La construction d’un parc éolien est à l’ouvrage actuellement au large des côtes de Fukushima (nord-est du Japon), où la première éolienne sur plateforme flottante vient d’être inaugurée par le gouverneur de la préfecture et un représentant du ministère de l’Industrie.
D’une puissance de 2 MW, cette éolienne de 106 mètres de haut pour 80 mètres de diamètre a pour objectif de vérifier les conditions de fonctionnement avant l’implantation de plusieurs autres. "Je voudrais que ce soit un grand succès pour symboliser la reconstruction (post-tsunami) et pour que la préfecture de Fukushima, blessée par l’accident nucléaire, soit à l’avant-garde de l’utilisation des énergies renouvelables ?", a déclaré le vice-ministre de l’Industrie, Kazuyoshi Akaba.
Le projet de parc éolien d’une capacité installée de 12 MW (6 éoliennes x 2 MW) devrait voir le jour d’ici à 2016. Il produirait suffisamment d’électricité pour alimenter plusieurs milliers de foyers.
Depuis la catastrophe de la centrale nucléaire de Fukushima, il y a plus de 2 ans, le Japon s’est aussi engagé dans la voie des énergies renouvelables. Le gouvernement japonais a annoncé en début d’année son intention de tripler la capacité de production éolienne. L’objectif vise les 7.500 MW.
En mer ou sur terre, il est certain que la zone de Fukushima est devenue ideale pour l’implantation d’eoliennes, vu que la zone est desormais inhabitee! On a souvent tendance a sousestimer les avantages du nucleaire…
Cette éolienne marine est elle capable de résister aux typhons et autres stunami? C’est une question que l’on peut légitimement se poser aux vues de toutes les catastrophes climatiques ou telluriques qui sont monaie courante dans cette région.
La durée de vie d’une éolienne flottante au large de Fukushima pourrait être de quelques années à quelques dizaines d’années : En quatre siècles, le Japon a subi au moins 10 tsunamis importants avant 2011 : 1605 ; 1611 ; 1703 ; 1707 ; 1766 ; 1792 ; 1854 ; 1896 ; 1923 ; 1933. A moins qu’elle ne soit à l’épreuve des tsunamis géants. De toute façon, c’est bon pour la COM… comme l’éolienne suisse de Collonges. Mais ce n’est pas cela qui fournira les 1 000 TWh nécessaire aux 127 millions de Japonais (en gros c’est deux fois la France, sans accès aux ressources fossiles).
Vraiment triste de voir certains étaler leur ignorance de tout ce qui n’est pas radioactif et dénigrer sottement toute autre forme de production d’électricité dans ce pays marqué si fortement par le nucléaire. Certes on doit admettre que pour parvenir à un niveau de désastre équivalent à celui de Fukushima même avec des centaines de milliers d’éoliennes qui tomberaient dans la mer on ne risque pas de rivaliser. Pour information les parcs éoliens en place au Japon n’ont pas cessé de fonctionner suite au Tsunami de 2011.
« les parcs éoliens en place au Japon n’ont pas cessé de fonctionner suite au Tsunami de 2011 » Sauf que j’avais déjà entendu parlé de cela et il ne s’agit pas précisément d’offshore et encore moins d’offshore flottant. Mais une petite photo éclairera mieux les lecteurs : Evidemment, si vous appelez cela une éolienne offshore, flottante, je m’incline. Mais ce n’est pas ce qui est écrit dans l’article : « Il ressort de ces correspondances que toutes les éoliennes japonaises actuellement en fonction ont survécu au tremblement de terre, y compris les turbines semi-offshore situées à proximité de l’épicentre du séisme comme celle de Kamisu (photo) située à 300 km de l’épicentre » Et plus loin : « Selon l’EWEA, trois parcs éoliens offshore (il serait plus juste de dire nearshore) sont actuellement en fonctionnement au Japon »
1050TWh sont la consommation électrique totale des Japonais en 2010 avant Fukushima. Ils ont réduit leur consommation électrique de 10% au moins (trend cf graph EIA ci dessous ). C’est pas l’épaisseur du trait mais ça diminue quand même sérieusement le besoin de substitution. Le dernier réacteur nuc japonais a été débranché du réseau le 13 septembre dernier.
« C’est pas l’épaisseur du trait mais ça diminue quand même sérieusement le besoin de substitution. » Oui, les Japonais ont réduit leur consommation rapidement mais forcés-contraints avec des répercussions sur l’économie dans une période qui n’est pas très éloignée de la crise de 2008. Alors ces 10% peuvent facilement être regagnés à la faveur d’une embellie économique et cette MDE forcée n’est pas le reflet d’une démarche négawatt durable. D’autre part, les Japonais ont trop bien compris et depuis longtemps ce que leur coûte et coûtera leur dépendance aux FOSSILES qu’ils ne possèdent pas. Evidemment si le Japon était la Norvège, le problème serait bien différent. Je constate d’ailleurs que si les Norvégiens étaient aussi nombreux que les japonais, ils consommeraient… 3 300 TWh ! Autant que l’Europe.
puisque vous semblez connaître l’histoire du Japon, Hiroshima et ére Meiji vous donneront la mesure de la motivation japonaise. DOnc les efforts de MDE ne sont pas terminés (10% étant le minimum acquis à ce jour, -15% étant souvent cité), ni celui de developpement des ENR, PV en tête.
D’abord on plante une éolienne au large de Fukushima, et immédiatement après on rentre dans le dur : L’information essentielle arrive : TEPCO va implanter une centrale à charbon à Fukushima ! C’est pas beau la COM ? Le charbon vit très très bien à l’ombre des EnR et du nucléaire qui monopolisent les médias. KING COAL ne fait pas de bruit et progresse d’une manière phénoménale en produisant toujours plus de 40 % de l’électricité mondiale.
Effectivement, grace au nucléaire les Japonnais ont eu la double peine : catastrophe nucléaire ET fossiles en masse. Maintenant regardez aussi les chiffres, le MITI a accordé 19GW de centrales solaires sur les 9 derniers mois, s’ils avaient commencé comme l’Allemagne dès 2008, ils seraient eux aussi à 20% d’ENR et leur réduction de consommation de 10 à 15% effective aujourd’hui fait qu’ils n’auraient eu besoin d’aucun KWh additionnel de fossiles pour faire face au shutdown géant de nucléaire (30% de leur mix avant la catastrophe – au passage prévisible selon nos nucléocrates français qui se sont bien gardés de le dire avant).
Pour les Japonais c’est terrible mais il y a eu un tsunami qui a entraîné un accident nucléaire. En revanche, en Allemagne on a l’impression qu’en ce moment ils ont aussi une double peine mais assez bizarre : Energies renouvelables ET fossiles en masse Bon, mais c’est peut être passager.
Plusieurs contre vérités dans cette conversation : Sur le sujet de l’article d’abord : L’éolien flottant ne peut pas être comparé aux autres implantations éoliennes, à part les turbines, il n’y a rien de commun. Le foncier est illimité à l’est pour le japon , cette partie du pacifique ne fait l’objet d’aucune réclamation territoriale, ils peuvent en installer 100 000 sans embéter personne pour un coût global voisin de celui de l’éolien offshore Comme le dit le premier ministre, le positionnement à Fukushima est avant tout une question de symbole. Cela ne présage en rien du potentiel, c’est un choix psychologique pour une population durement touchée Ensuite , l’accident de Fukushima n’est pas complètement imputable à un tsunami mais aussi à une conception douteuse des systèmes de sécurité et une mauvaise gestion de ceux-ci par l’équipe qui ignorait que par conception la cuve de refroidissement d’urgence devait être activée manuellement en cas de panne électrique (ce qui est totalement aberrant) Il a été démontré qu’une meilleure gestion de cette cuve aurait retardé l’explosion de 6 heures , ce qui aurait pu permettre d’acheminer des groupes électrogènes et empècher l’explosion et en conséquence , l’accident. La conclusion tirée de ce dysfonctionnement est que les mesures de sécurité perdent leur efficacité avec le temps par manque de formation du personnel alors que les situations de coupure électriques ne se produisent jamais ! jusqu’au jour où …. Ceci démontre bien que l’accidentalité nucléaire souffre autant de sa rareté que de sa brutalité ! — Pour revenir à l’article , le potentiel de cent-mille machines de ce type représentant une puissance de 200 GW semble sinon facile à atteindre , en tous cas assez adapté au profil d’un pays marqué par l’atome au point de passer d’une production équivalente à la France à zéro en quelques mois. L’éolien flottant est donc sans doute le plus grand espoir de se débarasser des centrales nukes comme fossiles dans un avenir assez proche mais qui peut vraiment dire quand ? La france possède un parc de 33 millions d’automobiles, que représentent vraiment 100 000 éoliennes flottantes ? pas grand chose