Le Sénateur Roland Courteau a préparé et déposé le 5 juillet une proposition de loi visant à simplifier le cadre administratif de l’éolien terrestre, après que le Syndicat des énergies renouvelables lui a présenté son Livre blanc.
Selon les orientations retenues au niveau européen, la puissance éolienne terrestre en France devrait être de 19.000 mégawatts à l’horizon 2020, complétée par une puissance de production offshore de 6.000 mégawatts. À la fin de l’année 2011, la capacité de production de l’éolien terrestre était estimée à 6 800 mégawatts, plaçant la France au troisième rang européen, loin derrière l’Allemagne (plus de 29 000 mégawatts) et l’Espagne (21 674 mégawatts).
"Compte tenu de ce chiffre, nous ne sommes pas actuellement assurés d’atteindre l’objectif fixé pour 2020" assure t-il. "On n’y parviendra pas sans une amélioration des procédures qui, au gré de l’empilement des textes, sont devenues excessivement lourdes et redondantes sans pour autant garantir un véritable respect du principe de participation, un développement de l’éolien suffisamment concerté au niveau régional et une instruction solide des projets."
Roland Courteau propose deux mesures de simplification administrative et explique que "La présente proposition de loi a (…) pour objet de proposer quelques aménagements destinés à rationaliser ces procédures, à prévenir les contentieux et à faciliter le développement d’installations de dimensions modestes, adaptées à la topographie et aux paysages de nombreuses régions rurales, en métropole et outre-mer."
Cette proposition vise, d’une part, à atténuer les redondances entre les schémas régionaux éoliens et les Zones de Développement de l’Eolien, d’autre part à réduire de 5 à 3 le nombre minimal d’éoliennes pour l’installation d’un parc. Cette dernière mesure a pour objectif de débloquer un grand nombre de projets, notamment dans les régions du Grand Ouest : Pays de la Loire, Bretagne, Basse-Normandie.
« Cette initiative va incontestablement dans le bon sens mais nous serons attentifs à la nouvelle articulation proposée et serons peut-être amenés à faire des propositions complémentaires à Monsieur le Sénateur » a expliqué Jean-Louis BAL, président du Syndicat des Energies Renouvelables (SER).
Hélas cette proposition à très peu de chance de passer vu le poids énorme que fait peser le lobby nucléaire sur la politique énergétique française… Tant pis les emplois et le développement industriel lié aux énergies renouvelables ne se feront pas en France.
Tout le monde sait bien que les pires opposant à l’éolien sont les associations de riverains plus ou moins alliés à certains mouvements écologistes locaux. Les géants du nucléaire comme areva ont pris (en marche) le train de l’éolien depuis longtemps déjà et sont maintenant partie prenante , par l’intermédiare de leurs filiales dans le développement de cette énergie presque rentable et vraiment renouvelable . Si on pouvait nous éviter les sempiternelles rengaines usées du méchant nucléaire qui bloque les projets alors que toutes les énergies sont utiles sauf les énergies carbonnées qui continuent à envoyer leurs poubelles (CO2 – SO2 – no2 ) dans l’atmosphère .
Ce n’est aujourd’hui plus EDF et Areva qui sont les principaux opposants à l’éolien (à la rigueur à l’éolien des autres, mais ça c’est « normal » dans une société concurrentielle).
Je pense qu’il faudrait aussi revoir les ZDE: – Certaines zones sont exclues par manque de points de raccordement au reseau electrique. Si la zone a un potentiel eolien important, l’Etat ou RTE devrait peut-etre investir. – Certaines zones exclues pour cause de perturbation des ondes radar pourraient etre accessibles aux eoliennes « furtives » telle que Vestas en developpe actuellement. – Certaines zones sont exclues pour cause de couloir de migration d’oiseaux. Dans ces zones, les eoliennes pourraient etre autorisees a certaines conditions: en etant alignees dans le sens de la migration pour representer un obstacle moindre, par exemple. – Enfin je pense qu’il faudrait faire un effort particulier en vallee du Rhone, Languedoc-Roussillon et offshore dans le golfe du Lion: ces regions possedent les meilleurs stats de vent de France, et sont relativement independantes du regime de vent du Nord de la France (d’ou un lissage de la production).
1) Prenons l’exemple du Danemark, porté aux nues par les écolos et les lobbies du Renouvelable. Production par éoliennes : 6,9 TWh, 19% du total de production d’énergie électrique, Le reste : 46% charbon, 3% pétrole, 19% gaz, 2% biomasse. Pour faire face aux variations de puissance fournie par l’éolien, le Danemark vend les surplus en Allemagne, Suède et Norvège, et importe du courant produit par l’hydraulique de Suède et de Norvège. Le coût du kWh pour le citoyen danois est de 0,25€/kWh, soit 2,5 fois plus cher qu’en France. Le Danemark s’en sort grâce à l’hydraulique de ses voisins scandinaves, mais il faut noter que sa part d’éolien est stable depuis plus de 5 ans, car, au-delà, cela ne serait plus ni gérable ni supportable… 2) La puissance fournie par une éolienne est nulle pour V (vitesse du vent) inférieure à 5 m/s, soit 18 km/h. Elle augmente continûment pour 5 m/s
Pour quel lobby travaillez-vous? Je suppose que selon vous les combustibles fossiles sont une ressource inepuisable, et le peak-oil un complot americano-sioniste? De toutes facons, la question posee par cette article n’est pas de savoir s’il faut faire de l’eolien, mais comment le relancer en France.
Pas un nanogramme d’indium dans le PV cristallin ni amorphe ni µcristallin. L’indium n’est nécessaire que dans un type de panneaux immensément minoritaire (pour cette raison d’ailleurs) : les panneaux CIGS et dérivés et aussi quelques multijonctions qui exploitent la transparence de ce métal en couche micrométrique. Votre moniteur LCD et les TV LCD utilisent également de l’indium qui constituent son principal débouché actuellement mais l’arrivée prochaine de l’AMOLED devrait libérer de l’indium minier. En outre l’Indium n’appartient pas au groupe des « terres rares » lourdes dont les lanthanides restent l’élément le plus recherché. L’EOLIEN N’UTILISE PAS OU TRES PEU DE TERRES RARES !!!!!! je l’écris en gros parce que j’en ai un peu marre de voir qu’on colporte cette légende urbaine. Seuls quelques constructeurs , notamment Alstom, travaillent sur des turbines à entrainement direct qui en utilisent car ils n’ont plus d’autre voie de recherche pour essayer de ramasser les derniers brevets non-encore déposés. Dans ce cas , les néodyme et autre lanthanides sont facilement recyclables comme elles ne sont dans les moteurs plus petits mais pour bien moins cher que dans un moteur de disque dur !! Les éoliennes classiques n’utilisent quasiment pas de neodyme car elles possèdent un multplicateur qui freine légèrement le rendement mais évite le recours aux métaux rares.
Au Danemark, le prix hors taxes de l’électricité est en moyenne de 12,0 centimes d’euros le MWh hors industrie, moins que la moyenne européenne (12,4 centimes d’euros), moins cher qu’en Belgique (14,6 centimes avec 51% de nucléaire) ou qu’en Slovaquie (13,8 cts avec 52% de nucléaire) ou qu’en Hongrie (12,5 ctss avec 42% de nucléaire). Selon Eurostats. Informez vous sur les prix hors taxes et le taux d’électricité nucléaire des différents pays
Et encore, c’est hors taxe à la consommation, le Danemark taxe également la production électrique beaucoup plus fortement que la France (le prix de l’élec est constitué au 3/4 de taxes là bas). On notera d’ailleurs que suite à ce choix politique d’un haut cout de l’énergie compensé par des aides à la baisse des consommation, il n’y a jamais eu de fuites des industries lourdes vers les pays à bas cout de l’électricité contrairement à ce que nous racconte les défenseurs des subventions françaises à la consommation électrique…
« Sinon évidemment les deux opposants principaux à l’éolien en France sont le lobby nucléaire et le lobby gazier » Donc les deux plus gros opposants de l’éolien… seraient GDF et EDF, c’est à dire les deux plus gros acteurs de cette industrie. C’est logique.
Oui, vous avez raison : il faudrait un article de synthèse présentant les évolutions de production de toutes les sources (fossile, nucléaire, éolien, biomasse), et une analyse du coût du kWh pour chaque type de source. Je sais que le coût du kWh au Danemark est 2,5 fois plus cher qu’en France, pour un taux d’éolien de 19%, stable depuis plusieurs années à cause des problèmes de gestion du réseau et des coûts.
Merci pour vos précisions sur les terres rares. Ceci étant, les problèmes principaux de l’éolien sont l’intermittence, la puissance fluctuante, les limites de vitesse de vent (basse – haute), le coût de kWh, et le subventionnement massif, que nous payons avec la CSPE, ce qui, en période de crise, n’est pas satisfaisant pour le citoyen à faible pouvoir d’achat.
L’éolien n’est un coût pour les gens fauchés que parce que le management d’état l’a voulu. L’état et en particulier le sénat n’a découvert que récemment que l’éolien est aussi une formidable opportunité économique (bien plus rémunératrice que le nucléaire) En fait les batailles épiques typiquement françaises n’ont empèché qu’une seule chose : gagner de l’argent avec l’éolien au niveau national. Cela n’a pas empèché qu’on achète des milliers de machines construites à l’étranger (parfois par Alstom) mais bon, si on l’importe, on veut bien se boucher le nez , l’important est qu’aucun emploi ne puisse être créé avec une filière quasi-privée !! Voilà le cadeau que vos sénateurs vous ont fait. Maintenant la France est en train de s’offrir une vraie filière industrielle éolienne pour environ 19 milliards de deniers publics. Et quand ce sera fini, les gens auront le droit de gagner leur vie avec Accusez la machine autant que vous voulez , le monde entier l’a adoptée !! C’est donc un peu ridicule. Regardez plutôt du coté du management électrogène français pour leur réclamer les emplois définitivement perdus
« L’essentiel des activités éoliennes de GDF SUEZ ont été réalisé par croissances externes (achat d’entreprise) et ces entreprises rachetés ont toute vu leur croissance s’effondré immédiatement après.. » Par votre tournure de phrase, vous sous-entendez que c’est de la faute de GDF si la croissance de ces entreprises s’est effondrée juste après leur rachat. Mais la vérité est que c’est l’ensemble du marché « vert » qui s’est effondré à cette époque. Nous le savons tous, et l’article que vous citez le dit très bien : « Pour expliquer ses déconvenues dans le renouvelable, GDF Suez invoque, de son côté, la crise de 2008 et la baisse des tarifs de rachat de l’électricité par EDF. « Les ventes d’électricité solaires ont chuté de 50 à 70% depuis octobre 2010 », assure Henri Ducré, le patron de GDF SUEZ Energie France. Idem selon lui pour Coraver, victime de l’effondrement du marché de la pompe à chaleur après la suppression de crédits d’impôt. Le groupe se défend en tout cas de mettre en péril des PME du secteur. « On a tout mis en œuvre pour sauvegarder le maximum d’activité et d’emploi dans les entreprises dans lesquelles nous avons des parts », affirme Henri Ducré. Quant au cas de La Compagnie du Vent (LCV), il relèverait d’un désaccord stratégique entre le fondateur et GDF Suez. « Nous n’avons pourtant pas hésité à y investir 500 M€ », avance Henri Ducré. Le groupe met enfin en avant les 7000 embauches effectuées en 2011 et les 7000 autres prévues cette année malgré la crise. » Mais comme d’habitude, vous ne résistez pas à l’envie de tordre la réalité pour diaboliser au maximum. Enfin, pour en revenir au sujet de départ : Oui, GDF et EDF sont des acteurs majeurs de l’éolien. Nuancez autant que vous le voulez, ça n’en restera pas moins vrai. Donc les accuser d’être l' »ennemi » de cette industrie est débile.