Le groupe Saft a annoncé avoir été sélectionné pour installer un système de stockage de l’énergie composé de 2 conteneurs de batteries lithium-ion (Intensium® Max 20E), dans le cadre du projet « High Wind and Storage » situé à proximité de la ville de Regina (Canada).
Ce projet permet à Saft de remporter un premier succès dans le domaine de l’énergie éolienne en Amérique du Nord.
Raccordé au réseau, le système de stockage de l’énergie de Saft permettra d’optimiser les performances de l’électricité éolienne grâce à une amélioration de la fiabilité et une réduction de la volatilité pouvant aller jusqu’à 70 % sur la durée de vie de 15 ans du système. Chaque conteneur de batteries Li-ion comprend un système de pointe de conditionnement de l’énergie de 400 kW couplé à une turbine éolienne à grande échelle de 800 kW.
"Ce projet s’appuie sur l’expérience de Saft en matière d’intégration de batteries de stockage de l’énergie avec la production d’énergie éolienne. Il démontrera l’intérêt du stockage de l’énergie avec les batteries au lithium-ion dans la valorisation de l’énergie éolienne", a déclaré Jim McDowall, en charge du développement de l’activité Systèmes de Stockage de l’Energie de Saft, à Jacksonville, Floride.
Le système est conçu pour valoriser la production éolienne intermittente et permettre une alimentation plus constante et plus prévisible des applications en réseau et hors réseau.
D’après Saft, le projet réduira également les émissions de gaz à effet de serre et les coûts de production de l’électricité et apportera plus d’électricité renouvelable au réseau, voire des tarifs d’électricité réduits puisque la batterie peut être chargée en période creuse et que l’énergie est réinjectée durant les périodes de pic de consommation.
"Il s’agit d’un projet extrêmement important, qui accroitra la quantité d’énergie renouvelable que nous pourrons déployer sur le réseau" a déclaré le responsable de Cowessess, Grady Lath.
Le système de Saft permet de lisser la production d’origine éolienne et garantit un taux de fluctuation maximal de 10 % par minute de la puissance nominale de la turbine éolienne de 800 kW, tout en offrant une capacité d’écrêtage de 400 kWh. Il permet aussi d’accroître l’énergie contenue par incréments de 124 kWh et ce jusqu’à 992 kWh dans le cas où une capacité supplémentaire d’écrêtage est nécessaire.
La mise en service de l’installation est prévue début 2013.
** Géré par Cowessess First Nation (CFN) et le Conseil de la recherche de la Saskatchewan, ce projet a reçu des fonds du Natural Resources Canada’s Clean Energy Fund, de l’Aboriginal Affairs and Northern Development Canada’s ecoEnergy Fund (AADNC) et du ministère de l’environnement de la région de Saskatchewan au travers du Go Green Fund.
L’idée, à défaut d’être originale, est bonne (encore que je demande à voir les rendement globaux de conversion ainsi que les coûts). Mais n’est pas prête de voir le jour en France vu que les producteurs éoliens vendent à prix fixe, et n’ont aucun intérêt à développer le stockage sous quelque forme que ce soit. Et c’est bien dommage car les EnR intermittentes y gagneraient beaucoup en crédibilité.
Tout simplement parce qu’en France cela n’a encore aucune utilité, et l’atteinte des objectifs du grenelle ne nécessite pas encore de recours au stockage. Si on en a besoin, c’est pour sortir du nucléaire et accroitre en conséquence la part de l’éolien. On en est très, très, très , très , très loin en France. Donc soyez rassuré, les éoliennes que vous détestez resterons sous les 10% du mix dans notre pays et nos centrales ne sont pas prêtes de s’arrêter.
Vos affirmations, je n’ose dire arguments, sont « tout simplement » peu clairs. Essayez de voir un peu plus loin que le grenelle qui ne vise qu’à accumuler des MW. Nous manquons d’ores et déjà de moyens de stockage pour effacer les pointes (STEP pour l’essentiel, absolument pas financés par les producteurs d’EnR), le nucléaire n’y est pour pas grand chose, et la probable, et souhaitable, croissance des EnR ne va rien arranger. Le soi-disant nucléocrate qui déteste les éoliennes…
ERDF, RTE, la CRE ont été parties prenantes dans le grennelle et les objectifs ont été dimensionnés avec eux. D’ailleurs ils ont toujours souligné que dans le respect de ces objectif on soulagerait le réseau de la construction de centrales thermiques, bien loin de l’idée même d’un début de stockage. Nous avons 29 000MW d’hydraulique, plus de 15 000MW de moyens thermiques et près de 2000MW de biomasse/biogaz prévus dans ces objectifs. De plus nos centrales nucléaire peuvent et font déjà du suivi de charge. Là ou vous avez entierement raison c’est que le modèle éco des STEP est à revoir completement. Mais s’il n’a pas été modifié jusqu’à présent c’est parceque nous sommes en large surplus de production pour l’instant, tant que les centrales actuelles n’arrivent pas à la retraite (sauf 3 semaines par an). Donc le stockage n’est même pas vraiment nécéssaire sur la partie la plus importante de l’année en France. là aussi ou vous avez raison, c’est que dans les DOM-TOM la question se pose, et il n’est plus possible de faire des ENR (Réunion, Guadeloupe, Martinique) dans certains de ces DOM sans solution de stockage car la part dans les Zones non interconnectées qu’elles forment des ENR variables y dépasse la valeur seuil définie par EDF (30%). Du coup regardez un peu ce qui y est fait, éoliennes Vergnet avec lisseur 30minutes, Alizéo avec batterie Li, batterie saft à la réunion de 1MW, STEP marine en Guadeloupe, interconnexion entre martinique/dominique et guadeloupe, smart grids, etc…
Le jour où on pourra carrément se passer des distributeurs d’énergie se rapproche. Bye bye les gros réseaux de distribution qui gâchent les paysages. Bye bye les *DF et autres producteurs, nucléaires ou CO2. D’un côté, on se dirige vers plus de 10 cent/kWh en fossile, et de l’autre on descend vers les moins de 20 cent/kWh en renouvelable+stockage. Que le renouvelable soit en éolien, photovoltaïque ou les deux, c’est le coût du stockage du kWh aujourd’hui qui plonge le plus rapidement. Il y a de nombreux pays où ce calcul serait déjà gagnant. Et effectivement en France ce serait tout de suite en Guadeloupe et surtout en Martinique, où de plus la pollution carbone atteint des sommets à près de 800 grCO2/kWh !!