ici que the word ‘likely’ was used there in a general sense rather than in a specific calibrated sense (voir p. 798 note en bas de page avec sa police de caractère taille 2). Pour une impression visuelle et la pertinence d’une multiplication par 1,19: Note: ce n’est pas une prévision de T° en 2100 comme je l’ai écris plus haut. mais les intervalles de confiance des valeurs affichées sont à 90% Ou pas: Unless noted otherwise, values given in this report are assessed best estimates and their uncertainty ranges are 90% confidence intervals « likely » 60% , « very likely » 95%, AR4, chap2, p131 Le chapitre 2 concerne le forçage radiatif et traite differement les incertitudes, voir chp 1, Box 1.1 page 120… Une pression stationnaire ne peut en aucun cas élever la température (contrairement à une élevation de pression). Wikipèdia: Le gradient thermique adiabatique est, dans l’atmosphère terrestre, la variation de température de l’air avec l’altitude qui ne dépend que de la pression atmosphérique. A une altitude donnée, on a une corrélation (je n’avance nulle causalité) T°/Pression et aucun besoin de l’effet de serre. Le problème quand vous dites que Venus est plus chaude que Mercure est que vous ne considérez que la température de surface. La température de l’atmosphère d’une planète n’est pas la température à sa surface.
L’intervalle de confiance est défini à partir de probabilité, mais n’est pas une probabilité. Si vous voulez changer les définitions du BIPM ou du GUM libre à vous, mais ne venez alors pas polluer une discussion à priori scientifique. Pour ce qui est du gradient thermique adiabatique, il est proportionnel à la masse molaire (soit plus élevé de 50% sur vénus que sur terre) et pas à la pression locale, la phrase de wikipedia étant plus qu’ambiguë, changez vos sources! Il intervient donc de façon négligeable dans la température de surface de vénus par rapport à l’effet de serre. Ce fait est connu depuis des dizaines d’années (au moins 1962), le complot écolo avait-il déjà commencé à l’époque?
Bon ok, à un intervalle de confiance est associé une probabilité. Maintenant au lieu de me convoquer devant le BIPM, répondez donc sur le fond: Quelle est la probabilité associée à l’intervalle , c’est « likely » ? Pour ce qui est du gradient thermique adiabatique, il est proportionnel à la masse molaire (soit plus élevé de 50% sur vénus que sur terre) et pas à la pression locale, la phrase de wikipedia étant plus qu’ambiguë, changez vos sources! Selon Météo France: T / T 0 = ( p / p 0 ) R / C p Source (paragraphe « La relation adiabatique en milieu gazeux ») Il intervient donc de façon négligeable dans la température de surface de vénus par rapport à l’effet de serre. A partir du moment ou vous fixez T0, le gradient règle tout, indépendament de savoir si votre gaz absorbe les IR ou non.
Vu que le forum n’accepte pas certaines balises: T/T0=(P/P0)^(R/Cp)