Saft, fabriquant de batteries industrielles, a annoncé avoir été sélectionné aux côtés d’ERDF et de plusieurs autres partenaires dans le cadre du déploiement du projet VENTEEA.
Ce projet a reçu le soutien de l’ADEME dans le cadre du programme réseaux électriques intelligents des Investissements d’Avenir, et a pour but de tester des équipements et des outils de gestion innovants destinés aux réseaux de distribution d’électricité situés en milieu rural, notamment ceux implantés à proximité de champs de production d’énergies renouvelables.
Pour la première fois, Saft prévoit d’installer une batterie Li-ion Intensium® Max dans un conteneur de 40 pieds (12,2 mètres). Il est prévu de tester les multiples services fournis par la batterie afin d’améliorer la performance globale du système tant pour le producteur de l’énergie éolienne que pour le gestionnaire du réseau de distribution. L’utilisation des batteries Li-ion permettrait d’augmenter la capacité d’accueil des énergies renouvelables dans les réseaux, de participer à la stabilisation du réseau et d’accroître globalement l’efficacité énergétique tout en diminuant l’impact environnemental de la production d’énergie.
"Saft est heureux de participer à ce projet innovant en France qui envisage de déployer des solutions de stockage d’énergie d’un niveau de puissance et d’énergie très élevés. Nous sommes fiers de pouvoir proposer une solution innovante qui associe une capacité de stockage au-delà d’un MWh et une puissance de 2MW au sein d’un système unique" a déclaré François Bouchon, Directeur de l’activité stockage d’énergie de Saft. "Ce projet définira les conditions du déploiement du stockage en support d’une production d’électricité éolienne, en grandeur réelle dans un système batterie Li-ion et pourrait ainsi en démontrer tout l’intérêt" a précisé Didier Colin, Chef de Projet Smart Grid VENTEEA pour ERDF.
VENTEEA
L’émergence des énergies renouvelables décentralisées et variables, est de nature à entraîner une modification profonde dans la manière d’exploiter les réseaux. Cette exploitation doit en effet faire face à l’injection de ces multiples sites de production d’origine renouvelable, en n’importe quel point du réseau, tout en assurant la sûreté du système électrique, la sécurité d’alimentation électrique et bien évidemment la sécurité des biens et des personnes. En particulier, le gestionnaire de réseau de distribution doit désormais gérer des flux électriques sur les réseaux, hier unidirectionnels, qui deviennent bidirectionnels avec un réel impact sur la qualité de l’onde électrique.
Le projet VENTEEA propose d’expérimenter le réseau HTA (20 kV en France) du futur en levant les freins technologiques, économiques et régulatoires. À ce titre, le projet testera des équipements et des outils de gestion innovants sur le réseau de distribution HTA, en milieu rural, en présence d’énergie éolienne.
Les objectifs du démonstrateur VENTEEA sont d’améliorer l’efficacité du réseau et de mieux intégrer et valoriser l’énergie éolienne sur ces réseaux, tout en optimisant les coûts de raccordement. L’augmentation de la part des énergies renouvelables nécessite de disposer de nouveaux outils pour accroître l’observabilité et la pilotabilité des réseaux, sur lesquels elles s’insèrent mais qui n’ont pas été conçus pour accueillir une telle production. Ces outils devront permettre de limiter les déconnexions intempestives des moyens de pro duction, d’anticiper et de lisser les fluctuations de leur production. Ces outils permettront également d’adapter les plans de tension en conséquence, de mieux contrôler la puissance réactive ou encore de détecter plus rapidement les défauts et de les localiser sur le réseau. Par ailleurs, des moyens de stockage pourraient être déployés au niveau des moyens de production décentralisés afin de participer à la stabilisation du réseau et d’augmenter sa capacité d’accueil
Partenaires du projet : ERDF, Saft, Schneider Electric, Enel Green Power France, RTE, General Electric, Made, EDF R&D, L2EP, UTT
A terme, dans 5, 10ans? Quand l’éolien terrestre commencera à avoir un impact sur l’équilibre du réseau voici une solution pour lui permettre d’aller un peu plus loin. Reste à calculer le surcout total au MWh associé et l’apport en termes de pénétration additionnelle dans le mix. On peut déjà imaginer un tarif d’achat dans 10ans, quand l’éolien aura dépassé les 10% du mix avec 20GW, composé d’un prix de marché plus une prime conditionnée à l’ajout systématique de ce type de systèmes. Et bien dimensionnée. Cela deviendra de toute façon indispensable si l’on souhaite aller vers un mix majoritairement renouvelable, avec du PV qui devra lui aussi contenir une part stockage. On a beau avoir le temps avant que la France arrive enfin à avoir une part significative d’ENR, il faut investir dès maintenant dans ces projets.
¤ Depuis que la parité réseau est atteinte en Allemagne pour l’électricité d’origine photovoltaïque, les systèmes de stockage ont vu le jour au niveau résidentiel. Maintenant, cette solution est encouragée : crédit à faible taux et aide sous certaines conditions. Entre autres, une proportion minimale d’électricité doit être autoconsommée et l’électricité produite ne peut pas être injectée aux « heures de pointe solaire », déterminées par un signal provenant des gestionnaires de réseau. Cela présente de nombreux avantages qui prendront de l’importance avec le développement de cette pratique : – augmentation de la proportion d’autoconsommation à un coût inférieur au prix du distributeur régional ou national, – rentabilité économique pour le producteur autoconsommateur, sur le long terme pour l’instant mais bientôt à moyen terme, – modération des besoin de renforcement du réseau de distribution (l’électricité photovoltaïque est d’abord consommée dans le voisinage), – moins de baisse du prix de gros aux heures de pointe solaire, donc moins de charge EEG (~ CSPE) mais moins intéressant pour les gros industriels qui profitent de la baisse des prix du marché.
ce système est intéressant pour les sites isolés mais lorsque l’on sait le surcout qu’il faut compter pour une simple batterie de voiture de 20 KW/H (10 000 euro) j’imagine à peine le prix de cette grosse batterie de 1 MW/H. Ce serait tellement plus simple de mettre deux réservoirs en relation avec une pompe réversible. Par exemple le premier dans le corps de l’éolienne et le second sous les fondations (100 m de dénivelé) ou alors s’il y a de la place entre le haut et le bas de la coline ( si coline il y a )
Sur la gestion de l’intermittence, comme pour le mix il n’y aura pas une seule solution. Nous disposons de moyens de pointe qui peuvent couter parfois plus de 1000€ le MWh. Pourquoi pas avoir une batterie couplée à cout élevé mais occurence rare? L’ensemble couplé à des STEP, davantage d’interconnexions, des postes source intelligents, des compteurs intelligents, des TAC, des batteries de voitures capables de relarguer sur le réseau comme c’est actuellement experimenté avec Autolib à Paris?
Pour le stockage par batterie pour particuliers, 10000€ pour 20Kwh c’est le prix fort actuel. Si cette techno se développe, le cout de l’investissement pour des batteries au plomb sera je pense de l’ordre de 100€/Kwh . Le cout d’usage sera de l’ordre de 0.1€/Kwh + les pertes soit + 1.25x prix de l’énergie stockée. 1 kwh solaire @ 0.15€ stocké coutera environ dans les 0.29€. Actuellement sur l’installation que j’ai réalisée on est à 1€/Kwh. A cause de ce prix, et comme le dit Temb, le stockage ne devra représenter qu’une partie de la conso. Les utilisateurs devront surtout s’habituer à faire leur lessives les jours de beau temps,…
Il est difficile de comparer, mais dés que le taux de charge dépasse 20% une centrale gaz est de loin plus compétitive qu’une batterie. Il faudra que le gaz augmente beaucoup pour que la batterie devienne rentable. Et pour l’hyper pointe, l’effacement sera bien plus rentable aussi.
Dire « C’est effectivement un bien meilleur investissement qu’une centrale gaz » comme dit ci-dessus par Chelya est par définition une bétise car si c’ètait le cas il n’y aurait pas besoin de faire ce projet, la messe serait déjà dite et tous les parcs éoliens ou fermes solaires seraient équipés en base, pas forcément en France car nous sommes bien entendu des veaux, mais ailleurs.
SALUT LA TSIN 2 C HUGO HOAREAU JE VOUS PASSE LE BJR