Le Global Wind Energy Council (GWEC) a publié récemment ses statistiques de 2012 sur le marché mondial de l’éolien, lesquelles démontrent qu’il poursuit sa croissance et que la puissance éolienne mondiale installée a augmenté de 19% en 2012, pour maintenant s’établir à 282.000 MW.
La Chine et les États-Unis ont tous 2 augmenté leur puissance installée de plus de 13.000 MW en 2012. "Alors que la Chine reprenait son souffle, les marchés américain et européen ont tous deux connu une année exceptionnelle", a fait remarquer Steve Sawyer, secrétaire général du GWEC. "L’Asie est toujours en tête, mais l’Amérique du Nord la suit de près, et l’Europe n’est pas loin derrière."
Par ailleurs, avec l’installation de 801 MW, le Mexique a plus que doublé sa puissance installée, qui s’élève à 1.370 MW, et rejoint ainsi la liste des pays (24) ayant une capacité de production d’énergie éolienne de plus de 1.000 MW.
Les marchés européens, l’Allemagne et le Royaume-Uni en tête, suivis des « marchés émergents » que sont la Suède, la Roumanie, l’Italie et la Pologne, dont la contribution surprend, comptaient l’an dernier sur une puissance de 12,4 GW, un nouveau record.
Les marchés chinois et indien ont tous deux ralenti quelque peu en 2012, mais ils ont tout de même créé dans l’année une puissance additionnelle de 13,2 GW et de 2,3 GW respectivement.
Le Brésil, qui a pris la tête du marché latino-américain avec 1.077 MW, compte maintenant sur une puissance installée totale d’un peu plus de 2.500 MW, et c’est en Australie qu’a été installée en 2012 la totalité de la nouvelle puissance de la région du Pacifique, soit 358 MW, pour un total de 2.584 MW.
Le Canada en détail
Le Canada se classe aujourd’hui en 9e position à l’échelle mondiale en termes de puissance éolienne installée, soit plus de 6.500 MW, laquelle fournit suffisamment d’électricité pour répondre à la demande annuelle de près de 2.000.000 de foyers canadiens.
L’Ontario, avec une puissance installée de plus de 2.000 MW fournit plus de 3% de la demande provinciale en électricité. L’Ontario et le Québec devraient prendre la tête en 2013 en matière de nouveaux développements éoliens. L’Association canadienne de l’énergie éolienne (CanWEA) s’attend à ce que 2013 soit une année record pour les nouvelles installations avec l’ajout de près de 1.500 MW, générant plus de 3 milliards de dollars en nouveaux investissements.
Un sondage d’Oracle Research mandaté par CanWEA en janvier révèle qu’une majorité d’Ontariens, soit 69%, s’entend pour dire que : "l’Ontario devrait être un leader dans la production d’énergie éolienne et solaire", alors que 20% s’y opposent. Parmi les répondants, 11% n’avaient pas d’opinion sur la question. Le sondage révèle aussi que les énergies solaire et éolienne sont les nouvelles formes de production d’électricité préférées des Ontariens.
"L’énergie éolienne comme nouveau mode de production d’électricité en Ontario et au Québec bénéficie toujours d’un solide appui du public puisqu’on estime, d’une part, que ce mode de production est bon pour l’environnement et, d’autre part, qu’il fournit d’importants avantages économiques aux régions où les nouveaux parcs sont construits" a rappelé Robert Hornung, président de CanWEA. "Ce que l’on sait moins, par ailleurs, c’est que l’énergie éolienne est maintenant concurrentielle sur le plan des coûts avec pratiquement tous les nouveaux modes de production d’électricité. Ces raisons font que l’énergie éolienne reste le mode de production d’électricité qui connaît la croissance la plus rapide au monde."
La croissance rapide de l’éolien au Canada trouve son pendant chez les voisins du sud : "en effet, l’énergie éolienne aux États-Unis a connu sa meilleure année en 2012 avec l’installation de plus de 13.000 MW. Bien que le marché ralentira considérablement en 2013 aux États-Unis, la prolongation du crédit d’impôt sur la production signifie que ce ralentissement sera moins important que prévu initialement", a estimé M. Sawyer.
19% de croissance… en un an seulement!, sur une industrie qui n’en est plus à ses balbutiements, qui a « décollé » depuis longtemps… IMPRESSIONNANT! Le monde des ENR bouge, il bouge vite… de plus en plus vite! 13000 MW de plus en Chine et autant aux USA en un an… là aussi, impressionnant! ça fait combien en EPR, tout ça? Et le rythme d’installation des EPR, pendant ce temps? 6 ou 7 par an dans chacun de ces pays, histoire de pourvoir soutenir la comparaison? Euh…. 😉
@ Jpm2 : En même temps, légiférez à l’échelle mondiale pour que le nucléaire bénéficie d’un tarif d’achat et d’une obligation d’injection sur le réseau et vous allez voir les taux de croissance exploser !
¤ Au cours des trois dernières années, la capacité de l’éolien mondial a augmenté de 123 GW, passant de 159 à 282 GW. Cela correspond à une augmentation de la production d’électricité de 258 TWh, sur la base d’un taux de charge de 24 % en moyenne mondiale. Dans le même temps, la capacité du solaire mondial a augmenté de 78 GW, passant de 23 à 101 GW. Cela correspond à une augmentation de la production d’électricité de 82 TWh, sur la base d’un taux de charge de 12 % en moyenne mondiale. La capacité nucléaire a d’une part augmenté de 10,7 GW en trois ans, ce qui ferait une augmentation de 76 TWh sur la base du taux de charge mondial de 81 à 82% (75% en France sur plusieurs années). Mais la capacité nucléaire a d’autre part diminué de 12,8 GW (pour 91 TWh). Au bout du compte, cela fait en trois ans une diminution du nucléaire de 2,1 GW et 15 TWh. Alors, le marketing du nucléaire, selon lequel celui-ci permettrait de limiter les émissions de gaz à effet de serre, est à mettre en face de la réalité. Seules les énergies renouvelables donnent un résultat concret dans ce domaine. Pas la peine de citer les x réacteurs nucléaires en construction. Avec tous les retards constatés un peu partout, cela n’égalera jamais ni la puissance, ni l’énergie ajoutées chaque année par l’éolien et le solaire. Déjà que l’hydraulique tout seul fait mieux que le nucléaire.
légiférez à l’échelle mondiale pour que le nucléaire bénéficie d’un tarif d’achat et d’une obligation d’injection Le nucléaire a bénéficié, en son temps, du soutien massif de l’Etat, des grands corps, de l’Armée, etc, etc. Seulement, et un jour vous le comprendrez: ce temps est maintenant FINI… La croissance en matière énergétique, elle est aujourd’hui AILLEURS… dans l’éolien, entre autres; mais aussi dans la biomasse, l’hydraulique, le PV, les technologies de stockage et d’échange… Tout plein de nouvelles technologies… pacifiques, non dangereuses. C’est une très, très bonne chose!
Il semblerait que ce ne soit pas fini partout, les Tchèques et les Anglais réfléchissent à des tarifs de rachats quasiment identiques à ceux des EnR pour leur nucléaire. En Tchéquie c’est sous réserve de reconduction de la majorité actuelle lors des éléctions de 2014 (l’opposition n’en veut pas), en Angleterre réponse cet été avec le niveau du tarif de rachat qui sera dévoilé. Proglio en veut un sur… 40ans. La seule différence avec les ENR c’est que si le prix du marché dépasse le niveau du tarif de rachat, le surplus est remboursable. Avec un tarif à 100 ou même 80 euros cela ne représentera pas grand chose, ça permet surtout d’afficher une légère différence « marché » avec le tarif de rachat des ENR pour faire passer la pilule auprès des très libéraux anglais et tchèques. Mais vous avez raison sur l’essentiel, en Europe le temps du nucléaire est fini. Dans 20/30ans il ne restera qu’une dizaine de réacteurs hors de France. Il faut esperer que cela ne sera pas à l’avantage du charbon et du gaz, mais à l’avantage des ENR malgré l’activisme intense des anti-ENR qui profite avant tout au fossile.
Vous affirmez sans preuve quelque chose qui n’a strictement rien à voir avec les reste de votre propos : « Alors, le marketing du nucléaire, selon lequel celui-ci permettrait de limiter les émissions de gaz à effet de serre, est à mettre en face de la réalité. Seules les énergies renouvelables donnent un résultat concret dans ce domaine. » Et pourtant rien n’est moins sûr : Ainsi on voit clairement l’effet du nucléaire sur les émissions de CO2 des français : Durant les années 80 (période approximative de la construction du parc nucléaire), on voit les émissions de CO2 par habitant se réduire d’un tiers. Ensuite elles se stabilisent pendant les années 90, avant de se remettre à descendre pendant les années 2000, probablement sous l’effet conjugué de la crise économique et des progrès de l’industrie automobile. Tandis qu’en Allemagne : On voit que l’Allemagne a réduit sur les 20 dernières années leurs émissions de CO2 dans les mêmes proportions que la France : en gros -25% Les 30GW d’éolien qu’ils ont installé n’auront donc pas fait grande différence par rapport à nous qui en avont installé 7GW…
« La seule différence avec les ENR c’est que si le prix du marché dépasse le niveau du tarif de rachat, le surplus est remboursable. » C’est une différence de taille… Puisque l’objectif du dispositif est de ne pas coûter un sou aux anglais là où les tarifs d’achat ENR nous coûtent des milliards chaque année. Une autre différence est l’absence d’obligation d’achat. « Mais vous avez raison sur l’essentiel, en Europe le temps du nucléaire est fini. Dans 20/30ans il ne restera qu’une dizaine de réacteurs hors de France. Il faut esperer que cela ne sera pas à l’avantage du charbon et du gaz, mais à l’avantage des ENR malgré l’activisme intense des anti-ENR qui profite avant tout au fossile. » Mais pourquoi vous acharnez vous à prédire la mort de telle ou telle énergie alors qu’on les utilisera probablement toujours toutes ? – L’angleterre a affichée vouloir renouveller son parc nucléaire – La Pologne a en construire un – La République Tchèque et la Finlande à étoffer le leur – La France et la Suède à conserver le leur – La Belgique affiche des échéances pour la fermeture du sien qui sont clairement intenables – La Suisse dit beaucoup de choses mais continue à exploiter son parc de (très) vieilles centrales – L’Allemagne change d’avis tous les dix ans
Pardon mais si on fixe un tarif à 80 ou 100euros pour le nucléaire, les quelques heures ou le prix du marché va passer au dessus ne vont pas compenser la différence de 30 à 50euros avec le prix de base sur les milliers d’heures ou cela va se produire. Pour que cela ne coute rien il faudrait que la moyenne du prix de gros soit à 80 ou 100euros. Je ne prédis pas la mort du nucléaire, qui a de beaux jours en Chine et en Russie devant elle. Par contre en Europe c’est bien plus contrasté. L’angleterre va en construire 4/5/6 au maximum, et encore il faut que les chinois acceptent de financer car EDF n’ira pas (ne peut pas) seul et est seul pour l’instant. La Pologne un ou deux…en 2035 ou jamais, EDF vient d’ailleurs d’abandonner son projet de centrale charbon supercritique là-bas pour cause de risques trop importants dans ce pays Les Tchèque vont en construire un ou deux si la majorité actuelle reste au pouvoir 15ans. Les Finlandas vont peut-être en faire un de plus s’ils retrouvent des investisseurs : les 3 restants sont partis, reste plus que l’opérateur national qui a déjà dit ne pas vouloir y aller seul. La France n’a rien prévu après flamanville, penly est au point mort. La Suède n’a pas encore voté de renouvellement. La Belgique ne consomme que 70TWh donc n’a aucun problème à faire du CCG en urgence si problème et aucun parti ne veut prendre le risque de proposer un renouvellement. La Suisse sort du nucléaire et n’aura plus de nucléaire dans 20/30ans comme je le disais dans mon précédent post. L’Allemagne a confirmé à toutes les élections la sortie depuis 20ans, seule la date a varié. Donc je ne crois pas être excessif en parlant d’une dizaine de réacteurs ailleurs qu’en France dans 20/30ans en Europe. C’est un marché qui est tout sauf d’avenir. Par contre la Chine, la Russie, les dictatures ben sages et sans problème de terrorisme du moyen-orient et quelques autres pays en plein développement comme l’Inde, le Bangladesh ou le Vietnam vont sans doute en installer un paquet. Mais nous serons certainement trop chers avec l’EPR pour ces pays, ou trop sur-dimensionnés pour leurs réseaux qui n’ont pas la chance d’avoir été payés à 100% par nous autres pour un développement massif du nucléaire dans le mix.
« Pardon mais si on fixe un tarif à 80 ou 100euros pour le nucléaire, les quelques heures ou le prix du marché va passer au dessus ne vont pas compenser la différence de 30 à 50euros avec le prix de base sur les milliers d’heures ou cela va se produire. Pour que cela ne coute rien il faudrait que la moyenne du prix de gros soit à 80 ou 100euros. » En effet, c’est l’hypothèse sur laquelle tous ces plans se basent. Ils comptent sur une augmentation du coût du CO2 et une plus grande part de moyens ENR encore assez chers pour y arriver. « L’angleterre va en construire 4/5/6 au maximum, et encore il faut que les chinois acceptent de financer car EDF n’ira pas (ne peut pas) seul et est seul pour l’instant. » EDF a pour l’instant quatre réacteurs en projet (deux à Hinkley point et deux à Sizewell) et parle de huit réacteurs sur le long terme, tandis que Horizon (racheté récemment par Hitachi) en a aussi quatre en projet. Quant aux chinois, leur présence faciliterait considérablement les choses, mais n’est pas indispensable et de toute façon ils sont intéressés. « La Pologne un ou deux…en 2035 ou jamais » Non, dix ans avant cela : « Les Tchèque vont en construire un ou deux si la majorité actuelle reste au pouvoir 15ans. » Oui, enfin c’est le propre de toutes les décisions énergétiques. Ainsi, combien de temps durera la transition en Allemagne ? On entend déjà les premiers signes de grogne au bout de deux ans… « Les Finlandas vont peut-être en faire un de plus s’ils retrouvent des investisseurs : les 3 restants sont partis, reste plus que l’opérateur national qui a déjà dit ne pas vouloir y aller seul. » Ah bon ? (source ?) Pourtant les cinq candidatures ont été déposées auprès de TVO au début du mois… « La France n’a rien prévu après flamanville, penly est au point mort. » En même temps, on va finir FLA3 et on va retrouver sur le réseau l’électricité des quatres réacteurs de Tricastin suite à la fermeture de George Besse. On est pas mal, là… « La Suède n’a pas encore voté de renouvellement. » Ni de fermeture. « La Belgique ne consomme que 70TWh donc n’a aucun problème à faire du CCG en urgence si problème et aucun parti ne veut prendre le risque de proposer un renouvellement. » 6GW de nucléaire, sachant qu’en plus ils ferment des centrales au charbon, aucun problème… Bon, continuez de croire cela, et pendant ce temps là les réacteurs vont être prolongés malgré les promesses du gouvernement : C’est pas comme si on vous avait prévenu. « La Suisse sort du nucléaire et n’aura plus de nucléaire dans 20/30ans comme je le disais dans mon précédent post. » Et comme je le disais dans mon précédent post, ils parlent beaucoup mais ne font rien. « L’Allemagne a confirmé à toutes les élections la sortie depuis 20ans, seule la date a varié. » C’est partiellement faux : la première décision de sortie avait été prise en 2002 par Schröder, décision sur laquelle Merkel est revenue en 2009 à l’occasion de son élection en prolongeant la vie des réacteurs allemands. L’opinion allemande est certe très anti-nucléaire, mais les politiciens savent que mener un mix énergétique n’est jamais si simple… « Donc je ne crois pas être excessif en parlant d’une dizaine de réacteurs ailleurs qu’en France dans 20/30ans en Europe. C’est un marché qui est tout sauf d’avenir. » Vous prenez bien des risques à vous avancer sur l’avenir : Les ENR ne survivent toujours qu’à coups de subvention et les problèmes climatiques sont de plus en plus sensibles. Après tout, qui aurait prévu qu’en 2013, le charbon serait toujours le roi du mix électrique mondial ?
¤ Le dernier partenaire restant d’EDF dans le nucléaire british, après les défections des allemands RWE et E.ON a jetté l’éponge à son tour . « Ces raisons, et en particulier l’allongement du calendrier d’un retour sur investissement dans un projet de cette échelle, nous a amenés à conclure qu’une participation n’est pas souhaitable pour Centrica et ses actionnaires » Le contribuable français, actionnaire d’EDF à travers l’Etat, trouve-t-il qu’une participation au nucléaire britannique est souhaitable ? Contribuable pourtant informé, en principe, de l’allongement du calendrier pour un retour sur investissement de l’EPR de Flamanville. Et dans les autres pays qui veulent se donner un peu d’importance avec du nucléaire, comme un citoyen lambda avec une voiture tape-à-l’oeil, on calcule le retour sur investissement ? Avec l’éolien et le solaire, le retour sur investissement est deux fois plus rapide et plus sûr (pas de retards à rallonge).
Désolé si j’ai pu paraître acharné, mais je présente des faits. Pour revenir à l’obligation d’achat, elle sera aussi effective pour le mécanisme anglais. Ce que veut EDF, c’est 40ans, obligation d’achat et un tarif garanti. A eux de se débrouiller pour avoir le meilleur facteur de charge possible pour rentabiliser les 6 à 8milliards de l’EPR. Cette fourchette de valeur est donnée par Proglio lui-même, et on peut faire confiance à l’industrie nucléaire pour ce qui est des annonces de prix, c’est toujours au-dessus.
« Désolé si j’ai pu paraître acharné, mais je présente des faits. Pour revenir à l’obligation d’achat, elle sera aussi effective pour le mécanisme anglais. » Pourtant on ne parle nul part de cette obligation d’achat, à commencer par votre lien (qui parle uniquement du prix des EPR anglais). Et franchement cela serait stupide pour les anglais de s’imposer cela pour des moyens de production pilotables (et très capables de faire du suivi de charge). « A eux de se débrouiller pour avoir le meilleur facteur de charge possible pour rentabiliser les 6 à 8milliards de l’EPR. Cette fourchette de valeur est donnée par Proglio lui-même, et on peut faire confiance à l’industrie nucléaire pour ce qui est des annonces de prix, c’est toujours au-dessus. » Attention : D’une part ces prix sont donnés pour les EPR anglais et uniquement anglais (votre article n’est pas assez clair là dessus). En effet, ce prix dépend grandement de l’environnement économique et réglementaire local, et d’autre part il faudra s’attendre à des fortuits assez similaires sur les premiers chantiers anglais que français ou finlandais car les industriels anglais n’ont eux aussi pas construit de réacteur depuis longtemps. A voir les marges d’erreur prise pour ces chiffres. D’autre part vous nous dites que ces dépassements sont propres au nucléaire. Connaissez vous un seul projet à plusieurs milliards pour lequel il n’y ait pas de dépassements ?
Sauf que les investisseurs ont besoin de connaitre quelle sera la puissance produite acceptée sur le réseau car le système anglais qui acceuillera ces centrales dans 10ans sera très différent de celui d’aujourd’hui, avec 32 000MW d’éolien maritime et 10 000MW d’éolien terrestre qui couvriront parfois quasiment 80/90% de la demande obligeant à couper une grande partie des autres moyens de production. C’est donc un peu la guerre entre les moyens de base pour savoir lesquels conserveront le droit d’injecter. Et vous avez raison, les dépassements ne sont pas propres au nucléaire, c’est le cas de très nombreux projets. Simplement dans le nucléaire ils sont très spéctaculaires (EPR pensé à 1,5milliards, « vendu » à 3,3milliards et livré à 8,5milliards et sans doute plus, ITER dont la facture à explosé, démantèlement de Brennilis, prix du projet de Bure qui est passé de 15 à 35milliards, etc)
¤ Lorsque l’on s’intéresse au CO2 et aux gaz à effet de serre (le CO2 anthropique, c’est seulement 57% et la production d’électricité seulement 19%), il faut regarder au niveau de la planète et pas seulement pour un ou deux pays. En 2001, le nucléaire a produit 2.638 TWh d’électricité (en brut) et 2.544 TWh en net. En 2011, le nucléaire a produit 2.568 TWh d’électricité (en brut) et 2.518 TWh en net. Progression du nucléaire : néant. En 2001, les énergies renouvelables ont produit 2.862 TWh d’électricité (en brut), dont 2.637 TWh pour l’hydraulique et 225 TWh pour les autres. En 2011, les énergies renouvelables ont produit 4.448 TWh d’électricité (en brut), dont 3.580 TWh pour l’hydraulique et 868 TWh pour les autres. Progression des renouvelables : 1.586 TWh (dont 643 TWh hors hydraulique). On voit bien qu’en dix ans le nucléaire n’a rien apporté (à part une catastrophe) alors que les énergies renouvelables ont fortement contribué à la limitation des gaz à effet de serre. Et cela ne concerne que le secteur de l’électricité.
Il ne faut pas oublier l’essentiel, la production thermique (charbon, pétrole et gaz) a augmenté de 4897,5 TWh entre 2001 et 2011. Or le rendement moyen des centrales thermiques reste loin de leurs potentiels. Soit 45% pour le charbon et 60%. Entre 2004 et 2011, plus de 850 milliards de dollars ont été dépensés dans l’éolien et le solaire. Avec au final, en 2011, une production de 460 TWh pour l’éolien et de 61,1 TWh pour le solaire. Ces 850 milliards de dollars auraient aussi pu être utilisés pour améliorer le rendement des centrales thermiques.
bonsoir Climax, vos infos sont intéressantes; par contre, le graphe, sans aucune légende… est passablement incompréhensible/ inexploitable!
« C’est donc un peu la guerre entre les moyens de base pour savoir lesquels conserveront le droit d’injecter. » En effet, mais il n’est dit nul part qu’il y aura une obligation d’achat (ce que vous affirmiez), et il n’y en a nul besoin : D’une part il ne s’agit là que de remplacer le parc actuel, qui ne fait que 20% du mix électrique (pas grand chose), et d’autre part ce pourrait être de la responsabilité d’EDF de faire correspondre production et consommation sur son périmètre. A lui alors d’utiliser au mieux ses moyens de production pour tirer le plus de profit de ce contrat pour différence. « Et vous avez raison, les dépassements ne sont pas propres au nucléaire, c’est le cas de très nombreux projets. Simplement dans le nucléaire ils sont très spéctaculaires » Oui, parce que les montants de départs sont spectaculaires. Mais comme beaucoup l’aura remarqué, pour certains un euro n’a pas la même valeur selon les utilisations sur Enerzine. Ainsi, un surcoût de deux milliards d’euros tous les deux ans pour l’EPR en choquent beaucoup, mais un surcoût CSPE de 2 milliards d’euros chaque année (moyenne 2012-2013) et en croissance exponentielle pour le PV pour une production trois fois moindre (3,78TWh en 2012 contre 11-12TWh pour un EPR) ne choque personne. La possibilité infime d’un accident type Tchernobyl à maximum 430 milliards d’euros (chiffre IRSN) en choque beaucoup, mais une transition énergétique à minimum 490 milliards d’euros (chiffre Greenpeace) ne choque personne. Bref…
J’ai bien noté depuis quelques posts que votre cheval de bataille,c’était l’augmentation du rendement des centrales à combustible fossile (donc moins de combustible et moins de CO2 par MWh produit). Tout le monde est d’accord sur le principe, enfin je pense. So what? Si vous avez une voiture de 3 ou 4 ans qui consomme en moyenne 7l/100 et qu’il y en a une identique ( en termes d’usage) qui sort avec une consommation de 6,8l/100, est-ce que vous mettez la première à la casse? Bah normalement non, sauf si vous n’avez aucun problème d’argent. C’est pareil pour les centrales, le rendement moyen s’améliore au fur et à mesure de l’arrivée de technologies plus performantes et de déclassement de vieux bouzins, mais un vieux bouzin complètement amorti ça peut être plus « rentable » ou moins « couteux » qu’une centrale (ou une voiture) toute neuve. C’est d’ailleurs pareil pour éolien, solaire,….Les performances grimpent vite, mais celui qui a construit avec un tarif sur 15 ou 20 ans ne va pas forcément jeter tout avant (au moins) l’expiration de son tarif.
Dans le détail, le graphique donne le rendement moyen par pays des centrales au charbon (coal), des centrales au fioul (oil), des centrales au gaz (gas) et enfin le rendement moyen par pays de l’ensemble des centrales thermiques. Le rendement des centrales au charbon est compris entre 31% en Inde et 41% au Japon. Le rendement des centrales au gaz est compris entre 36% en Australie et 52% en Grande Bretagne et en Ireland. Les nouvelles centrales au charbon ont un rendement de 45% et celles au gaz naturel un rendement de 60%. Passer de 31% à 45% signifie produire 45% d »électricité supplémentaire avec la même quantité de charbon. Tout en réduisant fortement l’émission de particules Passer de 36% à 60% signifie produire 66% d’électricité supplémentaire avec la m^me quantité de gaz naturel. INTERNATIONAL COMPARISON OF FOSSIL POWER EFFICIENCY AND CO2 INTENSITY
merci à Climax pour les explications. Vous dites « on aurait mieux fait d’investir les 850 milliards dans l’amélioration des rendements des centrales fossiles ». Peut-être, mais bon… ce n’est pas ce qui a été fait… sans doute que « l’objectif CO2 » n’était pas l’objectif unique des nombreux acteurs du secteur? Par ailleurs, quand on lit dans ce fil que dans quelques années l’éolien répondra (au moins par moments) à 80 à 90% des besoins du royaume uni (par exemple), il faut bien comprendre ce qui se passe: ce à quoi nous assistons, c’est quand même à la plus grande révolution technologique de l’humanité depuis le néolithique: « à l’époque » (entre -9000 et -3300 ans selon wikipedia) l’homme est passé du stade de prédateur alimentaire (le « chasseur-cueilleur ») au stade de producteur de sa nourriture, « de manière (plus ou moins) renouvelable », pourrait-on dire; et maintenant, nous faisons la même chose pour l’énergie: après le stade de « prédateur des ressources fossiles », qui dure depuis un siècle et qui s’achèvera sans doute dans à peu près le même délai, nous basculons de manière progressive, irrémédiable (et bienvenue) vers le stade des « cultivateurs d’énergie » (renouvelable, bien sûr). Est-ce que cette révolution « vaut » 850 milliards? A mon avis: elle les vaut … largement!
Beaucoup de choses à vous répondre mais pas le temps, Sur la situation en Angleterre lisez ceci : cela montre bien le cheminement politique pour arriver à faire avaler des subventions au nucléaire à un électeur britannique de droite qui n’aime pas franchement ce qui est aide d’état. Oui, le nucléaire doit être aidé, subventionné, le mot que vous voulez pour se développer en Angleterre. Avec un tarif de rachat garanti jusqu’en 2060 (pour une mise en service du premier réacteur en 2020 franchement les ENR font petit joueur avec leur 15 ans pour l’éolien et les 20ans pour le solaire, surtout qu’il s’agit des même niveaux de tarifs de rachat. Et il y a des chances pour qu’à l’inauguration de la 1ere centrale avec son tarif de rachat à 80euros, le solaire soit rendu plus bas même en Angleterre au même moment (l’éolien est déjà à ce niveau). Pour revenir sur le panorama européen : Finalnde : ce sont les investisseurs (propriétaires des droits du projet) qui sont partis, pas les entreprises qui souhaitent construire et exploiter les centrales. Eux on en trouvera toujours, ils proposent leurs prix et ensuite les propriétaires des droits les choisissent ou pas. Vous confondez ces 2 acteurs différents (qui sont parfois les même comme en France). Pour la Pologne vous avez en partie raison, c’est un des deux réacteurs prévus qui a été reporté de 10ans, le 1er est à horizon 2025, repoussé de 5ans sur ce qui était prévu. Angleterre : Proglio dit pourtant le contraire, il n’ira pas sans un investisseur autre, et il ne reste que les chinois pour l’instant après l’abandon des deux anglais et des trois allemands. EDF ne peut pas investir 36 à 48milliards euros seuls en moins de 10ans sur ce seul marché alors qu’en France il va commencer à faire face aux échéances de son propre parc, Fessenheim ira alors sur ses 50ans (je ne crois pas à sa fermeture en 2017). Pour l’Allemagne comme la Suisse ou la Belgique, aucun gouvernement n’a revu la décision de sortie. Certains ont repoussé l’échéance sur de très logiques considérations économiques, au détriment du risque diront les anti-nucléaire, mais c’est tout. Vous pouvez regarder la situation avec les yeux les plus subjectifs du monde, elle est mauvaise en europe, point. C’est très partisan mais ça devrait équilibrer un peu avec votre vision très partisane dans l’autre sens pour essayer de dégager un juste milieu :
Merci pour l’option que vous présentez qui est un point de vue très intéressant et peu relayé. Par contre comparer les investissements conssentis sur plusieurs années avec une production sur une seule année n’est pas logique du tout. Comparez plutôt la production qui va être réalisée sur la durée de vie de ces équipements avec les montants investis. C’est comme si je disais : regardez, 8,5milliards pour l’EPR et …. 0KWh produit! et si je mutliplie par le nombre d’EPR en construction et les KWh produit j’arrive toujours au même raisonnement absurde. Comparez ce qui est comparable.
« cela montre bien le cheminement politique pour arriver à faire avaler des subventions au nucléaire à un électeur britannique de droite qui n’aime pas franchement ce qui est aide d’état. Oui, le nucléaire doit être aidé, subventionné, le mot que vous voulez pour se développer en Angleterre. » Votre article montre des discussions sur le caractère subventionnant ou non du CPD. Et celui-ci n’est pas établi. Par ailleurs, le discours de l’aile droite en Angleterre est ridicule : « Burke, who is visiting professor at Imperial and University colleges in London, calculated that at just below £100 a unit, if the market price stabilised at £50 – which is below the lowest government forecast market price of £59 in 2030 – EDF would receive £50bn in support from the government over four decades for Hinkley. » Il y a donc encore des gens pour croire que le prix du marché va rester à l’avenir autour des 50-60€/MWh ? Il n’y aura bientôt plus que l’hydraulique sous ce prix là ! « Avec un tarif de rachat garanti jusqu’en 2060 (pour une mise en service du premier réacteur en 2020 franchement les ENR font petit joueur avec leur 15 ans pour l’éolien et les 20ans pour le solaire, surtout qu’il s’agit des même niveaux de tarifs de rachat. » D’une part la durée de vie n’est pas la même : – 40 ans de garantie pour 60 ans de durée de vie des EPR – 15 ans de garantie pour 20 ans de durée de vie des éoliennes – 20 ans de garantie pour 25 ans de durée de vie du PV D’autre part, il ne s’agit encore une fois pas pour le nucléaire d’un tarif d’achat. Il s’agit d’un contrat pour différence, ce qui n’est pas la même chose (et vous le savez très bien). Pour ce qui est de l’Europe (je vous rappelle que votre propos de départ était qu’il ne resterait pas plus d’une dizaine de réacteurs hors France dans 20-30 ans), les cas que j’ai cité montrent clairement que c’est faux. La Belgique, la Suisse et l’Allemagne peuvent afficher tant qu’ils veulent leur envie d’en sortir (tout le monde a envie d’en sortir à long terme), mais dans la pratique ils n’en sortiront pas avant longtemps, pour les mêmes raisons que nous.
J’ai oublié de signaler que les nouvelles centrales thermiques peuvent aussi remplacer le charbon par la biomasse. En 2007, 32 millions de TEP de biomasse ont été utilisées pour le chauffage résidentiel. Ces 32 millions de TEP pourraient être économisées grâce à l’isolation et ainsi être utilisées dans des centrales thermiques. En 2007, 30,5 millions de TEP de biomasse ont été utilisées pour produire 102 TWh d’électricité. Soit un rendement de 25,7%. Si ces 62 millions de TEP de biomasse étaient utilisées dans des centrales superctriques avec un rendement de 45%, elles pourraient produire 324 TWh soit 222 TWh suppléméntaires.
Ok on peut difficilement discuter avec vous en fait. Plus de 10 réacteurs hors france en Europe dans 20/30ans, sans doute. Plus de 15? J’en doute à moins de prolonger à 70/80ans les réacteurs existants. Sur le caractère aidé du nucléaire en Angleterre vous êtes totalement de mauvaise foi. 40ans avec un tarif de rachat, car il s’agit d’un tarif de rachat, c’est une aide. Appliquez le même raisonnement aux ENR et dites moi que dans ce cas ce ne serait pas une aide. Je vous laisse à vos certitudes et à votre mauvaise foi.
¤ Dans le cas des EPR chez les britaniques, le « contract for difference » (CFD) sera toujours à sens unique. L’électricité nucléaire d’origine EPR sera toujours plus chère que celle du marché. La différence sera payée par le consommateur. C’est exactement le mécanisme de la CSPE puisque le montant de la CSPE est calculé par différence entre le tarif d’achat et le prix du marché. Car si l’électricité de l’EPR est achetée 100£/MWh pour un prix du marché de 50 et même 60£/MWh, l’écart sera à sens unique. Et les 100£ de départ seront indexés, ce qui fait que l’écart restera toujours dans le même sens : une subvention de l’électricité nucléaire.
Le ministre du budget Polonais remet à son tour en cause le programme nucléaire polonais : Pas réalisable dans les conditions économiques actuelles. « Such power plants are never built anywhere without the backing of the state » Et quelles sont les conditions économiques actuelles qui apparaissent dans cette position ? Le gaz de schistes, qui est en train de tuer le nucléaire partout ou il se développe, et qui va sans doute aussi tuer les ENR là ou il se développe.
Pour ceux qui pensent que les renouvelables et en particulier l’éolien sont responsable de la hausse de la CSPE, ceci est un mensonge. Les chiffres publiés par la CRE montrent au contraire que lʼéolien est responsable de moins de 1% dʼaugmentation de la facture entre 2012 et 2017 sachant que la part de production éolienne aura alors beaucoup augmentée. Dès 2025, lʼéolien contribuera à limiter lʼaugmentation des factures dʼélectricité. Lʼéolien ne représente quʼune faible part de la CSPE, taxe sur la facture dʼélectricité responsable dʼune partie de la hausse prévue des tarifs dʼélectricité. La différence entre le coût de lʼéolien et le coût de marché étant relativement faible, le soutien à l’éolien est non- seulement soutenable mais également pleinement justifié au regard des bénéfices économiques et environnementaux qu’il génère au plan national et dans les territoires. Une étude dʼE-Cube consultants publiée récemment par France Energie Eolienne révèle par ailleurs, que dès lors que la part éolienne augmente dans le bouquet énergétique, la CSPE reflète mal lʼimpact bénéfique de lʼéolien sur le marché de lʼélectricité, sa contribution à gérer les pics de consommations et sa tendance baissière sur les coûts de lʼélectricité. Cette même étude montre que dans les différents scénarios étudiés, le soutien à lʼéolien ne coûtera jamais plus que 10€/ménage et par an et réduira à terme la facture dʼélectricité des consommateurs.
Monsieur FEE ( France Energie Eolienne), 1. je ne suis pas un adversaire acharné de l’éoilen onshore, mes interventions passées sur ce site le prouvent. 2. des chiffres qui « montrent » ce qui se passe entre 2012 et 2017 ne montrent rien, ce sont des estimations, soyons précis. 3. j’ai attentivement lu l’étude dont vous parlez, étude plutôt bien faite même si le communiqué de votre association ne reflète pas vraiment ses conclusions, ou plutôt n’en extrait avec beaucoup de mélanges sur les échéances que ce qui vous arrange. 4. l’étude dont vous parlez pose comme postulat premier qu’en 2025, il n’y a plus que 50% d’électricité nucléaire en France. C’est certes faire allégeance à la volonté présidentielle et un républicain comme moi ne va pas vous en blâmer, mais bon… Il y a quasiment 3 quinquennats d’ici là.. 5. on ne parle jamais d’offshore dans vos scénarios. Ce n’est pas de l’éolien? Et ça ne va pas couter beaucoup plus cher?
Bine entendu et j’ai oublié de le souligner, l’hypothèse de base du point 4 est totalement structurante vis-a-vis des résultats de l’étude.
de réponse rapide d’un « vrai community manager », quelqu’un qui est effectivement payé pour, mais qui au moins reconnaissons le le dit et l’affiche, c’est tout à son honneur. Va falloir consulter le chef, voire E-cube dans le cadre du servive après-vente, pour savoir quoi répondre…. Ou alors laisser tomber.